• Cerises

    Le numéro 22 vient de sortir...>>>>>

    5 février 2021

     

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  • Clémentine Autain 

    Télématin 16 février 2021

    Le projet de loi stigmatisme « évidemment » les musulmans,

    selon Clémentine Autain (LFI)

    Clémentine Autain, tête de liste LFI et PCF pour les régionales et députée LFI de Seine-Saint-Denis, est l’invitée des « 4 Vérités » de France 2, mardi 16 février. 

    France Info - vidéo 9 minutes >>>>>


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  • Clémentine Autain

    Crise Covid-19 :

    "Tout ce qui permet d'avoir du lien

    a été attaqué en premier"

    53 minutes

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  • Laïcité

    Communiqué d'Ensemble ! 34


    Emmanuelle Ménard, députée d’extrême-droite (associée au Rassemblement National, RN) de Béziers a déposé un amendement à la loi Séparatisme, actuellement discutée à l’Assemblée nationale, proposant de remplacer l’article 1er de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 par : « L’État français, fort de son héritage chrétien, assure la liberté de culte et la liberté de conscience ». Concrètement, cet amendement a un double rôle : remplacer le terme République par celui d’État français et ajouter la référence à un supposé héritage chrétien.
    Si le doute persistait encore dans l’esprit de certaines et de certains, il ne peut plus l’être désormais. L’extrême-droite française, en 2021, par la voie d’une députée, se met dans les pas de l’État français vichyste, allié des nazis. Elle installe par ailleurs la laïcité dans une défense de la religion catholique, en opposition frontale à la République laïque qui ne fait aucune distinction entre les religions.
    Cet amendement a recueilli une opposition forte dans l’Assemblée nationale, y compris de la part de la majorité LREM et du gouvernement.
    Ensemble ! 34 rappelle son opposition à ce projet de loi, qui, par sa volonté de modifier la loi de 1905, a ouvert une boîte de Pandore dans laquelle s'engouffre l'extrême-droite. Nous faisons nôtres ces mots de l'appel lancé le 9 décembre par de nombreuses associations et organisations politiques et syndicales : "La laïcité est un principe issu des valeurs fondatrices de notre contrat politique commun.C’est pourquoi, nous réaffirmons notre attachement à l’esprit et à la lettre de la loi de 1905 et à sa conséquence, la neutralité de l’État et des services publics.Nous en avons plus que jamais besoin pour affronter, ensemble, les défis posés aujourd’hui par l’urgence sociale, l’urgence environnementale, l’urgence démocratique".  De fait, cet amendement, s’il en est le plus extrémiste, n’est qu’un amendement parmi d’autres visant à remettre en cause totalement la laïcité.

    --
    Ensemble ! 34
    mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire
    www.resistons.net/


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  • Texte d'Ensemble! 2015 ...

    "Emancipation" : relecture critique

    janvier 2021

     

    Le texte "Emancipation" de 2015 est à lire ici >>>>>

     

    2021 - ÉMANCIPATION, MATÉRIAUX DE TRAVAIL

    QUELQUES REMARQUES POUR UNE RELECTURE CRITIQUE

     


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  • Ensemble !

    Le texte "Emancipation"

    de 2015

    Nous republions le texte d'Ensemble : "Emancipation" de 2015


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  • Ensemble !

    À propos du

    « respect des valeurs de la République »

    Sur le site national d'Ensemble ! >>>>>


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  • Régionales :

    Clémentine Autain se veut

    «l’antithèse du projet de Valérie Pécresse»

    La députée la France Insoumise de Seine-Saint-Denis s’est portée candidate pour être tête de listes aux régionales en Ile-de-France.

    Elle appelle les communistes à une alliance.

     

    Le Parisien - 11 janvier 2021

    Par Jannick Alimi et Julien Duffé 

     

    Clémentine Autain, députée de la France Insoumise et prochaine candidate aux régionales en Ile-de-France, appelle les autres candidats à gauche et écologistes à s'engager à favoriser la fusion des listes au second tour.

     

    Vous attendez le soutien du parti communiste avant d'officialiser votre candidature. Quand pensez-vous l'avoir ?

    CLÉMENTINE AUTAIN. 

