• Communiqué commun

    des partis de gauche et écologistes

    EELV, ENSEMBLE !, La France Insoumise,

    Gauche Démocratique et Sociale (GDS) ,

    Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA),

    Parti Communiste Français (PCF) et Parti Socialiste (PS)

    de Loire-Atlantique

    suite à l’annonce de la venue de Zemmour

    samedi à Nantes.

     

    Zemmour, enfant de Pétain

     

    Eric Zemmour bénéficie d'une hyper médiatisation d'autant plus indécente que sa pensée et ses dires sont inacceptables.

     

    Eric Zemmour, c'est d'abord une révision de l'histoire de France qui exprime la nostalgie d'un Etat fort  contre les promesses de liberté et d'égalité de la Révolution française. Ce révisionnisme culmine dans une légitimation des crimes antisémites de la dictature de Pétain basée sur la collaboration avec l'Allemagne nazie. Cette vision est celle de l'extrême-droite française depuis 1945.

     

    Eric Zemmour c'est la haine des musulmans accusés de vouloir remplacer la population française. Cette expression du racisme le plus abject a d'ailleurs été condamnée par la justice. Cette haine, si elle devait devenir une politique de « remigration », conduirait directement à la guerre civile, guerre à laquelle se préparent déjà plusieurs groupuscules fascistes.

     

    Eric Zemmour c'est le rejet de l'homosexualité et de l'égalité entre les hommes et les femmes au profit d'une vision reposant sur la complémentarité des rôles « masculins » et « féminins » qui cache mal la volonté de domination masculine caractéristique de tous les discours réactionnaires.

     

    Eric Zemmour c'est une politique antisociale au service du patronat :semaine de 39h dans la Fonction Publique, âge de départ à la retraite repoussé à 64 ans (il hésite avec 67 ans... !!), refus de toute augmentation du SMIC. C'est enfin l'absence de prise en compte de la réalité du changement climatique et de ses effets.

     

    Autoritarisme, antisémitisme, racisme, homophobie, sexisme hallucinants fondés sur des fantasmes et des mensonges,  Eric Zemmour c'est l'extrême-droite décomplexée, une tentation fasciste assumée au service des ultrariches.

     

    Une semaine après  les commémorations du 80ème anniversaire des fusillades de Nantes et Châteaubriant, nous estimons que la venue  d’Eric Zemmour à Nantes est totalement indécente. Nous dénonçons cette venue du polémiste d'extrême-droite qui se prépare sans doute à candidater à l'élection présidentielle d'avril 2022.

     

     

    Nantes le 28 octobre 2021

    Europe Ecologie Les Verts – ENSEMBLE ! – La France Insoumise – Gauche Démocratique et Sociale (GDS) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti Socialiste (PS)


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  • Chômage : trompe l'oeil...

    La Macronie en pâmoison

     

    Depuis quelque temps l’optimisme s’affiche dans les discours

    gouvernementaux.

     

    La presse s’en fait le relais plus ou moins zélé.

    Ce fut d’abord les envolées de Lemaire sur la reprise

    miraculeuse qui mettrait à mal les prévisions pessimistes.

     

     

    Puis depuis quelques jours les médias nous annonce la baisse

    massive du chômage ( certains disent même que nous sortons

    du chômage de masse!)

    à partir d’un lecture très partielle et très orientée de la

    dernière note de conjoncture de la DARES.

     

    De façon totalement acritique, les soi-disant spécialistes

    économiques relaient le chiffre de un million d’offre d’emplois

    jamais atteint depuis des années : il ont oublié que ce chiffre

    est largement sujet à caution :

    les site de Pôle Emploi additionne des offres de sites

    commerciaux - payés à l’offre publiée- sans vérifier les

    doublons .

     

    Le bagad de Lann-Bihoué ne recrute plus mais 109 offres

    pour un poste de sonneur sont encore dans la liste

    des emplois disponibles !

     

    S’ajoute à cela les offres identiques mais formulées un peu

    différemment ;

     

    Enfin depuis longtemps la CGT chômeurs dénoncent les offres

    illégales que Pôle Emploi ne contrôle pas...

     

    Tout le monde

    – y compris les cadres de Pôle Emploi le reconnaissant -

    pourtant ce million d’offres est asséné comme une vérité

    scientifique.

