• 37 associations et organisations du Finistère

    dénoncent l’ignominie

    de la politique migratoire

    du Préfet dans notre département.

     

     

    Nous, soussignées, associations ayant vocation à accueillir dans la dignité les migrants arrivant dans le Finistère, à les soutenir au quotidien et à défendre leur accès aux droits, souhaitons vous alerter sur le fait que, depuis quelques mois, nous sommes saisies de situations humainement insupportables, d’une ignominie jamais égalée dans notre département

     

    En effet, ces derniers temps, nous accompagnons trop de migrant.e.s munis de promesses d’embauche qui ne demandent qu’à être honorées et à qui la préfecture refuse systématiquement de délivrer une autorisation de travail. Nous rencontrons trop de personnes présentes depuis plus de 5 ans, les enfants scolarisés , ayant fait une demande de titre de séjour pour « Vie privée et familiale » qui reste pendant des mois sans réponse de la préfecture ou trop souvent refusée , laissant les personnes en errance administrative et donc matérielle. Nous avons suivi trop de personnes résidant dans notre pays, détentrices d’un titre de séjour depuis parfois 7 ou 8 ans, avec des enfants, titulaires d’un contrat de travail, souvent même d’un CDI, d’un bail de location dans le secteur privé, acquittant leurs impôts, mais personnes « étrangères » n’ayant eu aucun problème de droit commun qui se voient opposer du jour au lendemain un non renouvellement de leur titre de séjour sans raison sérieuse ni même compréhensible. Elles perdent alors leur travail, leur logement et tout moyen de subsistance, alors que les emplois existent dans l’agroalimentaire, la restauration, ou le bâtiment...

    Dans toutes ces situations, ces personnes perdent tout droit social et économique. Les décisions préfectorales parfaitement arbitraires les jettent alors à la merci des trafiquants en les contraignant à côtoyer une économie parallèle de survie.

     

    Concernant l’hébergement d’urgence, comment peut-on encore entendre parler d’un « budget grevé par le coût exorbitant de l’hébergement d’urgence des migrants », quand on constate que la DDCS demande à une famille de quitter un hôtel entrée de gamme du pays de Brest - malgré des places disponibles - pour un hôtel confortable au centre-ville de Morlaix, avec des nuitées trois fois plus chères sans compter les frais de transport en taxi. Leur accès aux soins et aux démarches administratives à Brest est rendu considérablement plus difficile. Ces situations se sont renouvelées trop souvent pour qu’on ne puisse pas voir dans ces mesures d’éloignement une sanction vis à vis de parents qui ont simplement fait valoir leurs droits à bénéficier d’un toit pour leur enfants en situation de vulnérabilité ?

     

    Enfin, nous dénonçons avec la plus extrême fermeté la multiplication des situations de femmes enceintes, de très jeunes enfants, d’enfants souffrant de handicap, ou de personnes gravement malades, même parfois en fin de vie, à qui une demande d’hébergement a été prescrite par les services médicaux, qui sont laissées délibérément à la rue. Voilà ce qui nous autorise à parler d’ignominie dans la politique d’accueil des migrants dans notre département.

     

    Face à ces situations qui auparavant trouvaient des solutions et n’en trouvent plus aujourd’hui, une formidable solidarité silencieuse s’organise dans le Finistère. Il vous appartient de connaître, madame, monsieur, tout le travail associatif fait par des milliers de nos concitoyens en termes d’accompagnement, d’orientation, de soutien, d’hébergement, d’éducation, … qui pallie les carences de l’État dans notre département.

     

    Quel que soit le parti politique en responsabilité dans les années à venir, quelle que soit la politique migratoire qu’il entend mener, quelle que soit la politique de répression à l’encontre de ces acteurs de la solidarité, ce travail sera poursuivi et amplifié, autant que nécessaire, pour apporter une réponse humainement digne à des situations insupportables que nous ne laisserons pas perdurer dans nos villes et nos villages.

     

    En attendant des jours meilleurs, nous nous demandons ce qui peut justifier une politique aussi inhumaine dans le Finistère. Une politique qui, nous semble-t-il, est bien plus sévère et inflexible à l’égard des migrants que la politique du gouvernement en la matière. Le préfet du Finistère est garant de la continuité de l’État dans le département. En tant que tel, il est le représentant du gouvernement et ne peut mener une politique aussi cynique et déshonorante sans avoir à rendre des comptes aux parlementaires élu.e.s, représentants de la Nation que vous êtes.

     

    Nous souhaiterions échanger avec vous à ce sujet. Aussi, nous sollicitons auprès de vous, Madame la Sénatrice, une audience dans les meilleurs délais.

     

    Veuillez croire, Madame, en notre attachement profond aux valeurs de la République.

