• La peur de l'abstention ou du Boycott...

    La grande intox a commencé...

     

    Présidentielle 2022.

    À gauche, la tentation du vote utile

    Fondation Jean Jaurès >>>>>

     

    Présidentielle 2022 : les électeurs de gauche tentés par un "vote utile" pour Macron, selon une étude

    Pour la directrice de BVA Opinion, cette mécanique est "fondée sur une idée centrale: celle que la gauche ne pourra pas - en l'état actuel des choses - figurer au second tour de cette élection présidentielle".

    France Info >>>>>


    votre commentaire
  • Déserts médicaux.

    Le cri d'alarme d'un médecin de campagne

     

    Une nuit de début octobre, Frédérick Stambach a constaté le décès d’un homme qui n’avait pu être pris en charge à cause des insuffisances du système de santé local.

    L’intervention de trop pour ce généraliste en Haute-Vienne qui a adressé à l’Humanité une lettre coup de poing où il appelle à renverser les politiques austéritaires :  

    « Nos gouvernements ont sciemment organisé le chaos sanitaire »

    écrit-il.

     

     

    Médecin généraliste à Ambazac, Frédérick Stambach est ce que l’on peut appeler un praticien aguerri.

    À 39 ans, dont huit à exercer dans cette commune rurale voisine de Limoges, à la jointure de la Haute-Vienne et de la Creuse, le docteur a l’agenda de consultations rempli plus que de raison et le téléphone en surchauffe permanente.

    À ses rares heures perdues, le thérapeute, qui endure chaque jour les conséquences d’un désert médical, se mue en citoyen engagé au chevet de notre système de santé au sein du collectif Ateliers pour la refondation du service public hospitalier (1).

    Aguerri, il pensait l’être.

    Jusqu’à ce soir d’octobre et la constatation inhumaine de ce décès.

    « J’avoue avoir mis plusieurs jours à m’en remettre », glisse-t-il dans le courrier adressé à l’Humanité le 13 octobre.

    « J’ai eu l’impression d’entrevoir notre futur à la campagne car déjà nous n’y arrivons plus et la situation ne va faire que s’aggraver…

    L’angoisse est générale chez les patients et les soignants face à cette situation », souligne-t-il.

    Avant de reprendre :

    « L’élection de l’année prochaine m’a donné envie de lancer ce bien modeste cri d’alerte. Ce gouvernement nous entraîne dans l’abîme sanitaire. »

    Émouvant, son témoignage l’est assurément tant ses constatations rigoureuses prennent aux tripes.

    Nous publions donc son « j’accuse », que lui voit aussi comme « une sorte d’hommage pour ce patient mort seul, alors qu’il aurait dû être à l’hôpital».

     

    (1) Le collectif a publié Soigner - Manifeste pour une reconquête de l’hôpital public et du soin. C & F Éditions.

     

    ------------------------------------------------------------------

     

    J’accuse notre gouvernement et ses prédécesseurs d’être responsables de la destruction de notre système de santé au point que, en 2021, des patients meurent en France faute d’une prise en charge élémentaire.

    Je les accuse d’avoir organisé sciemment le chaos sanitaire à venir et, pire, de l’avoir aggravé en pleine pandémie.

    Le résultat pour nos concitoyens sera de l’angoisse et des milliers de morts inévitables dans les années à venir.

     

     

    Sur mon vaste secteur d’astreinte, correspondant au quart nord-est de la Haute-Vienne, j’ai été amené à réaliser une intervention dans la nuit du 7 au 8 octobre qui condense l’ensemble des dysfonctionnements de notre système de santé.

    Un patient de 62 ans a été retrouvé sans vie à son domicile, se situant à une heure de route de mon cabinet.

    Il faisait depuis plusieurs mois des allers-retours aux urgences, dont le dernier datait d’une semaine.

    Le courrier de sortie, que j’ai pu consulter, montrait que son état clinique comme biologique était très préoccupant et aurait nécessité une hospitalisation.

    Malheureusement, n’ayant aucun lit disponible, mon confrère se voyait contraint de le renvoyer à domicile avec un rendez-vous rapproché.

    On en est là tant que le patient tient debout et, devant l’absence de solution hospitalière, on “temporise”.

    Premier dysfonctionnement structurel.

     

     

    Le patient vit seul, en pleine campagne limousine, dans un désert médical : en quelques années, le nombre de médecins généralistes autour de cette commune est passé de 11 à 2.

    Donc, personne pour assurer la surveillance du patient ou pour négocier une hospitalisation rapide.

    Le patient reste donc sans surveillance, chez lui.

    Deuxième dysfonctionnement structurel.

     

     

    Ce patient démuni décède “brutalement”, le matin, pour n’être découvert que vers 16 heures, par sa famille venue de Paris exceptionnellement ce jour-là.

    L’astreinte commençant à 20 heures, il faudra attendre que je puisse arriver à plus de 22 heures, mobilisant plusieurs heures deux équipes de gendarmerie qui se relaieront, la famille ne pouvant toucher au corps tant que la preuve du décès “naturel” n’a pas été apportée.

    Ainsi, elle devra se contenter d’apercevoir le corps à moitié tombant de son lit pendant plus de six heures.

    Une inhumaine et inutile souffrance supplémentaire.

    Troisième dysfonctionnement structurel.

