• Rouge ViF !
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    Rosières et Comatelec
    Mobilisations 25 juillet 2020 - Saint-Florent-sur-Cher
     
    Près de 500 personnes ont manifesté ce matin dans les rues de Saint-Florent-sur-Cher pour protester contre les plans de licenciement annoncés dans les entreprises Rosières à Lunery (1500 habitants) et Comatelec à SaintFlorent (1600 habitants).
     

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  • [Samedi 25 juillet 2020
    Les Actualités Politiques]

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    Ensemble Isère !

    Métropole de Grenoble :

    élection du PS Christophe Ferrari avec les voix de LREM et la droite

     

    Comme vous le savez sans doute, l'ancien président de la Métropole grenobloise, C. Ferrari a été élu grâce aux voix de LREM et de la droite, qui furent décisive pour remporter l'élection face à Y. Mongaburu, qui était candidat pour les groupes UMA (une métropole d'avance, essentiellement EE-LV et FI) et CCC (Communes, coopération, citoyenneté).

    Dans cette élection, le groupe NMC (notre métropole commune, grosso-modo les petites communes) a joué un rôle très important.

    C. Ferrari s'est appuyé sur la questions des rapports entre la ville centre et les autres communes. De fait, les débats au sein de l'élection métropolitaine n'ont quasiment pas porté sur les contenus politiques mais sur la question des équilibres entre la ville centre et les autres communes. Cela pose question.

    Cette élection a rebours du résultat des municipales a pu se faire parce que La représentation au sein de la Métropole est anti-démocratique. Cela étant dit, cela ne dit pas ce qu'il faudrait faire dans l'idéal : une représentation des habitants ? Des communes ? Un mixte ? Cela supposerait un débat sur ce qu'est une métropole, qui est une réalité institutionnelle qui résulte d'une organisation concrète des territoires qui précède la loi. Dans la région grenobloise, la métropolisation a démarré dès le début des années 80, et aujourd'hui il y a les prémisses d'une grande région grenobloise. Je pense que c'est un débat utile à mener.

    Dans l'immédiat, et pour tenir compte de la réalité actuelle, Ensemble! Isère a fait ce communiqué ci-joint qui proteste contre l'élection de C. Ferrari avec la droite et LREM, mais en même temps sort des questions de personne et propose une solution permettant de sortir de la crise, avec une autre candidature qui réponde aux craintes exprimées sur le rapport entre la ville centre et les autres communes, mais aussi, et c'est très important, qui porte des contenus correspondant à la volonté politique issue des élections municipales.

    Vous trouverez ci-dessous un article de Place Gre'Net (média en ligne local) qui donne un aperçu des débats.

    https://www.placegrenet.fr/2020/07/24/democratie-debat-reelection-christophe-ferrari/306425

     

    Métropole de Grenoble : la démocratie au cœur du débat sur la réélection de Christophe Ferrari

    sep article
     

     

    FOCUS – La réélection de Christophe Ferrari à la tête de la Métropole continue d’agiter les passions. Le groupe de Yann Mongaburu, Une Métropole d’Avance (UMA), a officiellement réagi ce jeudi 23 juillet. Soutenu par La France Insoumise et EELV, il réclame ni plus ni moins la démission du président réélu. A contrario, Emilie Chalas (LREM), le Parti radical de gauche, ainsi que Grenoble nouvel air, lui ont apporté son soutien. Analyse au prisme de la démocratie de ce scrutin controversé.

    Métropole de Grenoble : la démocratie au cœur du débat sur la réélection de Christophe Ferrari sep article FOCUS – La réélection de Christophe Ferrari à la tête de la Métropole continue d’agiter les passions. Le groupe de Yann Mongaburu, Une Métropole d’Avance (UMA), a officiellement réagi ce jeudi 23 juillet. Soutenu par La France Insoumise et EELV, il réclame ni plus ni moins la démission du président réélu. A contrario, Emilie Chalas (LREM), le Parti radical de gauche, ainsi que Grenoble nouvel air, lui ont apporté son soutien. Analyse au prisme de la démocratie de ce scrutin controversé.

