• Présidentielle.

    Christiane Taubira dit oui à la primaire

    Lundi 10 Janvier 2022
     

    L’ancienne garde des Sceaux appelle les autres candidats de gauche à y participer.

    Tous refusent.

     

    Elle disait travailler de «toutes (ses) forces» pour l’union et ne pas vouloir être «une candidate de plus» à la présidentielle.

    Et puis finalement, pourquoi pas...

    Aux cinq personnalités de gauche qui sont déjà en campagne depuis des mois, Christiane Taubira ajoute officiellement la sienne, mettant fin au faux suspense qui courait depuis mi-décembre.

    Soutenue par le Parti radical de gauche (PRG), mais sans projet, l’ex-garde des Sceaux de ­François Hollande a déclaré, dimanche lors d’un déplacement à Bondy (Seine-Saint-Denis), qu’elle était candidate à l’Élysée via la primaire populaire.

    Cette dernière doit se tenir entre les 27 et 30 janvier.

    Christiane Taubira, déjà candidate en 2002, en «accepte les règles» et «le verdict» : «Je prends le risque de la démocratie», a-t-elle confirmé.

    Avant d’inviter «les candidats de gauche et écologistes à en faire autant».

     

    Fins de non-recevoir

    Leur réponse ne s’est pas fait attendre.

    «Nous sommes à cent jours du premier tour. Je ne connais pas son programme, ses intentions. Il faut avoir un peu de sérieux», rétorque le communiste Fabien ­Roussel.

    Même fin de non-recevoir de la part de l’insoumis Jean-Luc Mélenchon : «Ce n’est pas mon affaire. Ce n’est pas d’union dont nous avons besoin parce qu’elle empêcherait la mobilisation.»

    Pour l’écologiste Yannick Jadot, il n’est pas envisageable de participer à la primaire populaire. «Quand c’est non, c’est non», répète-t-il.

     

    Il ne reste plus grand monde

    Et puisque le candidat soutenu par EELV n’y va pas, Anne Hidalgo n’y va plus non plus, sauf retournement de situation.

    La candidate socialiste a constaté, dimanche, l’échec du processus de désignation d’une candidature commune qu’elle appelait pourtant de ses vœux pour s’offrir une digne porte de sortie :

    «Si les Verts autour de ­Yannick Jadot ne sont pas présents, ça ne s’appelle plus une primaire.»

    «Chacun va donc porter ses couleurs. Je m’y colle, j’y vais», résume-t-elle à Libération.

     

    De fait, il ne reste plus grand monde pour candidater à la primaire populaire, souhaitée par 300 000 personnes :

    Anna Agueb-Porterie, Charlotte Marchandise et Pierre Larrouturou, qui s’est lancé dans une grève de la faim, pour appeler les autres candidats à y participer.

    Chouchoute des inscrits sur la plateforme citoyenne, Christiane Taubira ne prend donc pas le risque de la défaite.

    Elle voit dans sa probable désignation «  la plus belle des légitimités».

    Dans les sondages pour l’Élysée, selon les scénarios, elle est, pour l’instant, donnée entre 2,5 et 5 % des intentions de vote.


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  • Gouvernement.

    Blanquer en pleine croisade délirante

    contre le « wokisme »

     

    Lundi 10 Janvier 2022
     

    Vendredi et samedi, le ministre de l’Éducation a inauguré et financé un colloque obsessionnel et réactionnaire ciblant les féministes, les antiracistes et les anticapitalistes.

     

    Jean-Michel Blanquer n’a pas que le Covid à combattre.

    Les établissements scolaires subissent de plein fouet la crise sanitaire ?

    Ils ne sont toujours pas équipés en masques FFP2 et en purificateurs d’air ?

    Qu’importe.

    Le ministre de l’Éducation nationale a un autre ennemi à pourfendre, semble-t-il, tout aussi invisible et omniprésent que le coronavirus, comme flottant dans l’air : le wokisme.

     

    Un colloque sur la question s’est tenu vendredi et samedi à la Sorbonne.

