• Rouge ViF!

    "L'aversion permanente"...

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  • Ensemble !

    Note N° 9 – Janvier 2022 :

    Note du groupe de réflexion sur la crise sanitaire

    « Face à Omicron, un gouvernement discrédité »

    Un gouvernement en échec

    qui continue à détruire l’hôpital public

     

     


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  • « Propriété privée des brevets et égoïsme sanitaire,

    un crime contre la santé de l’humanité »

     

    # 8 - Décembre 2021 : 

    note du groupe de réflexion sur la crise sanitaire d’Ensemble

     

    La pandémie du covid continue ses ravages sur la planète et les vagues de contamination se succèdent.

    Fin 2021 le chiffre de 3,5 millions de morts est évoqué au plan mondial, sur la base des déclarations officielles des Etats.

    Mais l’ OMS estime que ce chiffre est  sous-estimé de moitié.

    Depuis octobre 2020 c’est au moins 10 000 morts par jour dans le monde.

     

    La pandémie continue et ce que l’on pouvait craindre s’est produit : l’émergence des  ‘’variants’’ est venue compliquer la situation sanitaire internationale, en particulier dans les pays les plus pauvres qui sont dépourvus d’une couverture vaccinale suffisante.

    Le risque de qu’ils apparaissent et qu’ils soient plus contagieux et/ou plus pathogènes y est plus grand, et quoiqu’il en soit le faible taux de vaccination des populations, qui s’ajoute aux autres facteurs de fragilité sanitaire, les surexpose aux effets morbides de la pandémie.

     

    Celle-ci fait plus de dégâts dans les pays du Sud à faibles revenus qui n’ont pas accès aux masques, tests, équipements (respirateurs…) et traitements anti-covid, et qui sont dépourvus des moyens de vacciner largement leur population.

    Population qui en outre vit dans les conditions sanitaires les plus défavorables (logement, alimentation, système de santé et accès aux soins en général).

    Comme en écho, dans les pays ‘’riches’’ du nord de la planète, ce sont les classes populaires, les premiers et premières de corvées, qui payent le plus lourd tribut à la maladie.

    Les inégalités sociales (conditions de vie, de transport ou de travail) jouent là aussi un rôle important dans l’exposition différenciée au virus et dans les conséquences de l’infection. .

     

    Enfin, contrairement à l’idée qui circule encore parfois, l’infection grave n’est pas ‘’réservée’’ aux personnes âgées et aux personnes fragilisées par des comorbidités.

    Ainsi en France depuis mars 2020, 23% des patients hospitalisés appartiennent à la tranche d’âge des 45/64 ans.

    Parmi elles 40% sont en soins critiques.

    Parmi les décédé.es du SARS-Cov 2,

    25 % ne présentaient pas de comorbidité et 27 % avaient moins de 75 ans.

     

    L’accès aux vaccins pour tous et toutes demeure donc un facteur clé de la lutte contre la pandémie et de la protection de la santé des populations.

    L’extension rapide de la couverture vaccinale au plan mondial, et notamment dans les pays démunis de vaccins où le virus circule activement, est une priorité d’abord pour protéger les populations concernées, surexposées, et  pour ralentir la circulation virale et contenir l’apparition de nouveaux variants.

     

    Egoïsme sanitaire et apartheid vaccinal

    Or, au plan mondial c’est à un véritable apartheid vaccinal, produit de l’égoïsme sanitaire des plus riches et des logiques hyper-capitalistes qui gouvernent la santé au plan mondial, et notamment les labos, auquel nous assistons depuis le début.

    Ainsi, 80% des doses vaccinales produites ont été livrées à des pays du G20, et 75% des injections ont été réalisées dans 10 pays seulement, parmi les plus riches évidemment.

    Pendant ce temps en Afrique, 3 à 4 % seulement de la population a eu accès à la vaccination et le dispositif Covax, fondé sur la charité, avec seulement 261 millions de doses, est un échec.

     

    Tout cela pour continuer de satisfaire les appétits financiers et préserver les intérêts de quelques laboratoires privés qui ont, pour développer leur solution vaccinale, bénéficié largement de la recherche et de l’argent publics.