     

    Cette histoire est comme une fenêtre ouverte sur notre futur.

    Le nombre de généralistes va continuer à diminuer, amenant inexorablement la situation, déjà critique, à s’aggraver.

    Même en pleine ville.

    De plus, les pharmacies étant manifestement jugées trop nombreuses, les dispositions prises par notre gouvernement assurent la fermeture sournoise des officines : environ une pharmacie ferme tous les deux jours.

    Il faut ajouter à cela la baisse constante des capacités hospitalières.

    Ainsi, nous vivrons tous cette situation de plus en plus fréquemment, des personnes mourant seules, des familles abandonnées, faute de prise en charge.

     

    Ils savent, et pourtant ils continuent

     

    L’angoisse est terrible pour les citoyens de ces territoires, comme pour les soignants restants, saturés, qui voient les cabinets fermer les uns après les autres.

    Ils nous demandent souvent :

    “Mais comment va-t-on faire pour se soigner maintenant ?”

    Nous ne savons pas, nous n’avons plus de solution à l’échelle locale.

    La réponse ne peut être que collective, donc politique.

     

     

    Car il ne s’agit pas d’un malentendu, cette situation est le fruit d’une stratégie délibérée, malgré les nombreuses alertes depuis plus de vingt ans.

    Tout est écrit, tout est sur la table, ils savent.

    Et pourtant, ils continuent.

    Il est vrai qu’ils (elles) ne sont jamais concernés par les décisions qu’ils imposent pourtant à leurs concitoyens.

    Imagine-t-on un ancien président sans médecin traitant, ou un ancien ministre de la Santé attendant sur un brancard quarante-huit heures aux urgences ?

    Ou même un de leurs proches ?

    Bien sûr que non, leur carnet d’adresses et leurs moyens financiers les prémunissent de ce genre de mésaventure, qui ne concerne que les “sans-dents”.

     

    La vérité est crue : les plus pauvres, les plus âgés et a fortiori les plus pauvres âgés subiront violemment la destruction de notre système de santé, jusqu’à entraîner leur mort prématurée.

    Il n’y a plus d’excuse pandémique, actuellement la pression liée au Sars-CoV-2 est inexistante sur le territoire métropolitain.

    Lorsqu’on sait que la politique de fermeture de lits a continué en pleine pandémie historique, qu’il y a encore moins de soignants en poste comparé à 2020, on comprend que rien, plus rien, ne pourra les faire sortir de leur trajectoire mortifère.

    Car, il faut le dire, cette politique est une politique de destruction des plus fragiles.

    Est-ce cela, le but inavoué ?

    Est-ce cela, l’objectif du macronisme, dans le droit-fil du sarkozysme, puis du hollandisme ?

    Une sorte de malthusianisme social ?

     

    La question mérite d’être posée,

    tant les politiques suivies sur le plan économique et social sont d’une redoutable cohérence : l’épidémiologie a prouvé depuis longtemps que, plus les conditions socio-économiques se dégradent, en particulier les inégalités de revenus, plus la population est en mauvaise santé dans son ensemble, riches compris.

    Donc, d’un côté, on détruit la santé de la population et, de l’autre, on détruit le système de santé (médical et médico-social à l’agonie), qui pouvait lui venir en aide.

     

     

    Une véritable stratégie de l’angoisse

    De plus, le gouvernement actuel semble prendre plaisir à maintenir dans une angoisse existentielle les plus démunis (retraités, chômeurs) avec des tracasseries administratives supplémentaires, agrémentées de baisses de revenus brutales.

    Pour couronner le tout, la population intègre petit à petit qu’en cas de problème de santé, elle aura le plus grand mal à se faire soigner : il s’agit d’une véritable stratégie de l’angoisse.

    Comment nomme-t-on une politique suivie avec un tel acharnement ?

    Et ceux qui la défendent ?

    Des criminels ?

    Des incapables ?

     

    Nous, soignants, ferons notre part dans le chaos qui vient.

    Mais il est urgent de sortir la santé de considérations budgétaires techniques.

    Il n’y a rien de plus politique que la santé, il faut la connecter avec les grandes questions socio-économiques contemporaines, notamment avec le carcan des traités européens.

    La période électorale qui s’ouvre pourrait être propice à une telle prise de conscience, notamment après la crise du Sars-CoV-2 et la mise en lumière de notre dénuement. 

    Sinon, nous n’aurons plus qu’à contempler les sourires satisfaits de ceux qui poursuivront, bien à l’abri, leurs destructions cinq années supplémentaires.

     

    (Les intertitres sont de la rédaction).

     

    Déserts médicaux. Le cri d'alarme d'un médecin de campagne


    votre commentaire
  • Julian Assange

     

    Liberté d’information.

    Les États-Unis abattent une nouvelle carte

    contre Julian Assange

     

    Mercredi 27 Octobre 2021
     

    En faisant appel du refus d’extradition prononcé par la justice britannique, l’administration Biden a raté une occasion de rompre avec l’acharnement de Trump.

    Les deux jours d’audience qui commencent seront décisifs pour le fondateur de WikiLeaks.

     

    Mike Pompeo n’a pas pu nier : en 2017, il y a bien eu un plan au sein des services secrets américains visant à organiser l’enlèvement, voire l’assassinat, de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, toujours claquemuré à l’époque dans l’ambassade d’Équateur.