    Les communistes prendront leur décision avant la fin du mois et je souhaite cette alliance au nom de nos convictions et nos combats partagés.

    Je me suis d'ailleurs portée candidate pour favoriser un rassemblement large, ouvert aux mouvements sociaux.

    Si j'arrive en tête au premier tour, je créerai toutes les conditions pour qu'il y ait une fusion des trois listes des gauches et des écologistes aujourd'hui en lice.

    C'est la condition pour gagner face à Valérie Pécresse. J'appelle Julien Bayou et Audrey Pulvar à s'engager publiquement de la même manière.

     

    Votre candidature ne fragilise-t-elle pas une gauche déjà éparpillée ?

    Je ne vois vraiment pas en quoi ma candidature diviserait plus que celle des autres !

    Ce n'est pas de ma faute si EELV a choisi de partir seul dans toutes les régions et si Audrey Pulvar a exclu la France Insoumise de sa proposition de rassemblement.

    Par ailleurs, l'électorat de gauche n'est pas stabilisé.

    Nous sommes dans une période de refondation.

    Je défends avec force une gauche qui combine transformation sociale et écologique, porteuse d'un changement en profondeur.

     

    L'écologie et le social sont aussi portés par Julien Bayou et Audrey Pulvar, qu'est-ce qui vous distingue ?

    Je ne jouerai pas au jeu des sept différences.

    Mon enjeu, c'est de mettre fin à une politique inégalitaire et d'arrière-garde en Ile-de-France.

    Je suis la candidate qui incarne une parfaite antithèse du projet de Valérie Pécresse.

    Elle construit l'Ile-de-France à partir des normes de compétitivité et de concurrence.

    Le capital et les hyper-riches sont les grands gagnants.

    Pendant ce temps, de plus en plus de Franciliens veulent quitter notre région à cause du stress, du prix de l'immobilier, de la mal-vie.

    Moi, je veux que notre région soit riche de justice et d'humanité, qu'elle prenne en charge le défi climatique…

    Ces objectifs sont incompatibles avec l'obsession de servir le monde de la finance.

     

     

    Quelle est votre mesure prioritaire ?

    Face à cette crise sanitaire et sociale d'une ampleur inédite, il ne faut pas sortir l'arrosoir, mais les canadairs.

    C'est pourquoi je propose un choc de solidarité.

    Si je suis présidente de la région, cela se traduira dès juillet par des mesures d'urgence sociale et économique.

    Elles seront systématiquement articulées avec des investissements pour changer de modèle de développement de l'Ile-de-France.

     

    Plus concrètement ?

    Je commencerai par mettre fin aux aides économiques de la région à des grandes entreprises qui font des profits tout en licenciant massivement, comme Air Liquide qui a reçu 600 000 euros ou Total qui a bénéficié de 132 000 euros.

    Cet argent récupéré ira aux commerces de proximité, aux artisans, aux entreprises sur la base de critères sociaux et environnementaux.

    Je mettrai le paquet sur la formation et la création d'emplois utiles.

    De plus, contrairement à Valérie Pécresse qui a divisé par trois le budget consacré au logement, je relancerai la construction de logements sociaux et la lutte contre l'habitat insalubre.

    Je cesserai sans délai les financements régionaux aux villes qui, comme Versailles, ne respectent pas la loi SRU qui impose 25 % de logements sociaux.

    Et immédiatement, nous proposerons que les foyers modestes, ceux des tranches les plus basses du quotient familial, bénéficient de la gratuité de la cantine dans les lycées.

    Ce sera adossé à l'objectif minimum de 80 % de bio dans les menus avec la volonté de favoriser les circuits courts.

     

    Vous êtes élue de Seine-Saint-Denis. Vous ne prévoyez pas un « Plan banlieue » ?

    Valérie Pécresse a organisé un séparatisme territorial.

    Entre Paris et la banlieue, à l'intérieur même de la banlieue comme à l'intérieur de Paris.

    Sans parler de la grande couronne qui est une oubliée de la région Ile-de-France !

    Je ne veux pas de « Plan Banlieue » : c'est l'ensemble de mon programme qui a pour ambition de favoriser les catégories populaires, d'aider les plus fragiles et de réaliser l'égalité territoriale.