    Jean-Michel Blanquer, dont le ministère a financé l’événement à travers un fonds réservé, a lui-même ouvert les travaux.

    Le ton grave, il s’alarme :

    « Il y a des personnes à qui les idées des Lumières font peur. »

    Qui sont ces personnes ?

    Celles qui nourrissent « la pensée décoloniale, aussi nommée woke ou cancel culture », affirment les organisateurs.

     

    Il s’agit pourtant de trois choses différentes.

    Les études décoloniales visent à critiquer le système ­économique néolibéral et à décoloniser les rapports humains.

    Le terme « woke », venu des États-Unis, désigne ceux qui «s’éveillent» devant les inégalités sociales et les discriminations sexistes et racistes.

    Enfin, la « cancel culture », ou « culture de l’effacement », vise à mettre au ban un personnage historique en fonction de ses actions, ou une œuvre, suivant son contenu.

     

    Un exutoire réac

    Trois choses très différentes, donc.

    Lier les trois termes comme s’ils ne faisaient qu’un est loin d’être anodin et montre le véritable projet de ce colloque :

    faire croire que tous les universitaires, intellectuels, militants et citoyens qui réfléchissent aux dominations économiques, sociales, racistes et patriarcales ne sont en réalité que de dangereux « wokistes» ou « islamo­gauchistes ».

    À les entendre, la gauche serait carrément sous le contrôle de quelques extrémistes essentialistes.

    Nombre des intervenants et participants à ces deux journées, qui ont rassemblé 600 personnes (dont les deux tiers en ligne), sont allés dans ce sens, notamment sur la messagerie du débat, qui a souvent servi d’exutoire réactionnaire.

     

    En introduction, Jean-Michel Blanquer appelle d’emblée à « déconstruire la déconstruction », d’autant plus si elle est intersectionnelle, c’est-à-dire qu’elle croise les dominations Nord-Sud, hommes-femmes, blancs-racisés, riches-pauvres.

    « Je suis né blanc, donc je suis raciste et je dois me rééduquer, mais voudrais-je rompre avec le racisme que je n’y arriverais pas », s’émeut le polémiste Mathieu Bock-Côté, qui a remplacé Éric Zemmour sur CNews, et place sans cesse le « Blanc » comme étant au centre des discriminations, sans doute pour mieux nier les autres.

     

    La « vulgate  bourdieusienne  fossilisée »

    La sociologue Nathalie Heinich prend d’ailleurs la parole pour réclamer «un meilleur contrôle scientifique » afin « qu’un enseignant ne puisse proférer que la Terre est plate ou qu’il existe un racisme d’État ».

    Dire qu’il existe une forme de racisme institutionnel, étatisé, notamment à travers les contrôles au faciès, serait donc aussi ridicule et scientifiquement faux que d’affirmer que la Terre est plate ?

    La même sociologue se plaint ensuite d’une « épidémie de transgenres » causée par l’éducation nationale.

     

    Le reste est à l’avenant.

    L’assistance pouffe devant l’écriture inclusive, quand elle n’y voit pas une menace civilisationnelle.

    La loi Taubira reconnaissant l’esclavage et la traite en tant que crimes contre l’humanité est raillée.

    « L’Europe n’a pas inventé l’esclavage, mais l’abolition », ose Pascal Bruck­ner, comme si cela la dédouanait d’avoir massivement pratiqué la traite.

    « Stop à la victimisation permanente », au « nombrilisme pleurnichard », à la « vulgate bourdieusienne fossilisée » et à la « pensée 68 », entend-on ou lit-on ici et là.

     

    Le regret du temps de l’Algérie française

    Selon l’historien Olivier Compagnon, qui a suivi l’intégralité des débats, l’Algérie française est même regrettée, des rires gras fusent au sujet de George Floyd, et le chercheur en science politique Vincent Tournier lance :

    « J’annonçais depuis longtemps les attentats et je remercie les frères Kouachi d’avoir en fait validé mon cours. »

    « Le wokisme, c’est l’Inquisition espagnole, le stalinisme et le nazisme », lit-on encore, quand ce n’est pas le « soleil noir des minorités » qui est dénoncé.