    Ces laboratoires profitent de leur position de monopole pour faire du chantage aux états pauvres en matière de tarifs, et font payer plus cher à ces dernier leurs doses vaccinales.

    Ainsi le Botswana s’est vu « proposer » l’approvisionnement en vaccin Pfizer au tarif de 29 euros la dose contre 19 aux pays de l’UE !

     

    Un gigantesque scandale financier et fiscal

    Pourtant les profits des grandes firmes détentrices des solutions vaccinales ARN contre le Covid sont déjà astronomiques.

    1500 dollars par seconde !

    55 milliards de revenus pour Pfizer et Moderna en un an.

    Les grandes sociétés du big pharma, avec le soutien de l’Union Européenne, du Canada, de la Suisse et du Japon, s’accrochent à leurs bénéfices et défendent leur monopole vaccinal sous le prétexte commode de la propriété intellectuelle et des investissements qu’elles auraient consentis.

    La propriété des brevets est censée rémunérer ces investissements et prendre en compte leur risque financier.

    Mais nous savons que ces vaccins sont le fruit de l’exploitation des découvertes de la recherche financée à plus de 95% par des fonds publics depuis plusieurs dizaines d’années.

    15 milliards de dollars par le dispositif Barda aux USA, 3 milliards d’euros en Europe.

    Les ‘’risques financiers’’ allégués sont une pure fiction: les labos ont imposé des tarifs prohibitifs, des clauses de secret commercial et obtenu des précommandes en grande partie financée à l’avance.

    En outre Moderna a négocié secrètement avec l’UE le versement du produit de ses ventes en Europe sur des comptes off-shore.


    Au bout du compte la population paye deux fois : à travers les subventions accordées à la recherche publique et privée, puis avec les systèmes de protection sociale.

    Dans le projet de loi de financement de la Sécu il apparait que 2,5 milliards d’euros ont été consacrés à l’achat des doses vaccinales pour la population française.

     

    Ici il faut citer l’étude réalisée par Public Citizen, une organisation américaine de défense des consommateurs.

    Cette étude, réalisée à partir des logiciels qu’utilisent les labos de big pharma pour lancer une production et en réaliser leurs objectifs, indique qu’il est possible de fabriquer 8 milliards de doses pour un coût total se situant entre 9 et 20 milliards de dollars, soit un coût unitaire se situant entre 1 et 2.5 dollars la dose selon le vaccin pris en référence ( Pfizer, Moderna ou Curevac).

    Bien loin des tarifs actuellement pratiqués par les labos concernés…

     

    Un lobbying du mensonge

    Le lobbying des labos a été intense depuis 2 ans et nous avons vu les défenseurs des brevets nous dire que les transferts de technologie et de savoir-faire étaient trop complexes et trop long à mettre en œuvre pour répondre efficacement aux objectifs d’une répartition mondiale de la production vaccinale coïncidant au plus près avec les besoins de la population.

    Pourtant Moderna, start up installée dans le Delaware, sans réelle capacité de production, a passé un accord avec une usine pharmaceutique suisse ( Lonza) qui n’avait aucune expérience dans la production de vaccins.

    En deux mois ils sont parvenus à produire leurs premières doses.

     


    Au niveau mondial il existe actuellement selon l’OMS une vingtaine de sites de production, répartis dans 12 pays différents, qui pourraient lancer une production qui permettrait de multiplier les sources et favoriserait l’accès à la vaccination à l’échelle mondiale.

    L’Afrique du Sud et l’ Inde, soutenues par plus de 50 pays, ont depuis plus d’un an demandé à l’ OMC la levée temporaire des brevets et la mise sous licence publique des vaccins contre le COVID 19.

    L’UE, la Suisse et le Royaume-Uni s’y sont opposés…

    La réunion de l’OMC à Genève, qui devait être consacrée à partir de mardi 30 novembre dernier à la recherche de solutions pour élargir la couverture vaccinale mondiale, a (opportunément ?) été reportée en raison des risques liés à la remontée de la pandémie.

    Mais quoiqu’il en soit les blocages subsistent.