    Je veux aussi qu'il y ait 8 grands projets utiles en Ile-de-France, un par département.

    Je veux notamment en finir avec la construction de nouveaux complexes commerciaux.

    Je veux susciter un imaginaire plus créatif, plus écolo, correspondant aux besoins véritables de la population.

     

    Les transports publics, c'est une attribution majeure de la région. Proposez-vous comme la socialiste Audrey Pulvar, leur gratuité ?

    La gratuité pour les services publics et les biens communs est un horizon qu'il faut atteindre.

    Et c'est un objectif que nous défendons depuis belle lurette.

    Mais il faut procéder par phases pour ne pas pénaliser la rénovation et le développement des infrastructures.

    Je propose la gratuité immédiate pour les moins de 18 ans.

    Et je veux arrêter le mouvement de privatisations récemment enclenché et rendre les investissements prioritaires dans les transports du quotidien.

    Par exemple, il faut privilégier les travaux pour le RER B sur le CDG Express.

     

    Comment financerez-vous votre programme ?

    La région ne peut pas lever l'impôt.

    En revanche, nous devrons procéder à des arbitrages budgétaires pour dégager des marges de manœuvre.

    Avec moi, il en sera de la priorité accordée au financement des lycées privés ou des subventions accordées aux associations anti-IVG.

    Durant la campagne, je présenterai un chiffrage de notre projet.

     

    Comment jugez-vous la gestion par Emmanuel Macron des crises, sanitaire, économique et sociale ?

    On dirait les Pieds Nickelés!

    Il y a eu le fiasco des masques, le fiasco des tests, et maintenant le fiasco des vaccins qui nous fait devenir la risée internationale.

    On avait jusqu'ici un gouvernement de droite, néo libéral, obsédé par l'austérité budgétaire, devenu de plus en plus autoritaire.

    Et chemin faisant, on découvre que nous avons en prime des dirigeants incapables de faire fonctionner l'État!

    Le ministre de la Santé nous explique qu'il ne sait pas s'occuper de logistique!

    C'est surréaliste.

     

    Et en matière économique et sociale ?

    Il n'a pas changé de logiciel !

    Face aux licenciements en chaîne dans des entreprises qui font des profits, le gouvernement reste les bras ballants, car il est incapable d'imposer quoi que ce soit pour éviter le carnage social.

    Et ne pas revenir sur la fin de l'ISF, c'est le signe qu'il méprise la soif de justice sociale qui grandit dans notre pays.

     

    Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Anne Hidalgo avec Audrey Pulvar… Ces régionales sont comme une préfiguration de la future présidentielle. Vous allez vous présenter ?

    Je suis totalement concentrée sur l'élection régionale.

    Et Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature.

    C'est un fait politique.

    On a davantage besoin de rassemblement que de nouveaux candidats.

     

    Vous pensez que Jean-Luc Mélenchon est le plus à même de réaliser le rassemblement ?

    Jean-Luc Mélenchon a de la légitimité, notamment au regard du score réalisé en 2017.

    Ma conviction, c'est que notre famille politique au sens large est celle qui peut créer la dynamique de la victoire.

    Je ne crois pas qu'un profil socialiste puisse rassembler quelques années après le bilan catastrophique du quinquennat Hollande.

    Or certains pensent à Anne Hidalgo.

    Mais vous avez vu les relations qu'elle entretient avec EELV ?

    Et comment elle a jeté l'opprobre sur une grande partie de la gauche au sujet de la laïcité ?

    En réalité, nous sommes dans un grand moment de reconstruction au sein des gauches et des écologistes.

    Ce qu'il faut rassembler, ce sont toutes celles et ceux qui pensent qu'on ne se sortira de la nasse que par le partage des pouvoirs et des savoirs, la mise en commun des richesses et la protection des ressources naturelles, l'entraide et la liberté.

     


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  • Groupe de réflexion sur la crise sanitaire

    (chercheuses.eurs, praticien.nes et militant.es d’Ensemble )

     

    COVID : face à la nouvelle flambée du virus, l’urgence d’une campagne vaccinale de masse

     

    Une reprise mondiale de la Pandémie

    Les  Etats Unis  enregistrent le  chiffre  effrayant de 3998 morts par jour avec une  tendance nette à l’augmentation et une situation catastrophique à Los Angeles.

