• Rebelle ...

    Quand la musique,

    c'est le langage des émotions, c est le cri du coeur, c'est la respiration de l âme, c'est l expression de ce qu on ne dit pas

    car il n y a pas de mots assez fort pour exprimer ce qu on ressent. 

    Sofiane Pamart 

    "Medellín"

    https://www.youtube.com/watch?v=7wvg71IDoAE

     

     

     

     

     

    Qui est Sofiane Pamart,

    le pianiste virtuose et "sans limite"

    que les rappeurs s’arrachent ?

    Ses mélodies accrocheuses au piano séduisent autant les rappeurs que les amateurs de classique et de pop. Avec son album solo "Planet Gold", Sofiane Pamart fait souffler un vent de fraîcheur sur les claviers qui n'est pas prêt de s'arrêter. Pour ce globe trotter anticonformiste, ce sera le monde ou rien. Nous lui avons parlé.

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  • C’est toute la vie politique et la démocratie qui courent le risque d’être impactées, rythmées au gré de ses obsessions rances, de ses admirateurs politiques réactionnaires, de la grande bourgeoisie et de ses relais médiatiques dominants ...

    Extrême droite.

    Un livre et une campagne,

    l’overdose Zemmour

     

    Jeudi 16 Septembre 2021
     
     

    La publication de son dernier ouvrage autoédité marque le début d’une grande tournée du polémiste.

    Un texte en forme de manifeste qui retrace son itinéraire, ses soutiens, ses idées.

    Et qui préfigure une présidentielle de tous les dangers.

     

    Il faut s’accrocher pour feuilleter – lire est un bien grand mot – La France n’a pas dit son dernier mot, qui sort ce jeudi. C’est un livre qui débute par une longue litanie des obsessions d’Éric Zemmour, qui morigène pêle-mêle l’inévitable décadence de la France, celles et ceux qui dénoncent les violences policières ou les crimes de la colonisation, la théorie du genre, le féminisme, les 270 000 étrangers qui entrent sur notre territoire, avec ses corollaires, les crimes et les boucheries halal – sans aucune différence à ses yeux. Il y vomit ses haines et ses peurs, listant les « Françaises violées » par des étrangers, les « policiers assaillis », les « vieilles femmes assassinées ». Un tableau apocalyptique issu, selon lui, d’une alliance de « l’individualisme né il y a quatre siècles qui a transformé nos vieilles nations en sociétés d’individus craintifs et capricieux » et « de l’autre côté, la civilisation islamique (qui) a pris pied sur le sol européen (…) dans une logique colonisatrice » : une alliance qu’Éric Zemmour qualifie de « pacte germano-­soviétique ». Le tout enrobé de citations et de références – Taine, Samuel Huntington, Tocqueville et même Ibn Khaldoun –, chaque fois résumées en une formule lapidaire pour servir son propos. Plus loin, il s’en prend également à la Seine-Saint-Denis, qu’il imagine « sous le règne d’Allah » et « des caïds de la drogue », ce qui lui vaut une menace de plainte de la part du président du département, le socialiste Stéphane Troussel.

    Montée en puissance narcissique

    C’est cette parole que le polémiste, installé depuis plus de vingt ans dans le paysage médiatique et politique français, s’apprête à aller porter aux quatre coins du pays, en commençant par Toulon et Nice. Pour Gérard Noiriel, historien et auteur de l’ouvrage le Venin dans la plume. Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, la démarche du polémiste est de dire : « Je connais l’histoire, cela me permet d’établir un diagnostic, et de passer aujourd’hui à la pratique. » Pour cette tournée promotionnelle, Éric Zemmour s’est mis en retrait de ses chroniques et émissions dans le Figaro et sur CNews, car il ne fait aucun doute qu’il s’agit là d’une campagne de candidat. Selon le politologue au CNRS et au Cevipof Bruno Cautrès, cette candidature « traduit un état de confusion important dans le pays, une opinion inquiète et confuse face aux multiples crises Covid, gilets jaunes, attentats , un sentiment d’impasse, donc une opportunité pour quelqu’un comme lui ».

