• En Macronie

     

    Feu d’artifices

     

     

    On ne sait si,  jeudi, depuis les jardins de l’Élysée, le chef de l’État s’est adressé aux Français et à leurs inquiétudes ou s’il répétait un one-man-show privé pour l’université d’été du Medef.

    À vrai dire, on sait.

    Pour son retour à la tradition de l’interview du 14 Juillet, Emmanuel Macron s’est montré tel qu’il est : un président de droite.

    Sur un ton imperturbablement professoral, interrompant des journalistes aux questions pourtant peu embarrassantes, il a déroulé un « monologue » satisfait que ne perturbent ni les conditions réelles de la vie des Français ni les résultats électoraux – ceux des législatives, en l’occurrence.

     

    Pouvoir d’achat ?

    La réponse prendra la forme du bâton puisque, en gros, Emmanuel Macron a annoncé que des textes de loi auront pour objectif de forcer les gens à accepter n’importe quel salaire.

     

    Transition écologique alors que canicule, sécheresse et incendies rythment comme jamais la vie du pays ?

    La martingale semble s’appeler « sobriété » et une « chasse au gaspi » qui sent les années 1970, renvoyant à l’attitude de chacun là où le défi posé nécessite une action publique collective.

     

    Le scandale Uber ?

    Il assume, il le referait, repeignant son rôle d’« infiltré » des Gafam, dynamiteurs des réglementations sociales et fiscales, en héraut des jeunes des quartiers difficiles.

     

    L’avenir ?

    « Travailler plus et plus longtemps » avec un report de l’âge du départ à la retraite à 65 ans.

     

    Bref, la France des cheveux gris et des portefeuilles plutôt bien garnis – la moitié de son électorat – a pu se repaître des formules présidentielles.

     

    Bien à droite, le président de la République est pourtant bien affaibli, la majorité relative dont disposent ses troupes à l’Assemblée nationale reflétant l’état de minorité dans lequel se trouve son projet politique.

    Il aura mis un certain talent à masquer cette réalité lourde de la vie politique.

    L’admettre l’aurait, il est vrai, conduit à reconnaître qu’il lui faudra faire preuve de plus de brutalité pour encore l’imposer.

     

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  • Sri Lanka, le FMI en embuscade

     

    La chute du clan Rajapaksa ne rend pas le scénario néolibéral caduc. Des négociations avec le Fonds monétaire international ont abouti à une aide dérisoire, qui risque d’aggraver la colère populaire.

     


     
     

    La scène vaut révocation.

    Ce 13 juillet, après avoir été ­refoulé la veille par les ­services de l’immigration, le président sri-lankais corrompu Gotabaya Rajapaksa a fui son pays à bord d’un avion militaire après l’invasion du palais par les manifestants.

    Ces derniers n’ont pas boudé leur plaisir.

    Dans les salons dorés, ils ont rejoué les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) façon comédie du ridicule, profité du lit présidentiel et multiplié les plongeons dans la piscine.

    Autre salle, autre ambiance.

    La fuite désespérée du chef de l’État par la mer puis par les airs disait la panique qui s’est emparée du clan au pouvoir.

    Après une escale aux Maldives, l’ultranationaliste Gotabaya Rajapaksa faisait route, jeudi, vers Singapour, où il a annoncé officiellement sa démission.

     

    La volonté de réduire le poids de la Chine

    À peine désigné président par intérim, le premier ministre Ranil Wickremesinghe, qui avait pris le relais après la démission il y a deux mois de Mahinda Rajapaksa, le frère aîné de l’ex-chef d’État en fuite, a vu ses bureaux pris d’assaut, mercredi.

    Le premier ministre, qui a décrété l’état d’urgence et le couvre-feu, a demandé à l’armée et à la police de « faire le nécessaire pour rétablir l’ordre », osant : « Nous ne pouvons pas permettre aux fascistes de prendre le pouvoir. »

     

    Par conséquent, le Parlement a chargé Mahinda Yapa Abeywardena, allié des Rajapaksa, d’assurer la présidence par intérim jusqu’à ce que la Chambre désigne un nouveau président pour achever le mandat, qui court jusqu’en novembre 2024.

    Un gouvernement d’union nationale est en négociation.

    « Le futur président devrait être choisi d’un commun accord par tous les partis politiques et sur la base des besoins nationaux. Nous demandons à tous les dirigeants des partis politiques de parvenir à un consensus, en laissant de côté les luttes de pouvoir politiques », a expliqué le prêtre bouddhiste influent Omalpe Sobitha Thero.

     

    La chute du clan Rajapaksa, au pouvoir depuis 2005, fait figure de libération pour les manifestants, qui occupent la rue depuis trois mois après une crise du Covid qui avait déjà laissé le pays exsangue.

    Ils dénoncent l’incurie de l’exécutif face à une dette extérieure ­colossale de 51 milliards de dollars (51 milliards ­d’euros) – plus de 70 % du PIB – et au manque de devises étrangères qui entraîne une incapacité d’importer les biens essentiels.

    Les pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments ont plongé le pays dans la plus grave crise économique qu’il ait connue depuis son indépendance, en 1948.

    À cet égard, « l’aide » dérisoire de 3 à 4 milliards de dollars proposée par le Fonds monétaire international (FMI) risque d’aggraver les manifestations populaires en entraînant la privatisation d’entreprises d’État, le gel du salaire des fonctionnaires et l’augmentation des prix.