    On mesure là les conséquences du laissez-faire de Trump, mais il ne faut pas se bercer de mots : la situation n’est nulle part totalement maitrisée, même dans les pays ayant décrété (prématurément) une  victoire sur le virus.

    La  pandémie  continue à sévir au niveau mondial.

    La Chine, bien qu’isolée du reste du monde, enregistre deux nouveaux clusters, notamment à Shijiazhuang, territoire qui  compte 11 millions d’habitants, capitale de la province du Hebei, qui entoure Pékin (51 contaminations auxquelles s’ajoutent 69 cas asymptomatiques).

    On est certes très loin des chiffres américains et européens, mais cela montre que la menace reste présente.

     

    Une situation très inquiétante en Europe

    En Europe, la situation se caractérise hors de France, et plus particulièrement  en Grande Bretagne, en Allemagne et en Suisse, par une  nouvelle flambée  épidémique très inquiétante.

    Le Royaume-Uni enregistrait 60 000 nouveaux cas et 1035 morts le 9 Janvier…

    En Allemagne la situation connaît une brusque détérioration qui témoigne du caractère assez imprévisible de la dynamique de l’épidémie.

    Le 28 Août le pays déclarait 114 décès pour 1 million d’habitant.es, le 28 octobre il déclarait 122 décès et le 10 janvier, après le second confinement et globalement avec une maîtrise de la situation jugée généralement meilleure qu’en France, l’Allemagne déclarait 500 décès pour un million d’habitant.es…

     

    La  flambée au Royaume-Uni semble être due en  grande partie à l’apparition d’un mutant viral particulier qui présente non pas encore un taux de létalité modifié, mais  a priori une contagiosité nettement supérieure.

    Cette mutation  est différente d’une autre, dite Sud-Africaine, pour laquelle des inquiétudes existent concernant sa nocivité chez des sujets plus jeunes.

    Les  anticorps  produits  par  les  vaccins  sont  apparemment  (et pas  que  pour  Pfizer)  toujours effectivement neutralisants pour ces deux variants.

    Mais évidemment le risque existe d’une nouvelle mutation du virus qui contredirait leur efficacité.

    Or ces variants, sont  déjà présents  sur le  sol  français, en particulier le variant dit « anglais » pour lequel il existe d’ores et déjà plusieurs clusters identifiés et une enquête en cours de santé Publique France pour tenter d’en mesurer l’incidence sur le territoire français.

    La situation en France met d’ailleurs de ce point de vue en évidence un retard dans l’effort pour assurer un séquençage plus systématique des virus en circulation, permettant d’identifier les variants.

     

    Dès lors, il faut prendre acte du fait que le développement de la pandémie comme l’évolution du virus restent largement imprévisibles et en tout cas très difficiles à modéliser.

    L’épidémie connait des flambées régulières, régionales le plus souvent, et a priori, rien ne permet de penser que cette dynamique va cesser.

    De même le risque d’une mutation du virus qui accentuerait sa viralité et sa létalité ne peut être négligé.

    Et quoiqu’il en soit la menace d’une nouvelle flambée de l’épidémie aux conséquences extrêmement graves est à l’ordre du jour.

     

    Pour une stratégie vaccinale offensive

    visant en priorité les sujets à risque et les soignant.es

     

    Dans ce contexte, la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale ciblant en priorité les populations les plus à risque et les soignant.es, avec les vaccins disponibles et offrant des garanties solides compte tenu des tests qui ont été réalisés et compte tenu également de données de l’observation pour les populations déjà vaccinées, est une réponse adaptée.

    Cela se justifie compte tenu du risque particulièrement grave que nous fait courir la pandémie.

    Les premiers résultats de phase 3 et « phase 3 intérim » justifient donc une stratégie  vaccinale offensive, stratégie que, pour le moment, le gouvernement ne s’est pas donné les moyens de mettre en œuvre.

     

    Pour autant, on ne doit pas se masquer que plusieurs paramètres, dont la durée de protection et la persistance des anticorps induits (et la  variation individuelle  de  ces données), nous échappent encore.