    Source : article La démocratie au cœur du débat sur la réélection de Christophe Ferrari | - Place Gre'net

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  • 10 juillet 1940 :

    le vote des pleins pouvoirs à Pétain

     

    Le 10 juillet 1940, par 569 voix pour, 80 contre et 17 abstentions, les députés et sénateurs français rassemblés à Vichy votaient les pleins pouvoirs à Pétain.

    Ils approuvaient la fin de la République, accordant quasiment tous les pouvoirs à un vieux maréchal réactionnaire.

     

    Fil ouvert le 10 juillet 2020

    mis à jour 24 juillet 2020

    Lutte Ouvrière >>>>>

     

    Depuis le 26 septembre 1939  :

    Le parti communiste français a été interdit

    pour avoir dénoncé la guerre.

    Ses responsables et ses députés ont été arrêtés,

    ses locaux fermés.

    Ses militants sont pourchassés et emprisonnés.

    Beaucoup passent dans la clandestinité.


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  • Alexandria Ocasio-Cortez

    est d'une dignité percutante et subtile.

     

    Traitée de "fucking bitch"*

    par un membre du Congrès américain

    qui s'était ensuite "excusé"

    en citant sa femme et ses filles,

    Alexandria Ocasio-Cortez

    n'a pas laissé passer l'occasion pour réagir.

     

    Voici sa réponse.

    Twitter Vidéo sous-titrée >>>>>

     

    * "Sale p..."

     

     


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  • Répression

    Lettre ouverte d’Éric Bezou,

    cheminot licencié pour avoir refusé de vivre à genoux

     

    Nous relayons ci-dessous la lettre ouverte d'Éric Bezou, cheminot et syndicaliste Sud Rail, licencié par la direction de la SNCF après avoir travaillé toute une vie pour défendre le service public et les droits de ses collègues.

    Aujourd'hui, il est licencié parce qu'il n'a pas accepté de vivre à genoux.

     

    Eric, cheminot à Saint-Lazare

    Une vie de travail jetée aux ordures

    28 années, une vie, à travailler en horaires décalés et sans programme puisque sur des postes de remplacement, une vie avec un bas salaire qui a commencé sous le SMIC et composé de primes pour un bon tiers, une vie à accumuler des connaissances et compétences ferroviaires qui ne sont dispensées nulle part ailleurs et qui n’ont été orientées que vers la qualité du service public sous tous ses angles, la sécurité des circulations et des usagers avant tout bien sûr.

     

    Alors que le groupe PSA voulait m’embaucher, j’ai choisi le service public et mes convictions écologistes

     

    Une qualité de service tout à fait équivalente à celle de mes autres collègues, mais niée par la SNCF qui m’a clairement discriminé sans raison professionnelle, mais parce que la « posture » attendue d’accompagnement d’une politique de casse des services publics et de dégradation des conditions pour les voyageurs et les agents, n’était pas adoptée de bon gré !

     

    Un engagement que personne ne peut nier

     

    Plus de 20 ans d’engagement aux côtés de l’ensemble des acteurs du ferroviaire, cheminots au statut mais aussi cheminots privés, de la sous-traitance, pour la dignité de toutes et tous.

     

    Je me suis toujours battu contre toute forme d’inégalité, de discrimination pour sexisme, raison de santé, appartenance ethnique ou à une religion, de harcèlement sexuel et moral, de mise en danger sur quelques plans que ce soit.

     

    Pour que chacune et chacun puisse rentrer chez soi en un seul morceau et avec son intégrité mentale et son dû plein et entier !

     

    Même la direction de la SNCF n’a pas pu nier cette activité face à l’inspection du travail !

     

    Un accompagnement de collègues en extrêmes difficultés quasi quotidien, et plus encore avec une transformation de l’entreprise pathogène sur la « région test » de Saint-Lazare pour des nouvelles organisations de travail absurdes et destructrices, qui ne peuvent pas être totalement étrangères à la mort de mon meilleur ami, Édouard POSTAL qui s’est suicidé le 10 mars 2017 !

    N’oublions pas Édouard, poursuivi comme moi par de multiples procédures disciplinaires, et des plaintes.