    Pour les pays réticents à la levée, même temporaire, des brevets, il faut favoriser le recours aux licences volontaires, c’est-à-dire la vente de droit à produire, « plutôt que démanteler le système existant de la propriété intellectuelle, qui a fait ses preuves » (sic !), comme l’a affirmé lundi 29 novembre le Département de l’économie de la Confédération Helvétique (1)…

     

    Une mobilisation qui monte

    Pourtant, depuis plusieurs mois, partout dans le monde, mouvements, associations, syndicats et partis militent pour la levée des brevets et l’accès aux vaccins et aux moyens permettant de lutter contre le COVID.

    Des gouvernements se sont prononcés pour la levée des brevets (ou au moins leur suspension).

    Le parlement européen, à l’initiative du groupe ‘’ la gauche au parlement’’ s’est prononcé dans ce sens.

    Des initiatives ont été prises : tribunes dans la presse, appels, pétitions - dont l’initiative citoyenne européenne - création du collectif « stop brevets covid réquisition », rassemblements militants le 30 novembre devant l’OMC à Genève et dans de nombreux pays et villes.

     

    Malheureusement en France le débat s’est largement polarisé ces derniers mois sur les questions liées à la mise en place du « passe sanitaire ».

    Au lieu de porter sur les enjeux d’un élargissement rapide de la campagne de vaccination au plan international.

    Ainsi, par une étrange inversion des hiérarchies, le débat sur l’obligation vaccinale en France, a pris le pas sur la question pourtant bien plus fondamentale pour la population mondiale du droit à la vaccination. 

    Il faut dire que la politique du gouvernement Macron, avec son impréparation et ses mensonges, avec ses décisions solitaires et brutales et sa navigation à vue, a largement contribué à nourrir les doutes et le scepticisme vaccinal.

    Dans un tel contexte de méfiance envers les autorités politiques, sur fond d’autoritarisme présidentiel, en l’absence de tout contrôle parlementaire et citoyen, cela a ouvert un boulevard aux théories complotistes et favorisé l’hostilité à la vaccination alimentée par un courant antivax qui s’est montré très actif cet été et à la rentrée.

     

    Face à la pandémie, faire des vaccins et des traitements contre le Covid un bien commun de l’humanité

    Au plan international, pourtant, une réponse s’impose : les gouvernements, notamment au sein de l’Union Européenne, doivent lever les brevets plutôt que de nourrir l’illusion d’une protection face à de nouvelles vagues pandémiques par la fermeture des frontières.

    De même l’accès de toutes les populations du monde aux moyens de prophylaxie doit être garanti.

    Comme nous le défendons pour les vaccins, la mise au point attendue de traitements efficaces doit bénéficier à la population mondiale dans son ensemble et ne pas être l’occasion de nouveaux accaparements et super-profits par les grands labos privés.

    Atteindre cet objectif passe par une mobilisation citoyenne puissante, internationaliste et solidaire.

     

    Face au virus et à ses nouveaux variants, continuer l’apartheid vaccinal, maintenir l’égoïsme sanitaire, au lieu de construire les solidarités internationales urgentes et nécessaires, laisser croire que la vaccination dans les pays solvables du Nord de la planète préservera efficacement la population, est une grossière erreur et un crime contre la santé de la majorité de la population mondiale.

     

    1° Le Temps, 29 novembre dernier.

     


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  • Santé. Demain, un Covid endémique ?

    Mardi 18 Janvier 2022
     

    La dangerosité moindre d’Omicron, combinée aux progrès de l’immunité induits par la vaccination et les nombreuses contaminations, laisse certains croire à un avenir meilleur.

     

    Ce sont deux petites lettres, mais qui changent (presque) tout.

    De « pandémique », le Covid, qui déferle partout à cause de la vague liée au variant Omicron, pourrait bientôt devenir « endémique », à en croire plusieurs experts.

    La semaine dernière, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a ainsi estimé que nous allons « vers une endémisation du virus ».

    « Avec l’augmentation de l’immunité dans la population – et avec Omicron, il y aura beaucoup d’immunité naturelle en plus de la vaccination –, nous nous dirigerons rapidement vers un scénario plus proche de l’endémicité », a assuré Marco Cavaleri, le chef de la stratégie vaccinale de l’EMA.