     

    Concernant la baisse du chômage

    c’est la baisse de 5,5 % de la catégorie A

    qui est mise en exergue sans tenir compte

    de la bien moindre baisse globale (-1,9)

    et surtout de l’augmentation de la catégorie C

    la plus précaire (+6,5%) :

     

    c’est l’aveu de Pénicaud

    «  réduire le chômage pour augmenter la précarité »

    qui se met en place.

    Au total tout ce beau monde persiste à parler

    de baisse du chômage alors que le nombre de chômeurs

    dans les chiffres officiels reste supérieur à l’avant crise.

     

    La raison de ce remue-ménage nous été donnée ce matin

    par Borne qui annonce que l’amélioration de l’emploi

    permet la mis en place des derniers volets de la réforme :

    désormais il faudra travailler 6 mois pour percevoir

    une indemnisation alors qu’on nous dit que ce sont

    les contrats de moins d’un mois qui se multiplient...

     

    Plus que jamais il faut rappeler que chômage et précarité

    ( et sous emploi)

    sont une seule et même réalité qu’il faut combattre

     

     

    https://www.ouest-france.fr/economie/emploi/chomage/la-question-du-jour-le-chomage-poursuit-sa-baisse-la-crise-est-elle-derriere-nous-selon-vous-e5a43750-3732-11ec-98e6-dd699e429045


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  • Pour le boycott de l’élection présidentielle.

     

    Le monde politique officiel aborde les présidentielles comme si l’élection du Président de la République au suffrage universel allait de soi.

    Qu’une seule personne soit à elle seule une institution de la République et pas n’importe laquelle : la suprême- ne semble pas lui poser de problème.

    Comment qualifier de démocratique un régime où tant de pouvoirs sont entre les mains d’une seule personne ?

    Bien sûr on vote mais c’est pour choisir le maître auquel il faudra obéir ensuite.

    Pour des forces qui se réclament de la Révolution citoyenne ou pour qui tout doit partir du bas, il y a un singulier paradoxe à vouloir disputer sa place au sommet de l’État.

    Ce n’est pas parce la participation de électeurs à cette élection est souvent la plus importante qu’il faut conforter l’idée que c’est la seule qui compte, bien au contraire.

     

     

    Le second effet pervers est que la Présidentielle hypertrophie dans l’opinion la personnalité de la candidature reléguant dans son ombre même les forces qui contribuent à sa présence.

    Si les mots ont un sens remarquons que lorsque l’on parle des forces impliquées on dit qu’elles sont derrière la candidature.

    C’est ce qui explique pour une large part l’échec de candidature unitaire à la gauche de la gauche : personne ne voulant être relégué dans l’oubli.

    Dans le même mouvement, les législatives apparaissent de plus en plus comme le troisième tour de la présidentielle, et cela leur retire toute dimension d’expression des exigences de la société.

    Cette élection est à la fois une arme de division et de contournement des enjeux.

     

     

    Nous avons besoin de sortir du cadre des élections présidentielles et de faire de cette sortie un acte politique.

    L’abstention est un acte individuel qui est trop souvent confondue avec le silence et la passivité.

    L’appel au boycott, dument motivé, serait déjà une posture plus combative.

    D’autant qu’il semble qu’un mouvement de boycott des élections soit déjà dans l’air du temps.

    Le problème est d’en faire un mouvement d’ensemble plus qu’une addition de comportements individuels.

    Il peut être un débouché pour celles et ceux qu’une division persistante des gauches radicales décevrait.

     

     

    Nous pouvons nous appuyer sur ce qui est « déjà là », notamment la part de refus exprimée par les abstentions, les votes blancs ou nuls pour avancer progressivement vers des formes alternatives de vie politique.

    Après les Gilets Jaunes, le rejet de toute verticalité et les abstentions massives, d’autres rapports entre l’action populaire et les échéances électorales ainsi qu’une autre conception des institutions s’imposent.

    Les élections perdent de leur centralité.

    Il ne s’agit plus de désigner le meilleur (ou le moins pire) en vue d’obtenir le moindre mal mais de considérer que tout mouvement populaire doit se prolonger dans le moment électoral, afin de de déboucher sur une loi et une traduction instituée.

     

     

    En outre, celles et ceux qui craignent que le refus de voter serve à l’extrême-droite, peuvent constater que ce sont plutôt les situations qui ont découlé du vote Chirac au second tour de 2002, du vote Hollande en 2012 ou du vote Macron au second tour de 2017, qui ont été à chaque fois des leviers pour l’extrême-droite.

