• On a confiance !!! C'est certain !

    Surtout à coup d'interdictions tous azimuts...

    Quatre choses à savoir sur l'Arcom, le super régulateur né de la fusion entre le CSA et la Hadopi

    Le Conseil supérieur de l'audiovisuel et la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet ont fusionné à l'occasion du passage en 2022. L'objectif ? Mieux contrôler ce qu'il se passe en ligne.

    France Info >>>>>


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  • Nouvel an

    Vœux 2022 :

    Macron prépare le terrain à sa candidature,

    préparons la contre-offensive !

    Durant un quart d’heure, Macron a réinventé le bilan de l’année 2021 pour chercher à faire oublier sa gestion antisociale et catastrophique sur le plan sanitaire.

    Une occasion, à quatre mois du premier tour, pour lui de préparer les présidentielles.

    Révolution Permanente >>>>>


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  • Voeux présidentiels :

    rattrapé par le virus,

    Macron tente la « positive attitude »

     

    Vendredi 31 Décembre 2021
     

    Le chef de l’État, pour sa 11e allocution en temps de pandémie et ses derniers vœux du quinquennat, a parlé beaucoup du virus, tout en essayant de donner quelques perspectives pour l’avenir.

     

    Des vœux « covidés »

    Il aurait sans doute aimé ne plus avoir à parler de Covid, lui qui, lors des vœux de 2020, voulait croire en une sortie d’épidémie au « printemps 2021 ». Un an plus tard, pour ses derniers vœux et à trois mois des élections, Emmanuel Macron a été débordé par le variant Omicron. Celui-ci a été au cœur de son allocution du 31 décembre 2021, d’une durée de douze minutes. « Le virus circule et circulera de plus en plus » les prochaines semaines, a prévenu le président de la République, assurant que « les secteurs touchés ou désorganisés par la pandémie seront aidés par l’État ». Soit un retour à demi-mot du « quoi qu’il en coûte », alors qu’Emmanuel Macron annonçait, il y a un an, l’heure de passer en caisse et de rembourser la dette.

     

    « Je veux croire avec vous que 2022 sera l’année de la sortie de l’épidémie, de ce jour sans fin », a-t-il tout de même formulé comme vœu. Le chef de l’État s’est réjoui de mesures moins restrictives que l’an dernier - le réveillon a eu lieu sous couvre-feu : « par rapport à l’an dernier, nous avons pour nous l’arme du vaccin », tout en rappelant que les gestes barrières restent de mises pour les vaccinés. Aussi en a-t-il appelé aux 5 millions de non vaccinés : « la France compte sur vous », « nous devons tout faire pour éviter des restrictions qui pèsent sur nos libertés ». Une sortie qui devrait énerver plus qu’autre chose les opposants au passe vaccinal, qui y voient une atteinte disproportionnée aux libertés individuelles. Tout comme celle-là : « les devoirs valent avant les droits ».

     

    Des vœux d’autosatisfaction

     

    Malgré le contexte épidémique préoccupant, Emmanuel Macron a voulu se montrer « résolument optimiste ». Et s’accorder quelques minutes autosatisfaites pour évoquer son bilan. « Jamais le chômage depuis 15 ans n’avait été aussi bas, la réindustrialisation de notre pays est bien une réalité », s’est-il vanté. « Là où nous aurions pu tout reporter, nous n’avons jamais renoncé à notre ambition collective, a-t-il assuré. Le travail, avec la réforme de l’assurance chômage, le pouvoir d’achat avec l’indemnité inflation et le chèque énergie… » Des décisions « qui changeront la vie », a voulu croire Macron qui soudainement s’est découvert des accents mitterrandiens. La réforme des retraites, qui elle a bien été reportée, n’a pas été évoquée.