    Une maladie endémique est une affection qui sévit de manière stable et durable dans un lieu donné. Sous-entendu sans mettre à mal le système de santé à cause d’épisodes de surchauffe incontrôlables.

     

    Cela peut-il être le cas dans un avenir proche avec le Covid ?

    La trajectoire actuelle de l’épidémie en France pourrait le laisser penser.

    Ainsi, l’Institut Pasteur vient-il d’affiner ses prévisions, en tablant désormais sur des hypothèses plus optimistes que celles envisagées il y a quelques semaines.

    « On s’oriente vers des scénarios qui restent très compliqués pour l’hôpital, mais ne sont pas les plus durs qui auraient pu survenir », a résumé à l’AFP le chercheur ­Simon Cauchemez.

     

    L’Espagne ouvre le débat

    Le pic des hospitalisations quotidiennes pourrait être atteint fin janvier et compris entre 2 500 et un peu plus de 5 000.

    On dépasserait alors le record du printemps 2020, mais pas pour les admissions en soins critiques, qui seraient limitées, elles, à 6 000 au total, contre plus de 7 000 alors.

    Les chercheurs appliquent là les leçons du passage d’Omicron en Afrique du Sud et au Royaume-Uni.

    Là-bas, les personnes infectées l’ont été moins durement qu’avec Delta.

    Et quand une hospitalisation était nécessaire, elle durait moins longtemps.

     

    Au total, l’impact serait « potentiellement absorbable par les services hospitaliers, si on fait un effort pour diminuer la transmission », a estimé Simon Cauchemez.

    Des efforts qui ont déjà été réalisés, à en croire son collègue épidémiologiste Arnaud Fontanet.

    « La catastrophe sanitaire a été évitée, en partie grâce au comportement des Français », car «on aurait pu avoir une situation vraiment plus dégradée s’il n’y avait pas eu, depuis début janvier, un effort collectif » qui a permis la « réduction du nombre de contacts », a indiqué le chercheur, lundi sur France Inter.

    Lequel table aussi sur «des épidémies de Covid très régulières pendant les phases hivernales, lors des années qui viennent », mais aux conséquences moindres, grâce à une immunité renforcée par les vaccinations ou les infections.

    Très largement vaccinée, l’Espagne du socialiste Pedro Sanchez a indiqué qu’elle travaillait à un nouveau modèle de suivi de la maladie, autour duquel elle veut ouvrir un débat au niveau européen.

    Ce modèle laisserait de côté la comptabilité de chaque cas positif et renoncerait même aux tests en cas de symptômes mineurs.

    Seuls des médecins « sentinelles » seraient chargés de surveiller d’éventuelles flambées, à l’image de ce qui est pratiqué en France pour la grippe.

    « La décision espagnole, scientifiquement compréhensible, me semble très précoce, a jugé lundi Yves Coppieters, épidémiologiste à l’université libre de Bruxelles, dans la Croix.

    Partir du postulat que les futurs variants du Sars-CoV-2 seront bénins comme les autres coronavirus qui infectent déjà l’homme et provoquent des rhumes, c’est un pari.

    Mais qui nous dit que nous ne verrons pas arriver un nouveau variant plus létal dans les prochains mois ? »


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  • Macron déroule le tapis rouge aux multinationales

     

    Mardi 18 Janvier 2022
     

    En pleine campagne (non avouée) , le chef de l’État annonce une nouvelle salve d’investissements étrangers.

     

    Cocorico !

    Ce lundi, l’Élysée a fièrement annoncé 21 nouveaux investissements étrangers sur le territoire français, pour un montant de 4 milliards d’euros, avec la création de 10 000 emplois sur plusieurs années.

    Emmanuel Macron s’est rendu en personne à Chalampé, dans le Haut-Rhin, où le groupe chimique allemand BASF doit ouvrir une nouvelle unité de production de plastique pour l’industrie automobile ; 300 millions d’euros doivent être déboursés par la multinationale, avec la création, à terme, d’une cinquantaine d’emplois.

     

    D’autres investissements ont été annoncés, comme celui du géant américain Pfizer qui va injecter 520 millions d’euros en cinq ans dans un projet de sous-traitance industrielle pour la production de traitement contre le Covid…

    De quoi faire grincer des dents chez Sanofi.

    « C’est un pur scandale, peste Pascal Collemine, chercheur et délégué CGT dans le laboratoire tricolore. Le gouvernement se félicite des investissements de Pfizer, mais laisse Sanofi fermer des centres de recherche et supprimer des postes en France, alors que l’entreprise en aurait bien besoin puisqu’elle a tout raté en matière de vaccin. »

     

    Des retombées économiques jamais démontrées

    Pour le chef de l’État en tout cas, ces investissements sont une aubaine, lui qui aime tant se dépeindre en VRP de la « marque » France.

    Depuis le début du quinquennat, de nombreuses réformes libérales ont été réalisées pour, officiellement, rendre le pays « attrayant » aux yeux des grands groupes étrangers :

    ordonnances de septembre 2017 (plafonnement des indemnités prud’homales, facilitation des accords de compétitivité, etc.), suppression de l’ISF, baisse de la taxation du capital, réduction programmée de l’impôt sur les sociétés (de 33 % à 25 %), réduction de 20 milliards d’euros des impôts de production, etc.

     

    Au-delà des effets sociaux délétères de ce type de réformes,

    les retombées économiques n’ont jamais été démontrées.

    En 2020, par exemple, l’Hexagone a attiré 985 projets d’investissement direct étranger (IDE), devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

    Ces projets concernent surtout des ouvertures de sites et des installations de centres de R&D (recherche et développement). Problème : ces IDE n’auront créé que 30 558 emplois, soit environ 31 postes par projet.

     

    Rappelons enfin que,

    pour faire les yeux doux aux multinationales,

    le contribuable est mis à contribution :

    les investissements annoncés ce lundi par Emmanuel Macron pourraient coûter entre 200 et 400 millions d’euros de subventions publiques.

    Une source proche du pouvoir confie en effet à l’AFP que ce type d’investissement coûte entre 5 et 10 % de l’enveloppe globale.


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  • Présidentielle 2022.

    Fabien Roussel appelle à bâtir

    une « gauche nouvelle et populaire »

     

    Mardi 18 Janvier 2022
     

    Avant l’envoi d’une « lettre aux Français » à 5 millions d’exemplaires et un grand meeting à Marseille, début février, le candidat du PCF à la présidentielle devait inviter, lors de ses vœux lundi soir, à ne rien lâcher « face au mur de l’argent ».

     

    À moins de trois mois du premier tour,

    le marathon présidentiel commence, doucement mais sûrement, à prendre l’allure d’un sprint.

    Si, à gauche, tous les candidats ne sont pas encore définitivement sur la ligne de départ, le communiste Fabien Roussel devait, lui, annoncer, lundi soir, une « nouvelle phase » de sa campagne pour amorcer ce tournant.

    Devant un parterre d’invités réunis – en nombre limité, Covid oblige – place du Colonel-Fabien, le prétendant du PCF à l’Élysée devait lancer un « appel » aux Français, au « monde du travail et de la création », et à la jeunesse, pour « construire la France des jours heureux » et « refonder la gauche ».

    « Quels qu’aient été vos votes dans le passé, quelles qu’aient été vos préférences à gauche, même si vous n’avez jamais voté communiste, vous avez la possibilité d’ouvrir à la France le chemin d’un autre destin ! »

    devait-il lancer, invitant chacun à

    « envahir cette élection, mettre dehors les libéraux, les corrompus et la République des privilèges pour construire une République sociale, démocratique et laïque au service du peuple et de la nation ».

     

    Affirmer la méthode

    Après avoir, une nouvelle fois face à la pandémie, exigé des actes pour la levée des brevets sur les vaccins ou les salaires des premières lignes, le candidat du PCF embraye sur « le cœur de (sa) campagne » :

    « Reprendre le pouvoir à la finance » en vue de « réformes heureuses, populaires, garantissant à nos enfants un avenir, dans une France du travail, créatrice, pacifiste, fraternelle, belle, respectueuse du vivant et mettant toutes ses richesses au service du climat et de chaque être humain ».

    « Déterminé » à « augmenter les salaires », à « investir dans nos services publics en recrutant 500 000 agents », « à sortir des énergies fossiles et à baisser les factures de gaz et d’électricité des ménages comme des entreprises »,

    Fabien Roussel a saisi l’occasion d’affirmer sa méthode :

    « Faire tomber le mur de l’argent. »

    « Le gouvernement a distribué 250 milliards d’euros aux entreprises sans aucune contrepartie. Et 57 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC 40 »,

    devait ainsi rappeler le parlementaire, plaidant pour

    « nous réapproprier nos moyens de production afin de décider de ce que nous produisons et comment ».

    Un message qu’il doit également adresser aux Français dans une «lettre» diffusée dans les prochains jours à 5 millions d’exemplaires.

     

    Mobiliser les troupes

    Alors que le dernier sondage OpinionWay lui prête désormais 3 % des intentions de vote,

    à égalité avec la candidate socialiste, Anne Hidalgo (derrière Christiane Taubira 4 %, Yannick Jadot 5 %, et Jean-Luc Mélenchon 10 %),

    Fabien Roussel s’est félicité du chemin déjà parcouru :

    « Depuis six mois, bien des choses ont changé, bien des regards se sont modifiés à notre égard. Tout le monde reconnaît aujourd’hui notre originalité, notre sincérité, notre singularité et la cohérence de notre projet. »

     

    Au passage, le secrétaire national du PCF ne se prive pas de revenir sur la polémique autour de ses déclarations sur la « gastronomie » pour envoyer un tacle à quelques-uns de ces concurrents :

    « Pour certains, la priorité est d’interdire la viande, les voitures ou les centrales nucléaires, sans proposer aucune alternative crédible pour répondre aux besoins des Français et sauver le climat. Ceux-là sont coupés du peuple. »

    Dans la matinée, invité de France 2, le candidat avait déjà assuré que «pour défendre le bifteck des Français, il faut avoir un bon salaire, une bonne retraite ».

     

    Tout en engageant à construire « une gauche nouvelle, populaire, sociale, républicaine », il a aussi appelé à serrer les rangs.

    Tandis que, la veille, le député PCF Sébastien Jumel a officiellement annoncé son soutien à Jean-Luc Mélenchon, les élus communistes ont été invités « à ne pas céder aux tentatives de division, à ne pas jouer personnel mais collectif ».

     

    Pour marquer le plus de points possible, Fabien Roussel entend mobiliser toutes ses troupes.

    L’agenda est d’ailleurs chargé.

    Outre la distribution de la « lettre aux Français » par les militants des « comités locaux des jours heureux », le PCF ambitionne la tenue de 500 réunions publiques dans la foulée de la présentation des 180 mesures de son programme, le 24 janvier.

    Le tout avant le « premier grand meeting national » de l’année, le 6 février, à Marseille.


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  • Mardi 18 Janvier 2022

    Les Actualités Politiques]

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  • Présidentielle 2022 :

    y a-t-il de plus en plus d’immigrés en France ?

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    L’immigration augmente en France. L’origine des immigrés change peu à peu. Mais nous sommes loin du « raz-de-marée » annoncé par certains.

    Le Monde >>>>>


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  • Lundi 17 Janvier 2022

    Les Actualités Politiques]

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  • Rapport Oxfam.

    Pendant la pandémie,

    la pauvreté s’étend et les fortunes s’envolent

     

    Lundi 17 Janvier 2022
     

    Le rapport rendu public par l’ONG ce lundi vient confirmer un creusement abyssal des inégalités en France et dans le monde, au moment même où le coronavirus répandait son lot de souffrances.

     
    Rapport Oxfam. Pendant la pandémie, la pauvreté s’étend et les fortunes s’envolent

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La misère explose, les dividendes s’éclatent.

    Le rapport que rend public l’ONG Oxfam ce 17 janvier est accablant pour l’ordre capitaliste dominant.

    Dans la période où le coronavirus étend ses ravages, les inégalités se sont creusées comme jamais.

