• Le petit doigt sur la couture du pantalon...

    Macron ...top model... 

    se lance dans la haute couture..

    Beauvau de la sécurité : voici la nouvelle tenue des policiers annoncée par Emmanuel Macron

    A l'occasion de son discours pour clore le Beauvau de la sécurité, mardi à Roubaix, le président de la République a annoncé que les policiers seraient dotés d'une nouvelle tenue à partir de 2022.

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  • Violences policières : Amnesty International dénonce le "non-respect des droits humains" au Teknival de Redon

    Dans un enquête publiée ce mardi, Amnesty International déplore l'absence de mécanisme indépendant d'enquête sur les allégations de violences policières en France et demande de nouvelles "stratégies d'intervention".

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  • Présidentielle 2022 : les Français penchent-ils majoritairement à droite, comme l'affirment certaines personnalités politiques ?

    De LR à la majorité présidentielle, la "droitisation" de la société française est sur presque toutes les lèvres. Mais en étudiant le vote et les valeurs de Français, difficile de trouver des éléments pour appuyer ce qui apparaît, avant tout, comme une stratégie électorale.

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  • Enfant exclu pour impayés à la cantine :

    "L'intérêt supérieur de l'enfant n'a pas été respecté",

    selon la fédération des parents d'élèves de l'enseignement public

    La Défenseure des droits s'est "saisie d'office" après l'exclusion d'un enfant de 7 ans de sa cantine scolaire à Saint-Médard-de-Guizières (Gironde) en raison de factures impayées par ses parents.

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  • Démographie. Une famille sur quatre est monoparentale

     

    Mardi 14 Septembre 2021
     

    L’Insee a dressé, lundi, les grandes « caractéristiques » des ménages français avec enfant.

    Ceux avec un seul parent subissent plus souvent pauvreté et mal-logement.

     

    À quoi ressemblent les familles françaises ?

    C’est en résumé la question à laquelle l’Insee a tenté de répondre dans sa dernière étude, publiée lundi 13 septembre.

    La note puise ses données dans l’enquête annuelle de recensement de la population, qui permet depuis 2018 de distinguer les beaux-parents des parents.

    Parmi les principaux enseignements, on peut retenir que, sur 8 millions de familles qui résident avec au moins un enfant mineur à la maison, un quart sont des familles monoparentales, une proportion en hausse de trois points depuis 2011.

    Et 9 % sont des familles recomposées, c’est-à-dire qui hébergent au moins un enfant né avant l’union actuelle.

    Le schéma dit traditionnel – un couple vivant avec sa seule progéniture – reste bien sûr largement majoritaire en France, puisqu’il représente les deux tiers des 8 millions de ménages avec enfant(s).

     

    Sans surprise, ce sont les familles recomposées qui affichent les tablées les plus fournies :

    38,4 % ont trois enfants ou plus, contre seulement 20,8 % pour les «traditionnelles » et 16,9 % (tout de même) pour les cellules avec un seul parent.

    Surtout, l’Insee va plus loin en croisant ces données démographiques avec des éléments sur le niveau de vie et les conditions de logement. Où l’on s’aperçoit qu’il est – au moins en apparence – plus doux de vivre dans un environnement familial classique, entouré de ses deux parents.

    Ces familles-là sont propriétaires de leur toit aux deux tiers, et seuls 10 % des enfants dans ce cas habitent dans un logement surpeuplé (contre 24 % pour ceux élevés par un seul parent et 16 % de ceux vivant dans une famille recomposée).

     

    Inégalités entre les foyers

    Constat presque identique si l’on s’attache aux conditions d’existence.

    « 41 % des enfants mineurs en famille monoparentales vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire et sont donc pauvres », relève l’Insee (compulsant des chiffres de 2018), « contre 21 % de l’ensemble des enfants ».

    Une conséquence directe du faible taux d’emploi des parents contraints d’élever seuls leurs enfants : un tiers n’en ont pas.

    Le mécanisme est le même pour les familles nombreuses : plus celles-ci comptent d’enfants, plus les mères sont contraintes de se retirer du marché du travail, plus ces familles sont pauvres (43 % quand il y a quatre enfants ou plus).

    Ce qui amène l’Insee à souligner une dernière inégalité, de genre cette fois : au sein des familles monoparentales, les enfants qui vivent avec leur père (18 %) « sont moins souvent en situation de pauvreté » (22 %, un chiffre proche de la moyenne nationale) que ceux qui vivent avec leur mère (45 %).