    Après de nouvelles informations accablantes, parues fin septembre, l’ex-patron de la CIA et ancien secrétaire d’État au sein de l’administration de Donald Trump a été forcé de l’admettre : il y a bel et bien des « parts de vérité » dans le récit édifiant publié il y a quelques semaines, avec des barbouzes en opération en plein quartier chic de Knightsbridge à Londres, prêts à kidnapper ou tuer l’auteur des révélations les plus fracassantes sur les crimes de guerre des États-Unis.

    Pompeo crâne ensuite lors d’une émission télévisée outre-Atlantique : « Quand les méchants volent nos secrets, nous avons la responsabilité de les poursuivre pour empêcher que ça arrive. Nous avons l’obligation absolue de répondre. »

     

    Peut-on dès lors livrer aux États-Unis un homme qu’ils veulent abattre ?

    La Cour royale de justice de Londres va, mercredi et jeudi, se pencher de nouveau sur la question.

    Après un premier rejet – plus justifié par la santé mentale très dégradée de Julian Assange que sur le fond des arguments sur la liberté d’informer et sur les poursuites purement politiques – de la demande d’extradition formulée par Washington en janvier dernier, la Maison-Blanche, désormais occupée par Joe Biden, n’a pas choisi de rompre avec la ligne vengeresse de son prédécesseur.

    Elle a fait appel du jugement, contestant notamment la validité d’une expertise.

    Ce qui permet aux persécutions de se poursuivre…

    Les États-Unis, où Julian Assange encourt une peine cumulée de 175 ans de prison, jouent toutefois l’une de leurs dernières cartes : en cas de nouvelle défaite, ils n’auraient plus comme possibilité que de saisir la Cour suprême britannique, sans être assurés que cela leur soit accordé.

     

    « Un précédent qui pourrait être utilisé contre les journalistes »

    Le week-end dernier, des manifestations ont eu lieu dans la capitale britannique et les soutiens d’Assange, comme ceux de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) jettent toutes leurs forces dans la bataille (lire aussi le témoignage du journaliste britannique Tim Dawson dans l’Humanité Dimanche à paraître jeudi 28 octobre).

    Aux États-Unis, 24 organisations de défense de la liberté de la presse ont une nouvelle fois alerté sur les dangers ouverts par ces attaques contre Assange.

     

    « Le gouvernement a un intérêt légitime à protéger les intérêts de sécurité nationale de bonne foi, mais les procédures contre Julian Assange mettent en danger le journalisme qui est crucial pour la démocratie, relèvent-elles.

    À notre avis, le précédent créé par la poursuite d’Assange pourrait être utilisé contre les éditeurs et les journalistes, ce qui aurait pour effet de paralyser leur travail et de miner la liberté de la presse.

    De grandes organisations de presse partagent cette préoccupation.

    Les accusations portées contre Assange ont été condamnées par pratiquement tous les grands organes de presse américains, même si nombre d’entre eux ont critiqué Julian Assange par le passé. »

     

    « Aucun responsable de crimes de guerre n’a été poursuivi »

    Pour sa part, Amnesty International a, lundi 25 octobre, réclamé solennellement que l’administration américaine retire ses poursuites et que les autorités britanniques choisissent non pas d’extrader Julian Assange, mais plutôt de le libérer.

    « Les assurances données par le gouvernement des États-Unis selon lesquelles il ne mettrait pas Julian Assange dans une prison de haute sécurité ou qu’il ne le soumettrait pas à un traitement spécial ont, en réalité, été démenties déjà, fait observer Agnès Callamard, la secrétaire générale de l’ONG.

    Les États-Unis ont dit qu’ils pouvaient revenir sur ces garanties.

    Maintenant, les rapports qui révèlent que la CIA a envisagé de kidnapper ou de tuer Assange instillent plus de doutes encore et démontrent les motivations politiques derrière cette affaire. »

    La dirigeante d’Amnesty International ajoute :

    « L’acte d’accusation le plus accablant, c’est de constater que, près de vingt ans après, pratiquement aucun responsable de crimes de guerre américains commis en Afghanistan et en Irak n’a été tenu responsable et encore moins poursuivi, et pourtant, un journaliste qui a dénoncé ces crimes demeure menacé d’une peine de prison à vie. »

     

     

    « Nous espérons que ce sera la fin ! » lance, de son côté, Stella Moris.

    En début de semaine, la compagne du lanceur d’alerte emprisonné, depuis son arrestation par la police britannique en avril 2019, dans le quartier de haute sécurité de la prison de Belmarsh (Royaume-Uni), a de nouveau sonné l’alarme :

    selon elle, Julian Assange, qu’elle a pu voir samedi , « a l’air très mal en point ».

    Et alors que le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, juge « impensable que la Haute Cour de Londres parvienne à tout autre conclusion qu’une confirmation » du refus d’extradition, Stella Moris rappelle celle de la juge en première instance : « Julian ne survivrait pas à une extradition. »

    ----------------------------------------------

    Antoine Vey, avocat de Julian Assange :

    « Cette affaire est avant tout politique,

    pas juridique, ni judiciaire »

     

    Mercredi 27 Octobre 2021
     

    Défenseur français de Julian Assange, maître Antoine Vey revient sur cette affaire et sur l’acharnement des États-Unis à faire tomber un homme coupable d’utiliser la liberté de la presse.