    Des dizaines de millions de personnes au bas de l’échelle des classes moyennes ont été propulsées sous tous les seuils de pauvreté.

     

    Parallèlement, le nombre des milliardaires et la fortune des principales figures du capital dans le monde ont gonflé dans des proportions jamais vues jusqu’ici.

    Le « quoi qu’il en coûte », l’argent gratuit distribué massivement par les banques centrales et exclusivement réservé à l’usage des ténors des Bourses et de la haute finance a constitué le principal vecteur de cet enrichissement sans précédent.

    Changer radicalement les paradigmes et réorienter l’attribution des crédits non plus pour sauver le capital mais pour développer toute l’humanité et ses biens communs est ainsi devenu aussi crucial que vital.

     

    7 millions de Français dépendent de l'aide alimentaire

    À trois mois de l’élection présidentielle, Oxfam fait un zoom sur la France.

    À elles seules, les cinq premières fortunes de l’Hexagone ont doublé durant la pandémie, « augmentant de 173 milliards d’euros en dix-neuf mois ».

    Elles possèdent désormais « autant que les 40 % des Français les plus précaires », pour qui la même période fut synonyme de dégringolade accélérée.

    Oxfam relève que 7 millions de citoyens, soit 10 % de la population française, sont désormais dépendants de l’aide alimentaire.

     

    Les logiques politiques qui ont conduit à inonder les marchés financiers et ces gros détenteurs de capitaux de crédits gratuits, sous prétexte que cela aurait par effet de ruissellement un impact salutaire sur l’ensemble de l’économie, sont contredites en permanence par la réalité à laquelle est confrontée l’immense majorité des citoyens de France et du monde.

     

    Aux États-Unis, la méthode a fait les beaux jours d’un Elon Musk, l’homme devenu le plus riche de la planète, car elle a encouragé les opérations les plus spéculatives, fondées sur une vaste arnaque écolo à l’automobile électrique.

    Avec pour corollaire un bilan carbone de Tesla inversement proportionnel à la montée en flèche des titres du groupe du milliardaire, dont la valeur de la capitalisation boursière dépasse désormais celle de… l’ensemble des constructeurs automobiles mondiaux.

    Le gonflement de ces « bulles » exprime une inflation financière qui a commencé à diffuser vers l’économie réelle.

    Ce qui augure une sévère gueule de bois après l’orgie d’argent gratuit à laquelle ont goûté les champions du CAC 40 parisien, comme du Dow Jones new-yorkais ou du DAX de Francfort.

     

    Facture austéritaire

    La maîtrise de la hausse des prix passerait, selon les canons de l’orthodoxie libérale, par une augmentation des taux d’intérêt.

    Traduisez : une programmation de politiques d’austérité destinées à faire payer la crise aux travailleurs, en s’efforçant de les empêcher de réclamer des hausses de salaire pour compenser l’amputation de leur niveau de vie.

    La Réserve fédérale états-unienne a commencé à l’appliquer.

    La France et la zone euro s’y préparent.

    Mais couper ce flot de la création monétaire et des crédits bon marché est une manœuvre à très haut risque pour les banques centrales.

    Tant une hausse prochaine des taux pourrait précipiter le monde sur le mur d’un krach de dimension historique.

     

    Des solutions fiscales

    Oxfam, qui identifie « des ressorts systémiques » dans l’apparition de la faille sociale mondiale, avance des solutions surtout fiscales pour «taxer les milliardaires ».

    Pour vraiment réduire l’explosion des inégalités, « on ne saurait en rester là », soulignent les économistes communistes en France.

    Le maintien d’une politique de crédits gratuits par la Banque centrale européenne est indispensable pour éviter un désastre.

    Mais il faut, précisent-ils, en organiser le contrôle public et social pour que soient ainsi irrigués non plus les marchés financiers, mais des investissements utiles, et donc non inflationnistes, pour « les services publics, l’emploi, la formation, la lutte contre le changement climatique ».

    Ce qui suppose l’accès des citoyens et des salariés, et non plus des actionnaires les plus démesurément riches, aux manettes stratégiques de la gestion des entreprises.

    Un enjeu de civilisation.


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