    La France n’a pas dit son dernier mot se veut d’abord comme un journal de bord qui relate des souvenirs, des rencontres, des réflexions accumulées et datées entre le 22 avril 2006 et le 2 décembre 2020. Une façon de retracer son itinéraire : celui d’un « bouffon médiatique », titre de son premier chapitre, qui évoque la réception par la presse de son premier pamphlet, le Premier Sexe, jusqu’à se présenter en visionnaire dans le dernier chapitre, où il évoque la mort de Valéry Giscard d’Estaing. Éric Zemmour voit dans l’ancien chef de l’État celui qui avait « désarmé le pays » face à « la montée en puissance de la démographie islamique à l’intérieur de nos frontières et, à l’extérieur, l’émergence de la Chine ». Entre ces deux dates, Éric Zemmour raconte d’abord la montée en puissance narcissique d’Éric Zemmour. À ce sujet, Gérard Noiriel analyse cette ascension dans le dernier épisode de son émission Faire de l’histoire populaire (disponible sur YouTube) comme celle d’un « transfuge de classe qui évolue fortement sur le plan politique, d’abord vaguement de gauche (expression utilisée par Éric Zemmour lui-même) vers l’extrême droite. »

    Une ligne libérale et identitaire

    Sa candidature, même non encore officielle, s’appuie aussi sur une campagne de presse, notamment des extraits de son livre publiés dans le Figaro Magazine daté du 10 septembre, dont il fait la une avec ce titre : « Le perturbateur ». Sa stratégie est d’abord de « parler au peuple », comme le détaille Antoine Diers, le porte-parole des Amis d’Éric Zemmour, l’association de la campagne. Ce militant LR, ancien directeur de cabinet du très droitier maire de Villejuif entre 2017 et 2020 et qui occupe aujourd’hui la même fonction auprès du maire LR du Plessis-­Robinson, explique ainsi dans le JDD qu’ « Éric Zemmour est un ovni politique réclamé par la base ». En réalité, Éric Zemmour, promu par une série de médias, défend plutôt une ligne libérale et identitaire, et des financiers sont prêts à le soutenir. À l’instar de l’homme d’affaires Charles Gave, dont Libération a mis le rôle en lumière. Déjà, début juillet, dans Paris Match, le financier expliquait que « sa campagne ne coûtera pas cher, on lancera une chaîne YouTube depuis la Russie et on se débarrassera des sangsues, des brigands, de cette haute fonction publique ». « On est capables d’organiser une campagne d’affichage en une nuit », se targue encore Antoine Diers, allusion aux 10 000 affiches qui ont fleuri partout en France au lendemain des élections régionales. L’association les Amis d’Éric Zemmour a obtenu le 30 juin l’agrément de la Commission des comptes de campagne pour assurer son financement.

    Le soutien de la bourgeoisie d’affaires

    Plus intéressant encore, Antoine Diers évoque dans un entretien au site d’extrême droite Boulevard Voltaire le soutien de la bourgeoisie d’affaires. « Le monde économique, dit-il , partage (les) analyses (d’Éric Zemmour) et réalise que si on ne réagit pas rapidement, il n’y aura pas de climat propice aux affaires dans les prochaines années. Dans le monde économique, on trouve des personnes prêtes à le soutenir, comme dans d’autres domaines d’activité. » Malgré sa défense des gilets jaunes, Éric Zemmour s’inscrit bien dans la tradition réactionnaire et libérale.

    D’ailleurs, la principale conseillère du polémiste, Sarah Knafo, est une jeune énarque et magistrate à la Cour des comptes. Elle est également organisatrice de la fameuse « convention de la droite » en 2019. Éric Zemmour peut ainsi compter sur une galaxie de militants naviguant entre les lignes de Philippe de Villiers et de Marion Maréchal, dont il partage la volonté « d’unir les droites ».

