Rouge ViF !

Panama papers CASH investigation

CASH investigation n'est pas allé jusqu'au bout.

Je dois le dire en prime abord, je suis admiratif de cette émission qui détonne dans la soupe de soumission qui domine le monde médiatique. J'imagine les pressions et les difficultés pour déjà parvenir à ce que Elise Lucet nous offre, mais...

Mais voilà, j'imagine que cette fois les pressions étaient trop puissantes, qu'il n'était pas possible d'aller au bout de ce que révèlent les documents, qu'il a été nécessaire de faire preuve de retenue. Une fois n'est pas coutume, espérons-le.

Le document dévoilé est extraordinaire, explosif. Celui qui a eu le courage de le révéler a été d'un réel courage. Un courage où sa vie est en jeu. Il montre l'essentiel : nous avons à faire avec un gigantesque système, avec un cœur de système comportant un millier de comptes pour ce seul cabinet d'avocat. Il nous est dit qu'il en est beaucoup d'autres... Que Google, Coca Cola et d'autres grands ont leur compte offshore. Ce ne sont pas quelques truands marginaux mais bien une banalité d'un système. « L'optimisation fiscale ». RIEN D'AUTRE et c'est énorme. Cela appelle des mesures profondes.

Un écran de fumée a été construit pour nous cacher la profondeur de ce qui se dévoile (qui était connu mais sans preuve si directe). Détourner notre attention pour que notre indignation ne se mue en révolte islandaise. Toute la journée de mardi a été utilisée à construire cet écran de fumée,   Maryse Lucet y a consenti. Parmi les milliers de comptes concernés, quelques-uns ont été choisis. Ceux-ci ne relèvent pas du hasard : il s'agit de réprouvés. Poutine, Bachar El Assad, un Qatari, et des proches du FN. Je n'éprouve aucune affection pour ces personnages mais ici ils servent à camoufler Google, Coca Cola et compagnies. Puis le méchant en chef est le Panama.... Une carte montre les centaines de points de chute de la Société Générale de par le monde, une carte géante... Mais le problème est le Panama, pas l'organisation mondiale de la richesse. Enfin, la Société Générale. Cette banque va prendre cher. Elle va être sacrifiée pour les autres, pour protéger l'ensemble du système bancaire. Et ça tombe bien que ce soit la Société Générale : il était déjà de notoriété publique dans le milieu bancaire que cette banque n'avait plus d'avenir.  La Société Générale avait déjà sombré avec l'affaissement de la Bourse ces derniers mois.

Les exemples des implications des DSK ou de Sarkozy sont beaucoup plus parlants que ceux présentés en pâture.

Ces révélations sont un véritable incendie. Les pompiers politiques des pouvoirs ont allumé des contre feux. Ils s'emploient à détourner notre regard des faits. Gardons les yeux ouverts, pour notre liberté, pour réfléchir à ce que peut être l'avenir.

S G !

Le 06/04/2016