     

    37 associations et organisations du Finistère

    Ligue des droits de l’Homme Finistère, Digemer et ses 17 collectifs locaux, La Halte, MRAP, Collectes Solidarité Réfugiés Pays de Brest, Adjim, 100 pour un toit Saint Pol, Le Temps partagé, Solidarité Migrants Pays de Morlaix, Cent pour un toit Pays de Quimperlé, Zéro personne à la rue, Collectif Aidons les réfugiés Brest, Collectif humanité Plouguerneau, Accueil Solidarité Saint Urbain, Cent pour un toit Landerneau, 100 pour un Toit Cornouaille, Morlaix-libertés, Accueil des réfugiés dans le Cap, Utopia56, D'ici Demains, 100 pour 1 toit Le Relecq-Kerhuon, 100 pour 1 toit Brest Mêm'

     

    ATTAC Brest, UEP, La Ligue de l’Enseignement, ATD Quart monde Brest et Landerneau, Libre pensée 29, Les utopistes en action, Planning familial, Paresse, Alternative pour l’UBO

     

    Les unions syndicales départementales du Finistère CFDT, CGT, CNT, FSU, SUD/Solidaires et UNSA.


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  • Pour un retour à l’inconditionnalité

    de l’hébergement d’urgence

    dans le Finistère

     

    Qu’est-ce que l’hébergement d’urgence ?

    L’hébergement d’urgence est un dispositif d’aide et d’accompagnement pouvant être délivré aux personnes sans abri et en difficulté sociale. Pour le solliciter, il faut faire le 115 qui est un numéro d’urgence comme l'est le 18 pour les pompiers, ou le 15 pour le Samu. Ce dispositif, ainsi prévu pour mettre à l’abri les personnes sans ressources lorsque cela est possible, est un dispositif de l’État mais dont l'organisation se fait à l'échelle du département.

     

    Sur le principe, la plateforme du 115 s'appuie alors généralement sur les disponibilités des CHRS ou des prises en charges hôtelières pour mettre à l’abri les personnes sans ressources. Malheureusement, il n’y a pas toujours assez de place pour toutes les personnes qui appellent le 115, et les « gestionnaires » de la plateforme ne parviennent pas à trouver une solution dans toutes les situations.

     

    Aujourd’hui nous ne sommes (même) pas là pour évoquer ou dénoncer le manque de place d’hébergement à l’échelle du territoire… Les structures autour de la table aujourd’hui veulent par contre dénoncer le fait que, depuis une date assez récente, dans le département, le 115 (ou plutôt le dispositif d’hébergement d’urgence), ne repose plus sur son principe fondamental qui est celui de l’inconditionnalité.

     

    Ça veut dire quoi l’inconditionnalité ?

    Ça veut dire que tout le monde peut appeler le 115. Ça veut dire que toute personne à la rue, sans ressource, en difficulté, peut solliciter l’aide à l’hébergement de ce dispositif. On peut (malheureusement) lui répondre qu’il n’y a plus de place, mais on ne peut pas lui répondre qu’elle n’y a pas droit !

     

    Or, aujourd’hui dans le Finistère, la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), sous les ordres du Préfet, donne comme consigne aux gestionnaires du 115 de ne pas traiter ou solutionner les appels provenant de personnes étrangères sans-papiers ou en cours de démarche pour obtenir une régularisation. Aujourd’hui, dans le Finistère, les salarié-e-s du 115 sont contraint-e-s de répondre aux étranger-e-s sans-papiers à la rue, et quelque-soit leur « détresse », qu’ils-elles ne peuvent pas avoir d’hébergement d’urgence. Ces salarié-e-s étaient d’ailleurs récemment en grève pour dénoncer ces consignes préfectorales.

     

    Pourtant, la loi sur le logement de 2014 et le Code de l’Action Sociale et des Famille prévoient que : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence […] » (art. 345.2.2). Cette loi est ainsi régulièrement bafouée par la préfecture du Finistère.

     

    Nous, associations et collectifs qui conseillons et accompagnons des femmes victimes de violences, des personnes sans-papiers, des jeunes majeur-e-s isolé-e-s, etc., dénonçons ces consignes territoriales, qui sont discriminatoires et donc racistes. La préfecture n’a pas à poser la condition de la régularité de séjour pour autoriser l’accès au dispositif d’hébergement d’urgence ! Et nous exigeons alors que soit rétablit le principe de l’aide inconditionnelle à l’hébergement d’urgence pour toute personne qui en a besoin.

     

    Nous appelons à une conférence de presse devant la préfecture du Finistère à Quimper le mercredi 5 juin à 17h.

    Nous appelons à nous rassembler/manifester, à Brest et à Quimper le mercredi 12 juin à 18h30.

    Nous appelons toutes les structures et groupes, mobilisé-e-s sur cette question, à nous rejoindre.