    Entretien.

     

    En janvier, la justice britannique a refusé d’extrader Julian Assange. Pour quelles raisons ?

     

    Antoine Vey

    La justice britannique devait se pencher sur trois problèmes.

    Le premier était de savoir si l’accusation formulée par les États-Unis était une accusation dite « politique », c’est-à-dire pas articulée sur des motifs juridiques mais essentiellement à des fins politiques.

    Le deuxième était de savoir si, en cas d’extradition, monsieur Assange avait un risque d’être soumis à des traitements inhumains et dégradants aux États-Unis.

    Le troisième était de voir si l’état de santé de Julian Assange était compatible avec une éventuelle mesure d’extradition.

     

    La juge britannique a estimé que, sur les deux premiers points, elle ne pouvait pas avoir de certitudes quant au caractère exclusivement politique des accusations, d’une part, et quant au non-respect des droits fondamentaux, d’autre part.

    Par contre, au regard des éléments qui lui avaient été soumis, notamment les expertises, l’état de santé de monsieur Assange rendait impossible l’extradition.

    Elle a donc refusé la demande américaine de l’extrader.

    À la suite de quoi, le gouvernement américain a interjeté appel de cette décision.

    C’est cet appel qui est analysé à partir d’aujourd’hui, à Londres.

     

    Qu’est-ce qui va être examiné pendant ces deux jours ? Est-ce un retour à la case départ ?

    Antoine Vey

    Non, parce que le droit anglais n’est pas configuré comme le nôtre, où en cas d’appel, on rebat les cartes du dossier.

    Les Anglais, dans leur appel, ont pour mission d’analyser que le droit a été bien appliqué et qu’il n’existait pas, dans la décision du juge, un point de droit ou un point factuel qui serait susceptible de conduire non pas à une nouvelle décision sur le fond, mais à un renvoi par les juges d’appel à un nouveau procès qui, alors, se déroulerait devant une nouvelle juridiction recomposée et ce pas avant quelques mois.

    Ce qui est possible si les juges anglais identifient un moyen.

     

    Si l’appel de Washington est déclaré irrecevable, est-ce la fin des ennuis judiciaires pour Julian Assange ?

    Antoine Vey

    Non.

    Si l’appel des États-Unis est déclaré infondé, alors la décision du juge deviendra définitive.

    À partir de là, monsieur Assange ne sera plus sous le coup de ce mandat extraditionnel et devrait être relâché.

    Ce qui supposerait que les États-Unis ne délivrent pas un nouveau mandat d’arrêt, ce qu’ils sont susceptibles de faire.

    On a affaire à une instrumentalisation de la justice, à un cas d’acharnement politico-judiciaire.

    Donc, rien ne nous prémunit d’une nouvelle attaque fantôme des États-Unis.

    Et s’il était relâché, comme il n’est pas anglais, la question se poserait de sa situation sur le sol britannique.

    Il ferait une demande d’asile qu’il aimerait obtenir en France.

     

    Qu’est-ce que la France peut faire ?

    Antoine Vey

    Elle peut affirmer une position de principe qui est que Julien Assange est le symbole de la liberté de la presse d’informer.

    Car il est incarcéré uniquement pour avoir diffusé des informations.

    Donc, c’est une difficulté quant au droit d’informer.

    Elle pourrait rappeler que, quelles que soient les charges qui peuvent peser contre un individu, il doit bénéficier des droits minimaux, et non pas être traité dans des conditions qui le soumettent « à une torture institutionnelle » – pour reprendre les termes du rapporteur des Nations unies –, amenant à un état de santé qui n’est pas compatible avec une procédure.

    La France devrait s’émouvoir d’un citoyen soumis à des traitements inhumains et dégradants.

    Et donc devrait proposer que Julian Assange puisse recevoir un asile politique, personnel, et ne plus être soumis à une incarcération dans un pénitencier de haute sécurité comme c’est le cas actuellement.

     

    Qu’est-ce que toute cette affaire nous dit ?

    Antoine Vey

    Quand la force politique a décidé de mettre à terre un individu qu’elle considère comme son ennemi, elle utilise, en les dévoyant, les règles de droit, le masque d’une prétendue justice, pour l’anéantir et l’incarcérer.

    Cette affaire est avant tout politique.

    Elle n’a rien de juridique, ni de judiciaire.


    votre commentaire
  • C'est donc bien vrai ?

    Les accidents du travail ça existe ?

     

    539 833 accidents en 2020,

    655 715 en 2019

    (confinements obligent...)

    Covid-19 :

    les accidents du travail en baisse de 17,7% en 2020

    sous l'effet de la crise sanitaire

    Avec les deux périodes de confinement en 2020, le nombre d'accidents de trajet entre le domicile et le lieu de travail a également diminué de 19,7% en 2020. Les accidents de vélo ou de trottinette ont cependant augmenté de 14,8%.

    France Info >>>>>


    votre commentaire
  • Z... le grand mensonge à tous les étages

    Plus c'est gros...