    Reste le cas du Rassemblement national : pour Bruno Cautrès, le polémiste « représente une menace pour Marine Le Pen, et peut empêcher sa qualification ». Mais il peut aussi lui apporter des voix au second tour. Lors d’une rencontre relatée dans son livre, l’ex-éditorialiste évoque précisément ce point : la crainte de la cheffe du RN de ne pas arriver en tête au premier tour, voire de ne pas y accéder s’il était candidat. Et si une frange des « Républicains », de Nadine Morano à Laurent Wauquiez en passant par Éric Ciotti, a déjà fait part de son admiration, la candidature d’Éric Zemmour commence à leur donner des sueurs froides. Interrogé ce mercredi, Éric Ciotti a changé de tonalité : « On ne s’improvise pas acteur de la vie politique », a-t-il déclaré sur Europe 1. Selon un dernier sondage d’Elabe, Éric Zemmour obtiendrait 8 % des voix, attirant surtout des électeurs de Marine Le Pen, de Nicolas Dupont-Aignan, des abstentionnistes, et dans une moindre mesure du candidat LR. Mais avec son parcours et sa notoriété, au-delà d’une improbable victoire, c’est toute la campagne qui court le risque d’être impactée, rythmée au gré de ses obsessions rances, de ses admirateurs politiques et de ses relais médiatiques.


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  • Selon Santé Publique France, au 7 septembre 2021,

    un peu plus de 88% des soignants avaient reçu au moins une dose dans les hôpitaux et les Ehpad,

    et ce chiffre atteint même près de 94% parmi les libéraux.

     

    Vaccination obligatoire :

    que risquent les professionnels réfractaires ?

    Soignants, pompiers, ambulanciers, aides à domicile et certains gendarmes doivent présenter, dès mercredi, un schéma vaccinal complet ou la preuve qu'ils ont reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 pour exercer leur profession.

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  • Et en net ? ça fera combien ?

    Le smic augmentera de 34,20 euros brut par mois au 1er octobre en raison de la hausse de l'inflation

    Selon le Code du travail, une progression d'au moins 2% de l'inflation entraîne automatiquement une revalorisation du smic.

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  • Grigny. Et le meilleur maire au monde est… Philippe Rio !

    Mercredi 15 Septembre 2021
     

    L’élu communiste, travailleur acharné pour l’égalité territoriale et la solidarité, a été honoré.

    L’occasion pour lui de mettre ces sujets sous le feu des projecteurs.

     

    Au fond, voilà sans doute une récompense dont il se serait passé.

    Car la nomination de Philippe Rio, le maire communiste de Grigny (Essonne), au titre de meilleur maire au monde symbolise d’abord un combat sans relâche contre la rupture d’égalité et la pauvreté.

    « Il n’y a pas de super-héros », réagit l’intéressé, pour qui « cette récompense est d’abord celle d’une politique collective ».

    La même humilité avait accompagné sa nomination parmi les douze finalistes en avril dernier pour ce prix qu’il remporte en compagnie de son homologue de Rotterdam (Pays-Bas), Ahmed Aboutaleb.

    Décerné par la City Mayor Foundation, un organisme créé en 2003 et basé à Londres, le prix s’appuie sur les votes de citoyens du monde entier.

    Il récompense cette année à la fois leur gestion de la pandémie auprès « des sections les plus vulnérables de la société civile », mais aussi, de façon plus habituelle, les élus « qui ont servi leurs concitoyens avec intégrité, courage et diligence ».

     

    « Le quotidien est toujours difficile »

    On pourrait ajouter ténacité, tant les problèmes à résoudre sont nombreux pour le maire, élu depuis 2014. Dans la ville la plus pauvre de France métropolitaine, le combat est quotidien. « C’est tout de même, précise Philippe Rio, une source d’espoir remarquable » qui symbolise la possibilité du « refus de l’échec, de la pauvreté », et fait passer « le message de la République pour tous ».