    Pas le résultat d’une meilleure gestion de l’argent du ménage par les papas, explique l’étude, mais simplement un taux d’emploi bien meilleur chez les pères, qui bénéficient de jobs plus qualifiés et plus rémunérateurs.


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  • Télévision.

    L’Armée rouge, splendeur et misères d’un mythe

     

    Mardi 14 Septembre 2021
     

    Diffusé mardi soir sur Arte, le documentaire de Michaël Prazan fait la part belle à la construction du roman national soviétique autour de sa force armée, en n’occultant ni ses réussites militaires, ni le rude traitement de ses hommes.

     
    L’Armée rouge
    Arte 
    Mardi 14 septembre, 20 h 50
     

    L’Armée rouge est bien un monument, une force élevée au rang de mythe par la propagande soviétique.

    À raison souvent, avec exagération parfois, comme le montre ce documentaire de Michaël Prazan.

    Sa création remonte à la fin de la révolution.

    Léon Trotski, récemment nommé par Lénine au commissariat à la Guerre, ne connaît rien à la matière militaire, mais la charge lui revient d’organiser une force armée permanente.

    Il recrute une armée de volontaires, encadrée par des officiers élus.

    Mais elle se révèle insuffisante, aussi la mobilisation générale est-elle décrétée, et cette première Armée rouge sera encadrée par d’anciens tsaristes versés dans l’art de la guerre.

    Pour les encadrer eux, on créera des milliers de postes de commissaires politiques.

     

    Un tournant à la fin des années 1930

    La méthode est efficace, et l’armée qui en résulte puissante.

    La fin des années 1930 marquera un premier tournant. Staline fera emprisonner, dégrader, voire exécuter des milliers d’officiers.

    Néanmoins – le film passe vite sur ce point –, la puissance militaire n’en sera pas durablement affectée :

    « Grâce à ces répressions et à ces défaites du début de la guerre le niveau d’instruction des officiers a augmenté, écrivait le philosophe Alexandre Zinoviev (qui dirigera par la suite l’Institut de logique de l’université d’État – NDLR).

    Des quantités d’hommes ayant fait des études secondaires et supérieures ont pris le commandement de pelotons, de compagnies, de bataillons, de régiments. »

     

    Le maréchal Joukov, un héros national

    La bataille de Stalingrad donnera à l’Armée rouge son statut définitif, et consacrera le maréchal Joukov comme un héros national… mais il sera plus tard écarté car « personne, pas même son armée ne doit faire de l’ombre » à Staline.

    La première partie du documentaire, « La grande guerre patriotique », raconte cette gloire, sur laquelle la propagande s’est appuyée.

    La seconde, consacrée à la guerre froide et jusqu’à aujourd’hui, montre le courage d’hommes et de femmes au service d’un idéal et de leur patrie plus que de ses dirigeants.

    Il faut dire que, des plaines de Sibérie aux montagnes afghanes, privations et humiliations ont jalonné l’histoire de ce qui a été, des décennies durant, la plus grande force armée du monde.


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  • Philippe Rio, maire de classe mondiale

     

    (Mise à jour du 13 septembre 2021).

    C’est la City Mayors Foundation qui le dit : le maire communiste de Grigny (Essonne) est cette année le meilleur édile de la planète. Nous republions l'article qui lui était consacré le 11 avril 2021.

     

    La fondation basée à Londres avait dévoilé en avril la liste des 32 maires honorés cette année.

    Philippe Rio y figure aux côtés des dirigeants de capitales internationales (Bogota, Buenos Aires, Kigali, Varsovie, Washington) et de métropoles comme Manchester et Milan.

    Tous sont en lice pour le World Mayor Award, prix bisannuel distinguant les « maires exceptionnels » dans leur « gestion » et leur «relation avec les administrés ». 

     

    « C’est une surprise car Grigny est une petite ville, mais c’est surtout une belle reconnaissance du choix politique de l’inclusion sociale, de l’émancipation par l’éducation, le sport et la culture, de la lutte contre la pauvreté et de l’écologie populaire », apprécie-t-il.