    Celle-ci bénéficie non seulement de la déception des politiques suivies mais de l’illusion qu’elle serait hors système et porteuse d’un désir populaire de rupture.

    On a vu aussi combien le décalage entre le résultat électoral et les réalités des mouvements populaires qui ont suivi était immense ; et donc combien l’enjeu du vote ne correspondait plus avec l’état d’esprit du moment.

     

     

     

    Il ne s’agit donc pas d’un problème électoral mais de commencer à donner du sens politique (donc collectif) à des positionnements désabusés et à des réactions vécues pour l’instant individuellement.

    L’objectif n’est pas d’adresser un message au personnel politique installé mais de favoriser une appropriation de la vie politique par ces mouvements populaires en brisant l’exceptionnalité présidentielle afin que ces derniers prennent davantage confiance en leur capacité de changer les règles.

     

     

     

    Celles et ceux qui agissent dans des cadres alternatifs, qui militent à la gauche de la gauche, les Gilets Jaunes, les défenseurs du climat, les antiracistes, les féministes, des syndicalistes... peuvent trouver dans une campagne de boycott de la présidentielle un premier terrain de rencontre pour un prolongement politique de leurs actes.

    Ce processus ouvrirait l’imaginaire politique.

    Il s’agirait de mener une vraie campagne.

    Elle redonnerait aussi du sens aux élections législatives en les dégageant du carcan de la présidentielle.

    Elles pourraient découler d’assemblées populaires locales liées aux différentes luttes et expressions d’aspirations démocratiques.

     

    Pierre Zarka E!

     

    Pour le boycott de l’élection présidentielle

    • 25 oct. 2021
    • Par P ZARKA
    • Blog : Le blog de P ZARKA
    Le monde politique aborde ces élections comme s’il était banal qu’une personne soit, à elle seule, l’institution suprême.
    L’hypertrophie de la personnalité relègue dans son ombre les forces qui sont « derrière ».
    D’où la division à la gauche de la gauche.
    Les législatives sont réduites à être le 3ème tour de la présidentielle.
    Le boycott donnerait un sens collectif donc politique aux abstentions.

    Blog médiapart >>>>>


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  • Pour un Grand Ministère du travail !

    Par Anthony Smith CGT Ministère du travail

     

    19 oct. 2021

     

    Nous avons besoin d'un grand Ministère du travail où l’échelon départemental des services de l’inspection du travail et de l’emploi s’appuierait sur des services centraux sortis du rôle de garde chiourme que leur avait assigné l’ancienne ministre du travail. Cette ambition passe par un plan de recrutement massif.

    Blog médiapart >>>>>


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  • Ecocide...

     

    2021 :

    « Les capitalistes vendront même la corde

    avec laquelle ils seront pendus » (Karl Marx).

     

    Nous y sommes : cette prophétie est en train de se réaliser. Ce qui chez Marx n’était qu’une métaphore est en passe de devenir une réalité à grande échelle.

    Une réalité susceptible d’engloutir les bases mêmes du système, mais aussi entraîner dans un même gouffre des millions de vies humaines.

     

    Le Monde du 24. 09. 2021 nous l’annonce en termes prudents :

    « Les forages en Arctique aggravent la crise climatique ….

    L’arctique est désormais une terre de forage :

    … 599 champs pétroliers et gaziers …

    Ces projets [sont] soutenus par les grandes banques internationales [et] risquent d’accélérer le réchauffement ».

     

    A ce niveau de développement capitaliste, on n’est plus seulement en présence d’un écocide, mais aussi d’une entreprise potentiellement génocidaire par ses effets immédiats.

    Précisons : en exploitant les sous-sols de l’Arctique, déjà fortement impactée par le réchauffement, ce sont 1800 milliards de tonnes de carbone qu’on risque de libérer.

    C’est 25 fois plus que le carbone emprisonné dans le permafrost de Sibérie.

    C’est surtout un doublement du carbone actuellement présent dans l’atmosphère.

     

     

    Les forages en Arctique sont cette ‘corde du pendu’ capitaliste, mais cette corde nous condamne tous, si nous restons inertes.

    Oui, l’écocide annonce le génocide.

    J’oscille entre sidération et colère devant l’inefficacité de l’ONU, devant l’inertie de l’UE, le silence des politiciens, de la plupart des médias et des partis de gauche, écologistes inclus.

     

    Qui aura le courage d’interpeller les instances politiques et judiciaires, nationales et internationales, pour qu’elles s’intéressent à l’essentiel ?