    Malgré tout, ce titre honorifique ne va pas profondément modifier la donne : « Le quotidien est toujours difficile, ça ne va pas changer la vie des gens, mais peut-être que cela permettra de voir Grigny autrement », poursuit l’édile, qui pense « simplement à ce gamin de troisième qui ne trouve pas de stage parce que, sur l’enveloppe, il y a marqué Grigny ».

     

    Grigny, un autre monde à 25 kilomètres de Paris

    La ville n’est pourtant qu’à 25 kilomètres de Paris, mais c’est un autre monde.

    À la fin des années 1960, l’État y mène deux projets gigantesques d’aménagement urbain : la Grande Borne et Grigny 2.

    La population passe de 3 000 à 26 000 habitants en six ans.

    Aujourd’hui, difficile de savoir combien d’habitants compte précisément Grigny, en raison notamment du nombre d’immigrés : la ville est la porte d’entrée de l’Île-de-France.

    Précisément, c’est ce que retient la City Mayor Foundation, qui pointe le fait que Philippe Rio « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».

    Le résultat d’un « héritage », précise l’intéressé, le fruit également de plusieurs années ponctuées d’événements marquants.

     

    En janvier 2015 d’abord, c’est un « électrochoc » avec le manifeste de la République pour tous : un document coécrit par les habitants et les élus de Grigny, à la suite des attentats, pour demander « toute la République : éducation, emploi, sécurité ».

    Des sujets qui sont au cœur des combats pour la ville elle-même, mais aussi pour tous ces territoires marqués du sceau de la ségrégation.

    En 2017, ensuite, l’Appel de Grigny réunit une centaine de maires et de nombreuses associations, à l’instar de Bleu Blanc Zèbre, pour demander une véritable politique de la ville dans ces territoires.

    Suit l’élaboration du fameux rapport Borloo, un travail collectif de fond enterré sans coup férir par Emmanuel Macron.

    Puis, après une nouvelle interpellation du président de la République, la tenue d’un conseil interministériel des villes, sous l’égide de Jean Castex à… Grigny, en janvier dernier.

    Le premier ministre a alors dévoilé un plan financier pour les quartiers populaires, grands oubliés du plan de relance gouvernemental : 3,3 milliards d’euros, dont 2 milliards pour la rénovation urbaine.

     

    21 mesures pour lutter contre la pauvreté

    La particularité de cette récompense pour le maire d’une ville telle que Grigny tient à ce que les autres lauréats sont souvent les représentants de grandes métropoles mondiales : Rotterdam, Ankara, Mannheim ou bien encore ­Bratislava.

    C’est ce qu’a voulu mettre en avant la City Mayor Foundation, qui parle d’une « ville ouvrière de la banlieue sud de Paris », mais qui partage des « valeurs communes » avec Rotterdam.

    Avant de mettre en exergue le rôle de Philippe Rio, « qui se bat pour la dignité humaine, le respect d’autrui, la tolérance, la paix et la liberté ».

    Et, pourrait-on là encore ajouter, pour la solidarité concrète.

    Dans son plan de lutte contre la pauvreté mis en place en décembre 2020, la municipalité détaille 21 mesures, parmi lesquelles des places de crèche, des repas à 1 euro ou moins dans les écoles, la garantie d’un parcours de formation, l’accompagnement dans l’accès aux droits sociaux ou bien encore le développement de l’accès à la santé, via notamment le centre créé en 2019.

     

    Mais, au milieu des concerts de louanges et des félicitations qui lui sont adressés depuis l’annonce de la récompense, Philippe Rio tient à rappeler que « d’autres maires, dont (il est) admiratif, mériteraient ce prix ».

    Et que le projecteur braqué à cette occasion sur Grigny doit d’abord être l’occasion, « à la veille de 2022, de poser dans le débat public la question de l’égalité territoriale ».