    Il se dit heureux qu’une ville de banlieue de 28 000 habitants figure aux côtés de mégalopoles :

    « Cela signale que l’écologie et le social se jouent aussi dans les territoires périphériques. Il n’y a pas que les grandes métropoles, qui ont des moyens colossaux, qui peuvent agir. » 

    C’est désormais aux citoyens de voter pour choisir l’un des 32 maires, en envoyant un mail à grigny@worldmayor.com s’ils souhaitent se prononcer pour cette ville.

     

    Éric Piolle, maire de Grenoble, et François Decoster, élu à Saint-Omer, sont aussi sur la liste.

    « Il y a aussi Leila Mustafa, la maire kurde de Raqqa ! » s’enthousiasme , qui prend cette nomination comme une invitation à « aller plus vite et plus fort ».

    « Plus qu’un maire, cela vient saluer les agents municipaux, les associations et les militants de la citoyenneté au quotidien de notre territoire », assure-t-il.

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    Philippe Rio, maire de Grigny élu meilleur maire du monde,

    salue "la récompense"

    mais alerte sur la situation "dramatique" des quartiers populaires

    Ce titre honorifique a été décerné à Philippe Rio, maire de Grigny, pour récompenser son combat contre la pauvreté et sa gestion de la crise du Covid, dans cette ville connue pour être la plus pauvre de France.

    France Info >>>>>


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  • 60%...80%...90%...100%... jamais ?

    Covid-19 : faut-il faire une croix sur l'immunité collective ?

    Longtemps brandie comme l'objectif pour sortir de l'épidémie, l'immunité collective semble difficilement atteignable face au variant Delta.

    Mais la vaccination protège contre les formes graves du Covid-19 et permet de réduire la pression sur l'hôpital, rappellent les experts interrogés.

    France Info >>>>>


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  • Manifester contre le passe sanitaire ou contre la politique libérale-autoritaire de Macron ?
     
     
     
     
     
     
    Manifester contre le passe sanitaire
    ou contre la politique libérale-autoritaire de Macron ?


    Des manifestations d’une ampleur inédite en période estivale se succèdent contre le passe sanitaire imposé d’une manière autoritaire par Emmanuel Macron.
    Il est donc évident « qu’il se passe quelque chose ». Mais quoi ?

    Ces manifestations expriment-elles seulement des délires complotistes accompagnés d’une prise de la rue par l’extrême droite ou font-elles émerger un mécontentement plus profond et multiforme ? Faut-il les réduire à ce qu’elles formulent directement ou bien faut-il y trouver des ferments de revendications justes ? La mise en scène constante par les médias de l’indignité des mouvements sociaux doit-elle nous conduire automatiquement à soutenir les manifestations actuelles ? Est-il envisageable que ce mouvement débouche sur des résultats positifs ? Faut-il y participer ou tenter autre chose ?

    Le pouvoir n’a cessé de se déconsidérer, non pas tant par ses volte-face dans la gestion de la crise sanitaire (quel gouvernement n’a pas tâtonné ?) mais par sa manière de faire, souvent contradictoire toujours autoritaire, affirmative, définitive, même lorsqu’elle louvoie (sur le caractère obligatoire du passe sanitaire), même lorsqu’elle fait montre d’incompétence (le retard initial sur la vaccination), même lorsqu’elle ment (sur les masques). La contestation de son autoritarisme est à la hauteur de sa déconsidération.

    Cette manière de gouverner renvoie à des questions maintes fois soulevées et qui ressurgissent encore. La Ve République, l’hyper concentration du pouvoir par une seule personne et l’effacement des contre-pouvoirs ne sont pas une découverte : mais ce système infantilisant, peu démocratique et qui ne laisse de place autre que formelle à la parole citoyenne est de plus en plus largement critiqué. Qu’un homme seul, dans un processus de délibération opaque, en particulier dans le cadre du Conseil de défense, puisse décider de mesures qui touchent l’ensemble de la population est inacceptable, le débat au Parlement n’ayant abouti qu’à des amendements à la marge.

    En tant que révélateurs d’une crise de la démocratie, les mouvements en cours sont la poursuite indirecte de la revendication des Gilets jaunes en faveur RIC ou encore une façon diffuse et peu structurée de réclamer une autre république, plus démocratique.