     

    Zemmour échange avec une femme voilée à Drancy sur CNews :

    une séquence et de nombreuses interrogations

    Invité de l’émission « Face à la rue », le candidat supposé à la présidentielle a participé à une séquence dans laquelle une femme nommée Rachida Boukris accepte d’enlever son voile à condition qu’il ôte sa cravate, dans un débat sur le port du voile.

    Le parisien >>>>>

    Twitter >>>>>


    votre commentaire
  • Énergie

    Rapport. RTE électrise le mix énergétique du futur

     

    Le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité (RTE) a remis son scénario « Futurs énergétiques 2050  ».

    S’il ne tranche pas entre nucléaire et énergies renouvelables, il mise sur une forte augmentation de la production électrique.

     

    En préparation depuis deux ans, attendu de pied ferme alors que le gouvernement envisage une relance du nucléaire, le scénario « Futurs énergétiques 2050  » de RTE a été rendu public ce lundi 25 octobre.

    À quelques jours de la COP26, le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité développe plusieurs scénarios de mix énergétique.

     

    S’appuyant sur une part variable de nucléaire et d’énergies renouvelables, tous misent sur l’essor de l’électricité. Tous permettent aussi d’atteindre la neutralité carbone en 2050, condition sine qua non pour limiter le réchauffement climatique. La sobriété énergétique reste la grande absente des perspectives exposées. Explications.

     

    1. Consommation énergétique : on augmente ou on diminue ?

    Aujourd’hui, pétrole, gaz et charbon, très émetteurs de CO2, comptent pour environ 60 % de notre consommation énergétique. Atteindre la neutralité carbone en 2050 implique de ne plus en utiliser du tout. Il faut donc trouver moyen de les remplacer, et/ou de réduire notre consommation globale d’énergie.

    Pour établir ses prospectives, RTE reprend l’objectif défini dans la stratégie nationale bas carbone (SNBC) : réduire la consommation d’énergie finale de 40 % d’ici trente ans. Celle-ci passerait de 1 600 térawattheures (TWh) actuellement à 930 TWh en 2050. Cette baisse ne compense pas totalement la disparition des fossiles. La SNBC pose donc l’hypothèse d’augmenter la production de gaz décarboné (grâce à des systèmes de capture et de stockage du carbone, entre autres) et de production de chaleur renouvelable (brûlage de déchets ou chaleur solaire, par exemple). Elle envisage, surtout, de revoir à la hausse la part d’électricité dans le mix énergétique. Celle-ci passerait de 25 % actuellement à 55 % en 2050, soit de 430 TWh à 645 TWh dans trente ans. Dite de référence, cette hypothèse prend pour acquis la continuité de la croissance économique et suppose un bon niveau d’efficacité énergétique (le fait de consommer moins, à usage équivalent). Elle n’implique aucun changement dans nos modes de vie.

    Deux autres hypothèses existent dans le rapport exhaustif de RTE, qui n’était pas encore rendu public lundi après-midi. L’une, dite de réindustrialisation, prévoit de relocaliser les productions manufacturières fortement émettrices de CO2 à l’étranger : cela bénéficierait à l’empreinte carbone globale de la France, mais aurait pour impact d’augmenter la consommation d’électricité (+ 107 TWh par rapport au scénario de référence). Une autre hypothèse, dite de sobriété, suppose à l’inverse une baisse de la consommation électrique (– 90 TWH par rapport au scénario de référence) rendue possible par une évolution des modes de vie (déplacement, consommation, partage des ressources, télétravail…). Le hic, c’est que RTE ne décortique aucun de ces deux scénarios dans la synthèse présentée ce lundi. Il faudra, pour cela, attendre 2022 et une prochaine analyse. Or, de ces équilibres dépend le mix électrique du futur. Le calendrier tombe d’autant plus mal qu’Emmanuel Macron prévoit d’intervenir sur la relance du nucléaire avant Noël.

     

    2. De l’électricité avec ou sans le nucléaire ?

    Partant de cette hypothèse de référence, RTE développe six scénarios possibles de mix. Trois excluent la construction de nouveaux réacteurs nucléaires (les scénarios nommés M0, M1 et M23), dont un, le M0, vise le 100 % énergies renouvelables dès 2050. Trois autres scénarios (N1, N2 et N03) envisagent la construction de nouveaux EPR. Le N03 prévoit que la part de l’atome composera 50 % du mix électrique au milieu du siècle. Tous impliquent une augmentation de la production d’électricité solaire et éolienne, prévient RTE. Et tous se confrontent à de fortes incertitudes technologiques et industrielles.

    Les « scénarios M » impliquent de pouvoir développer un important parc d’usines thermiques décarbonées, de batteries ou d’hydrogène vert, afin de suppléer à la variabilité de leur production, dépendante du vent et du soleil, et de stocker l’énergie.

    Les « scénarios N » sont, eux, associés à des incertitudes quant à la capacité de prolonger certains réacteurs jusqu’en 2060 (un impératif dans le scénario M03). Idem concernant la mise en service d’un grand nombre de nouveaux réacteurs entre 2035 et 2050. Or, le scénario N1 (26 % de nucléaire, 74 % d’EnR en 2050) prévoit le développement de 6 nouveaux EPR entre 2035 et 2045. Le scénario N2 (36 % de nucléaire, 63 % d’EnR en 2050), prévoit d’en développer 14, essentiellement entre 2040 et 2050.