    Par exemple, avec le Conseil national des solutions, organisme lancé par plusieurs maires de villes populaires afin de « suivre finement la manière dont les politiques publiques sont mises en œuvre », pointe Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin et l’une des initiatrices du projet.

    Car, parmi les élus locaux, et Philippe Rio ne dira pas le contraire, ils sont nombreux à être un peu « les meilleures maires au monde ».


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  • Exécutif.

    Beauvau de la sécurité,

    beaucoup de com et peu de changements

     

    En clôture de la consultation amorcée en février, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures. Sans pour autant lancer une réforme d’ampleur de la police nationale.

    Décryptage.

     

    « Face à ce retour de la violence, nous n’avons le droit à aucune complaisance. »

    Dans un discours prononcé, mardi 14 septembre, à Roubaix, Emmanuel Macron a enfilé son costume de défenseur de l’ordre.

    Discours durant lequel le président a annoncé, en prenant soin d’éviter la question des violences policières ou celle des contrôles au faciès, plusieurs mesures visant à « transformer » radicalement les institutions policières.

    C’est raté.

    Outre quelques réorganisations de la police et une rallonge budgétaire de 1,5 milliard d’euros, le président a réaffirmé les axes de la politique ultra sécuritaire déjà présentée par le ministère de l’Intérieur.

     

    Nombre d’annonces doivent s’inscrire dans une loi de programmation et d’orientation pour la sécurité intérieure (Lopsi), prévue début 2022.

    Faute de pouvoir être examiné avant la fin du quinquennat, le texte irriguera surtout le futur programme du président-candidat.

    « Ces annonces sont cosmétiques, et de toute façon il n’y avait rien à attendre de ce Beauvau », déplore Éric Mirguet, de l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), rappelant que son organisation, comme les organisations de défense des droits de l’homme et les habitants des quartiers populaires, n’ont pas été conviés à ce grand rendez-vous piloté par Gérald Darmanin.

     

    Décryptage des principales mesures.

    1. PN et IGGN : la remise à plat promise n’aura pas lieu

    Le projet d’Emmanuel Macron enterre discrètement la piste d’une refonte des services d’inspections esquissée en 2020. Alors à la tête du ministère de l’Intérieur, Christophe Castaner avait proposé que les enquêtes les plus graves soient supervisées par l’inspection générale de l’administration (IGA) pour la partie administrative, le judiciaire restant à l’IGPN (inspection générale de la gendarmerie nationale). Son successeur, Gérald Darmanin, avait suggéré la nomination à la tête de l’IGPN d’une personnalité extérieure. Patatras. Dans son discours, le président n’a fait aucune mention d’une réforme de la « police des polices », pourtant si critiquée pour son laxisme et sa partialité, surtout quand il s’agit de dossiers de violences policières.

     

    Seule proposition notable : les rapports de l’IGPN (inspection générale de la police nationale) et de l’IGGN seront désormais « rendus publics ». « Ça va dans le bon sens, mais ce n’est pas du tout à la hauteur des enjeux », déplore Éric Mirguet, directeur de l’ONG Acat.

    Avant d’ajouter : « Macron n’aborde pas les problèmes de l’institution : son manque d’indépendance vis-à-vis du politique, l’impunité des agents trop souvent couverts par leur hiérarchie alors qu’ils commettent des fautes graves en tronquant, par exemple, les rapports. Il faut un profond changement de culture professionnel, sans quoi la situation n’évoluera pas. »

    Pour ce qui est de la création d’ « une instance de contrôle parlementaire des forces de l’ordre », la mesure demeure floue, aucun détail n’ayant été livré sur les compétences données aux élus.

    « Quels seront leurs moyens opérationnels ? Est-ce qu’ils auront la capacité de mener des enquêtes ? » interroge Christian Mouhanna, chercheur au CNRS, rappelant que le Défenseur des droits est déjà habilité à mener des enquêtes.