     

    Des vœux européens

     

    Le 1er janvier à minuit, la France prend la présidence tournante de l’Union européenne. « 2022 doit être l’année d’un tournant européen », a déclaré le président de la République, promettant « une Europe utile et porteuse d’espérance pour tous. » La présidence française de l’UE sera « un temps de progrès, de maîtrise des frontières, de transition écologique et de meilleur encadrement des plateformes », a-t-il promis.

     

    Des vœux de président, mais pas de candidat ?

     

    Quand est-il du costume de président-candidat, fustigé par l’opposition lors de son grand entretien du 14 décembre dernier ? Emmanuel Macron a ménagé le (faux) suspens, se montrant plus qu’évasif quant à son éventuelle candidature : « 2022 sera une année d’élections, nous aurons à élire au printemps prochain le président de la République puis de désigner nos représentants à l’Assemblée nationale », s’est-il contenté de dire. « J’agirai jusqu’au dernier jour du mandat pour lequel vous m’avez élu », a-t-il ajouté, avant de conclure : « pour ma part, quelles que soient les circonstances, je continuerai à vous servir. » Nul doute qu’il préférerait que ce soit depuis l’Élysée.


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  • 2022 ... C'est mal barré !

    Prix du timbre, contraception, lutte contre le gaspillage...

    Ce qui change à partir du 1er janvier 2022

    Conformément au calendrier législatif, plusieurs lois entrent en vigueur samedi concernant le gaspillage alimentaire, le bien-être animal ou encore les prêts immobiliers. Franceinfo fait le tour de ce qui change avec l'arrivée de la nouvelle année.

    France Info >>>>>


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  • Urgences : 2022 ... ça commence mal !

    Urgences : on vous explique le nouveau forfait à tarif unique de 20 euros, qui entre en vigueur le 1er janvier

    France Info >>>>>


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  • Au 1er janvier 2019,

    la Bretagne comptait 3 354 854 habitants.

    le Finistère  : 915.090

    France 3 Bretagne >>>>>

    Quels départements français ont gagné ou perdu des habitants entre 2013 et 2019 ?

    La population française augmente plus lentement qu’avant. Un ralentissement de croissance démographique dans presque toutes les régions, selon un bilan de l’Insee publié mercredi.

    Le Monde >>>>> 30 décembre 2021


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  • Passe vaccinal.

    Pourquoi communistes et insoumis voteront contre

     
    Mercredi 29 Décembre 2021
     

    Le ministre de la Santé a défendu le projet de loi en commission le 29 décembre.

    Il doit être adopté pour entrer en vigueur le 15 janvier. Communistes et insoumis voteront contre ce texte examiné en séance plénière à l’Assemblée nationale à partir du 3 janvier, puis au Sénat à partir du 5 janvier.

     
     

    Le ministre de la Santé, Olivier Véran, justifiait devant les députés la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal et les nouvelles restrictions décidées par le gouvernement.

    Le 29 décembre en commission des lois, le ministre a salué le succès du passe sanitaire lors de la quatrième vague l’été dernier, et s’est appuyé sur ce précédent pour appeler l’Assemblée à voter le projet de loi.

    C’est le 15 janvier que le nouveau passe vaccinal doit entrer en vigueur.

     

    Des questions sur la mise en circulation d’autres vaccins tels que Novavax et Valneva

    Dans l’opposition, les interpellations du ministre de la Santé ont été diverses.

    À droite, LR votera le projet de loi selon Ian Boucard : « nous partageons avec vous la nécessité de tout faire » pour enrayer cette nouvelle vague.

    Au PS également, les députés voteront le texte.

    Les insoumis et les communistes sont contre.

     

    Un certain nombre de questions et de critiques ont été adressées au gouvernement, y compris de la part des groupes politiques qui voteront en faveur du projet de loi.

    À droite, Ian Boucard a critiqué la gestion de la crise et « les excès de communication » de l’exécutif : « tout ça pour ça » a-t-il raillé, qualifiant les dernières annonces de Jean Castex de « ridicules ».