     

    3. Quels impacts sur l’environnement ?

    La bonne nouvelle, c’est que tous les scénarios retenus par RTE débouchent sur une réduction des émissions de CO2, permettant d’envisager d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Cela vaut pour les scénarios qui misent sur le nucléaire autant que pour ceux qui envisagent d’en sortir. Et cela prend en compte l’intégralité des cycles de production, assure le gestionnaire du réseau. Le coût carbone induit par l’extraction de l’uranium au Kazakhstan est intégré dans ce calcul tout autant que celui de la pale d’éolienne fabriquée en Chine. Même dans un système décarboné comme l’est aujourd’hui le système électrique français, insiste RTE, « il est intéressant de développer fortement les énergies renouvelables ».

    D’autres facteurs environnementaux sont pris en compte dans le rapport, entre autres l’emprise au sol des systèmes d’énergies renouvelables. Un scénario 100 % d’EnR en 2050 nécessiterait l’édification de 25 000 à 35 000 mâts d’éoliennes. C’est beaucoup plus que ce qui est envisagé par l’association négaWatt (lire ci-contre). Cet écart peut s’expliquer par le fait que celle-ci s’appuie sur une perspective de sobriété énergétique marquée.

    RTE estime par ailleurs que les panneaux solaires couvriront entre 155 000 et 250 000 hectares, sans pour autant être synonyme d’artificialisation des sols, puisque posés sur des toits ou des châssis. Le nucléaire, quoi qu’il en soit, permet une moindre occupation spatiale. Il pose en revanche des questions au regard des bouleversements climatiques à venir. Un monde plus chaud de 1,5 °C (cela devrait se produire aux alentours de 2030, indique le dernier rapport du Giec) promet une multiplication des sécheresses et des vagues de chaleur. L’eau vive servant à leurs systèmes de refroidissement, « les centrales situées en bord de fleuve seront régulièrement affectées », prévient RTE, qui invite à « gérer autrement le stock hydraulique », voire à envisager de construire de potentiels nouveaux réacteurs en bord de mer.

     

    4. Et tout cela à quel coût ?

    Là encore, RTE prévient : quel que soit le scénario envisagé, les investissements devront être massifs. De tous les scénarios, le moins coûteux reste celui du moitié EnR, moitié nucléaire (N03), dont le coût est estimé à 59 milliards d’euros par an. Le plus cher est le scénario M1 (13 % de nucléaire, 87 % d’EnR), estimé à 80 milliards d’euros par an. Tout cela ne dit rien du prix qui sera payé par les usagers en 2050, prévient le gestionnaire. Les factures dépendent certes du coût de production, mais tout autant des fluctuations de marché et des politiques publiques. Impossible de les prévoir trente ans à l’avance.


    votre commentaire
  • Présidentielle 2022.

    Ivresse des sondages,

    gueule de bois démocratique

     

    Mardi 26 Octobre 2021>> 
     

    Dans un contexte politique instable, les enquêtes d’opinion, de plus en plus nombreuses, n’ont jamais eu autant de poids.

    Elles sont les témoins, le symptôme, mais aussi parfois la cause, d’une crise profonde de la démocratie représentative.

     

    C’est une décision éditoriale forte.

    Ouest-France, journal le plus vendu en France, a fait savoir, le 24 octobre, qu’il ne publierait ni ne commenterait plus aucun sondage d’intentions de vote jusqu’à la fin de la présidentielle de 2022.

    «  Le temps passé à les commenter détourne les personnalités politiques et les médias de l’essentiel : la rencontre avec les citoyens, l’échange approfondi, le débat d’idées », justifie le rédacteur en chef du quotidien régional, François-Xavier Lefranc.

     

    Des entreprises en concurrences

    Cette annonce intervient dans un contexte général d’inflation sondagière.

    La campagne de 2002 avait fait l’objet de 193 sondages.

    Il y en a eu 409 en 2012, 563 en 2017.

    Dans l’optique de l’élection de 2022, la Commission des sondages en dénombre déjà 44 depuis le 1er janvier 2021.

     

    Qui les commande ?

    Des médias ou des formations politiques.

    Qui les réalise ?

    Des noms désormais familiers du débat public : Ifop, Ipsos, Elabe, BVA, Harris Interactive…

     

    Ces entreprises – bien qu’on les qualifie d’« instituts » de sondage – sont en concurrence sur le marché de l’opinion, même si les sondages politiques ne représentent qu’une part substantielle de leur chiffre d’affaires (c’est moins de 1 % de l’activité d’Harris Interactive, par exemple).

    L’essentiel de leurs recettes provenant d’enquêtes de lancement de produits ou de satisfaction à destination d’entreprises commerciales.

     

    Jamais les sondages n’ont autant d’influence politique

    qu’au moment où ils ont le moins de réalité.

    Jérôme Sainte-Marie ­(PollingVox)

     

    Toujours est-il qu’on n’a jamais autant sondé les Français sur leurs intentions de vote que maintenant.

    Or, la période se caractérise par une forte instabilité et fracturation du paysage politique.

    Le traditionnel clivage gauche de gouvernement/droite de gouvernement s’est effrité, et avec lui une grande partie du vote partisan.

    L’électorat est plus volatil et indécis qu’il ne l’a jamais été.

