• Précisons que ce personnage est de droite...

    Les étranges mouvements financiers

    de l’association de l’ancien président du Loir-et-Cher

    France Télévisions et la cellule investigation de Radio France ont identifié d’étranges transferts de fonds entre l’Observatoire du dialogue social, créé en 2018 par Nicolas Perruchot, et son compte personnel.
     
    France 3 Centre >>>>>
    Wikipédia Nicolas Perruchot >>>>>

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  • Inégalités. Ces familles qui valent 1 000 milliards

     

    Vendredi 9 Juillet 2021
     

    La mouture 2021 du classement des plus grandes fortunes de France a été publiée jeudi par Challenges.

    Leur enrichissement, en temps de crise sanitaire et économique, dépasse le stade de l’indécence.

     

    C’est la première fois que le magazine Challenges semble embarrassé par son propre classement des 500 plus grandes fortunes de France.

    Les ultrariches ont tellement profité de la crise que ça en devient flagrant. Leur patrimoine cumulé a ainsi augmenté de 30 % en un an, pour frôler les 1 000 milliards d’euros.

     

    Sur dix ans,

    la fortune des milliardaires français

    a gonflé de 439 %.

     

    Il y a désormais 109 milliardaires, contre 95 l’an dernier.

    Rappelons qu’il y a dix ans, en 2011, ils étaient 51 à dépasser le milliard d’euros.

    « Ce sont les plus fortes progressions annuelles jamais enregistrées par notre palmarès, mis en place en 1996 », a indiqué Challenges.

    Sur dix ans, la fortune des milliardaires français a gonflé de 439 %.

     

    Tout en haut de la pyramide

    Comme chaque année depuis 2017, Bernard Arnault et sa famille sont en tête, avec une fortune estimée à plus de 157 milliards d’euros.

    Une progression de 57 % par rapport à juin 2020.

    « Les crises nous rendent plus forts », avait déclaré fin avril le PDG de LVMH en commentant les résultats financiers de son groupe.

    Suivent la famille Hermès (81,5 milliards d’euros),

    celle des Bettencourt (71,4 milliards)

    et en quatrième et cinquième positions celles d’Alain et Gérard Wertheimer, héritiers de Chanel, et de François Pinault, fondateur de Kering.

     

    La fortune des 10 Français les plus riches est désormais supérieure de presque 100 milliards à celle des 490 autres grandes fortunes françaises. 

    Quentin Parrinello, porte-parole d’Oxfam

     

    « L’enrichissement est particulièrement fort en haut de la pyramide.

    La fortune des 10 Français les plus riches est désormais supérieure de presque 100 milliards à celle des 490 autres grandes fortunes françaises, explique Quentin Parrinello, le porte-parole d’Oxfam.

    Un constat similaire à celui que nous dressions un an après la pandémie : entre mars 2020 et mars 2021, les milliardaires français ont gagné 170 milliards d’euros – soit deux fois le budget de l’hôpital public ! »

     

    Profiteurs de crise

    Ces grandes fortunes ont profité des plans de secours à l’économie : des milliers de milliards d’euros ont été injectés par les banques centrales et une bonne partie a fini sur les marchés financiers pour venir gonfler la capitalisation des groupes du luxe, des technologies et de l’industrie pharmaceutique.

    Le patrimoine des principaux actionnaires a grossi d’autant.

    En outre, malgré la crise, ils ne se sont pas privés de dividendes. La famille Arnault a touché la moitié de ceux versés par LVMH, soit près de 1,5 milliard d’euros ; 750 millions pour les Bettencourt ; 415 millions pour Pinault.

     

    Des cascades d'argent public

    Les croissances de patrimoine financier les plus importantes se retrouvent dans les entreprises technologiques, les licornes françaises, qui ont opéré des levées de fonds énormes, soutenues par une cascade d’argent public en soutien.

    Les dirigeants de Snowflake, société d’hébergement de données, ont vu leur fortune exploser de 400 % en un an.

    Le fondateur de Snapchat, jeune trentenaire naturalisé français par Emmanuel Macron, dépasse désormais les 10 milliards d’euros (+ 115 %).

    Côté Big Pharma, le PDG français de Moderna a vu son patrimoine tripler, les fondateurs du laboratoire Ethyfarm se contenteront d’une hausse de 114 % de leur fortune.

