Oh, comme il avance à pas comptés­,

Nicolas Charbonneau,

dans son éditorial du Parisien de ­dimanche.

À la une du journal de Bernard Arnault,

Olivier Dussopt, avec toute la conviction

et la mine d’un gamin pris la main dans le pot à confiture,

affirme que pour les ­retraites,

« c’est une réforme de gauche »,

mais le directeur de la rédaction, lui,

fait très attention où il met les pieds.

Les Français en effet « ont du mal à s’y ­retrouver »

et donc,

« ils restent au mieux perplexes,

au pire, si l’on se ­réfère aux sondages,

farouchement opposés à ce projet ».

Mais voilà, ­poursuit-il avec toute la subtilité

d’un pachyderme voulant faire le funambule,

« le hic c’est de voir à quel point

les voix de certains ­populismes

s’en­gouffrent dans la brèche (…),

c’est le risque

que l’outrance l’emporte sur la raison »…

Et qu’il y ait ­demain sans doute

une mobilisation sans précédent dans le pays.

Il marche à pas comptés

mais ses gros sabots pèsent des tonnes.

Publié le Lundi 6 mars 2023 -  Maurice Ulrich - L'Humanité >>>>>