     

    2. Une formation allongée, qui reste axée sur le répressif

    La seule mesure unanimement saluée porte sur la restriction à six mois du temps de latence entre la réussite au concours de gardien de la paix et l’entrée à l’école de police, alors qu’il est actuellement de deux ans.

    Quant à l’allongement de la formation, Sarah Massoud, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature (SM), fait une mise au point :

    « L’augmentation de quatre mois du temps de formation initiale des policiers est un simple rattrapage puisque le temps de formation initiale des policiers a été diminué durant le quinquennat Macron» 

    Par ailleurs, note-t-elle, « ce n’est pas uniquement la durée de la formation mais le contenu qu’il faudrait reformer. Aujourd’hui les apprentissages sont centrés sur les techniques d’interpellation et l’arsenal répressif alors que dans d’autres pays enseignent aux futurs policiers la procédure pénale mais aussi la connaissance de la population, le savoir-être dans des situations de tension… ».

     

    « Ce qu’il faudrait, appuie Anthony Caillé, secrétaire national du syndicat de police CGT Intérieur, c’est faire entrer comme formateurs des sociologues, des avocats, des représentants des associations et de la société civile. Eux seuls peuvent former les élèves à l’accueil du public, à l’audition des victimes, aux relations avec les citoyens. Mais à cela on préfère un entre-soi délétère. »

    Pour l’heure, c’est un centre de formation à Paris dédié au « maintien de l’ordre » que le chef de l’État a annoncé.

     

    3. Des procédures simplifiées, au mépris du droit ?

    L’amélioration de la réponse pénale et l’exécution des peines étaient au cœur des revendications des syndicats policiers.

    Pour y répondre, le chef de l’État a fustigé « les piles de papier qui s’accumulent dans les commissariats et les tribunaux » et promis un allègement des procédures passant par la numérisation (plaintes en ligne), l’extension des amendes pénales forfaitaires (déjà mise en place en ce qui concerne l’usage de produits stupéfiants) à l’occupation illicite de terrains par les gens du voyage et les rassemblements dans les halls d’immeubles.

    « Une mesure démagogique qui cible certaines populations comme les itinérants ou les jeunes des quartiers populaires alors qu’aucun mot n’a été prononcé concernant la délinquance économique et financière ou environnementale », réagit le chercheur au CNRS Christian Mouhanna.

     

    Pour Sarah Massoud, « les amendes forfaitaires n’ont aucune vertu pédagogique et n’empêchent pas la récidive ».

    Par ailleurs, « derrière les piles de papier, ce sont autant de droits pour les mis en cause et les victimes dont la procédure pénale est la garantie», rappelle-t-elle, regrettant que « la finesse du travail policier et de l’investigation se perde » au profit d’une « politique du chiffre et de l’affichage sur le terrain de policiers de plus en plus armés ».

    Elle y voit la conséquence de l’absence de représentants de la justice lors de ce Beauvau. C’est néanmoins au garde des Sceaux que le président a annoncé avoir demandé d’ici trois mois des propositions de « mesures très concrètes » concernant l’allégement de la procédure pénale.

     

     

    4. Relation police-population : des mesures minimales

    À défaut de récépissé pour lutter contre les contrôles au faciès, les patrouilles seront toutes équipées de caméras-piétons d’ici la fin 2022.

    «  C’est une véritable révolution », s’est félicité Emmanuel Macron.

    Il ne fait que recycler sa promesse phare : la généralisation des caméras-piétons, avec pour objectif : « retracer la vérité des faits qui permettent de protéger, de rétablir (la) confiance ».

    Avec cet équipement, les fonctionnaires peuvent procéder à l’enregistrement des contrôles d’identité effectués sur la voie publique.

    Mais comment s’assurer que les caméras-piétons servent autant aux policiers qu’aux citoyens confrontés à des pratiques policières violentes?