     

    Coorganisé par l’Observatoire du décolonialisme et le Collège de philosophie, ce colloque visait à tordre le cou à l’idée que « l’oppression serait l’unique clé de lecture du monde contemporain », selon le philosophe Pierre-Henri Tavoillot.

    À la fin du colloque, on peut se demander si ce n’est pas le concept même d’oppression qui était visé.

    Pour mieux en nier les ravages hier et aujourd’hui.


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  • Crise sanitaire.

    Macron persiste

    et relance la contestation des « emmerdés »

    Lundi 10 Janvier 2022
     

    Les récentes déclarations du chef de l’État et l’examen de la loi instaurant le passe vaccinal ont contribué à remobiliser les opposants à la vaccination.

    Un mouvement sur lequel surfe abondamment l’extrême droite.

     

    On ne gagne jamais rien à manier l’insulte.

    La réaction aux propos d’Emmanuel Macron ne s’est pas fait attendre, samedi, un peu partout en France.

    Plus de 105 000 personnes, selon les décomptes du ministère de l’Intérieur, ont manifesté pour protester contre la loi instaurant le passe vaccinal, mais aussi contre les propos révoltants du chef de l’État.

    Des chiffres sans commune mesure avec les 25 500 personnes ayant manifesté sur l’ensemble du territoire lors du précédent rassemblement, le 18 décembre.

    Des mobilisations à mettre en perspective avec les 4,7 millions de personnes de plus de 12 ans non vaccinées dans le pays, soit 8,1 % de la population.

     

    Mais ces deux chiffres ne sont pas forcément liés : ce week-end, nombre de manifestants étaient vaccinés mais refusaient d’abord les divisions qu’engendrent le passe sanitaire et, surtout, le futur passe vaccinal.

    Ils voulaient faire entendre leur voix face à la volonté assumée du président de la République d’ « emmerder » les non-vaccinés, qu’il a traités « d’irresponsables » et qui ne sont, pour lui, plus dignes du titre de « citoyens ».

     

    Les antivaccins de la première heure et les complotistes proches de l’extrême droite ont eux aussi manifesté.

    À Paris, le principal appel a été lancé par Florian Philippot, qui a défilé en tête du cortège, notamment avec le sénateur RN Stéphane Ravier.

    Sur le lieu d’arrivée, place Vauban, dans le 7e arrondissement parisien, Florian Philippot a fait diffuser une vidéo de soutien de Steve ­Bannon.

    L’ancien directeur de campagne de Donald Trump s’appuie sur les propos d’Emmanuel Macron pour appeler la France au « ­combat contre les passes vaccinaux et l’ingérence mondialiste ».

    Marion Maréchal a également soutenu la mobilisation lors d’un message vidéo, et l’essayiste et conseiller d’Éric Zemmour, Paul-Marie Coûteaux, a pris la parole.

     

    Mais si l’extrême droite est très présente et visible, elle est loin de représenter la totalité des manifestants : parmi les 18 000 personnes ayant défilé à Paris, les 2 200 à Toulouse et Lille, 3 700 à Montpellier ou les 6 000 à Toulon, on comptait également beaucoup de gilets jaunes, et surtout de simples citoyens sans appartenance ou affichage politique.

    Car, dans cette nébuleuse, les positions peuvent être très différentes : antivax, ou simplement méfiants quant aux vaccins à ARN messager, vaccinés mais opposés au passe sanitaire, ou simplement opposés à la politique sanitaire menée par le gouvernement.

    Le gros des cortèges était cependant constitué de personnes ouvertement hostiles à la campagne de vaccination.

     

    Indubitablement, les propos d’Emmanuel Macron et l’examen de la loi instaurant le passe vaccinal par le Parlement ont revitalisé le mouvement de contestation.

    Le président, interrogé sur le sujet lors d’une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réitéré ses propos. 

    « On peut s’émouvoir sur des formes d’expressions qui paraissent familières, que j’assume totalement. Moi, je m’émeus de la situation dans laquelle nous sommes : la vraie fracture du pays est là », a-t-il déclaré .

     

    Une stratégie de division et d’accusation que pointaient précisément les députés communistes et insoumis lors du vote de la loi en première lecture, le 6 janvier.

    L’élu PCF des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville, parlant au nom du groupe GDR, s’est indigné devant une  « loi vexatoire, cherchant à provoquer le clivage », et a fustigé  « une logique de contrôle et de sanction qui ne nous semble pas la meilleure façon de continuer à faire progresser la vaccination ». 

    À rebours de la politique du gouvernement, il estime que « face à ce virus, face à cette crise, face à cette épreuve, nous avons au contraire besoin de nous unir, de nous rassembler pour nous donner les meilleurs moyens de lutter ensemble ».

    En ­réalité, la stratégie du chef de l’État est surtout celle d’un candidat en campagne, qui vise à mettre dans l’embarras la droite et à favoriser l’extrême droite.

    Lors du vote à l’Assemblée, les députés LR se sont ainsi scindés en trois parties peu ou prou égales, entre vote pour, contre et abstention.

     

    Samedi prochain, à la date précise où le gouvernement – s’il le peut – veut faire entrer en vigueur le passe vaccinal (qui instaure de nombreuses interdictions pour les seuls non-vaccinés), il y a fort à parier que cette stratégie de la division contribuera à de nouvelles grandes manifestations.

     


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  • Lundi 10 Janvier 2022

    Les Actualités Politiques]

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  • Ensemble !

    Communiqué 10 Janvier 2022

    Mobilisation des enseignants jeudi 13 janvier 2022

     


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  •  "Sans l'autorité d'un seul,
    il y aurait la lumière,
    il y aurait la vérité,
    il y aurait la justice.
    L'autorité d'un seul,
    c'est un crime."
     
    Louise Michel.
     
     
    Accueil  - Ensemble Finistère !
     
     
    Louise Michel
    est décédée
    le 9 janvier 1905
     
    L'Histoire de Louise Michel
    par Mathilde LARRERE
    Twitter >>>>>
     
    « Que ces gens-là le sachent,
    ils sont incapables de tirer parti de rien
    sans les travailleurs :
    mangeront-ils la terre
    si personne ne la fait produire ? »
     
     
    Dimanche 09 Janvier 2022  Les Actualités Politiques]
     

     
     
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  • Ils sont 47% à ne pas avoir fait de choix définitif.

    Présidentielle 2022 : les électeurs sont plus indécis que jamais

    À 92 jours du scrutin, le paysage politique a rarement été aussi fracturé, et les Français n’ont jamais été si incertains de leur vote.

    30% d'entre eux ont déjà changé d’avis au cours des deux derniers mois.

    France Info >>>>>


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  • Kazakhstan : plus de 160 personnes ont été tuées et près de 6 000 arrêtées depuis le début des émeutes

    Le pays a été ébranlé cette semaine par une révolte sans précédent depuis son indépendance en 1989.

    France Info >>>>>


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  • Fil ouvert le 8 janvier 2022

    Le syndicat France Police

    ayant participé aux manifestations

    du 8 janvier 2022

    annonce le chiffre de 410 000 manifestants.

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    Quelques Vidéos

    Paris >>>>> 1

    Bordeaux >>>>>

    Paris 2 >>>>>

    Paris 3 >>>>>

    Toulouse >>>>>

    Montpellier >>>>>

    Marseille >>>>>

    >>>>>

     

    Lyon

    Une grenade lacrymo dans un appartement

    occupé par une mère et ses trois enfants

    >>>>> >>>>>

    et la suite >>>>>

    RT France >>>>> Vidéo

     

     

     

    Après les manifestations

    des samedis 25 décembre 2021 et 1er janvier 2022

    Mobilisations

    Samedi 8 Janvier 2022

     


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  • Dimanche 09 Janvier 2022

    Les Actualités Politiques]

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