    À l’instar de Gaël QUIRANTE et des étudiants de Nanterre, ils ont tenté de nous criminaliser !

     

    Nous avons également subi côte à côte une enquête à charge de "la direction de l’éthique et de la déontologie", ultime insulte au bon-sens, à la bonne foi, à l’honnêteté intellectuelle...

     

    Je n’oublie pas Fred et David, membres de CHSCT, qui ont craqué sous la pression en 2017 et ont été licenciés, tandis que leurs compagnes, agent SNCF également, quittaient l’entreprise pour arrêter de subir des brimades pour le militantisme de leur compagnon !

     

    Et pendant que l’entreprise tentait par tous les moyens de faire de nous tous des coupables, je souhaite rappeler qui est du bon côté de la barricade et j’ose même dire que le bilan humain des années 2016 à ce jour, sur mon secteur, n’aurait pas été le même sans mes alertes incessantes et mon militantisme de terrain opiniâtre et certes considéré comme irritant par la direction, mais tellement salvateur pour mes frères et sœurs en souffrance.

     

    Un poste tenu pendant la crise sanitaire

     

    Je n’ai pas fui mes responsabilités pendant la crise sanitaire, puisque mon absence d’enfant à charge notamment, permettait mon utilisation à moindre risque que d’autres collègues.

     

    Mais alors que j’entamais une période de nuit le 11 mai pour le déconfinement, le ministère me fait part par mail, le 12 mai, de cette possibilité de contredire ses propres services en revenant sur leur décision.

     

    Je suis donc aujourd’hui le premier militant syndical licencié dans le monde d’après et pour des raisons qui concernent clairement mon activité syndicale puisque quoiqu’on puisse penser des faits, ils sont liés à une discrimination sur mon déroulement de carrière.

     

    Le ministère du travail donne plus de valeur à la parole de mes chefs qu’à la mienne et estime également que je n’avais pas la posture de l’agent de maîtrise pour étayer sa décision, démontrant que la transformation de la SNCF est bien politique !

     

    Une lettre adressée

    à mes collègues cheminots et à tous les travailleurs

     

    Je voulais finir cette lettre ouverte par un appel à tous et toutes mes collègues cheminots, et à l’ensemble des militants syndicaux et aux travailleurs du privé.

     

    Leurs appétits ne s’arrêteront pas là !

     

    Et les nombreuses procédures actuelles dans tous les secteurs le montrent : les 3 de Melle dans l’éducation nationale, Anthony Smith inspecteur du travail, Yann Gaudin à Pôle emploi.


    Faire son travail correctement pose un problème...


    Si je suis licencié aujourd’hui, tout comme l’ont été Yannick (Rennes) et Linda (Rambouillet), c’est parce que la direction de l’entreprise entend depuis longtemps mener un certain nombre de changements en son sein.

    Depuis des années ils orchestrent non seulement la casse du service public mais le pillage des biens publics et bradant notamment le savoir-faire et les bien immobiliers, que ce soit sous la direction de Guillaume Pepy ou aujourd’hui sous celle de Jean Pierre Farandou.

     

    Pour mener à bien ces transformations ils ont besoin de cheminots dociles, de travailleurs qui baissent la tête et qui acceptent la soumission.

     

    C’est dans cette optique qu’ils décident de se débarrasser des militants qui « ne baissent pas les yeux » (reproche fait à Edouard en 2015 par la direction de l’éthique) comme Yannick, Linda, Fred, David et maintenant moi.

     

    Mais ne croyez pas qu’ils vont s’arrêter là.

    Pour eux, ce n’est que le début et les licenciements vont sans doute se multiplier dans la prochaine période.

     

    Pour ceux et celles qui restent, les conditions de travail vont se dégrader de plus en plus, et c’est bien pour ça qu’ils ont besoin de virer ceux et celles qui voudraient résister et se battre collectivement.

    Ils ont besoin d’asseoir leur autorité chancelante en précarisant au maximum, tout le secteur public.

     

    Et parallèlement, ces conditions désastreuses du public vont dégrader encore celles du privé, déplaçant les normes de l’acceptable en matière de rémunération et de conditions de travail.