    Et bien sûr la survenue possible d’effets secondaires à long terme justifie la tenue d’un registre national des  vacciné.es et le suivi d’échantillons de population, dans le cadre d’une étude poussée et rigoureuse de pharmacovigilance, et non une  vaccination à l’aveugle.

    Ces mesures dont il n’est pas certain que le gouvernement ait prévu de les prendre doivent impérativement être mises en oeuvre.

     

    On peut  discuter pour savoir si  les  vaccinés seront «  non contaminateurs » ou  simplement « protégés », ou encore protégés seulement contre les  formes  graves.

    A ce stade les résultats d’étude des vaccins Moderna et Pfizer  suggèrent  fortement une bonne immunisation des sujets vaccinés avec des réponses autour de 90% et un effet anti transmission.

    Mais évidemment, plus  vite  le nombre  de  vacciné.es augmentera pour atteindre des seuils significatifs, et plus tôt la diffusion du virus sera ralentie et limitée.

    Éviter autant que possible des décès est la priorité.

    D’autant plus que la situation est aggravée par l’épuisement des personnels.

    Le risque d’un effondrement du système hospitalier, phénomène déjà noté en Californie et qui menace dans certaines régions de Grande-Bretagne, ne peut toujours pas être écarté en France.

     

    Les résidents des EHPAD constituent une cible prioritaire d’une campagne vaccinale de masse.

    Si la mortalité des moins de 65 ans est très proche en 2019 et 2020, « avec cependant des évolutions différenciées selon les tranches d'âge », note l'Insee (la mortalité des 50 à 64 ans a augmenté de 10%),  au-dessus la hausse du nombre de décès est forte.

     

    Et d'autant plus forte que l'âge augmente : elle est de 22 % entre 65 et 74 ans et de 30 % au-delà.

    Dans ce cadre, les décès survenus en établissement pour personnes âgées augmentent plus fortement entre 2019 et 2020 : + 50 % du 1er mars au 13 avril 2020 par rapport aux mêmes dates en 2019.

    Cette surmortalité est particulièrement nette en Ile-de-France où les décès ont été multipliés par trois, et dans le Grand Est, les deux régions les plus touchées par l'épidémie.

    Le Monde chiffre de son côté à 22 000 le nombre des décès survenus parmi les résident.es des EHPAD lors de la première vague, soit à peu près 2/3 des décès.

    Situation qui reflète aussi le caractère très dégradé des conditions de prise en charge et de suivi médical des personnes âgées hébergées en EHPAD.

    Il va  sans dire qu’une flambée non maîtrisée de l’épidémie, avec des risques éventuellement accrus par les nouveaux variants viraux, représente un danger considérable pour cette catégorie de la population.

     

    Certes la réponse au niveau de la production des anticorps et la réponse cellulaire diminuent avec l’âge.

    Certes les phases 3 ont intégré peu de personnes ayant plus de 75 ans.

    Certes, les effets secondaires  existent aussi chez ces patients.

    Mais enfin, ils sont, hors le choc anaphylactique, relativement anodins et en l’état  transitoire (ce qui n’exclut pas des effets à long terme peu connus faute de recul).

    Avec un  choc anaphylactique pour 100 000 personnes immunisées  par le  Pfizer  et une réponse  sérologique positive, la balance  risque vaccinal/risque viral est favorable au vaccin.

    Donc, même si le blocage de  la transmission n’est pas  formellement établi, vacciner en masse les pensionnaires et vacciner aussi le personnel soignant et accompagnant  est évidemment la première  des priorités. 

     

    Sortir de la faillite logistique et de la paralysie

    La  vaccination doit  être  rapide et il est important que le plus grand nombre de sujets des groupes à risque soient  vaccinés avant que le petit rebond déjà constaté sur les  courbes ne donne éventuellement lieu à une nouvelle flambée épidémique.

    Or, même pour une cible limitée aux EHPAD, aux personnes âgées et au personnel soignant,  le démarrage de la  campagne est extrêmement lent.

     

    Le gouvernement, sachant que les vaccins allaient être livrés au début du mois de janvier, avait tout le mois de décembre pour mettre en place les centres de stockage, la  distribution et  la vaccination. 