    A cela s’ajoutent les nombreuses et graves incohérences, qui dépassent les simples tâtonnements liés à la nouveauté et aux surprises réservées par la Covid 19 : la pandémie arrive au terme de plusieurs décennies de démantèlement des services publics en général et de la santé en particulier. Pire encore : elle n’a pas stoppé la casse, malgré le discours initial de Macron. Et la France continue de s’opposer à la levée des brevets sur les vaccins, comme s’il pouvait exister une solution uniquement nationale à une pandémie mondiale, et de priver ses écoles d’aérateurs et d’appareils de mesure de CO2.

    Enfin, la mise en place du passe sanitaire intervient à la suite d’une longue série de mesures qui portent atteinte aux libertés publiques, qui touchent particulièrement les quartiers populaires. Elle porte, en germe, le renforcement d’un pouvoir local de discrimination qui, ajouté au mépris distribué et à la soumission exigée, aboutit à une exaspération générale qui trouve là matière à s’extérioriser.

    Une forte contestation est donc née à l’occasion de la mise en œuvre du passe sanitaire et, à l’évidence, l’état actuel du mouvement ouvrier ne l’a pas désigné comme le recours évident pour donner des débouchés à ces contestations.

    Si le pouvoir est devenu doublement illégitime, pour sa manière de faire et pour ce qu’il fait, face à lui, l’apparence d’opposition structurée est essentiellement captée par l’extrême-droite et la droite extrême. Et les deux tentent de saisir l’opportunité politique de cette contestation, quitte à faire feu de tout bois (y compris en se faisant les chantres de la liberté et de l’anti-autoritarisme, ce qui ne manque pas de sel !).

    Que doivent donc faire les organisations de gauche et les syndicats ? Tenter d’enfourcher le cheval pour ne pas en laisser le monopole à l’extrême-droite ? Le regarder avec dédain en répétant que « les valeurs de ce mouvement ne sont pas les nôtres » et se retirer sur leur Aventin ?

    La question s’était posée pour le mouvement des Gilets jaunes. Après une courte phase de défiance voire de condamnation, la gauche anti-libérale s’y était ralliée, les syndicats beaucoup moins. Indubitablement, ce positionnement et la participation active de nombreux militants ont empêché que ce mouvement ne dérive éventuellement vers l’extrême droite, dans ce qui aurait pu devenir un scénario « à la brésilienne ».
    Est-ce à dire qu’il faut reproduire mécaniquement le même raisonnement et appeler à participer aux manifestations contre le passe sanitaire ?

    L’analogie avec le mouvement des Gilets jaunes n’est pas dénuée de sens : de même que le soutien à un mouvement contre la hausse du prix du gasoil pouvait apparaître incompréhensible pour une gauche qui veut donner de plus en plus de place à l’écologie, de même un mouvement contre le passe sanitaire peut la faire apparaître aux côtés des complotistes ou de l’extrême-droite.

    Cependant, la contestation de la hausse du prix du gasoil, point de départ du mouvement des Gilets jaunes, est rapidement apparue comme une étincelle qui a vite fait émerger d’autres revendications.

    A l’inverse, le mouvement anti passe sanitaire apparaît fortement teinté d’un double tropisme complotiste et d’extrême droite, parfois mâtiné d’antisémitisme.

    Est-il encore temps, est-il utile d’essayer de le « tirer » vers des revendications politiques et sociales en phase avec celles de la gauche anti-libérale ? Faut-il prendre le risque d’attiser les confusions ?

    Ce risque en vaudrait la chandelle si les chances d’infléchir le mouvement vers une contestation porteuse de perspectives émancipatrices étaient réelles.
    Mais la réalité et l’évolution des mouvements en cours apparaissent trop éloignées des objectifs et des valeurs de la gauche anti-libérale pour permettre cela.
    La confusion qui règne, les dangers qu’elle peut porter et la proximité de l’élection présidentielle devraient pourtant inciter à poser les vraies questions de santé publique, celle du service public de la santé, de la politique de vaccination en France et dans le monde, de la recherche sur les traitements, à revendiquer la fin d’une gestion libérale qui mène droit au désastre, exiger la levée des brevets sur les vaccins et porter, simultanément, les questions politiques sur les dérives anti-démocratiques de la Ve République.

    La seule issue raisonnable serait que la gauche anti-libérale et que les organisations de travailleurs prennent leurs propres initiatives de mobilisation, sur ces mots d’ordre.