    Les députés LR veulent en outre limiter le passe sanitaire aux majeurs, et supprimer la capacité donnée aux commerçants de vérifier l’identité des personnes.

    Du côté des socialistes, Cécile Untermaier a souligné la défiance vis-à-vis des vaccins et interrogé le gouvernement sur la mise en circulation d’autres vaccins tels que Novavax et Valneva, attendus par certains Français qui refusent ceux de Pfizer et Moderna.

     

    La création de « deux catégories de citoyens »

    À gauche, les critiques les plus fortes sont venues des communistes et des insoumis.

    Mathilde Panot, pour la FI, a fustigé une « convocation » des députés entre Noël et le jour de l’an pour « avaliser en un temps record » la création de « deux catégories de citoyens dans le pays », vaccinés et non vaccinés.

    Soulignant également un « hôpital à bout de souffle », elle a qualifié la politique sanitaire du gouvernement de « délétère », en rappelant que l’OMS est défavorable à l’obligation vaccinale.

    « Nous sommes convaincus que le vaccin est utile », a scandé la députée insoumise, « mais pas le passe ».

     

    Chez les communistes, c’est Sébastien Jumel qui s’est opposé à « un acte d’autorité de nature à cliver chaque jour un peu plus la société française».

    « Nous partageons la conviction que la vaccination est un bien fait pour nous-même et un acte de protection collective », a également précisé le député de Seine-Maritime.

    « Le texte instaure de fait une obligation vaccinale pour les citoyens, alors qu’il n’y a pas d’obligation de faire pour l’État », a expliqué Sébastien Jumel en faisant allusion à la situation des hôpitaux et à l’absence de bilan des mesures précédentes.

    « En démocratie il n’y a pas de place pour les menaces », a-t-il conclu face à Olivier Véran.

     

    Le texte sera examiné en séance plénière à l’Assemblée nationale à partir du 3 janvier, puis au Sénat à partir du 5 janvier.


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  • Démocratie. La menace de l’abstention plane sur 2022

     

    Jeudi 30 Décembre 2021
     

    Si la présidentielle reste l’élection reine de la Ve République, le refus de se rendre aux urnes gagne du terrain.

    Mobilisation en berne et pandémie pourraient à nouveau être les ingrédients d’un cocktail mortifère.

     

    « Record absolu », « niveau historique », « catastrophe démocratique »

    Au soir du second tour des élections régionales et départementales de juin, le faible niveau de participation a marqué les esprits.

    Et pour cause, 65,31 % des électeurs n’ont pas fait le déplacement – 87 % parmi les jeunes de 18 à 24 ans.

    Déjà, aux municipales de 2020, 58,14 % des inscrits avaient boudé les urnes au second tour, un taux jamais atteint pour un tel rendez-vous.

    « On est dans un cycle abstentionniste jamais vu. À toutes les élections à deux tours depuis le début du quinquennat, y compris pour les élections nationales que sont les législatives, l’abstention a été majoritaire », note Frédéric Dabi, le directeur général de l’Ifop.

    La séquence électorale de 2022 échappera-t-elle à la règle ?

     

    La « logique de vanité du vote »

    Une mission d’information parlementaire a bien été mise en branle par la majorité macroniste dans la foulée des élections de juin.

    Mais le rapport rendu début décembre propose surtout une série d’aménagements techniques (double procuration, expérimentation du vote par correspondance…) qui, s’ils peuvent faciliter l’accès au vote, seront loin de suffire à résorber la profonde crise démocratique.

    Surtout quand 89 % des participants à la consultation citoyenne lancée par l’Assemblée nationale en octobre estiment que l’une de ses causes réside dans un débat public qui « se dégrade ».

     

    À moins de quatre mois de la présidentielle, le spectre de l’abstention rôde donc toujours.

    Certes l’élection, devenue reine du fait des institutions de la Ve République, est plutôt épargnée au regard des autres scrutins.

    Mais le phénomène gagne à nouveau du terrain.