    Pourtant, le 8 janvier la presse montrait le palais du Festival à Cannes et le Palais des Congrès à Nice, réquisitionnés et prêts pour vacciner mais sans vaccins...

    Et surtout, la montée en puissance du nombre des vaccinations se fait trop lentement.

    Après les précédents échecs (dépistage, déconfinement) et les précédents manquements (approvisionnement en masques et en réactifs, armement des lits de réanimation… ), cela donne une image inquiétante de sa préparation et de sa mobilisation.

    Tout cela joint à la suppression de milliers de lits d’hospitalisation et plus largement à la destruction de notre système public de santé par les précédents comme par l’actuel gouvernement.

     

    Face aux pénuries possibles  d’approvisionnement et aux difficultés logistiques le gouvernement envisage d’ailleurs l’allongement du délai entre deux injections.

    Il n’existe cependant aucune donnée validant une telle modification du protocole vaccinal qui a été testé et confirmé.  

    Il s’agit donc d’une décision politique dictée par les circonstances.

     

    Quoiqu’il en soit le gouvernement témoigne à nouveau de son incapacité à mobiliser et coordonner les ressources matérielles existantes et l’ensemble des personnels susceptibles d’apporter leur compétence. 

     

    En tenant compte des délais de fabrication et de livraison des vaccins, l’organisation de cette campagne vaccinale doit donc être repensée entièrement à partir de l’expertise des soignants et des structures publiques de santé habituées à vacciner en nombre, plutôt que d’être confiée à un cabinet conseil.

    Les moyens logistiques nécessaires, y compris ceux qui existent déjà, doivent être mis en œuvre, les personnels et les organisations capables de les mettre en œuvre doivent être mobilisés et coordonnés (on pense par exemple aux pompiers).

    Les particularités du vaccin Pfizer (conservation à -80)° et même du vaccin Moderna bientôt disponible également (conservation à -20°), comme le rythme rapide auquel cette campagne doit se développer, imposent le déploiement de centres de vaccination créés pour la circonstance, a minima pour compléter le réseau existant de structures capables de vacciner.

     

    Conclusion : il faut changer de stratégie

    Une stratégie visant à endiguer l’épidémie est urgente, que ce soit par des mesures de contrôle de l’épidémie rigoureuses ou par une vaccination massive qui est absolument nécessaire, et si les recherches aboutissent également par un traitement plus efficace.

    Elle doit reposer :

    • Sur des moyens matériels, logistiques et financiers efficaces. Moyens qui n’ont pas été suffisamment déployés jusqu’ici ou ont témoigné de déficiences graves. Déficiences dues pour l’essentiel à l’affaiblissement des institutions de soins, au manque de personnels, et à la perte de savoir-faire des institutions de santé publique alimentée par une dérive bureaucratique elle-même liée à l’introduction des méthodes de gestion du privé.
    • Mais aussi et indissociablement sur la reconnaissance de l’expertise de terrain des soignant.es et l’implication des populations qui doivent être informées et reconnues. Cela passe par une éducation populaire de masse, notamment contre les divagations complotistes, par le partage des connaissances et la mobilisation de l’intelligence collective.
    • Une organisation plus démocratique des mesures nationales impliquant aux échelons appropriés les mouvements associatifs, syndicaux, professionnels, pour inventer des procédures adaptées, s’approprier les résultats scientifiques en cours, donner de la souplesse (quitte à apprendre des échecs), mobiliser les personnes volontaires, articuler le soin, les droits sociaux et les besoins culturels.

     

    Groupe de réflexion sur la crise sanitaire

    (chercheuses.eurs, praticien.nes et militant.es d’Ensemble )


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  • Par les membres du groupe de réflexion

    sur la crise sanitaire,

    regroupant chercheuses.eurs,

    praticien.nes et militant.es

    d’Ensemble et d’Ensemble Insoumis


      

    Covid-19 : l'enjeu des vaccins

     Note d’information sur les vaccins

     

    Sur le site national d'Ensemble !

    21 décembre 2020

    https://www.ensemble-fdg.org/content/

    covid-19-lenjeu-des-vaccins

     

     


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