    Si ces initiatives existaient, si elles apparaissaient suffisamment fortes et crédibles, elles pourraient rallier parmi les manifestants de l’été ceux qui ne sont ni antivax, ni complotistes, ni d’extrême droite (les uns ne se confondant, bien sûr, pas forcément avec les autres). Il n’est pas certain que cela fonctionne, ni que de telles initiatives parviennent à drainer la dynamique en cours, mais cela répondrait à une véritable attente, peut-être majoritaire.

    Faire cela, ce n’est pas « enfourcher un cheval » qui galope vite et bien mais qui semble bien mal embarqué : c’est tenter d’en lancer un autre, qui irait dans une autre direction, qui ne se contenterait pas de cristalliser un mécontentement confus aux objectifs douteux, mais qui tracerait une perspective politique et sociale à un moment où le besoin s’en fait cruellement ressentir.

    Pour que cela ait une chance de fonctionner, toutes les forces qui croient qu’il faut renforcer l’hôpital public, augmenter les salaires des personnels, améliorer leurs conditions de travail, rétablir les lits supprimés, généraliser la vaccination sur l’ensemble de la planète et s’insurger contre l’autoritarisme du pouvoir doivent converger.
    L’hypothèse d’une victoire contre la politique libérale-autoritaire de Macron à quelques mois de la présidentielle est une perspective qui devrait permettre de surmonter de nombreux obstacles : il faut non seulement l’espérer, mais tout mettre en œuvre pour que cela puisse se réaliser.

    La Fondation Copernic


    ***************
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  • Covid 19. Gestion de la crise sanitaire :

    Agnès Buzyn mise en examen

     
    Vendredi 10 Septembre 2021
     
     

    Convoquée ce vendredi par la Cour de justice de la République, l’ancienne ministre de la Santé a été mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui », dans le cadre de la gestion du début de la crise sanitaire.

     

    La justice rattrape Agnès Buzyn. Un an et demi après avoir quitté le ministère de la Santé, l’ex-candidate à la mairie de Paris a été mise en examen par la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à juger les ministres pour des actions prises dans le cadre de leurs fonctions.

    Si la CJR n’a pas encore détaillé les raisons de cette mise en examen, les enquêteurs de la juridiction avaient lancé leurs investigations pour deux raisons principales. D’une part, une possible inaction d’Agnès Buzyn lors des tout premiers mois de propagation de l’épidémie. En janvier et février, il pourrait lui être reproché d’avoir tardé à alerter les autres membres du gouvernement, et à prendre la pleine mesure de la menace épidémique. Pourtant, dans le Monde, en mars, mais aussi le 30 juin devant la commission d’enquête parlementaire, l’ancienne ministre de la Santé affirmait qu’elle « savait » qu’une grave crise sanitaire était envisageable. Dès lors, Agnès Buzyn et le gouvernement auraient-ils dû agir, plutôt que d’attendre le mois de mars pour prendre des mesures de contrôle de l’épidémie ?

    Par ailleurs, l’enquête de la CJR portait également sur sa potentielle responsabilité dans les nombreux couacs survenus pendant la crise : pénuries de masques, d’équipements médicaux, nombre de lits de réanimation insuffisants… Pendant qu’elle était ministre de la Santé, les « stocks stratégiques » de masques (soit des réserves gérées par le ministère et Santé publique France) ont drastiquement chuté, passant de 730 millions en 2017 à moins de 200 millions à l’aube de la crise sanitaire. Convoquée par la commission parlementaire sur la gestion du Covid-19 en juillet 2020, Agnès Buzyn assurait qu’elle n’était pas au courant de ces chiffres et cherchait à s’en dédouaner. Lors d’une audition pour cette même commission, sa prédécesseure Marisol Touraine semblait en douter : « Une ministre ne va pas compter les stocks mais une ministre marque des orientations, prend des décisions (…) Le directeur général de la santé me remontait l’état des stocks à chaque point régulier. »

    Vendredi, à la sortie de son audition par la CJR, Agnès Buzyn a répondu que sa présence était «  une excellente opportunité pour rétablir la vérité ». Elle est pourtant mise en examen, et a par ailleurs été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour « abstention volontaire de combattre un sinistre ».

    L’enquête de la CJR qui concernait Agnès Buzyn a débuté en juillet 2020. Dans le même temps, des investigations avaient été lancées à l’encontre de l’actuel ministre de la Santé Olivier Véran, ainsi que d’Édouard Philippe, ancien premier ministre. À ce jour, ils n’ont pas été convoqués par les juges de la CJR.


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