     

    Même pour un média comme Challenges que la richesse fascine,

    ces résultats paraissent indécents alors que la crise a fait un million de nouveaux pauvres en France et 150 millions dans le monde.

    « Pourquoi le capitalisme accroît les inégalités », titre en page intérieure l’hebdomadaire.

    Un éditorial demande même à taxer les plus riches.

    Un sondage vient enfoncer le clou : les deux tiers des Français demandent au gouvernement de taxer les grandes fortunes.


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  • Covid-19. Les soignants refusent la vaccination obligatoire

     

    Vendredi 9 Juillet 2021
     

    Alors que le gouvernement multiplie les déclarations sous forme d’injonctions envers les professionnels, les acteurs de terrain soulignent le caractère inefficace d’une politique vaccinale soumise à des sanctions.

     

    Un jour héros, le lendemain vecteur de la pandémie. Depuis que le gouvernement envisage de rendre obligatoire leur vaccination, les soignants se sentent pointés du doigt. Alors que le très contagieux variant Delta monte en puissance et que la quatrième vague menace, les paramédicaux et médecins, éprouvés par un an et demi de Covid, vivent mal cette situation. Pour Noémie Banes, présidente du Collectif inter-urgences (CIU), ce discours est insupportable : « Ce n’est pas la bonne méthode alors qu’on continue de fermer des lits avec le sous-effectif, ce qui engendre des pertes de chances pour les patients. Mes collègues sont globalement réceptifs à la vaccination. Je connais peu de gens qui n’ont pas été vaccinés et ceux qui ne le font pas ont peur. Il y a plutôt un échec de communication autour de cette question alors qu’elle est importante. »

    « On a beaucoup de mal à recruter, après cela va être encore pire »

    Pourtant, le ton se durcit de jour en jour. Élisabeth Borne, la ministre du Travail, recevra ce vendredi syndicats et patronat pour aborder ce sujet et celui de possibles sanctions en cas de refus, avant une probable annonce en début de semaine prochaine. Mais d’autres voix s’élèvent. Une tribune de soignants publiée sur le site de l’Express rappelle l’importance cruciale de la vaccination mais en rejetant son caractère imposé. « Peut-on vraiment affirmer que l’absence de vaccination de certains personnels soignants traduit un refus ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une perte de confiance vis-à-vis des institutions ? Comment se fier à un management qui n’a pas de marge de manœuvre pour redonner du sens aux métiers du soin ? Comment se fier à des tutelles qui durant cette crise ont multiplié les incohérences auprès des soignant s ? », interroge la vingtaine de signataires. L’un d’entre eux, Jean Ruiz, chef d’unité réanimation à l’Institut universitaire du cancer de Toulouse, y voit aussi un paradoxe. « Des paramédicaux ont continué à travailler en réanimation même testés positifs au Covid et ça ne posait pas de problème nosocomial à ce moment-là… Quand ça arrang e, ils sont envoyés au casse-pipe. En Italie, les soignants qui refusent les injonctions sont suspendus et chaque jour est décompté de leur salaire. On a déjà beaucoup de mal à recruter, après cela va être encore pire. » Dans son service, la discussion a porté ses fruits : de 10 % de personnels non médicaux vaccinés en mars, il est passé à 68 % aujourd’hui. « J’ai passé du temps à expliquer et rattraper les informations pas claires du gouvernement. Lequel manque cruellement de bienveillance envers ceux à qui il n’arrête pas de demander des efforts. »

    Si l’exécutif souhaite que 80 % de personnels aient reçu une dose d’ici septembre, seuls 60,2 % des professionnels en Ehpad et en unité de soins de longue durée étaient dans cette situation au 5 juillet, selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France. Dans les cliniques et les hôpitaux, ce taux atteint 63,5 % (41,9 % en vaccination complète) et jusqu’à 80 % pour les soignants libéraux. Si ces données permettent de se faire une idée de la situation, elles ne sont pas exhaustives. Comme le rapportait le Monde, à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), n’étaient ainsi comptabilisés que les soignants se faisant vacciner en interne.