     

     

    Premiers signataires (au 31.05.2019) : Abri côtier urgence femmes de Concarneau, Cimade du Finistère, Collectif Adé-Brest, Collectif citoyens solidaires de Cornouaille, Planning familial 29,

    Ligue des droits de l’Homme du Finistère, Zéro personne à la rue…


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  • Mouvement anarchiste.
     
    « Brest, la Rouge »
     
    Dans la première moitié du XXe siècle, Brest fut parfois considérée comme une véritable « enclave » libertaire, tout comme la ville de Lorient. Un mouvement resté très minoritaire, qui va néanmoins durablement marquer l’esprit et la mémoire de « Brest, la Rouge ».

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  • Biodiversité et réserve naturelle de Saint-Brieuc

    La Réserve Naturelle de la Baie de Saint-Brieuc est une institution publique chargée de la préservation de la biodiversité.

    Sur les 1140 ha qu'elle gère, elle verbalise les activités nuisibles à la faune et à la flore, comme un chien non tenu en laisse par exemple.

    Mais il n'est jamais fait allusion à la dégradation des habitats par l'hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues vertes échouées.

    Et donc, les responsables de cette pollution identifiés par les Tribunaux restent impunis.

    Les associations Halte Aux Marées Vertes et Sauvegarde du Trégor demandent au conservateur de se retourner juridiquement contre eux, constatant que les dommages qu'ils font subir à la biodiversité sont beaucoup plus graves que ceux dont les auteurs font l'objet de verbalisations actuellement. 

     


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  • Municipales . Châteaulin- Finistère

    "Qu'ils écoutent les Citoyens"

     


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  • Quimper samedi 13 avril 2019 10h30

     

    "Tous unis pour nos libertés publiques

    et notre droit à manifester"

     

    pour une abrogation de la loi anti-manifestation

     

     

    Appel de la Ligue des Droits de l'Homme de Quimper (LDH) qui s’associe avec 18 organisations locales (associations, organisations syndicales et politiques) pour le droit à manifester.


    Rendez-vous le samedi 13 avril  2019 pour une abrogation de la loi anti-manifestation "Tous unis pour nos libertés publiques et notre droit à manifester".

     

    Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du peuple. La loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester reste, malgré la censure partielle du Conseil constitutionnel, une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.

     

    Les violences contre les personnes, les biens, les institutions qui ont eu lieu ne peuvent justifier qu’un exécutif s’arroge des pouvoirs exorbitants. Participer à  une manifestation ne saurait signifier le risque pour chacun et chacune d’entre nous d’être poursuivi, fiché et condamné pénalement comme financièrement.

     

    Soumettre les participants et les participantes à une manifestation à une fouille systématique, faire d’un visage en partie couvert un délit, persister dans l’usage d’armes qui mutilent, voici l’esprit et la lettre de mesures qui sont autant d’empêchements à l’exercice d’un droit essentiel en démocratie : celui de manifester publiquement, collectivement et pacifiquement son opinion.

     

    Cette loi de circonstance porte un lourd risque d’arbitraire des gouvernements d’aujourd’hui comme de demain, nous en demandons l’abrogation. C’est pourquoi la LDH section de Quimper (et de nombreuses organisations syndicales, politique et  associatives), s'associe à l'appel national à manifester le samedi 13 avril 2019.


    Le rendez-vous est fixé le samedi 13 avril 2019 à 10h30

    à la place Terre au Duc à Quimper.


    Le point de rassemblement de la marche est prévue à la Place Terre au Duc de Quimper (10h30) puis le circuit sera le suivant : René Madec, pont Max Jacob, place la Résistance, Boulevard Dupleix, pont de la Poste, rue de Juniville, rue du Frout, place Corentin, rue Kéréon, pont Médard, place Terre au Duc.


    Faite circuler l'information et venez nombreux.


    Pour les 18 organisations syndicales politiques et associatives :

    Ensemble 29!, Libre Pensée, LDH Quimper, ATTAC Quimper, , NPA, CNT 29, SOLIDAIRES 29, FSU 29, RESISTONS, CGT Quimper, ACTES, UL CGT, AFPS, GILETS JAUNES, EELV, Comité bigouden de soutien à la ZAD, PCF.


    LDH section de Quimper

    Président, David Torondel


     

    --

     
    53 impasse de l'Odet29000 Quimper

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  • Lanceurs de balles de défense.
    Motreff adopte un arrêté pour les interdire

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  • Samedi 23 mars 2019 Treffiagat 17h30

    Le collectif des Amicales Laïques du pays bigouden

    organise une réunion publique sur la loi de 1905,

    loi de séparation des Églises et de l’État:

    artcle1: la République assure la liberté de conscience...

    article2:  la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte...

    tout est écrit mais comme dit le sociologue François DUBET

    "quand le social se défait,

    le communautaire, le national, le religieux prennent leur revanche"

    .

     


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  • Douarnenez.

    Faut-il créer un centre de santé pour pallier la pénurie de médecins ?

    Ouest-France Abonnés >>>>>


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