• Mobilisations. Anti-passe, radiographie d’un mouvement qui jette le trouble

    Mobilisations.

    Anti-passe,

    radiographie d’un mouvement qui jette le trouble

     

     
    Diego Chauvet - Joseph Korda - Jean-Jacques Régibier - Ludovic Finez

     

    Révélatrice du confusionnisme nourri par le quinquennat Macron, cette coalition de contestations apparue en plein été et sans structuration politique, suscite interrogations et inquiétudes.

     

    Dans la foule des slogans affichés sur les pancartes et les banderoles chaque samedi, difficile de s’y retrouver avec ce mouvement anti-passe.

    Une certitude : il a jeté dans la rue, en plein été, plusieurs centaines de milliers de personnes, aux motivations très diverses.

    Le 28 août, les opposants au passe sanitaire seront à nouveau dans les rues.

    Même si certaines organisations politiques d’extrême droite tentent d’y faire une OPA, ce mouvement a émergé sans structuration politique ou syndicale, en dehors des cadres des mobilisations traditionnelles.

    Le profil des manifestants est lui aussi varié, comme celui des cortèges.

    Paris en compte trois différents certains samedis.

    Les motivations des manifestants, au-delà de la seule question du passe sanitaire en lui-même, sont très variées.

    Alors, qui croise-t-on dans ces manifestations ?

     

    « On nous prend nos libertés »

    D’abord ceux qui scandent « Liberté ! », comme dans le centre-ville de Strasbourg où ils étaient toujours 4 000 à défiler le 21 août :

    « On nous prend nos libertés. L’égalité, il y a longtemps qu’il n’y en a plus. Quant à la fraternité, elle va disparaître. Donc, il faut se battre pour ça », explique Christine qui, avec deux copains, brandit d’immenses pancartes représentant des QR codes.

    « C’est aussi pour la liberté des gens qui sont pour le passe qu’on vient manifester aujourd’hui », ajoute Robin pour qui « l’avenir va se jouer dans nos rues ».

     

    Puis, ceux qui ne savent plus qui croire, après un an et demi de décisions politiques contradictoires.

    À Orléans, chaque samedi, depuis le cœur de l’été, ils sont nombreux à nourrir le cortège, tantôt pour exiger le retrait du passe sanitaire, tantôt pour s’opposer purement et simplement à la vaccination.

    Certains manifestent pour la première fois.

    D’autres ne se sont pas mobilisés depuis plusieurs années, comme Matthieu, cadre dans le secteur de l’information.

    « Ma défiance vis-à-vis de la politique sanitaire remonte au deuxième confinement » confie ce syndiqué.

    « Les scientifiques, qui sont, par exemple, enclins à nous expliquer que le tabac ou l’alcool favorisent le cancer, ne sont pas capables d’arriver à un consensus sur la vaccination et l’efficacité du passe sanitaire », explique-t-il.

     

    D’autres s’accommodent de présences gênantes.

    À Strasbourg, le collectif Anti Pass 67, qui organise la manifestation pour le cinquième samedi consécutif, se veut apolitique, ouvert à toutes les convictions et à toutes les religions, et minimise la présence possible de militants d’extrême droite dans le rassemblement – « pas plus de 1 %», selon Olivier Garrech, l’un des fondateurs du mouvement.

    L’extrême droite sait pourtant se rendre visible ailleurs…

    Si l’ancien numéro 2 du Front national Florian Philippot s’érige en héraut de la contestation, c’est en totale contradiction avec ses déclarations du début de la pandémie.

    « Les règles du confinement ne sont pas suffisamment respectées, du fait d’irresponsables, écrivait-il en mars 2020 . Il faut d’urgence durcir les règles : l’autorisation de footing est superflue, détournée, les amendes doivent être systématiques, le travail beaucoup plus restreint, couvre-feu s’il le faut ».

    Depuis, il a flairé la bonne opération politique alors qu’une partie des Français est déboussolée, tant par la durée de la crise, que par sa gestion par le gouvernement.