     

    « Dans la réalité, ce dispositif ne marche pas, car il y a des problèmes techniques réels ou volontaires quand il y a des situations problématiques », explique le chercheur Christian Mouhanna.

    « Ce n’est pas une bonne solution contre les mauvaises pratiques policières. Cette problématique nécessite des changements structurels profonds », abonde un syndicaliste de SUD Intérieur, favorable à la création d’un récépissé de contrôle.

    Concernant la « prise en charge des victimes », Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait « que la plainte en ligne soit mise en œuvre dès 2023 ». « C’est une bonne idée, à condition de ne pas l’utiliser pour remplacer l’humain », avertit ce fonctionnaire.


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  • Obligation vaccinale des soignants.

    « Les personnels stigmatisés ne lutteront pas,

    ils partiront »

     

    Mercredi 15 Septembre 2021
     

    Les salariés des hôpitaux et des services médico‑sociaux doivent présenter une preuve de vaccination à partir de ce mercredi.

    Dans ces secteurs déjà durement touchés par le sous-effectif et des conditions de travail dégradées, les agents craignent le pire.

     

    Une sanction qui tombe comme un couperet.

    Une goutte d’eau dans un vase déjà rempli à ras bord de colère. À partir de ce mercredi, les soignants devront justifier du respect de l’obligation vaccinale pour pouvoir continuer à exercer leur métier. Si l’immense majorité d’entre eux (en poste dans les hôpitaux et les Ehpad) ont reçu au moins une injection, 88 % selon Santé publique France, près de 300 000 personnes n’auraient pas entamé ce parcours. Un chiffre toutefois complexe à vérifier.

    Mis à pied sans salaire

    Sans attendre, de la Fédération hospitalière de France en passant par la Direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), la même inflexibilité a été exprimée quant à l’application des sanctions. À compter du 15 septembre, seront mis à pied sans salaire tous ceux qui n’ont pas reçu au moins une injection. Dans une période où les forces vives ne cessent de quitter l’hôpital public – selon un sondage de l’Ordre national infirmier, 40 % d’entre eux envisagent de changer de métier –, un sous-effectif catastrophique est redouté.

     

    Nous sommes pour la vaccination, mais n’avons pas le luxe de perdre des milliers de soignants.

    Mireille Stivala Secrétaire générale de la CGT santé

     

    « Dans les DOM-TOM, il y a eu report des suspensions, rappelle Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé. On ne voit pas pourquoi cela ne s’applique pas partout. Nous sommes pour la vaccination, mais n’avons pas le luxe de perdre des milliers de soignants. Ça fait des années que nous alertons sur les problèmes de démographie médicale et paramédicale, mais c’est de pire en pire. Si cette question ne doit pas masquer les vrais problèmes, elle risque bien de les accentuer. On se demande comment on va finir l’année entre le Covid et les autres épidémies. Si certains directeurs d’hôpitaux sont préoccupés, d’autres vont s’en servir pour mener à bien des restructurations. »

    Mobilisation devant le ministère

    À la veille de cette échéance, des centaines d’agents se sont rassemblés, mardi, devant le ministère de la Santé, à l’appel de la CGT. Venue de l’Essonne, Amanda, aide-soignante qui a été contaminée deux fois par le coronavirus, refuse de trimer plus à cause des sanctions qui vont s’abattre sur certains de ses collègues. « Je travaille en hôpital de jour et, au début de la pandémie, on n’a pas arrêté de nous déplacer dans d’autres services en fonction des besoins, se souvient celle qui a fini par craquer. Par solidarité, je dirai’ “non” pour venir remplacer des collègues refusant cette contrainte. Sur 600 personnels, 120 ne sont pas vaccinés dans notre établissement. On ne sait pas comment ça va se passer. »

     