    Les multiples errements stratégiques ont laissé des traces

    Dans les Hauts-de-Seine, Malika Belarbi, secrétaire de l’union départementale CGT santé et action sociale, a lancé une étude sur la vaccination des paramédicaux en unité gériatrique. Sur les 287 personnes ayant répondu pour l’instant, 52 % sont vaccinées et 47 % pas du tout. Parmi les non-vaccinés, 29 % envisagent de le faire et 43 % « peut-être ». « Certains précisent que si on les oblige, ils vont changer de métier, détaille la cégétiste. Cela m’inquiète beaucoup. D’autres demandent des recrutements supplémentaires avant tout. » La syndicaliste a elle-même réfléchi un moment avant de franchir le pas. « À force de parler avec ma pharmacienne, j’ai été convaincue. Il faut de la pédagogie. Nous sommes restés marqués par la désorganisation de la première vague, l’absence de protection et ensuite, le flou du début de la campagne vaccinale. Les soignants sont épuisés et n’ont pas toujours la motivation pour aller recevoir leur injection après le travail. Il y a des endroits où le turn-over et le flu x tendu sont tels que la vaccination est difficile à mettre en place en interne. Quand c’est bien organisé, on constate que le taux de vaccination est supérieur. »

    Ces « premières lignes » sont certes soumises à des vaccins obligatoires pour d’autres pathologies, mais les multiples errements stratégiques, notamment la vaccination par AstraZeneca puis la recommandation de la Haute Autorité de santé de ne l’utiliser que pour les plus de 55 ans en mars, ont laissé des traces. Touria, aide-soignante en unité gériatrique, a hésité avant d’accepter l’injection. « J’ai attendu d’y voir plus clair. Je l’ai fait pour protéger la santé de ma fille et pour les patients. J’ai aussi vu dans quel état arrivaient les personnes atteintes du Covid. Mais nous devons rester libres de notre choix. » En revanche, Martine, infirmière auprès des personnes âgées, y est, elle, totalement opposée. « Je suis choquée qu’on veuille nous forcer. J’ai une maladie qui occasionne une baisse des défenses immunitaires. Si jamais cela devient obligatoire, je demanderais une dérogation. Je ne comprends pas pourquoi on n’exige pas aussi la vaccination pour les familles qui viennent visiter les patients. On préfère nous culpabiliser. »

     

    En attendant, de nombreux spécialistes exhortent l’ensemble des Français à passer le cap, comme la pneumologue Irène Frachon, à l’origine de l’éclatement de l’affaire du Mediator. À ce jour, 52,1 % de la population, soit 35,1 millions de personnes, a reçu au moins une injection. L’objectif des autorités est d’atteindre 40 millions d’ici fin août. Pour Christophe Jacquinet, responsable du cabinet de conseil en santé Care Insight et ancien directeur d’ARS (agence régionale de santé), le problème est plus vaste. « Pourquoi vacciner les soignants plus que d’autres métiers ? interroge-t-il. S’il s’agit de ne l’imposer qu’à ces professionnels, un paquet de directeurs d’hôpitaux n’est pas d’accord avec ça. Toutes les enquêtes montrent qu’il y a une souffrance des personnels. Les vrais “antivaccins” ne concernent que 10 à 20 % d’entre eux. Les endroits dans lesquels il y a une qualité de dialogue social et un bien-être au travail sont ceux qui ont un taux plus élevé de vaccination. »

     

    Certaines structures ont d’ailleurs atteint l’immunité collective. C’est le cas du centre hospitalier de Saint-Nazaire, qui vient de fermer son centre de vaccination, ouvert avec la clinique mutualiste de l’Estuaire. 78 % des soignants ont reçu au moins une injection depuis le mois de janvier. « On a mis tout cela en place dans un contexte de forte tension sur les doses disponibles, souligne Jean-Baptiste Perret, directeur adjoint du centre hospitalier.  Nous sommes ensuite montés en puissance. On a très vite communiqué en interne sur les bénéfices pour soi et les autres. Les craintes ont diminué au fur et à mesure que certains voyaient leurs collègues se faire vacciner. L’approche des vacances a aussi joué. C’est important de valoriser les professionnels qui jouent le jeu. Le plus compliqué était de mobiliser des professionnels suffisants pour ce centre. Nous avons fait appel, entre autres, aux infirmières libérales et aux médecins retraités. »

     

    Mais derrière la vaccination obligatoire émerge une crainte tout aussi vive : l’hôpital public sera-t-il en capacité de faire face à cette quatrième vague ? Pour les soignants, après des années de manque de moyens, des effectifs en baisse et un Ségur de la santé insuffisamment attractif, cette question devrait être une des priorités du gouvernement.

     

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    L’avancée du variant delta préoccupe de plus en plus

    Après une baisse des cas fin juin, les inquiétudes grandissent face au variant Delta. Alors qu’Olivier Véran a déjà évoqué une possible 4e vague « fin juillet », la menace se précise, avec 4 081 cas relevés le 7 juillet, contre 2 457 le mercredi d’avant. « On estime qu’une personne atteinte peut en contaminer sept en moyenne », alerte l’infectiologue Nathan Peiffer-Smadja. Il doute que les mesures barrières suffisent à maintenir la situation sous contrôle, même si, pour l’heure, le nombre d’hospitalisations continue de baisser. Par ailleurs, d’autres variants inquiètent les autorités sanitaires, comme le Lambda ou l’Epsilon, jugés « à suivre » par l’OMS. La situation est aussi préoccupante dans d’autres pays, comme au Royaume-Uni, qui a de nouveau atteint une moyenne de 27 144 cas par jour cette semaine.


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  • Redon :

    des notes de gendarmerie accablent

    le préfet et le ministère

     

    Les comptes-rendus de la gendarmerie sur les opérations de Redon, obtenus par Mediapart, attestent du fait qu’une antenne du GIGN a participé à la destruction du matériel prévu pour la free party.

    Ils révèlent que des agents du service des renseignements, infiltrés parmi les teufeurs, ont informé en temps réel leur hiérarchie de l’état du jeune homme qui a perdu sa main, sans qu’aucune décision ne soit prise pour lui porter secours.

     

     

    Mediapart publie des extraits des comptes-rendus de la gendarmerie sur les opérations menées pour interdire la free party près de Redon (Ille-et-Vilaine).

    Au cours de cette intervention, dans la nuit du 18 au 19 juin, un jeune homme de 22 ans a eu la main arrachée.

    Ces notes évoquent un dispositif totalement disproportionné et révèlent l’impassibilité, voire l’indifférence des forces de l’ordre, pourtant informées en temps réel de l’état d’urgence vitale du jeune teufeur.

     

    En effet, lorsque celui-ci a la main arrachée, des agents d’un service de renseignement, infiltrés parmi les jeunes, informent leur hiérarchie.

    Pour autant, aucune assistance ne lui est portée.

    Quant aux pompiers, comme nous l’avions raconté, interdits d’accès par le préfet, ils sont restés immobilisés à un rond-point, comme retranscrit dans un rapport d’intervention. 

     

    Le 19 juin, « en liaison étroite avec le cabinet du ministre de l’intérieur »,

    ainsi qu’il l’a précisé à la presse, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, a fait intervenir 14 militaires de l’antenne du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (AGIGN) de Nantes pour saccager tout le matériel (enceintes, tables de mixage, groupes électrogènes) prévu pour la fête.

    Une présence et un rôle pour le moins inattendus.

    Les militaires du GIGN, qui constituent l’élite de la gendarmerie, sont formés et équipés de moyens et armements spécifiques, très sophistiqués, pour accomplir leurs missions.

    Ils interviennent généralement pour des faits très graves : terrorisme, prises d’otages, arrestations de dangereux forcenés, émeutes dans les prisons, risques ou menaces sur des intérêts vitaux pour l’État.

     
    Interrogés, le cabinet du ministre Gérald Darmanin, celui du préfet d’Ille-et-Vilaine, ainsi que la direction générale de la gendarmerie nationale, n’ont pas souhaité répondre à nos questions, prétextant les enquêtes en cours.
     
    Mediapart revient sur ces deux jours d’intervention qui, tant par les moyens mis en œuvre que par l’absence de plan d’évacuation, accablent la préfecture et le ministère de l’intérieur. 

     

    Le vendredi 18 juin, en fin de journée, les gendarmes tentent d’identifier le lieu prévu pour une free party interdite en hommage à Steve Maia Caniço, décédé à la suite d’une intervention de police sur les quais de la Loire, à Nantes, lors de la fête de la musique, en juin 2019.

     

    Pour cela, certains suivent les réseaux sociaux et d’autres, en patrouille, vérifient les véhicules.

    À 20 h 13, ils localisent « 33 personnes [qui] se rassemblent sur le secteur de Redon » et, quelques minutes plus tard, précisent qu’ils se retrouvent sur le parking d’une grande surface. 

    À partir de là et tandis que la surveillance des jeunes réunis sur le parking se poursuit, faisant état à 23 heures de « 300 à 400 véhicules », très vite, trois escadrons, soit près de 250 hommes, sont mobilisés sur l’ancien hippodrome, identifié comme étant le lieu de la fête .

    Aux alentours de 23 h 47, on note même la présence d’un hélicoptère qui se dirige vers Redon. 

    À 2 h 57, la cellule départementale d’observation et de surveillance (CDOS) signale au centre opérationnel de la gendarmerie un « blessé à la main arrachée »

     

    À ce moment-là, impossible d’engager le moindre dialogue avec les gendarmes, comme nous l’ont rapporté plusieurs jeunes, dont les tentatives ont toutes échoué .  

    Face aux forces de l’ordre, certains se sont même assis en tailleur, refusant tout affrontement, comme le montre une vidéo tournée par le journaliste Clément Lanot .

    À 23 h 39, le nombre de jeunes est estimé à « 1 200 personnes ». « La tension monte, est-il précisé dans le rapport. Un VL [véhicule léger – ndlr] gendarmerie a été caillassé. »

     

    À minuit trente, les gendarmes, rejoints par un quatrième escadron composé de 55 hommes, opèrent des « tirs nourris de grenades », ainsi qu’il est retranscrit dans le compte-rendu des opérations. 

    Alors que les premières interpellations ont lieu, l’usage de grenades lacrymogènes, de désencerclement et de GM2L, est fait massivement et sans interruption. 

    Un haut gradé de la gendarmerie nous explique que les grenades GM2L, qui remplacent les GLI-F4, à charge explosive, ont une composition pyrotechnique susceptible d’arracher un membre. Et comme nous l’avons indiqué dans un article, leur bouchon allumeur présente des dysfonctionnements qui ont contraint le ministère de l’intérieur à interdire leur lancer à la main, depuis le 1er juillet. 

    Ainsi que le prévoient les instructions du ministère de l’intérieur du 2 août 2017, lors de l’utilisation de la GM2L, après emploi, il faut « porter secours dès que l’environnement opérationnel le permet », « s’assurer de l’état de santé de la personne » et « la présenter à un médecin si nécessaire ».

    À 2 h 45, les pompiers reçoivent les premiers appels pour un jeune dont la main a été arrachée.

    Quelques minutes plus tard, à 2 h 53, les gendarmes sont directement informés qu’un « individu [a été] blessé à la main » par leurs propres agents.

    Des gendarmes en civil se sont effectivement infiltrés au plus près des jeunes. Ils font partie de la cellule départementale d’observation et de surveillance (CDOS). 

    À 2 h 57, ces mêmes agents apportent des précisions au centre opérationnel : « blessé à la main arrachée ».

    Contre toute attente, les gendarmes ne prennent aucune décision, ni celle de porter assistance au blessé ni celle de procéder à son évacuation en sécurisant l’accès d’une ambulance. 

    La préfecture ne les autorisant à intervenir que pour les gendarmes, les pompiers sont toujours, à 2 h 59, bloqués au « au rond-point des Noës », sans pouvoir porter secours ni au jeune en urgence vitale ni à d’autres blessés, comme le signale le compte-rendu d’intervention. 

     

    En revanche, ainsi que le retranscrivent les gendarmes, à 4 h 22, leur passage a bien été sécurisé pour « trois gendarmes évacués par les pompiers ».  

    Rien n’a été fait pour secourir ce jeune homme. Néanmoins, les services de gendarmerie sont restés actifs pour fournir des renseignements le concernant.

     

    Après avoir « constaté que parmi les manifestants, l’individu a été évacué », à 4 h 53« une patrouille actuellement au CH [centre hospitalier] Redon confirme l’hospitalisation d’un jeune homme qui est soigné pour une main qui a été arrachée ».

    Et son nom et prénom sont donnés mais « pas de lieu de naissance et pas de domicile pour le moment ».

    Quelques heures plus tard, son transfert dans un autre hôpital, près de Rennes, figure également dans le compte-rendu. 

     

    "L’antenne GIGN de Nantes est prévue sur site à 14 h 30."

    Compte-rendu des opérations du 18 et 19 juin à Redon, centre opérationnel de la gendarmerie.

     

    La suite de ce rapport interpelle tout autant sur les moyens disproportionnés et les unités engagées pour interdire la tenue de cette free party

     

    Le samedi 19 juin, alors que le matériel a été installé et que, comme le signalent les gendarmes à 9 h 30, « le mur du son diffuse sans trop de puissance », deux hélicoptères sont réquisitionnés, l’un venant de Tours et l’autre de Rennes, pour survoler le site, « équipés de caméra transmission en direct », notamment pour relever les plaques d’immatriculation. 

    Le service de renseignement est lui aussi renforcé puisqu’à la cellule départementale d’observation succède à midi le groupe d’observation et de surveillance de Rennes. Un service plus aguerri et mieux doté. 

    Mais la démesure des moyens ne s’arrête pas là. 

    « L’antenne GIGN de Nantes est prévue sur site à 14 h 30 ». Et effectivement, à 14 h 31, « 14 militaires » de cette antenne arrivent sur l’ancien hippodrome.  

    À Redon, les 14 militaires ont saccagé le matériel des jeunes teufeurs, ainsi que le montre la vidéo que nous publions. 

     

    Outre l’antenne du GIGN, près de 11 escadrons de gendarmerie se sont relayés, venant notamment de Blois, du Havre, de Satory, de Pontivy ou de Cherbourg, ainsi que trois compagnies de CRS, dont celles de Mulhouse et de Saint-Brieuc. 

     

    Autre fait notable révélé par ces notes, le rôle particulièrement étrange joué par l’Agence régionale de santé (ARS).

    Alors qu’elle doit venir en soutien dans l’organisation des secours, l’ARS a tenu le rôle d’informatrice pour les gendarmes.

    Ainsi, le 19 juin, à 16 h 07, le centre opérationnel de la gendarmerie relaye « l’information de l’ARS » qui signale « la présence de teufeurs autour du centre de vaccination de Redon ». 

    La suite du rapport précise qu’une « unité de gendarmerie locale » est sur place pour les contrôler. 

     

    Enfin, si le préfet est resté peu loquace sur la nature des blessures des gendarmes, ce compte-rendu précise qu’il y a « cinq blessés légers ». Trois autres sont également mentionnés pour un nez cassé, un orteil écrasé et une perte de connaissance. Contrairement au jeune amputé, tous ont pu être secourus. 

     

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    Rave-party de Redon :

    des investigations sur l’intervention des secours

    Des investigations sont en cours sur les conditions d’intervention des secours à la rave-party organisée en juin 2021 à Redon (Ille-et-Vilaine), durant laquelle un jeune homme a eu la main arrachée.

    Ouest France >>>>>

    Redon : l’origine de la grave blessure à la main d’un fêtard n’est toujours pas déterminée, selon le parquet

    Le Télégramme abonnés >>>>>

     

     


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  • [Vendredi 09 Juillet 2021

    Les Actualités Politiques ]

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  • Rouge ViF !

    Heu... Stop ! Vous avez perdu...

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  • Valls en 5 temps...

    La dégringolade... ou la grande rigolade...

    au choix...

     

    La carrière mouvementée de Manuel Valls

    depuis son départ de Matignon

    Manuel Valls n'a pas chômé depuis 2016 : député PS puis LREM, il a ensuite été conseiller municipal à la mairie de Barcelone. Il deviendra bientôt chroniqueur politique à la télévision française.

     

    France Info >>>>>


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  • Propagandes macronistes

    et manipulations gouvernementales ?

    C'est toujours la faute des autres...

    Covid-19 :

    trois questions sur la vaccination obligatoire des soignants

    Le gouvernement envisage une loi pour obliger les personnels de santé à se vacciner contre le Covid-19. La question est au cœur des débats, avant une décision prochaine du gouvernement.

    France Info >>>>>


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  • Pas si simple...

    Infographies  

    Risque d'une quatrième vague :

    que disent les indicateurs sur le Covid-19

    avant les grands départs en vacances ?

    Les contaminations repartent à la hausse et avec elles le taux d'incidence à l'échelle nationale.

    France Info >>>>>


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  • Vrai ou faux ?

    On a vérifié les affirmations des opposants aux vaccins contre le Covid-19 lors de leur manifestation à Nancy

    Plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis à Nancy, samedi 3 juillet, pour protester contre les mesures sanitaires. Franceinfo a passé au crible les déclarations faites par les figures du mouvement lors de l'événement.

     

    France Info >>>>>


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