    Le 21 avril 2002 avait battu un record avec 28,4 %.

    À cette première qualification de l’extrême droite au second tour a succédé un sursaut de participation en 2007, avec 16,23 % d’abstentionnistes.

    Mais, depuis, la courbe remonte : 20,52 % en 2012 puis 22,23 % en 2017.

    Même la qualification de Marine Le Pen n’a alors pas provoqué de surmobilisation au second tour (25,44 %).

     

    Tandis que la cinquième vague frappe de plein fouet et que le variant Omicron s’invite sur le territoire, la pandémie pourrait de surcroît avoir cette fois-ci son mot à dire.

    « Une campagne sous Covid peut créer chez beaucoup de Français le sentiment que l’élection a été tronquée, que la campagne n’a pas abordé les vrais sujets, et donc réactiver cette logique de vanité du vote, très présente chez les jeunes, selon laquelle il est inutile de voter parce que cela ne change pas grand-chose à ma vie  », relève le politologue de l’Ifop.

     

    D’ores et déjà, les indicateurs ne sont pas au beau fixe.

    « Seulement 60 % des Français sont actuellement certains d’aller voter.

    Si on compare avec les chiffres de 2016, on observe qu’à la même époque, on en était à 10 points de plus de participation envisagée.

    On peut donc avoir un taux d’abstention plus important lors de la prochaine échéance »,

    détaille Antoine Bristielle, le directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès.

     

    Quant aux législatives, elles pourraient payer le prix fort.

    Déjà en 2017, l’abstention s’est élevée respectivement à 51,30 % et 57,36 % aux premier et second tours.

    « Depuis 1997, ces élections ont perdu leur autonomie du fait de l’inversion du calendrier électoral, elles sont fortement indexées sur la présidentielle », rappelle Frédéric Dabi.

    Sans compter que « cela entraîne une démobilisation relative des camps qui ont perdu ».

     

    La carte d’identité des électeurs potentiellement les plus concernés est bien établie : les jeunes, les catégories populaires et les moins diplômés sont ceux qui boudent le plus les urnes, élection après élection.

    Cependant, lorsque le niveau d’abstention atteint des sommets, prévient le sondeur de l’Ifop,

    « le glas peut sonner pour tout le monde, y compris pour des catégories qui votaient fortement ».

     

    Mais, même pour la présidentielle, d’une échéance à l’autre, les inégalités ne cessent de s’amplifier, observe la directrice de Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye, Céline Braconnier .

    « Entre 2007 et 2017, l’écart d’abstention entre les 25-29 ans, qui votent le moins, et les 65-69 ans, qui votent le plus, a été multiplié par deux, passant de 9 à 18 points », pointe la politologue, qui travaille à partir des listes d’émargement.

    Il en va de même pour l’écart entre les ouvriers et les cadres, qui passe de 6 à 12 points.

    « En cessant de voter, met-elle en garde , on alimente la spirale de l’exclusion électorale. »

    Soit le risque de voir les politiques publiques in fine décidées par et pour une petite fraction de la population, alimentant par là même l’abstention, et ainsi de suite.

     

    Pour l’heure, si la part des abstentionnistes constants (ceux qui ne votent plus du tout) augmente, le phénomène majeur reste le vote intermittent.

    « En 2017, le vote constant (à tous les tours de la présidentielle et des législatives – NDLR) a concerné un tiers des inscrits, contre la moitié en 2007 », explique la professeure de science politique.

    Une part de plus en plus importante des citoyens ne se déplace que s’ils y trouvent un intérêt, et non plus seulement par devoir.

    C’est ainsi qu’ « aux dernières législatives, seuls 27 % des 18-30 ans ont voté, alors qu’ils étaient 71 % pour les 18-24 et 66 % pour les 25-29 à participer à l’élection du président de la République », prend comme exemple Céline Braconnier.