    Un paradoxe qui a fait dire au sondeur et politologue Jérôme Sainte-Marie ­(PollingVox) : « Jamais les sondages n’ont autant d’influence politique qu’au moment où ils ont le moins de réalité. »

     

    « Une certaine défiance »

    Car, s’il y a overdose de sondages, il y a surtout indigestion de commentaires sur les plateaux de télévision.

    « C’est une sorte de Bourse, un appareil permanent de cotation des titres politiques », brocarde le politologue Daniel Gaxie.

     

    Un exemple entre tous : le traitement médiatique de la percée d’Éric Zemmour.

    Le premier sondage à donner le polémiste xénophobe à 10 %, le 14 septembre, a été vendu, en boucle, comme le fait politique du jour sur BFM, CNews et consorts.

    Puis rebelote le 6 octobre, avec la première enquête à l’annoncer au second tour.

    Et le 22 octobre, on pouvait lire ce titre sur BFM :

    « Un deuxième sondage donne Zemmour au second tour ».

    Y aura-t-il une édition spéciale pour le troisième ?

    Ce faisant, les sondages structurent un récit médiatique : Emmanuel Macron dans le rôle du maillot jaune que personne ne parvient à rattraper, Jean-Luc Mélenchon en tête du gruppetto de gauche, et Éric Zemmour qui aspire à être meilleur grimpeur.

     

    Sauf que le fait politique majeur passe sous les radars.

    Quelle est la part de l’électorat à être encore très indécise sur son vote ?

    Combien se désintéressent complètement de cette précampagne présidentielle ?

    Une donnée qui implique une autre inconnue : le taux d’abstention.

    « C’est un défi pour nous, admet Paul Cébille, chargé d’études à l’Ifop.

    Les gens sont moins attachés aux partis, donc peuvent changer d’avis très vite.

    Une certaine apathie, une défiance, s’est aussi installée. »

     

    Échaudés par leur échec collectif lors des régionales de 2021, les sondeurs cherchent donc à mesurer, sur une échelle de 1 à 10, le degré de certitude de vote de chaque sondé.

    Ils éliminent ensuite les moins certains (ceux qui ont répondu 7 ou moins, en général).

    Mais cette méthode, en plus d’anticiper parfois une abstention de 50 %, recèle certains biais.

     

    La plupart des sondages tels qu’ils nous sont actuellement présentés éliminent donc d’office les indécis, dont on estime l’intention de vote peu fiable.

    Ce qui a le don d’agacer Alain Garrigou, président de l’Observatoire des sondages :

    « Vous trouvez ça sain, que l’analyse politique se fonde sur des échantillons de 350 personnes qui sont certaines de leur vote ? »

     

    Mathieu Gallard, directeur de recherche chez Ipsos, n’y voit pas de problème :

    « C’est une photographie de l’opinion à cet instant, pas une prédiction.

    Les scores se préciseront à mesure que les électeurs se décideront dans la campagne. »

    Paul Cébille nuance :

    « En réalité une intention de vote ne dit rien en soi.

    Ce qu’il faut regarder c’est le détail, la structure sociologique – tranche d’âge, statut social, vote antérieur…

    Là on peut en tirer des enseignements. »

     

    Une dynamique de campagne

    Photographie de l’opinion, prédiction ou prophétie autoréalisatrice ?

    Voilà qui renvoie à un débat vieux comme les sondages eux-mêmes.

    Ont-ils un rôle performatif ?

    Poussent-ils les électeurs à « voir le vote comme un jeu, avec des calculs d’opportunités, des équations de vote utile », comme les accuse Alain Garrigou ?

    Est-ce à force de marteler que tel candidat a une dynamique électorale qu’il finit par en avoir une ?

     

    Tout en nuançant leur poids, Mathieu Gallard considère qu’ « il n’y a rien d’illégitime à ce qu’une partie des électeurs se décident en fonction des sondages, puisque nous sommes dans un système à deux tours où l’enjeu est de se qualifier pour le second ».

     

    « À partir du moment où les gens croient que les sondages mesurent l’opinion publique, l’opinion publique existe telle qu’elle est mesurée par les sondages », répond le politologue Daniel Gaxie.

    Mathieu Gallard  : « C’est exagéré de penser que la dynamique Zemmour, par exemple, n’est qu’une création des sondages qui ne reposerait que sur du vent. Si l’élection avait lieu ce dimanche, il ferait un bon score, aucun doute. »

    « Si vous voulez, c’est le pire instrument de mesure de l’opinion à l’exception de tous les autres, lâche Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive.

    Mais c’est vrai que les sondages prennent plus d’importance quand le poids politique des acteurs est de moins en moins fort. »

     

    Ils ont de toute façon un poids très concret dans la campagne.

    Tout d’abord, en matière de financement.

    Pour obtenir un prêt d’une banque, les candidats doivent rassurer sur leur capacité à faire au moins 5 %, seuil au-delà duquel les frais de campagne sont remboursés à hauteur de 8 millions d’euros (en dessous, c’est dix fois moins : 800 000 euros).

    Pour cela, il faut justifier de sondages favorables devant son créditeur.

    Aux européennes de 2019, la liste Génération·s s’était vu demander trois sondages à 7 % au moins, en échange d’un prêt.

     

    Qui dit sondage favorable dit temps de parole accru, avec un potentiel effet boule de neige.