    Car en Arctique la température moyenne augmente trois fois plus vite qu’ailleurs, alors que l’Arctique est le principal régulateur de nos climats.

     

    En attendant, cette ‘corde du pendu’ revient très cher aux financiers et aux investisseurs :

    « Entre 2016 et 2020, plus de 120 banques commerciales ont octroyé 315 milliards de dollars (268 milliards d’euros) aux 20 entreprises les plus impliquées dans … [les] projets pétrogaziers en Arctique »

    (Véronique Chocron et Audrey Garric, Le Monde du 24. 09. 21, pages 8-9).

     

    Le principal obstacle à une action internationale est l’absence de législation et de contrôle sur l’exploitation catastrophique d’une vaste région vitale et vulnérable.

    Paradoxalement seule la Banque centrale européenne (BCE) a fait un effort de mise en garde aux gouvernants et aux financiers après avoir identifié « l’augmentation et la fréquence des catastrophes naturelles » (cité par Véronique Chocron, ibid. page 17).

     

    Et la BCE conclut : « Le changement climatique représente une source majeure de risque systémique, en particulier pour les banques dont les portefeuilles sont concentrés dans certains secteurs économiques … et des zones géographiques spécifiques » (ibid.)

     

    Quand c’est la BCE qui est le lanceur d’alerte, on peut se demander pourquoi cette problématique reste totalement absente du débat préélectoral qui privilégie outrageusement les questions d’immigration et la présence des musulmans de France.

    Les idées de l’extrême droite ont occulté les questions vitales : cela s’appelle une intoxication.

     

    Le sujet est crucial.

    Il mérite de façon urgente une double riposte : politique et judiciaire.

    Il me semble nécessaire d’interpeller de suite les partis et mouvements politiques, et les associations pour une prise de position commune sur le fond et sur les actions à mener.

     

    Mais le sujet exige aussi une riposte judiciaire :

    si le débat n’est pas relayé par des tribunaux européens ou internationaux, il restera limité aux polémiques préélectorales ;

    en revanche, si le débat est judiciarisé, il oblige les États, les candidats et les élus dans leur ensemble à prendre une position qui les engage.

     

    Ce pourrait être l’honneur d’Ensemble! d’avoir porté sur la scène publique une question qui concerne la vie sur Terre.

     

    G.D.

     


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  • 7ème Université d'Ensemble !

    C'est du 23 au 26 octobre 2021.

    La Londe-les-Maures (Var)

     

    Informations et inscriptions : Ici >>>>>


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  • Ensemble !

    5 octobre 2021 :

    quels objectifs pour une lutte unitaire ?

    Les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL, MNL, appellent à une journée de « grève et de manifestations » le 5 octobre 2021.

    Le communiqué appelle à agir pour « nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études ».

    A la différence de la journée de lutte de février 2021, l’unité syndicale s’est élargie à Force ouvrière.


    Que faut-il pour que la journée du 5 octobre soit une réussite ?

    Tous les syndicalistes et les salarié-es combatifs se posent la question.

    Une certaine amertume parcourt les discussions préparatoires ou les conversations autour du café.

    Le syndicalisme n’a pas été visible au moment où plus de 200 000 personnes ont plusieurs fois manifesté le samedi, en plein été : du jamais vu.

    Que s’est-il passé ?

    Était-il possible de rejoindre ces actions, de leur donner une autre signification, ou de construire d’autres réponses ?


    Un défi non relevé...

     

    Ensemble ! >>>>> Site national


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  • Déclaration du Collectif National d'Ensemble!

    19 Septembre 2021

     

    A la une du Blog : 25 Janvier 2015

     

     
     
     
     
     
     
     

    Le contexte international

    En cet automne 2021, la situation générale, est d'une gravité exceptionnelle, accentuée par les logiques capitalistes :


    • Menace accélérée de destruction des conditions de la vie humaine sur la planète (rapport du GIEC), écroulement de la biodiversité. Dans dix ans, il sera trop tard pour limiter la catastrophe, ce qui nécessiterait une rupture sociale, politique, culturelle, démocratique d’une ampleur inégalée. L'urgence, c'est maintenant.


    • Pandémie du COVID-19 qui paralyse les sociétés, montre les inégalités énormes d’accès aux biens de santé (vaccins), provoque une crise des liens sociaux, des représentations du monde, bouscule des lois économiques des lois économiques jusqu'ici présentées comme intangibles (politique de l'UE au début de la pandémie, dépenses publiques, politique de Biden ...), menace les acquis sociaux, renforce les multinationales.


    • Tensions géopolitiques entre nouveaux blocs d’alliances d’Etats (USA-Chine-Russie), développement des armements, aggravation des crises ou des guerres : Moyen-Orient (Israël-Palestine, Syrie…), Afrique subsaharienne (Sahel), Asie (Afghanistan-Pakistan, Inde…), recul de la démocratie en Tunisie.  Résurgence des mouvements terroristes. La victoire des Talibans impose au peuple afghan un régime théocratique profondément réactionnaire.


    • Menace de régimes politiques antidémocratiques (ou illibéraux) en Europe et dans certains Etats des USA attaquant les droits des femmes (avortement), les droits des migrants, ou de régimes fascisant (Brésil-Inde), en dépit de la salutaire défaite de Trump aux Etats-Unis. Victoire dramatique des talibans en Afghanistan.


    Même si, face à cette situation, les peuples se mobilisent et innovent (exemple : l’assemblée constituante au Chili), le contexte mondial reste très préoccupant.

     

    En France, la situation sanitaire et les réactions

    La situation sanitaire liée au COVID 19 s’est dégradée rapidement cet été, les pouvoirs publics ayant poursuivi la casse des services publics de santé et n’ayant pas entendu les avertissements des scientifiques.

    La méthode utilisée par le gouvernement Macron pour y faire face reste identiquement scandaleuse : tournant brusque, décisions autoritaires, mise à l’écart de la démocratie.

    Les annonces du 12 juillet ayant provoqué une crise politique et sociale, des mobilisations populaires ont éclaté en dehors des cadres du mouvement ouvrier.

    Il s'y côtoie, selon des variations locales, des inquiétudes compréhensibles, la remise en cause de la parole politique, des éléments complotistes, un regain d’idéologie libérale (rejet de la vaccination) et des propos réactionnaires sous l’impulsion de l’extrême-droite.

    L’explication de la situation par l’antisémitisme y est présente et peu rejetée par les manifestant.es.

    Ces éléments ne permettaient pas la participation des forces progressistes.

    Une partie de la gauche et du mouvement syndical s’y est mêlée malgré tout, mais sans pouvoir peser.

     

    ENSEMBLE ! propose de répondre à cette situation avec les propositions suivantes :

    • La situation sanitaire est grave et nécessite des mesures fortes et discutées dans la société au lieu des décisions autoritaires des gouvernants.


    • Le principe d’une vaccination généralisée est juste. Il doit résulter de la conviction que la vaccination est, à l’heure actuelle, le meilleur moyen de lutter contre la pandémie. Pour cela, il importe d’aller vers les populations et de faciliter au maximum l’accès aux vaccins. Ce qui nécessite de lutter contre les discriminations territoriales et sociales et d’encourager le débat dans la société. Les organisations syndicales doivent y prendre place en défendant une démocratie sanitaire.


    • Si le contrôle de la vaccination est nécessaire, il convient d’agir contre les aspects dangereux pour les libertés de ce pass sanitaire (contre lequel nos députées ont voté) et de refuser qu’il serve à des mesures contre les droits des salarié.es (salaire-emploi) continuant à grignoter le Droit du travail.


    • Le pass et les autres mesures restrictives des libertés doivent cesser avec la fin de l’état d’urgence sanitaire le 15 novembre. Nous exigeons un moratoire des suspensions de salarié.es ayant refusé la vaccination afin de prendre le temps de les convaincre.


    • La pandémie étant mondiale, il importe d’exiger que les brevets soient levés pour que tous les pays, particulièrement les plus pauvres, puissent accéder à une vaccination de masse, avec les transferts de technologie nécessaires.


    • La destruction de l’hôpital public doit être enrayée par des moyens bien supérieurs à ceux du Ségur de la santé : revendication de 100 000 embauches et arrêt des fermetures de lits

     

    La situation sociale

    • La durée de la crise sanitaire et la fin du « Quoi qu’il en coûte » social font courir le risque d’une accentuation de la crise sociale (suppressions d’emplois, aggravation du chômage et de la précarité généralisée). Le télétravail comporte la menace d’une destruction du collectif de travail et d’une généralisation de l’allégeance à des plates-formes (de type Uber) détruisant le Code du travail.


    • Macron a plusieurs fois relancé l’idée de la réforme des retraites et précisé que celle de l’assurance chômage serait concrétisée à l’automne. Il est essentiel de préparer une mobilisation unitaire du mouvement social préparée par des assemblées sur les lieux de travail et les quartiers, associant organisations syndicales et partis de gauche contre ces mesures, notamment celle qui consiste à appauvrir la population en s’attaquant aux chômeurs/ses.


    • En conséquence, ENSEMBLE ! appelle à la mobilisation unitaire :


    - pour des réponses permettant d’agir contre le virus tout en préservant les libertés et en misant sur l’acceptation citoyenne éclairée ;


    -  pour développer les résistances aux régressions sociales qui s’annoncent, notamment contre la réforme de l’assurance-chômage, il convient de créer les conditions d’un « front commun » associant les syndicats, associations et partis politiques. Pour sa part, ENSEMBLE ! développera une activité continue contre le chômage et la précarité, avec l’écriture d’une brochure, le suivi des initiatives, l’impulsion de cadres unitaires de soutien politique.


    - pour une rentrée sanitaire et sociale contre les politiques régressives et autoritaires du macronisme.


    • Les mobilisations prévues dans l’Education nationale le 23 septembre et surtout la journée interprofessionnelle du 5 octobre, axée notamment sur les salaires, peuvent permettre cette mobilisation à condition d’associer mesures progressistes contre le virus et revendications sociales, particulièrement contre la réforme de l’assurance chômage.


    • Le Collectif national Plus jamais ça est un point d’appui important pour allier mobilisations, droits sociaux et transition écologique. Il est important de soutenir son action, et qu’elle s’ancre dans des mobilisations concrètes, dans des entreprises ou des alternatives économiques (SCOP). La présence des forces politiques est souhaitable, mais il faut veiller à ce que cela ne crée pas de divisions.


    • Les mobilisations prévues pour la COP 26 doivent permettre d’exprimer l’urgence écologiste.


    • Les Afghanes et Afghans qui le souhaitent doivent bénéficier du statut de réfugié-e sans exclusive. La France devrait avec d’autres pays exiger que la convention de Genève de 1951 (relative au statut de réfugié) ajoute le mot « sexe » aux causes de discrimination prévues.


    • Ensemble participera à toutes les mobilisations pour les droits des migrant.es, pour la régularisation des sans-papiers.

     

    Les perspectives politiques pour les mois à venir

    • La crise sanitaire a accentué les situations de crise de la société. C’est dans ce contexte bouleversé que se préparent les échéances électorales de 2022. Cela ne peut qu'encourager l'abstention et la propagande d'extrême droite.


    • Lors de l’élection présidentielle, le risque existe d’un second tour entre Macron et une Le Pen qui pourrait alors incarner la colère populaire. Malgré son recul lors des régionales, on ne peut exclure que l’extrême droite puisse alors l’emporter, avec les conséquences catastrophiques que cela représenterait. La probable candidature Zemmour constitue un signe grave des dérives présentes dans la société.


    •   La possibilité d'un 2e mandat de Macron fait peser sur la société le risque de nouvelles et profondes régressions sociales.

    ENSEMBLE ! considère que, pour construire une alternative au macronisme, il faut rompre avec les logiques libérales qui ont dominé, notamment lors du quinquennat de Hollande. Pour ce faire, il faut construire un mouvement social et politique qui rassemble les forces syndicales, associatives, politiques sur un programme de rupture débattu dans les AG sur les lieux de travail et dans les quartiers.

    Ensemble ! s'engage dès maintenant nationalement et prendra localement les initiatives nécessaires pour construire ce rassemblement, dans les luttes et dans les urnes.


    • Au - delà de ce profil général, il reste à déterminer quelle sera l'orientation concrète d'Ensemble dans les mois qui viennent, notamment pour la séquence électorale du printemps 2022.

    Une consultation de ses adhérent.es est organisée à ce propos entre le 6 octobre et le 8 novembre.

     

    Adopté par le Collectif National le 19 septembre 2021


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  • Université d'été Ensemble ! 2021

    23/26 Octobre 2021

     

     


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  • Fil ouvert 10 septembre 2021

    Ensemble ! Collectif National 18 et 19 septembre 2021

     

    Les représentants des collectifs

    locaux et départementaux d'Ensemble!

    se réuniront les samedi 18 et Dimanche 19 septembre 2021.

    (en présentiel et par visio)


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