     

    Une réserve de voix pour la gauche

    Reste que le profil des abstentionnistes potentiels cache aussi une possible réserve de suffrages pour la gauche puisque les catégories qui historiquement lui fournissent leur voix sont en première ligne.

    Si un surcroît de participation des classes populaires pourrait aussi être favorable au RN de Marine Le Pen, « les électorats de gauche à l’heure actuelle sont beaucoup moins mobilisés que ceux de droite », ajoute Antoine Bristielle, qui estime que « c’est peut-être d’ailleurs pour cela que la droite est si haute dans les sondages ».

     

    Néanmoins, la multiplication des sondages, avec des candidats de gauche qui, au mieux, peinent à franchir les 10 %, pourrait aussi « démobiliser assez massivement » ses électeurs potentiels du fait de l’annihilation de toute perspective de victoire.

    Le fameux effet de prophétie ­autoréalisatrice.

    En la matière, rien n’est joué, selon le chercheur en science politique, le seuil de qualification s’étant abaissé :

    « En juin, la barre était autour de 23 %. Là, selon les sondages, elle se situe autour de 15-16 %, ce qui laisse quand même davantage d’opportunités pour la gauche de se mobiliser. »

     

    En somme, malgré les signaux d’alerte, tout dépendra de la centaine de jours à venir et de la campagne très intense et médiatisée de la présidentielle.

    Le débat, jusque-là pollué par les obsessions de l’extrême droite, sera-t-il à la hauteur ?

    « Parmi les thèmes attendus, on relève les questions de la santé, du pouvoir d’achat, des impôts, de l’éducation…

    Également de la sécurité, certes, mais ce ne sont pas les enjeux identitaires qui sont en tête », assure Frédéric Dabi.

     

    Le jeu est d’autant plus ouvert que l’incertitude des électeurs eux-mêmes est importante.

    Selon une récente enquête Ipsos pour le Monde, le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès, 30 % des sondés ont changé d’avis entre mi-octobre et début décembre.

    Parmi eux, outre ceux qui ont choisi un autre candidat, 16 % sont passés de l’intention de s’abstenir à la certitude de voter (9 %)… ou l’inverse (7 %).

     

    Tout peut encore basculer, d’autant que, rappelle le directeur général de l’Ifop, l’abstention est « le comportement électoral le plus difficile à appréhender » pour les enquêtes d’opinion.

    Et, surtout, il reste un peu plus de trois mois pour convaincre.

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    Abstention.

    Céline Braconnier :

    « La crise sanitaire a amplifié

    la baisse continue de la participation »

     

    Jeudi 30 Décembre 2021

     

    Pour la politologue Céline Braconnier, il faudra plus que des changements dans les modalités de vote pour remobiliser les électeurs.

     

    Céline Braconnier Directrice de Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye

    Comment expliquez-vous que l’élection présidentielle bénéficie d’une participation bien supérieure à celle des autres scrutins ?

    Céline Braconnier

    Lors d’une présidentielle, l’intensité de la campagne et des relais médiatiques, le fait que l’offre politique soit nationale et que les candidats soient vite et mieux identifiés expliquent la mobilisation plus massive.

    Cette campagne est d’autant plus mobilisatrice lorsque y figurent des candidats qui incarnent des promesses de changement.

    Cela mobilise à la fois pour eux et contre eux, et contribue à donner du sens à la participation.

    Un facteur décisif pour toute une catégorie d’électeurs, notamment les plus jeunes.

    On a là une rupture générationnelle : pour les plus jeunes, le vote est avant tout un droit, tandis que pour les plus âgés, il reste aussi un devoir qu’ils remplissent, même s’ils n’y croient plus.

     

    Quel rôle la crise sanitaire a-t-elle joué ?

    Céline Braconnier

    La hausse de l’abstention est continue depuis une vingtaine d’années.