    Et puis il y a la question du temps de parole fixé par le CSA.

    Du 1er janvier au 28 mars 2022, chaque candidat aura un temps d’antenne supposé représenter son poids politique.

    Or, celui-ci est estimé selon plusieurs critères par le gendarme de l’audiovisuel : les scores aux élections des cinq dernières années, le nombre d’élus locaux, la taille des groupes parlementaires, mais aussi les résultats des sondages.

    Donc, qui dit sondage favorable dit temps de parole accru, avec un potentiel effet boule de neige.

     

    Dans un contexte de décomposition politique, où les partis politiques se multiplient et constituent de moins en moins des repères, où le confusionnisme règne et le clivage gauche/droite est brouillé, les sondages tendent donc à devenir une des dernières boussoles.

    Y compris au sein des partis politiques eux-mêmes.

    Ainsi « Les Républicains » ont-ils commandé début septembre, à l’Ifop, un sondage pour savoir quelle méthode les sympathisants de droite plébiscitaient pour sélectionner leur candidat.

    Au second tour de la primaire écologiste, certains partisans de Yannick Jadot n’ont pas hésité à brandir ses « bons » sondages présidentiels (autour de 7 %), contre 2 % pour Sandrine Rousseau.

     

    « On ignore les mauvais... »

    La mauvaise foi est de toute façon un grand classique de l’usage des sondages par les partis.

    Ils sont les premiers à en commander, les premiers à les fustiger quand ils sont négatifs et les premiers à les médiatiser quand ils sont positifs.

    « Bien sûr qu’il y a de la mauvaise foi, avoue Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EELV.

    On sait que ce sont des petits échantillons pas représentatifs, notamment les rollings (sondages quotidiens – NDLR) en fin de campagne, mais on ne peut pas s’empêcher de les regarder.

    On ignore les mauvais et quand il y a un qui est positif, on dit :

    “Ah non, celui-là, il est bon !”

    Reste qu’en dehors des urnes c’est le seul moyen qu’on a de mesurer un peu les dynamiques politiques en cours. »

     

     

    La France insoumise n’est pas en reste pour, d’un côté, critiquer les enquêtes d’opinion, et, de l’autre, rappeler que, selon les sondages, Jean-Luc Mélenchon est le « mieux placé pour gagner » à gauche.

    « On considère que le sondage est un instrument de communication et d’influence, se défend Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

    Donc, puisque c’est un outil de com, je ne peux pas en vouloir à nos militants quand ils mettent en avant un sondage positif ! »

     

    Faut-il alors sonner politiquement la charge contre les sondages ?

    Au PS, qui en achète bien moins que par le passé, pour des raisons budgétaires, on tempère.

    « Ça risque de donner un débat sans fin où on commente les commentaires des commentaires… », estime la numéro deux du parti, Corinne Narassiguin.

    Parce que ce n’est pas déjà le cas ?


    votre commentaire
  • Retraite :

    d'anciens bénéficiaires des contrats aidés TUC

    réclament qu'ils soient comptabilisés dans leur carrière

    Les travaux d'utilité collective (TUC) ont profité à 350 000 personnes en France entre 1984 et 1990. 

    Sauf que ces contrats à mi-temps ne sont pas pris en compte dans le calcul de la retraite. 

    France Info >>>>>


    votre commentaire
  • Énergie 2050 ...

     

    Nucléaire, énergies renouvelables...

    Ce qu'il faut retenir du rapport de RTE

    sur l'avenir de l'électricité en France à l'horizon 2050

    Le gestionnaire du Réseau de transport électrique français a dévoilé lundi six scénarios pour atteindre la neutralité carbone dans trente ans. Ce document, intitulé "Futurs énergétiques 2050", doit servir de base au gouvernement. 

    France Info >>>>>

     

    "Une électricité bas-carbone en 2050

    peut être atteinte à un coût maîtrisable pour la France",

    estime le Réseau de transport d'électricité

    RTE a rendu un rapport dans lequel il présente "six scénarios de systèmes électriques" et des mix énergétiques pour "disposer d'une électricité bas-carbone en 2050".  

    France Info >>>>>

    RTE >>>>> Twitter

    Etude RTE >>>>> pdf

     

    Futurs énergétiques 2050 :

    les scénarios de mix de production à l’étude

    permettant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050

    RTE >>>>>

     

    La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) :

    comment atteindre la neutralité carbone en 2050 ?

    RTE >>>>>

     

    Élection présidentielle 2022 : pourquoi le nucléaire est-il devenu un thème central de la campagne ?

    France Info >>>>>

    Nucléaire : le gouvernement pourrait lancer la construction de nouveaux réacteurs EPR avant le démarrage de Flamanville

    Le gouvernement envisage la construction de six nouveaux EPR, une fois que le chantier de Flamanville sera terminé. ...

    France Info >>>>>

    Comment le nucléaire est pour certains passé du statut d'indésirable à celui de champion de l'avenir énergétique français

    France Info >>>>>

     

    Dossier France info >>>>> Nucléaire

     


    votre commentaire
  • Covid-19 : les habitants de l'île de Pâques s'opposent au retour des touristes

    Quelque 67% des votants ont refusé de rouvrir l'île lors d'un scrutin marqué par une très forte abstention.

    France Info >>>>>


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique