• Partout dans le monde, la liberté de la presse atrophiée

    Partout dans le monde,

    la liberté de la presse atrophiée

     

    En cette journée consacrée au droit de disposer d’informations fiables et plurielles, un constat de détérioration s’impose, jusqu’en France.

     


     
    Lors de la mobilisation conte la réforme des retraites, la question du traitement de cette actualité pose aussi la question de l'indépendance de la presse en France.
     
     

    Journalistes surveillés, emprisonnés, tués,

    la liberté de la presse n’est pas au mieux.

    Le 30 e anniversaire de la Journée mondiale consacrée par les Nations unies à sa défense en ce 3 mai coïncide plutôt avec une dégradation assez générale de la situation.

    La régression est particulièrement nette dans un pays comme la Russie, où l’information doit faire place à la propagande de guerre dès lors qu’il s’agit de traiter de l’agression armée conduite par Vladimir Poutine contre l’Ukraine.

    Elle est frappante également dans plusieurs pays embarqués dans des dérives autoritaires comme la Turquie ou le Maroc.

    Et la situation peine à s’améliorer au Mexique, toujours en proie à la loi sans merci de très influents groupes liés au narcotrafic.

     

    Une dégradation générale des conditions d’exercice de la presse

    Les portraits que nous publions aujourd’hui illustrent la somme de courage qu’il faut à de nombreux professionnels pour faire vivre le droit élémentaire de leurs concitoyens à accéder à une information fiable et pluraliste.

    Mais la liberté de la presse ne souffre pas seulement de la montée en puissance de l’instabilité et des conflits qui affectent tant de régions du monde.

    Une dégradation des conditions d’exercice du métier de journaliste s’observe aussi dans les pays les plus développés.

    Le rapport 2022 du Conseil de l’Europe consacré au sujet met ainsi en évidence un « recul continu » de cette liberté, si fondamentale pour la démocratie, parmi les États membres de l’UE.

     

    Des journalistes, dont l’une de nos collègues de l’Humanité, qui enquêtaient sur les atteintes aux droits de l’homme, ont été espionnés à l’aide du logiciel Pegasus par les autorités marocaines.

    Et la profession n’a pas échappé, toujours en France, au raidissement sécuritaire et autoritaire du pouvoir macronien, dans sa couverture des mouvements pour la défense du climat ou contre le report de l’âge de départ à la retraite.

     

    Ces dérives franco-françaises sont d’autant plus préoccupantes qu’on assiste au même moment à une concentration des médias dans les mains du capital.

    De Vincent Bolloré à Patrick Drahi, Xavier Niel, Martin Bouygues ou encore Daniel Kretinsky, ils sont désormais une poignée d’hyper-riches à contrôler l’essentiel des médias écrits ou audiovisuels nationaux.


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