• Protection sociale. Un budget austéritaire en pleine crise sanitaire

    Protection sociale.

    Un budget austéritaire en pleine crise sanitaire

     

    Mercredi 6 Octobre 2021
     

    Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2022 est loin de répondre aux besoins du secteur de la santé, de l’hôpital public et de la dépendance.

     

    Derrière les chiffres colossaux,

    ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2022 (PLFSS) s’annonce drastique pour les patients comme pour les acteurs de la santé et du médico-social.

     

    Si les revalorisations salariales du Ségur de la santé, jugées insuffisantes par les professionnels, vont représenter 2,7 milliards du PLFSS, le cap des économies est plus que jamais maintenu.

    Alors que la crise du Covid continue de sévir et que l’hôpital public ne tient qu’à un fil,

    une réduction du déficit de la Sécurité sociale de 13 milliards d’euros est envisagée

    pour atteindre – 21,6 milliards d’euros en 2022 

    (contre – 34,6 milliards en 2021

    et – 38,7 milliards en 2020).

     

    Le gouvernement anticipe ainsi une baisse des dépenses liées à la pandémie, notamment la chute des achats de vaccins et le déremboursement des tests PCR, qui devraient s’élever à 4,9 milliards l’an prochain (contre 15 milliards en 2020).

    Quant à la hausse de l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam), qui consacre l’enveloppe allouée pour les soins de ville, l’hospitalisation et le médico-social, elle ne sera que de 2,6 %, soit un recul de 0,6 % (hors Ségur de la santé) par rapport à l’année passée.

     

    Alors que le secteur de la psychiatrie est en grande détresse, le président de la République s’est contenté d’annoncer la prise en charge d’un forfait pour les séances chez le psychologue.

    Idem pour les retraites : aucune mesure spécifique n’est à l’ordre du jour.

     

    « Un système à l’américaine, financé et géré par l’impôt »

    Du côté de la dépendance, des miettes sont également prévues.

    Après l’abandon de la loi sur l’autonomie, seul un coup de pouce de 400 millions d’euros pour améliorer l’aide aux personnes âgées est sur les rails pour 2022, avait annoncé le premier ministre, Jean Castex.

    Au moins 240 millions d’euros seraient fléchés vers les services d’aide à domicile alors que le gouvernement va instaurer un « tarif plancher » de 22 euros par heure de prestations.

     

    Une arnaque comme le résume la CGT :

    « La 5e  branche de la Sécurité sociale dédiée à la perte d’autonomie (créée il y a un an) est une coquille vide. (…)

    Ce PLFSS confirme que c’est avant tout un cheval de Troie qui permet au gouvernement de transformer radicalement le système de Sécurité sociale en un système à l’américaine, financé et géré par l’impôt, et qui proposera, à terme, une protection minimale sous forme d’assistance aux plus précaires, laissant ainsi la place aux assureurs. »

     

    Face à ce budget austéritaire, la Cour des comptes a appelé, mardi, à serrer davantage la vis pour limiter « significativement » les dépenses à l’avenir.

     

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    Archives...
    Après le déficit historique de 38,7 milliards d’euros en 2020,
    la sécurité sociale devrait enregistrer cette année
    une nouvelle perte record d’un montant du même niveau :
    soit 38,4 milliards d’euros en 2021

    Déficit : la sécurité sociale et les syndicats voient rouge

    Libération 24 juin 2021 >>>>>

     

    Les comptes de la sécurité sociale en 2020

    enregistrent un déficit nettement moindre que prévu

    mais qui atteint toutefois un niveau historiquement élevé

    Gouvernement >>>>> 16 mars 2021


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