• Macron déroule le tapis rouge aux multinationales

    Macron déroule le tapis rouge aux multinationales

     

    Mardi 18 Janvier 2022
     

    En pleine campagne (non avouée) , le chef de l’État annonce une nouvelle salve d’investissements étrangers.

     

    Cocorico !

    Ce lundi, l’Élysée a fièrement annoncé 21 nouveaux investissements étrangers sur le territoire français, pour un montant de 4 milliards d’euros, avec la création de 10 000 emplois sur plusieurs années.

    Emmanuel Macron s’est rendu en personne à Chalampé, dans le Haut-Rhin, où le groupe chimique allemand BASF doit ouvrir une nouvelle unité de production de plastique pour l’industrie automobile ; 300 millions d’euros doivent être déboursés par la multinationale, avec la création, à terme, d’une cinquantaine d’emplois.

     

    D’autres investissements ont été annoncés, comme celui du géant américain Pfizer qui va injecter 520 millions d’euros en cinq ans dans un projet de sous-traitance industrielle pour la production de traitement contre le Covid…

    De quoi faire grincer des dents chez Sanofi.

    « C’est un pur scandale, peste Pascal Collemine, chercheur et délégué CGT dans le laboratoire tricolore. Le gouvernement se félicite des investissements de Pfizer, mais laisse Sanofi fermer des centres de recherche et supprimer des postes en France, alors que l’entreprise en aurait bien besoin puisqu’elle a tout raté en matière de vaccin. »

     

    Des retombées économiques jamais démontrées

    Pour le chef de l’État en tout cas, ces investissements sont une aubaine, lui qui aime tant se dépeindre en VRP de la « marque » France.

    Depuis le début du quinquennat, de nombreuses réformes libérales ont été réalisées pour, officiellement, rendre le pays « attrayant » aux yeux des grands groupes étrangers :

    ordonnances de septembre 2017 (plafonnement des indemnités prud’homales, facilitation des accords de compétitivité, etc.), suppression de l’ISF, baisse de la taxation du capital, réduction programmée de l’impôt sur les sociétés (de 33 % à 25 %), réduction de 20 milliards d’euros des impôts de production, etc.

     

    Au-delà des effets sociaux délétères de ce type de réformes,

    les retombées économiques n’ont jamais été démontrées.

    En 2020, par exemple, l’Hexagone a attiré 985 projets d’investissement direct étranger (IDE), devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

    Ces projets concernent surtout des ouvertures de sites et des installations de centres de R&D (recherche et développement). Problème : ces IDE n’auront créé que 30 558 emplois, soit environ 31 postes par projet.

     

    Rappelons enfin que,

    pour faire les yeux doux aux multinationales,

    le contribuable est mis à contribution :

    les investissements annoncés ce lundi par Emmanuel Macron pourraient coûter entre 200 et 400 millions d’euros de subventions publiques.

    Une source proche du pouvoir confie en effet à l’AFP que ce type d’investissement coûte entre 5 et 10 % de l’enveloppe globale.


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