     

    Je suis radié, licencié, et si la justice ne fait que confirmer l’arbitraire, alors que je perdrai les quelques avantages restants liés au statut SNCF, et notamment la retraite.

     

    Mais, je ne dis pas cela pour attendrir, mais pour affirmer que cela en vaut la peine !

     

    Lutter contre l’injustice et la malhonnêteté, rester fidèle à ses camarades, à ses ami-es et à ses idéaux, vaut TOUJOURS la peine.

     

    Je n’ai aucun mérite, l’humanité n’en serait pas là si nos anciens avaient fui leurs convictions comme le capitalisme nous y pousse aujourd’hui pour un pseudo confort matériel qui ne durera pas.

     

    Nous ne sommes pas condamnés à accepter cet inacceptable, à accepter la soumission, les discriminations et les injustices.

    Alors qu’il a fallu 25 ans pour juger l’affaire des frégates de Taiwan, que les crimes policiers restent impunis, même quand ils sont filmés et prouvés, qu’il est démontré que nous avons actuellement la classe politique la plus corrompue de la Vème république ;

    les gilets jaunes, les militants, les syndicalistes qui ne respectent pas à la virgule près des lois et des règles bâties sur mesure depuis des décennies pour nous priver du droit de contredire la volonté du capital - qui s’affranchit, lui, de toute règle- payent de leur vie sociale cette impudence de réclamer dignité et justice !!!

     

    Leur monde d’après est comme celui d’avant, mais en pire encore pour nous.

    Nous ne sommes pas condamnés à les laisser faire…

     

    Nous avons encore prouvé en décembre et janvier que nous pouvons agir ensemble, largement, en interpro et résister, travailleurs, gilets jaunes et associatifs, avec l’opinion publique de notre côté !

    La victoire n’a jamais été aussi proche !

     

    Il est vital, aujourd’hui, avec la crise climatique et écologique qui s’annonce, que nous reprenions les outils des mains de ces gougnafiers incompétents pour les orienter vers le primordial et l’urgence : un monde plus juste, et également plus solidaire, dont les conditions sociales protectrices de tou-te.s garantiront, par l’équité, la préservation de notre planète.

     

    "Mieux savoir où aller, sans savoir comment,

    que comment aller, sans savoir où"

    José DOLORES (QUEIMADA)

     

    Pas de justice, pas de paix !!!

    Ils ne nous feront pas taire !!!

     

     

    Éric Bezou

    cheminot à Saint-Lazare

     


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  • Coronavirus :

    ce masque fabriqué en France

    est utilisable à vie

    Par Édouard LAMORT

    Réutilisable, écologique, pas cher et 100 % français…
    Si le masque Ocov a été mis au point en seulement quelques mois en pleine crise sanitaire du Covid-19 à Lyon, il ne manque pas de qualités. Une bonne solution pour lutter durablement contre le coronavirus ?
     

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  • Jeudi, 23 Juillet, 2020

    Pourquoi le coronavirus

    frappe plus durement les villes pauvres

     

    Deux études se sont penchées sur la surmortalité liée au Covid-19.

    Si le bilan exact est encore incertain, la recrudescence des décès montre, une fois encore, que le virus est un terrible révélateur des inégalités.

    Explications.

     

    Combien de personnes sont décédées en France du Covid ?

    Le 21 juillet, le ministère de la Santé faisait état de 30 165 morts.

    Mais dans un rapport d’étape portant sur la surveillance de la mortalité entre le 2 mars et le 31 mai, publié mercredi, l’agence Santé publique France explique qu’il est encore trop tôt pour évaluer le bilan exact de la mortalité due à l’épidémie, notamment en raison des incertitudes sur les décès survenus à domicile.

     

    Ce qui est sûr, selon les données agrégées par l’agence sanitaire, c’est que la France a connu un excès de mortalité.

    Au cours de cette période, « un peu plus de 175 800 décès toutes causes confondues ont été estimés sur le territoire national. Ce nombre est supérieur de 25 030 » par rapport aux années précédentes.

    Avec une hausse de 7 % du 9 au 15 mars, et de 60 % du 30 mars au 5 avril, au plus fort du pic épidémique.

    L’estimation du nombre attendu de décès reste cependant difficile à établir avec exactitude, avertissent les chercheurs.

    Car à la hausse de mortalité directement liée à l’épidémie s’est en effet ajoutée une augmentation consécutive à « des retards de prise en charge » médicale, « au contexte anxiogène des conséquences sanitaires et économiques de l’épidémie, ou à l’isolement de personnes fragiles et âgées ».

     

    Un excès de mortalité de 88%

    Sur la distribution géographique de ces décès, Santé publique France avance quelques billes.

    « Multifactoriels et imbriqués », ces facteurs explicatifs relèvent pour beaucoup de caractéristiques sociodémographiques et économiques.

    C’est justement ce qu’a démontré une autre étude, réalisée cette fois par quatre économistes du travail, de l’École d’économie de Paris, du Centre d’étude de l’emploi et du travail et de la Norwegian School of Economics.

     

    Ils ont mis en évidence que l’excès de mortalité liée au Covid est plus important dans les villes les plus pauvres.

    « Il y a eu des études dans plusieurs pays montrant que les minorités étaient plus touchées par la maladie ; mais en France, aucune étude ne s’était penchée sur les déterminants sociaux, explique Laura Khoury, économiste à la Norwegian School of Economics.

    Quelques-unes montraient la corrélation entre revenus et mortalité, comme en Seine-Saint-Denis, mais pas de façon systématique sur tout le territoire. »

     

    Avec ses trois collègues, ils décident de mener une étude systématique permettant de voir si l’excès de mortalité provoqué par l’épidémie s’explique par les inégalités de richesse.

    Ils croisent donc les données brutes de mortalité à l’échelon municipal, fournies par l’Insee, avec le revenu médian de chaque commune.

    Ils comparent les données des villes pauvres et riches situées sur une même zone urbaine.

    Le résultat est sans surprise, mais étonne par son ampleur :

    si, en avril 2020, les communes les plus riches enregistrent un excès moyen de mortalité de 50 %, dans le quart des communes les plus pauvres, il atteint 88 %.

    « Les plus pauvres des plus pauvres sont les plus touchés », précise Laura Khoury.

     

    La nature des emplois occupés

     

    Partant de ce résultat, les chercheurs ont poursuivi sur leur lancée avec une triple comparaison :

    communes riches versus communes pauvres,

    2020 contre 2019 et 2018,

    zones vertes contre zones rouges, fortement infestées.

     

    Là encore, la différence est flagrante.

    « On a constaté que, dans les zones vertes, la pauvreté ne jouait pas un rôle spécial, ce qui nous a fait nous interroger sur les mécanismes d’exposition au virus », poursuit la jeune économiste.

    En l’occurrence, la surpopulation des logements et la nature des emplois occupés.

    « On s’est basé cette fois sur les données du recensement – pour connaître la nature des logements et leurs occupants – et sur la déclaration annuelle des données sociales (réalisée auprès des services fiscaux – NDLR), afin de voir les profils d’emplois sur les communes.

    Là encore, on arrive à la conclusion que les plus touchés sont ceux qui vivent dans des logements à forte promiscuité et occupent des métiers moins qualifiés, à forte interaction avec le public, qui sont restés en activité pendant le confinement », expose Laura Khoury.

     

    Une étude du CNRS et du laboratoire EconomiX de l’université Paris-Nanterre, réalisée en mai, pointait déjà que le coronavirus était révélateur des inégalités territoriales françaises.

    « Les taux d’hospitalisation ont été plus nombreux dans les zones où vivent les ouvriers, concluait Nadine Levratto, économiste et directrice de recherche au CNRS.

    Le Covid-19, comme toute maladie, a une dimension socioéconomique territorialement ancrée. »

     

    Alexandra Chaignon
     
     
    Un difficile accès aux données

    D’un point de vue épidémiologique, « on ne peut rien dire concrètement sur les inégalités sociales et leur lien avec le Covid », déplore Michelle Kelly-Irving, chercheuse en épidémiologie sociale.

    Les données existent et sont accessibles, mais y accéder est fastidieux, corrobore son collègue Cyrille Delpierre.