    Patrick (1), agent médico-social à Lyon depuis trente ans, ressent, lui, cette obligation « comme une agression. Les sanctions sont disproportionnées. Je me sens plus fiable que certains vaccinés, parce que je fais un test PCR toutes les 72 heures et je respecte les gestes barrières ». Jeudi dernier, il participait à la mobilisation devant l’hôpital Édouard-Herriot (HEH) à l’appel de SUD, FO et du collectif Hospitaliers résistants 69. Comme le martèle Chaïbia Khaif-Janssen, secrétaire de la section SUD : « On voit beaucoup d’agents démissionner. Par exemple, sur les 14 soignants que compte la médecine interne à HEH, 9 sont en train de partir. »

     

    « Le secret médical est piétiné »

    Dans les services, la tension monte encore d’un cran. « Il y a un clivage entre vaccinés et non-vaccinés, même si certains vaccinés sont également opposés au caractère obligatoire. » Si 90 % du personnel a reçu ses injections au sein des hôpitaux des Hospices civils de Lyon (HCL), les modalités de vérification posent problème : « Le droit au secret médical est piétiné, assure la syndicaliste. Les HCL ont carrément affiché en salle de soins les noms des collègues non vaccinés surlignés en jaune. On reçoit des mises en demeure, des SMS pour nous demander de nous mettre en conformité. On a récupéré des personnes en pleurs. Ils feraient mieux de rétablir le bio-nettoyage dans les services et d’embaucher des agents des services hospitaliers (ASH). Au lieu de ça, ils dépensent 98 000 euros par mois pour que des agents de sécurité contrôlent le passe sanitaire. »

    En ce qui me concerne, je préfère travailler avec des infirmières qui se lavent les mains et mettent des masques que de fermer des lits dans des services comme la cancérologie.

    Cyrille Venet Secrétaire national du SNMH-FO et anesthésiste-réanimateur à l’hôpital de Voiron

     

    Du côté du CHU de Grenoble (Isère), 2 000 soignants ne seraient toujours pas vaccinés.

    Difficile à quantifier, selon Cyrille Venet, secrétaire national du SNMH-FO et anesthésiste-réanimateur à l’hôpital de Voiron. Mais les conséquences du couperet du 15 septembre suscitent une vive inquiétude autant qu’elle divise les médecins : « Certains personnels attendent le dernier moment avant de donner leur attestation de vaccination, estime-t-il. En ce qui me concerne, je préfère travailler avec des infirmières qui se lavent les mains et mettent des masques que de fermer des lits dans des services comme la cancérologie. »

     

    Au-delà des discours de fermeté de certaines directions, les pénalisations ne seraient pas toujours applicables.

    À l’AP-HP, selon la CGT, 2 000 lits sont déjà non ouverts faute d’effectifs suffisants. « On sait que des agents seuls sur leur poste et non vaccinés ne pourront pas être mis à pied, précise Pierre Schwob, infirmier à l’hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine) et membre du collectif Inter-Urgences. De toute façon, c’est la Direction générale de l’Assistance publique qui prendra les sanctions, pas les établissements. Entre les gens qui ont déposé leur attestation sur une plateforme numérique et ceux qui l’ont donnée au DRH, ça va être très compliqué de s’y retrouver. Ce qui est sûr, c’est que les personnels stigmatisés ne lutteront pas. Exténués, ils préféreront partir. »

    (1) Le prénom a été changé.
     
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    Un besoin plus qu’urgent de moyens dans la santé

    En cette rentrée, la CGT, SUD, la CFE-CGC, les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux, l’Association des médecins urgentistes de France et la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité ainsi que le Printemps de la psychiatrie ont rappelé, lundi, leurs revendications. Tous ont réitéré les besoins de lits et de bras dans un secteur qui ne tient plus qu’à un fil. Thierry Amouroux, du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI-CFE-CGC), souligne l’urgence : « Nous sommes passés de 7 500 postes de soignants vacants en juin 2020 à 34 000 en septembre 2020. »


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  • Le petit doigt sur la couture du pantalon...

    Macron ...top model... 

    se lance dans la haute couture..

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