     

    Le départ de la famille Rajapaksa de la scène politique ne ­devrait pas remettre en question ce scénario néolibéral : « Le parti d’opposition n’est pas opposé à ces ­mesures, car lui-même est assez lié au FMI et à la Banque mondiale », rappelle Jean-Joseph Boillot, chercheur ­associé à l’Iris.

     

    L’entrée en scène du FMI, et indirectement des États-Unis, illustre la volonté de réduire le poids de la Chine et les rivalités géopolitiques qui se jouent autour du carrefour stratégique que constitue le Sri Lanka dans l’océan Indien.

    Souvent pointé du doigt dans cette crise, Pékin ne détient que 10 % de la dette extérieure, quand 40 % sont constitués d’obligations souveraines empruntées sur les marchés financiers mondiaux .

     

    La crise n’est pas systématiquement imputable à la guerre en Ukraine

    Directement liée au capitalisme de connivence, qui a fragilisé les ressources fiscales, la crise n’est donc pas systématiquement imputable à la guerre en Ukraine.

    « Si c’était le cas, tous les pays d’Asie du Sud auraient été touchés par les mêmes phénomènes.

    Or, ni le Bangladesh, ni l’Inde, ni même les Maldives, le Népal ou le Bhoutan connaissent une telle situation, malgré des pressions économiques fortes depuis deux ans liées à la même crise sur les marchés mondiaux des matières premières et des denrées alimentaires », insiste Jean-Joseph Boillot.

     

    Le ­président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a néanmoins pas hésité à rendre la Russie responsable de la crise sri-lankaise, sous-entendant que la guerre menée par Moscou ne visait pas seulement son pays mais revêtait une dimension plus globale.

    « L’une des principales tactiques utilisées par la Russie lors de son invasion de l’Ukraine est la ­création d’un choc économique », a-t-il fait valoir ce 13 juillet, lors de l’Asian Leadership Conference à Séoul, cherchant à rallier un cercle élargi de nations alors que de nombreux pays émergents choisissent le non-alignement.


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  • Affaibli, Emmanuel Macron maintient son cap

     

    Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le chef de l’État n’a proposé, lors de son interview du 14 Juillet, aucune piste de compromis.

    Il a par ailleurs balayé d’un revers de main les accusations de collusion avec Uber.

     


     
     

    Emmanuel Macron reste sourd

    au message envoyé par les Français lors des élections législatives.

     

    Durant une bonne heure, jeudi, le chef de l’État s’est soumis à l’interview télévisée du 14 Juillet.

    La seconde depuis son accession à l’Élysée.

    Dans une posture jupitérienne, le président de la République s’était toujours refusé à se prêter à l’exercice, sauf en 2020, avec l’arrivée du Covid. 

    Oui, mais… la juxtaposition des crises tout comme l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale le contraignent à bâtir des « compromis responsables » avec les oppositions.

    Il mouille donc la chemise, sans pour autant dévier de son cap :

    « Les Français m’ont accordé leur confiance à la présidentielle et m’ont doté d’une majorité relative. Si les choses avaient changé à un point qui me rende impossible l’action, je n’aurais pas confirmé Élisabeth Borne.»

    Inflexible, le chef de l’État n’en est pas moins rattrapé par les réalités socio-économiques.

    Alors que le conflit en Ukraine s’enlise, « il faut nous préparer à ce que la guerre dure », annonce-t-il, n’hésitant pas à parler « d’économie de guerre ».

    La raison ?

    « La Russie utilise l’énergie comme une arme de guerre, nous devons nous préparer à nous passer du gaz russe. »

     

    Afin de « passer le pic de l’hiver », le chef de l’État appelle les Français à « entrer collectivement dans une logique de sobriété », avec comme objectif à long terme de réduire la consommation énergétique de 10 % d’ici à 2024.

    Il annonce un plan en la matière dans les administrations, ainsi qu’un projet de loi pour développer les énergies renouvelables.

    Par ailleurs, Emmanuel Macron a révélé sa volonté de réformer le marché européen de l’électricité.

    « Nous allons négocier une baisse du prix parce qu’il correspondra plus à ce qu’est le marché », a-t-il expliqué, sans pour autant annoncer une sortie de la France de ce mécanisme.

    « L’Espagne et le Portugal s’en sont affranchis sans attendre. Pourquoi la France ne pourrait-elle pas faire de même afin de retrouver la maîtrise des tarifs ? » lui oppose Fabien Roussel (PCF).

    Enfin, alors que le bouclier tarifaire prendra fin le 1er janvier 2023, Emmanuel Macron affiche une nouvelle logique, celle du cas par cas, « en ciblant les gens qui en ont le plus besoin ».

     

    Sur l’emploi, le tout-libéral

    Le chef de l’État résume sa feuille de route économique en trois grands axes :

    pas de hausse des impôts,

    pas de dette supplémentaire

    et de nouvelles créations de richesse.

     

    En la matière, Emmanuel Macron entend « tout faire en faveur du plein-emploi » et prévoir une réforme du marché du travail « au retour de l’été ».

    D’ailleurs, pour le président, « la solidarité nationale est payée par ceux qui bossent », confirmant ainsi une réforme du RSA avec laquelle les bénéficiaires seront assujettis à 15 à 20 heures d’activité obligatoire par semaine.

    Un « contrat », selon lui, dans lequel « la collectivité doit aider à remettre le pied » des chômeurs de longue durée « à l’étrier ».

    Pas question donc d’évoquer un partage des richesses, alors que les 500 plus grandes fortunes françaises ont dépassé la barre symbolique des 1.000 milliards d’euros, en hausse de 5 % en un an.

     

    « Le projet d’Emmanuel Macron pour les cinq prochaines années, c’est donc… de refaire les ordonnances travail, la réforme de l’apprentissage, la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites. Un disque rayé ou un aveu d’échec ? »

    tance Boris Vallaud, le président du groupe PS à l’Assemblée.

     

    Sur les retraites, sujet sensible dans l’opinion publique, le chef de l’État appelle les oppositions au consensus, tout en maintenant que les Français « devront travailler plus et plus longtemps ».

     

    « C’est cocasse, il veut des compromis, mais on ne peut pas discuter de ce qu’il appelle la nécessité de travailler jusqu’à 65 ans. Les gens comme moi n’ont pas été élus pour ça »,

    juge, pour sa part, le député Alexis Corbière (FI).

     

    Enfin, sur la question de la hausse des salaires, bien qu’Emmanuel Macron annonce des revalorisations dans les branches où le salaire minimal se situe en dessous du Smic, « la majorité se refuse de parler de cette question centrale », rappelle le député communiste Pierre Dharréville, alors que le projet de loi sur le pouvoir d’achat est actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale.

     

    En minorité politique, mais rien à négocier

    « Un coup de chaud nocturne ». 

    Telle est l’expression, énième mépris du vote des parlementaires, employée par le chef de l’État pour qualifier le rejet du deuxième article du projet de loi sur « les mesures de protection face au Covid ».

    Un texte adopté par 221 voix contre 187, mais amputé de plusieurs dispositions, dont ce fameux article qui instituait la possibilité de rétablir le passe sanitaire aux frontières ainsi que pour les voyageurs revenant d’outre-mer.

    Les députés de la Nupes, du RN et de LR ont voté contre, et le ministre de la Santé, François Braun, a également dû se résoudre à accepter d’étudier la réintégration des soignants non vaccinés, alors que l’hôpital craque de tous bords.

    « J’entends les questionnements », a-t-il déclaré, promettant de « consulter les autorités scientifiques et éthiques ».

     

    La Macronie découvre la démocratie parlementaire, et, malgré l’appel renouvelé aux « compromis » et à « écouter les oppositions », le gouvernement n’agit de la sorte que contraint et forcé.

    Un double discours qu’a pointé, dans l’Hémicycle, la députée communiste Elsa Faucillon,

    parlant d’une « gestion de la crise centralisée et autoritaire »,

    et martelant à l’adresse de l’exécutif :

    « Vous parlez de compromis, mais vous n’avez qu’un but : continuer à appliquer le programme d’Emmanuel Macron. Je vous le dis, c’est terminé. »

     

    Car l’hôte de l’Élysée persiste, s’en tenant à la « confiance des électeurs à la présidentielle », renouvelée, selon lui, aux législatives avec « une majorité relative ».

    À laquelle il voudrait bien arrimer LR, en appelant à leur « sagesse » et à « celle des sénateurs ». 

     

    Ce dur apprentissage de la démocratie, la majorité va devoir l’intégrer avec le texte sur le pouvoir d’achat, dont l’examen débutait cette semaine en commission des Affaires sociales.

    Pierre Dharréville y décrit une « majorité inflexible qui a du mal à admettre la situation nouvelle ».

     

    Ce jeudi, le chef de l’État n’a pourtant pas changé d’un iota sa ligne libérale.

    « Sa main tendue ne nous concerne pas », a répliqué le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

    De son côté, le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, a rappelé que « le gouvernement n’arrivera pas à faire voter sa loi s’il ne lâche pas du lest ».

    Une loi qui ne remet pas en cause le rapport capital/travail, et que le RN a donc l’intention de voter.

     

    Uber : circulez, y a rien à voir !

    Reste le sujet qui fâche : le scandale des « Uber files », qui met en exergue la collusion entre les intérêts privés et le plus haut sommet de l’État.

    Comme à son habitude, le président s’est livré à une série de rodomontades, assurant qu’il n’y a « aucun élément dans cette prétendue enquête ».

    Mais les faits sont têtus, corroborés par la révélation par le Monde d’une rencontre informelle, en 2014, entre le PDG d’Uber, Travis Kalanick, et un Emmanuel Macron fraîchement nommé à Bercy et identifié par la multinationale étatsunienne comme étant « le plus ouvert au modèle Uber ».

    Une rencontre organisée par Francis Donnat, lobbyiste de Google France, sur l’insistance de la puissante PDG américaine de Google, Rachel Whetstone, à l’intérêt bien compris : Google avait investi, en 2013, 258 millions de dollars (196 millions d’euros) dans Uber.

     

    Jeudi, interrogé à ce propos, Emmanuel Macron a assuré qu’il défendait « l’ouverture du marché » et qu’en tant que ministre, « on ne fait rien qui ne soit connu du gouvernement ».

    Et de prétendre ne pas avoir « un tempérament à être sous influence ».

    Or, c’est bien là que le bât blesse : ces réunions étaient secrètes, et il agissait dans le dos du gouvernement, alors dirigé par Bernard Cazeneuve.

     

    Et, sur le fond, il s’est félicité des « milliers de jeunes des quartiers difficiles qui ont été embauchés ».

    En guise d’embauche : du travail à la tâche, sous-payé, sans protection sociale ni financement de la Sécu et qui fait payer ses impôts à ses clients et ses chauffeurs.

     

    « Qu’ils viennent me chercher », déclarait Emmanuel Macron en 2018 à propos de l’affaire Benalla.

    Quatre ans plus tard et malgré une réélection par défaut, il ajoute la brutalité à l’arrogance.


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  • Décès d'un employé

    d'une entreprise sous-traitante

    à l'Assemblée Nationale

    Source Elsa Faucillon Députée pcf >>>>> Twitter


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  • Scandale Uber, Macron droit dans ses bottes

    électronique

    En déplacement à Crolles pour annoncer l’implantation d’une « méga-fab » de semi-conducteurs, le président a assumé son compagnonnage avec la plateforme numérique.

     

     

    Les superlatifs et les chiffres avec nombre de zéros derrière étaient prêts à jaillir.

    Après avoir reçu à Versailles, la veille, 180 grands patrons pour célébrer l’attractivité de la France, Emmanuel Macron devait clore ce mardi l’encensement de son action industrielle par l’annonce de la construction pour 2023 d’une nouvelle usine de semi-conducteurs, sur le site du groupe franco-italien STMicroelectronics, à Crolles, près de Grenoble.

    C’était sans compter sur les « Uber Files » et les révélations de son compagnonnage, alors qu’il était ministre de l’Économie de François Hollande, avec la plateforme numérique pour faciliter l’implantation de la multinationale en France (voir l’Humanité du 12 juillet).

    Dans la touffeur iséroise, le grand show a viré au plaidoyer théâtral.

     

    À la manière d’un Cyrano de Bergerac, le président a enchaîné les styles.

    Offensif : «  On introduit une espèce d’ambiance qui dit qu’à partir du moment où l’on voit des chefs d’entreprise, ça serait mal. Je l’assume à fond. J’ai vu des chefs d’entreprise étrangers ? L’horreur. » 

    Ironique : « J’ai un scoop. Il est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs. » 

    Gaulois : « Ça m’en touche une sans bouger l’autre, comme disait l’un de mes prédécesseurs. » 

    Démagogique : « J’ai surtout aidé des jeunes sans emploi, qui venaient de quartiers difficiles, à trouver des opportunités pour la première fois de leur vie. » 

    Malhonnête : « On est le premier pays qui a régulé les plateformes, en créant un droit du travail qui n’existait pas. » 

    Grandiloquent : « Regardez l’état de notre débat public. On est dans un moment essentiel de notre pays. On investit 16 milliards sur l’électronique. Et on parle de quelque chose – je vous fiche mon billet – dont on ne parlera plus dans un mois. Je vous parle de la France de 2030, 2035. » 

     

    Organisée comme un point d’orgue, l’annonce du jour a entonné une fuite et les statistiques du projet industriel ont servi d’esquive.

    STMicroelectronics s’allie donc à son homologue américain, GlobalFoundries, troisième fabricant mondial, pour bâtir une nouvelle unité de production dans cette vallée iséroise des semi-conducteurs.

    Quelque 5,7 milliards d’euros y sont investis pour que, d’ici fin 2023, la « méga-fab » et son millier de salariés puissent approvisionner les start-up, PME et entreprises de taille intermédiaire qui souffrent le plus des pénuries actuelles de ces composants électroniques.

    Dans la foulée, Emmanuel Macron a annoncé le déblocage de 10 milliards d’euros de financements européens de relance post-Covid en faveur de programmes de recherche et développement (R&D) et de création d’autres unités de production, avec la promesse de 4 300 emplois industriels directs.

     

    Après cette pluie de paillettes demeurent des interrogations.

    « Combien d’argent public STMicroelectronics va-t- il toucher pour l’implantation de cette nouvelle usine à Crolles ? » demande l’économiste Maxime Combes, alors que la société du CAC 40, « qui a réalisé 1,7 milliard d’euros de profits en 2021 (et) augmenté de 78 % par rapport à 2019 la rémunération de ses actionnaires », ne paye « presque pas d’impôt sur les sociétés en France ».

    La CGT de STMicroelectronics se félicite de ce millier de nouveaux emplois, mais attend le CSE du 21 juillet pour en savoir plus.

    Recrutements, avenir de ST Rousset (Bouches-du-Rhône) menacé, de la R&D, impact environnemental, les représentants des salariés qui avaient toutes ces questions en tête ont été bloqués, hier, hors du site.


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  • La Nupes s’impose comme seule opposante à Macron

    Parlement La motion de censure du gouvernement défendue par la coalition a été rejetée, lundi, à l’Assemblée nationale, grâce à une droite et une extrême droite qui fustigent « l’extrême gauche » et se disent prêtes à composer avec l’exécutif.

     

     

    Y a-t-il des votes inutiles à l’Assemblée nationale ?

    Tel est l’avis commun des élus macronistes, LR et RN, pour qui la motion de censure du gouvernement déposée par la Nupes est une « foutaise ».

    « C’est un numéro de claquettes », s’agace Karl Olive (Renaissance).

    « Cette motion ne sert à rien », abonde Pierre-Henri Dumont (LR), quand l’élu d’extrême droite Julien Odoul fustige « une motion d’imposture et de bouffonnerie ».

    Mais qu’est-ce qui peut bien irriter autant ces trois groupes parlementaires au sujet d’un scrutin organisé à l’Assemblée ?

    Le texte déposé par les députés de gauche se voulait pourtant consensuel, sans orientation programmatique.

    Il n’appelait pas à censurer le gouvernement au motif qu’Élisabeth Borne refuse de socialiser les moyens de production.

    Non.

    La motion de la Nupes, rebaptisée « motion de défiance », avait pour objectif de répondre au refus de la première ministre de se soumettre à un vote de confiance, la semaine passée.

    « En l’absence de confiance, nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance. Il en va du nécessaire respect du Parlement, encore plus dans cette nouvelle période qui doit permettre de le voir jouer un rôle accru », expliquaient dans leur texte les députés FI, PCF, PS et EELV.

     

    Macronie, LR et RN en jeu trouble

    Qui fait donc confiance et qui ne fait pas confiance au gouvernement ?

    Qui se place dans l’opposition, qui dans la majorité et qui préfère ne pas répondre à la question ?

    Tel était l’enjeu du vote, lundi, à l’Assemblée.

    Et force est de constater que cela n’a pas plu aux élus macronistes, LR et RN, qui jouent un jeu trouble et se sont déjà entendus pour donner deux vice-présidences à l’extrême droite, tout en privant la gauche d’un poste de questeur qui lui revenait, au profit de LR.

    C’est ainsi le vote convoqué par la gauche qui serait une manœuvre de «pitres », d’ « agitateurs » et de « zadistes », à en croire la droite et son extrême.

    « Le but est de faire perdre du temps à l’Assemblée », accuse Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance.

    « Nous avons été élus non pas pour faire un concours du meilleur opposant à Macron, mais pour améliorer la vie quotidienne des Français», argumente Pierre Henri-Dumont,

    qui ajoute : « 

    Ce que fait la Nupes, c’est de la politique politicienne. » 

    C’est une « motion de posture ! » tance même le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

     

    La posture, c’est pourtant utile parfois.

    Au moment de savoir où chacun se positionne dans une chambre législative, par exemple.

    À moins que l’absence de clarification politique n’aille très bien à LR et au RN…

    « Chacun doit prendre ses responsabilités : voter la défiance et siéger dans l’opposition, ou s’abstenir et soutenir implicitement le gouvernement », mesure Stéphane Peu (PCF).

    « Nous allons voir que nous sommes la seule opposition réelle à Macron », prévient Arthur Delaporte (PS).

    « Ce que nous allons constater, c’est que le RN, en ne votant pas la censure, accorde sa confiance à Élisabeth Borne », poursuit Bastien Lachaud (FI).

     

    Que répond l’extrême droite ? « Je n’ai pas pour objectif de faire sauter les institutions, rétorque Marine Le Pen. Un texte fondamental sur le pouvoir d’achat est attendu par les Français avec impatience. Je veux que ce texte puisse être voté. »

    Sauf que ce n’est pas le projet du gouvernement qui changera la vie des Français, en ajoutant des rustines sur des rustines déjà en place depuis des mois.

    Au nom d’une urgence à laquelle ils ne répondront pas réellement, macronistes, LR et RN préfèrent fustiger la tenue d’un vote que toutes les démocraties d’Europe occidentale organisent pourtant avant de laisser un gouvernement agir ou non…

    « Ils disent que si la censure était votée, nous perdrions deux semaines pour agir sur le pouvoir d’achat. Mais si elle était votée, nous pourrions avoir dès demain un nouveau gouvernement qui propose un bien meilleur texte », mesure Arthur Delaporte.

    « Cela fait cinq ans que l’on perd du temps sur ce sujet. La question, ce n’est pas une semaine de plus ou de moins, c’est de savoir si le gouvernement continue d’emprunter le même chemin qui nous mène dans l’impasse, ou s’il entend les critiques et change de braquet », observe Nicolas Sansu (PCF).

     

    À la tribune, c’est la cheffe de file des insoumis, Mathilde Panot, qui prend en premier la parole .

    « Voici le moment de vérité, cette motion tiendra lieu de clarification politique : distinguer ceux qui souhaitent servir de béquille à ce pouvoir de ceux qui entendent défendre une réelle alternative pour ce pays », insiste-t-elle.

    « Ceux qui ne voteront pas cette motion seront les partisans de la retraite à 65 ans », et aussi les « complices de l’inaction climatique », prévient-elle.

     

    Élisabeth Borne a de suite répondu que la gauche, désormais, lui semblait « fâchée avec notre Constitution » et avec « notre histoire ».

    La première ministre a également accusé la Nupes de vouloir « censurer pour censurer », de viser une « dissolution », et même de faire « passer la tactique politique avec l’intérêt des Français ».

    Sitôt dit, la cheffe du gouvernement a assuré être disponible pour des « compromis », « texte après texte ».

    « Votre proposition, ce n’est pas le compromis, c’est la continuation dans la confusion, c’est la mystification, c’est l’enfumage », a renvoyé Pierre Dharréville (PCF),

    qui a appelé la première ministre à une « lutte résolue contre les inégalités » en ayant le « courage » de s’attaquer « aux puissances d’argent ».

     

    Les élus LR, eux, ont promis qu’ils ne seraient jamais dans le « blocage stérile » et ont indiqué par la voix de Michèle Tabarot que le gouvernement allait « devoir apprendre à travailler » avec eux.

    Puis LR et RN ont qualifié de concert la Nupes de formation « d’extrême gauche », rejetant sa motion.

     

    La censure n’a donc pas été votée.

    « Vous avez un partenaire facile avec le RN, trop heureux d’acheter à bas prix sa respectabilité par son abstention.

    Mais votre responsabilité est immense : si vous vous entêtez à vouloir imposer votre programme au prix de la banalisation de l’extrême droite parlementaire, vous lui ouvrirez les portes du pouvoir »,

    a cependant alerté le dirigeant du PS Olivier Faure, criant à la tribune qu’en pactisant tacitement avec le RN,

    la Macronie « fissure toutes les digues qui, depuis le gouvernement provisoire du général de Gaulle, ont jusqu’ici protégé la République du nationalisme ».

    C’est l’un des rares moments de l’après-midi où Élisabeth Borne a semblé ébranlée.


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  • Covid-19 :

    plus de 150 000 personnes

    sont mortes de l'épidémie en France,

    selon les autorités sanitaires

    La France avait franchi le seuil des 100 000 morts liées au Covid-19 le 15 avril 2021. 

    France Info >>>>>


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  • Fil ouvert le mardi 10 mai 2022
     
     
     
    08 juillet 2022

    « Un parti ne rend pas la justice,

    mais il a le droit de faire des choix » :

    Clémentine Autain revient sur l’affaire Taha Bouhafs

     
    TRIBUNE

    Clémentine Autain

    députée LFI de Seine-Saint-Denis

     

    Dans une tribune à « l’Obs », la députée de La France insoumise réagit à la mise en cause par Taha Bouhafs de la procédure interne ayant conduit au retrait de sa candidature.

    « Nous avons besoin d’un débat serein et argumenté sur comment lutter efficacement, et dans un esprit de justice, contre les violences faites aux femmes en politique », écrit-elle.

    L'Obs >>>>>

     
     
    06 juillet 2022
     
    "Le vrai problème, c'est la justice.
     
    Elle manque de moyens.
     
    Qui dit vrai entre Taha Bouhafs et Clementine Autain ?
     
    Sans la justice, la vraie, on ne le saura pas"
     
    Twitter Sud Radio - Alexis Poulin >>>>> Vidéo
     
     
     
    Le communiqué de presse de LFi 
    suite à la lettre de Taha Bouhafs
     
     
     
    Clémentine Autain
     
    [Thread] À lire tant de commentaires après la lettre de Taha Bouhafs, il en ressort que sa parole a donc beaucoup plus de valeur que la mienne aux yeux de ceux qui, en même temps, me font des leçons de féminisme. 1/7
     
     
     
     
    05 juillet 2022

    Écarté de la Nupes

    pour des accusations de violences sexuelles,

    Taha Bouhafs sort du silence

    Publié le 05 juillet 2022 Le Télégramme >>>>>
     
    Twitter Taha Bouhafs >>>>> 1
    Twitter Taha Bouhafs >>>>> 2
     
    HuffPost >>>>>
     
     
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    22 mai 2022
    Apparté : aucune nouvelle de Taha Bouhafs
    depuis le 10 mai 2022
    On ne se désintéresse pas de l'affaire pour autant...
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    Taha Bouhafs
    est au coeur d'une double polémique :
     
    - Il est accusé d'agressions sexuelles par plusieurs femmes.
    La France insoumise, qui l’avait investi candidat dans le Rhône, a enclenché une procédure interne et lui a demandé de se retirer.
     
    - Il est la cible d'un harcèlement raciste de haute intensité, mené par l'extrême droite et les droites dures en raison de ses positionnements politiques et de ses activités professionnelles.
     

    Il est l'auteur de la vidéo

    à l'origine de l'affaire Benalla en 2018.

     

     
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    Liens :

     

    Wikipédia >>>>>

    Le compte Twitter de Taha Bouhafs >>>>>

    Le communiqué de Taha Bouhafs sur Twitter >>>>>

     
     
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    Taha Bouhafs ... (Suite)...
    Dimanche 15 mai 2022

    Affaire Taha Bouhafs :

    Jean-Luc Mélenchon

    évoque une "situation douloureuse pour tout le monde"

    "Qui a fait mieux que nous ?",

    interroge Clémentine Autain

     

    France Info >>>>> 15 mai 2022

     

     

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    Taha Bouhafs .... Suite...
     
    Samedi 14 mai 2022
     

    Affaire Taha Bouhafs : « La France insoumise a pris ses responsabilités », par Clémentine Autain

    TRIBUNE

    Clémentine Autain

    Députée LFI de Seine-Saint-Denis

    Le journaliste et militant s’est retiré de la course aux législatives en début de semaine, expliquant subir « une tempête d’attaques sans précédent », avant d’être accusé de violences sexuelles.

    La France insoumise, qui l’avait investi candidat dans le Rhône, a enclenché une procédure interne.

    Face aux critiques, la députée LFI de Seine-Saint-Denis répond dans une tribune à « l’Obs ».

    L'Obs >>>>> accès libre

     

    Taha Bouhafs accusé de violences sexuelles : Sandrine Rousseau appelle "toutes les forces politiques" à réagir aussi vite que LFI face aux accusations

    Investi dans la 14ème circonscription du Rhône pour les législatives, Taha Bouhafs a retiré sa candidature deux jours avant que les accusations le visant soient rendues publiques. "Nous avons fait le job" en cinq jours s'est félicitée l'écologiste.

    France Info >>>>>

     
     
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    Philippe POUTOU
     
    Nous apprenons les accusations de violences sexuelles portées contre Taha Bouhafs.
    Comme dans tous les cas d'agression, pour nous, pas question de transiger: nous croyons les victimes qui osent rendre publics ces faits.
    Nous les assurons de notre soutien, sans conditions.
    Twitter >>>>>
     
     
    Face à la campagne calomnieuse qui le vise et face aux attaques qui le ciblent, d’où qu’elles viennent, le NPA apporte tout son soutien à Taha_Bouhafs , candidat à Vénissieux.
    Il y a des candidatures qui dérangent, et c’est aussi pour ça qu’elles doivent être soutenues !
     
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    Taha Bouhafs ... (Suite)...
     
     
     
    Vendredi 13 mai 2022
     
     
    Philippe Poutou
    Nous apprenons les accusations de violences sexuelles portées contre Taha Bouhafs. Comme dans tous les cas d'agression, pour nous, pas question de transiger: nous croyons les victimes qui osent rendre publics ces faits. Nous les assurons de notre soutien, sans conditions.
     
     

    Candidature de Taha Bouhafs :

    de l’investiture aux accusations, chronologie d’un fiasco

    Le jeune militant, accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes, ne représentera pas les couleurs de la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Des premiers signalements jusqu’aux révélations publiques, retour sur les derniers jours.

    Le Parisien >>>>>

     

    Législatives : pourquoi Taha Bouhafs n’est plus candidat

    Selon nos informations, le jeune journaliste et militant, victime pendant des semaines d’attaques racistes, est visé par un signalement envoyé à la cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise. L’Union populaire lui a demandé de se retirer.

    Médiapart Abonnés >>>>>

     
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    Taha Bouhafs Suite...
     
    Jeudi 12 mai 2022
     

    Affaire Taha Bouhafs : ce que l'on sait des accusations de violences sexuelles visant l'ex-candidat LFI aux législatives

    La cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise a été alertée, samedi, d'un témoignage visant le jeune militant et candidat aux législatives, qui a annoncé son retrait de la campagne dans la nuit de lundi à mardi.

    France Info >>>>> Mise à jour

     
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    Taha Bouhafs Suite...
     
     
    Mercredi 11 mai 2022
     
     
    Philippe Poutou
     
    Nous apprenons les accusations de violences sexuelles portées contre Taha Bouhafs. Comme dans tous les cas d'agression, pour nous, pas question de transiger: nous croyons les victimes qui osent rendre publics ces faits. Nous les assurons de notre soutien, sans conditions. 
     

    Législatives 2022 : l'ex-candidat de LFI Taha Bouhafs visé par une enquête interne pour violences sexuelles

    La France insoumise a annoncé, mercredi 11 mai, l'ouverture d'une enquête interne contre l'ancien candidat pour des faits de violences sexuelles.

    France Info >>>>>

     

    Affaire Taha Bouhafs : ce que l'on sait des accusations de violences sexuelles visant l'ex-candidat LFI aux législatives

    La cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise a été alertée, samedi, d'un témoignage visant le jeune militant et candidat aux législatives, qui a annoncé son retrait de la campagne dans la nuit de lundi à mardi.

    France Info >>>>>

     
     
     
    Twitter >>>>> Julien Bayou EELV
    Taha Bouhafs retire sa candidature.
    C'est un échec collectif.
    En tant que journaliste
    on lui doit notamment l'affaire Benalla.
     
    Il aurait fait (et peut-être fera un jour)
    un très bon député.
     
    Prends soin de toi Taha.
     
     
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    Taha Bouhafs
    Mardi 10 mai 2022
     

    « Écœuré et épuisé »

    Taha Bouhafs a réagi vendredi et estime subir

    « une campagne de diffamation […] sur tous les plateaux de télévision et de radio.

    On a tout dit de moi […] sans qu’une seule fois je sois invité pour me défendre,

    a-t-il tweeté vendredi 6 mai.

    L’idée que quelqu’un comme moi devienne député leur est insupportable, ce serait pour eux un bouleversement politique majeur. »

     
     

    Taha Bouhafs

    Il est l'auteur de la vidéo

    à l'origine de l'affaire Benalla en 2018.

    Wikipédia >>>>>

    Le compte Twitter de Taha Bouhafs >>>>>

    Le communiqué de Taha Bouhafs sur Twitter >>>>>

     

    Mardi 10 mai 2022  Les Actualités Politiques]

     

    Législatives 2022 : Taha Bouhafs, candidat contesté de la Nupes dans le Rhône, annonce son retrait

    Il a annoncé dans la nuit de lundi à mardi sur Twitter son intention de renoncer à sa candidature en raison "d'attaques sans précédent", ce que le député de La France insoumise Alexis Corbière a ensuite confirmé.

    France Info >>>>>

    huffPost >>>>>

    "Une meute s'est acharnée" contre Taha Bouhafs,

    déplore Jean-Luc Mélenchon après le retrait de sa candidature

    Taha Bouhafs, candidat dans la 14ème circonscription du Rhône, a annoncé mardi sur Twitter son intention de renoncer à sa candidature en raison "d'attaques sans précédent".

    Brève France Info 10 mai 2022 11h00

     

    Législatives 2022 : on vous résume la polémique autour de l'investiture du candidat LFI Taha Bouhafs, qui a finalement renoncé

    Investi par la coalition de gauche dans la 14e circonscription du Rhône, le candidat a annoncé mardi qu'il renonçait à faire campagne. Cible de nombreuses critiques, le jeune homme dit aussi avoir été victime de menaces de mort.

    France Info >>>>>

     

    La France insoumise refuse d'investir la communiste Michèle Picard après le retrait de Taha Bouhafs

    Le journaliste et militant, qui était candidat dans la 14e circonscription du Rhône, s'est retiré après la volée de critiques suscitées par sa candidature.

    C'est non. Alors que le Parti communiste de Vénissieux (Rhône) poussait le nom de Michèle Picard, maire de la ville, pour remplacer Taha Bouhafs pour les législatives, le directeur de campagne insoumis Manuel Bompard a vivement réagi mardi 10 mai. "Bien évidemment, c'est La France insoumise et personne d'autre qui choisira sa candidature sur cette circonscription", a-t-il assuré. 

    Brève France Info >>>>>

     

    Législatives. La France insoumise et le Parti communiste

    s’écharpent sur le retrait de Taha Bouhafs

    Après le retrait de Taha Bouhafs, qui sera finalement candidat de la Nupes dans la 14e circonscription du Rhône ? La France insoumise et le Parti communiste ne sont pas d’accord et affichent au grand jour leur contentieux.

    Ouest-France >>>>>

     
     

    Intimidations, propos violents… :

    pourquoi la candidature de Taha Bouhafs à Vénissieux fait polémique

    Marianne >>>>>

     

    Gérard Miller ironique, a tweeté au sujet de Bouhafs :

    « Ce qui est bien avec les Arabes,

    c’est qu’on peut sans cesse parler d’eux

    tout en ne leur donnant jamais la parole. »

     

     
     
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    Fil ouvert le mardi 10 Mai 2022
     

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  • " Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. "

    L’État préempte EDF pour relancer Hercule

     

    ÉNERGIE

    Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF.

    Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.


     
     

    Bruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer :

    « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. »

    Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de «souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ».

    Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé.

    Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.

     

    Une manipulation « grossière »

    « Il faut lire entre les lignes de ce gros coup de com », tempête Sébastien Menesplier.

    « Le cadeau aurait pu être joli s’il contenait un changement du statut juridique de l’entreprise, la baisse de la TVA à 5,5 % et la sortie du marché de l’énergie, mais franchement, quand on regarde ce que ce gouvernement a fait d’EDF ces vingt-quatre derniers mois, ce n’est pas vraiment ce qui se profile », ironise le secrétaire général de la CGT mines-énergie (FNME-CGT).

     

    Ancien membre du Conseil supérieur de l’énergie, Jacky Chorin (FO) partage ce scepticisme :

    « Emmanuel Macron n’a eu de cesse de charger la barque d’EDF, que ce soit en tant que ministre – en l’obligeant à reprendre Areva ou en décidant le financement sur ses fonds propres de la centrale d’Hinkley Point  – comme en tant que président – en ordonnant la fermeture de Fesseinheim, en augmentant la quantité d’électricité nucléaire vendue à prix cassés aux concurrents privés d’EDF via le système de l’Arenh ou en obligeant l’entreprise à reprendre une partie des activités de General Electric. »

     

    À en croire les syndicalistes, la nationalisation vendue par le gouvernement consisterait donc davantage à laisser à l’État les mains libres pour démanteler le groupe qu’à garantir l’efficacité du service public.

     

    Concrètement, l’État, actionnaire d’EDF à hauteur de 83,88 %, est en passe d’engager le rachat des parts restantes, détenues principalement par des actionnaires « institutionnels et individuels » (15,03 %).

     

    Pour l’économiste Christophe Ramaux, « le risque de cette opération est de voir ressurgir à moyen terme un nouveau projet de type Hercule ».

    Une fois devenu actionnaire unique, l’État engagera probablement rapidement une séparation des activités avec « d’un côté, le nucléaire sous maîtrise publique et, de l’autre, la cession et l’introduction en Bourse des activités les plus rentables, comme les énergies renouvelables, mais surtout, la distribution avec la privatisation d’Enedis », poursuit l’économiste atterré.

    Une manipulation « grossière », dénonce Jacky Chorin, alors que le mouvement social historique engagé par les énergéticiens aboutissait, il y a tout juste un an, à la mise au rancart du projet Hercule.

     

    Inquiétude chez les syndicats

    « La nationalisation qu’envisage le gouvernement ne procurera aucun capital supplémentaire à EDF », poursuit le syndicaliste.

    Or, les comptes sont dans le rouge et les dettes du groupe public devraient flirter avec les 65 milliards d’euros à la fin de l’année.

    Une situation désastreuse qui a conduit les élus du comité social et économique central (CSEC) à déposer un droit d’alerte économique.

    Dans de telles conditions, « une fois la nationalisation actée, l’État devra donc nécessairement augmenter le capital. Mais une telle recapitalisation d’un opérateur à 100 % public se fera sous le contrôle de la Commission européenne au titre des aides d’État », explique Jacky Chorin.

    Et Bruxelles risque fort d’y imposer des conditions.

    « Pour éviter une situation de trop gros monopole, la Commission européenne pourrait tout à fait exiger de la France qu’en contrepartie EDF cède les énergies renouvelables et la distribution, mais également qu’elle accroisse le mécanisme de l’Arenh » , détaille Christophe Ramaux.

     

    Délétère pour le service public, ce nouveau rebondissement dans le dossier EDF inquiète dans les rangs syndicaux.

    Le gouvernement a mis Jean-Bernard Lévy sur un siège éjectable et annoncé, ce jeudi, avoir engagé « le processus de succession du PDG d’EDF ».

    La CGT, elle, a rendez-vous chez la ministre de la Transition énergétique, lundi.

    « Ils veulent aller vite, on sent que les choses s’accélèrent », prévient Sébastien Menesplier.


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  • Côtes d'Armor - Lanvellec

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    Dans une Bretagne marquée par l’élevage intensif, Antoine Raoul et ses quatre-vingts cochons élevés en plein air dérangent. Les agro-industriels assurent craindre la peste porcine africaine et multiplient les plaintes.

    Reporterre >>>>>


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