    La crise sanitaire a amplifié le phénomène, avec des campagnes électorales qui n’ont pas eu la même ampleur ni suivi les mêmes modalités, et parfois une peur de se rendre aux urnes, mais elle ne l’a en aucun cas initié.

    D’ailleurs, les écarts géographiques ou sociaux de participation reflètent ceux qui ont été observés précédemment : même si l’abstention s’est diffusée au-delà des groupes habituels dans ce contexte, les records d’abstention ont été enregistrés chez les jeunes et dans les quartiers populaires.

     

    Après les bouleversements de 2017, le brouillage des repères politiques a-t-il un rôle ?

    Céline Braconnier

    Pendant longtemps, le clivage gauche-droite a constitué un repère primordial dans les milieux trop peu politisés pour se repérer à l’intérieur de ces camps.

    Les électeurs de gauche avaient le sentiment de voter « la même chose » à différentes élections, alors qu’ils alternaient entre les différentes formations au sein de ce camp.

    Le brouillage des repères s’est renforcé avec les alternances politiques successives droite-gauche ne débouchant pas sur des alternatives dans les modes de vie, et aussi avec l’affichage « ni droite ni gauche » des candidats LaREM.

    Or, pour se positionner, un minimum de repères, qui aident à décrypter les enjeux sans avoir à lire tous les programmes, est nécessaire, en particulier aux élections nationales.

     

    Les campagnes de communication ou des changements dans les modalités de vote peuvent-ils réduire l’abstention ?

    Céline Braconnier

    Aucune amélioration technique ne suffira à faire revenir vers les urnes les citoyens et a fortiori à réenchanter la politique.

    Cela étant dit, l’abstention est multifactorielle et des points de participation sont gagnables en agissant sur ces questions procédurales, plus faciles à faire évoluer que l’offre politique elle-même ou le comportement des élus.

    Les campagnes en faveur de l’inscription et de la participation doivent être renouvelées et adaptées.

    L’injonction à s’inscrire, par exemple, ne suffit pas.

    Une explication sur cette étape préalable qui conditionne l’exercice du droit de vote est indispensable.

    De même, le vote par correspondance pourrait permettre davantage de participation des électeurs les plus mobiles ; ce serait un moyen de lutter contre les effets de la ­mal-inscription, à défaut de permettre l’inscription automatique tout au long de la vie.

    Nos procédures électorales sont anciennes et complètement inadaptées à une société de la mobilité.

    En 2017, 7,6 millions de personnes ne résidaient pas là où elles pouvaient voter, à la suite, pour beaucoup, d’un déménagement.

    Entre deux élections présidentielles, un tiers des ménages déménagent.

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    Abstention, piège à cons

     

    « La démocratie, c’est ce qu’il reste de la République quand la lumière s’éteint », assure le philosophe ­Régis Debray.

     

    À quatre mois d’une échéance électorale décisive, nous continuons d’observer le corps social en parodie, à l’agonie, qui insiste et s’acharne à nous inquiéter.

    Le tertre piétiné de la citoyenneté est là, sous nos yeux, et nous ne savons ce qu’il adviendra de la présidentielle, sans parler des législatives, deux rendez-vous hantés par le pire des spectres : celui de l’abstention.

     

    Les derniers scrutins ont sonné l’alarme.

    La désertion des urnes lors des régionales et des départementales, en juin, a atteint un record historique sous la Ve République (hors référendum).

    L’abstention reste le premier « parti » de France, singulièrement dans les classes populaires et chez les jeunes, lesquels ont boudé à 90 %…

    Depuis, impossible de ne pas échapper à un débat, une tribune, des enquêtes et des chiffres annonciateurs de catastrophes.

    Des taux de participation aussi faibles et récurrents laissent à penser que notre démocratie – très malade – bascule peu à peu dans ce que nous pourrions nommer une « République de l’abstention », aux conséquences désastreuses.

     

    Abstention, piège à cons !