    Pourtant, « mesurer ces inégalités permettrait de mieux les combattre. C’est de la santé publique ».

     


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  • Vendredi, 24 Juillet, 2020

    Santé publique.

    Florent Guéguen : « L’accès au masque est un droit »

     

    Le gouvernement a annoncé la distribution de 40 millions de masques à 7 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Un périmètre insuffisant pour les associations. Entretien avec Florent Guéguen.
     

     

    Florent Guéguen Directeur de la Fédération des associations de solidarité (FAS)

    Le directeur de la Fédération des associations de solidarité revient sur la distribution de masques aux plus pauvres, annoncée mercredi par le gouvernement.


     

    Que pensez-vous de la distribution de 40 millions de masques lavables à 7 millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté ?


    Florent Guéguen C’est une avancée, car cela va permettre de couvrir les besoins immédiats en masques des 10 % des Français les plus pauvres.

    Le problème, c’est que le périmètre de cette distribution gratuite est trop réduit.

    On concentre l’aide sur les plus pauvres, mais on laisse sur le carreau des millions de ménages.

    Pour des travailleurs pauvres ou précaires, ou même salariés au Smic, le coût des masques reste important.

    Il a été chiffré autour de 200 euros pour une famille de quatre personnes par mois.

    Les associations de solidarité ne demandent pas la distribution gratuite de masques à l’ensemble de la population.

    En revanche, il faut très clairement élargir le nombre de bénéficiaires pour intégrer les classes populaires et au moins une partie des classes moyennes.

     

     

    La distribution se fera par le biais de La Poste. Que faire pour les populations trop pauvres pour être touchées par ce biais ?

    Florent Guéguen C’est l’autre problème que nous posent les annonces du ministre de la Santé.

    Une partie du public, celui qui est à la rue, en campements ou en bidonvilles, n’est touchable que par le milieu associatif, voire par les centres communaux d’action sociale.

    C’est la raison pour laquelle toutes les associations d’hébergement, mais aussi celles qui gèrent des distributions alimentaires, des maraudes ou des accueils de jour, demandent à l’État de les doter d’un stock de masques de plusieurs mois.

    C’est d’autant plus important que cela devrait leur permettre d’anticiper un éventuel regain de l’épidémie.

    Elles ont été marquées par le fait de n’avoir reçu aucun masque de la part de l’État entre mars et mai.

    Nous avons explicitement demandé ces stocks à la nouvelle ministre du Logement, mais pour l’instant, nous n’avons pas eu de réponse claire.

    Il est nécessaire que l’État augmente son périmètre de distribution et assure aux associations un stock suffisant.

    À l’exception du public à la rue ou en centres d’hébergement, pour qui le lavage régulier est complexe, il nous semble aussi important que l’État propose des masques réutilisables fabriqués en France, moins polluants que les masques chirurgicaux.

     

    Pensez-vous qu’il faudra, à terme, sortir de cette logique de distribution ponctuelle ?

    Florent Guéguen Même si nous ne demandons pas la gratuité des masques pour tous, il est clair que, à terme, il faudra qu’ils soient remboursables par la Sécurité sociale.

    Pour l’instant, il faut se concentrer sur les plus précaires, les classes populaires et moyennes.

    Mais, à partir du moment où le masque devient un outil de santé publique majeur, il faut le considérer comme un médicament, et donc, qu’il soit pris en charge par la solidarité nationale.

    Sans cela, nous allons continuer à être soumis à la volonté de l’État et des collectivités locales de procéder ou non, en fonction de leurs moyens et de leur volonté, à des distributions.

    Il faut sortir de l’arbitraire et considérer que l’accès au masque est un droit.

     

    Entretien réalisé par Camille Bauer
     
     
    Nouvelles mesures anti-seconde vague

    En amont du Conseil de sécurité qui doit se tenir ce vendredi, le ministre de la Santé et des solidarités, Olivier Véran, a promis, mercredi, que « 40 millions de masques grand public lavables, utilisables 30 fois » seront distribués aux 7 millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté.

    Il a aussi annoncé le remboursement à 100 % des masques chirurgicaux « pour 2 millions de Français porteurs de vulnérabilité ».


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