    Car ne pas voter, à l’évidence, signifie soit nourrir le système libéral, soit créditer les extrêmes droites qui profitent du confusionnisme ambiant et de la crise des institutions, littéralement à bout de souffle.

    La monarchie républicaine a non seulement organisé l’irresponsabilité des dirigeants en leur octroyant le pouvoir suprême de mettre en péril nos biens communs, mais elle a également écarté les citoyens du processus de décision politique.

    La confiance semble rompue, expliquant en grande partie l’accélération du désenchantement du bulletin de vote au risque d’un séparatisme civique de grande ampleur.

     

    Rien n’est pourtant écrit, ni fatal.

    À condition de retrouver le chemin du développement démocratique – une VIe République – à partir des réelles préoccupations des Français et des valeurs collectives de justice et d’émancipation.

    Les penseurs progressistes, les syndicats et les forces de gauche prônant les Jours heureux ont un énorme rôle à jouer pour éviter le pire, alors qu’un dispositif politique pensé en haut lieu est mis en place pour sauver le capitalisme financier et empêcher toute alternative de transformation sociale.


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  • Vaccins quasi-périmés donnés aux pays d’Afrique : le Nigéria contraint de détruire 1 million de doses

     
    Le Nigéria a dû détruire plus d’un million de doses de vaccins périmées, offertes par des pays occidentaux.
    Un désastre sanitaire qui démontre l’hypocrisie et l’impasse des mécanismes de dons de vaccins vers les pays du Sud
     

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  • Éditorial. « Si nous nous taisons, qui parlera ? »

     

    Mardi 28 Décembre 2021
     

    C’est un poison à diffusion lente, aux effets funestes.

    Le négationnisme restait circonscrit aux salons feutrés de l’extrême droite française, s’offrant de temps à autre d’infâmes vitrines, entre profanations et autre « détail » de Le Pen.

    Puis il y eut le succès des spectacles du clown triste Dieudonné, passé du rire à la nausée, et, plus pernicieux, la messe médiatique du samedi soir où deux révisionnistes notoires (les dessins antisémites de Yann Moix ont été révélés en 2019) ont eu leur rond de serviette sur une chaîne du service public.

    Ajoutez à cela une bonne dose de confusionnisme, et voilà un candidat à la présidentielle qui affirme tranquillement que « Pétain a sauvé des juifs », que l’ « on ne saura jamais » si le capitaine Dreyfus était innocent, et choisit le neveu du négationniste Robert Faurisson comme conseiller de campagne.

    « Anecdotique », « marginal », nous rétorquait-on, quand, à juste titre, notre journal s’indignait de la montée en puissance de ces faussaires de l’histoire.

     

    Le négationnisme, doucement mais sûrement, se fraye un chemin au moment même où les derniers témoins des camps d’extermination disparaissent.

     

    Certes, quelques responsables politiques et historiens sont montés au créneau et certains médias ont fait leur travail.

    Mais, face à ces horreurs, un sentiment d’impuissance – ou d’indifférence ? – gagne une grande partie des citoyens.

    Entre l’ignorance (en 2018, un Français sur dix affirmait n’avoir jamais entendu parler du génocide des juifs, selon un sondage Ifop) et l’ironie (l’usage intempestif du concept de « point Godwin » serait finalement devenu un moyen de disqualifier la dénonciation de l’antisémitisme), le négationnisme, doucement mais sûrement, se fraye un chemin au moment même où les derniers témoins des camps d’extermination disparaissent.

    Quelle que soit l’issue de l’élection présidentielle, l’écho dont bénéficient aujourd’hui les inepties d’Éric Zemmour laissera des traces.

    Le négationnisme à ciel ouvert, tel un canari dans la mine, est un avertissement de grands dangers.

    « Si notre témoignage vient à manquer, dans un avenir tout proche, les récits de la bestialité nazie pourront être relégués au rang des légendes, tant ils sont énormes », écrivait Primo Levi en 1955.

    « Si nous nous taisons, qui parlera ? »


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