     

    Les revirements sur les masques, la gestion peu démocratique de la crise sanitaire en conseils de défense, le « en même temps » et le confusionnisme macroniste ont alimenté les théories complotistes et ébranlé la confiance de beaucoup de citoyens en la parole publique.

    Ainsi, à Lille, le 21 août, on pouvait croiser des personnes comme Bernadette, aide à domicile de 54 ans.

    Elle explique avoir « été retournée » par le livre de Claire Séverac, Complot mondial contre la santé.

    Elle se méfie du contenu du vaccin, « ne veut pas d’un système de puçage » et lâche au bout de quelques minutes que « les francs-maçons, entre autres, sont derrière » tout cela.

    Si elles sont très loin d’être majoritaires, des pancartes au contenu antisémite apparaissent toujours.

    Mais à Lille, on croise également des gilets jaunes.

    Comme ce groupe venu de Valenciennes.

    « On est dans la continuité de notre mouvement », lâche tout simplement Coco, fille d’un « père syndicaliste et communiste ».

    Elle regrette d’ailleurs l’absence des syndicats et des partis de gauche.

    Elle n’est pas seule.

    À Orléans, Charlotte, une praticienne paramédicale estime qu’il aurait fallu, « au moment des premières manifestations, avoir un vrai discours de gauche qui parle de l’épidémie, de l’importance de la vaccination, et dénonce l’autoritarisme d’État ».

     

    La gauche tient pourtant un discours offensif depuis le départ de la pandémie.

    Elle a régulièrement dénoncé la casse des hôpitaux, qui a pesé lourd dans la saturation des services d’urgence.

    Ses différentes formations ont présenté leurs propres plans de relance, et les trois groupes de la gauche ont voté contre le passe sanitaire au mois de juillet à l’Assemblée nationale.

    Mais avec parfois des arguments différents.

    Les socialistes se sont prononcés contre le passe, et pour une obligation vaccinale « pédagogique et positive ».

    Les communistes ont également rejeté le passe sanitaire élargi, mais défendent la vaccination, et notamment la levée des brevets.

    Les insoumis sont en faveur de la vaccination, mais non obligatoire, et contre le passe sanitaire.

    Le mouvement anti-passe suscite en outre l’intérêt de la FI.

    Le 31 juillet, son candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, soulignait ainsi que « les marches de ce samedi doivent être comprises et respectées ».

     

    La carte de l’amalgame

    Ce positionnement illustre les difficultés que pose ce mouvement inédit à la gauche, dont certains des militants défilent le samedi.

    Un franc soutien serait déplacé, compte tenu de certains slogans et personnalités qui y sont mises au premier plan.

    Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a ainsi exclu le 24 août de défiler aux « côtés de personnes qui parlent d’immigration comme d’une menace, par exemple, je pense notamment à Florian Philippot ».

    Mais le syndicaliste rappelle aussi que, « derrière cette colère, il y en a en fait beaucoup d’autres qui s’expriment ».

    « Des problèmes sociaux ne sont pas encore réglés », estime-t-il, fustigeant les risques pour des salariés de perdre leur emploi du fait du passe sanitaire, alors que des manifestations de soignants ont également lieu en semaine.

     

    Le gouvernement joue d’ailleurs la carte de l’amalgame entre tous les manifestants.

    « La grande majorité des Français soutient la politique de vaccination et le passe sanitaire » a ainsi martelé cette semaine Stanislas Guerini, délégué général de LaREM.

    Non sans arrière-pensées : Emmanuel Macron avait profité de son discours du 12 juillet pour relancer sa réforme des retraites et celle de l’assurance-chômage.

    « Pour la majorité présidentielle, explique Frédéric Dabi , il y a la tentation de reconstituer la sainte alliance LR-LaREM qui a soutenu les lois travail de 2017, la réforme de la SNCF, la réforme des retraites… Arrimer ce bloc de centre droit peut être de bon augure pour le président ».

    Un calcul risqué toutefois.

    Selon le directeur général de l’Ifop, « ces réformes peuvent être du carburant, non pas pour le mouvement anti-passe car je ne pense pas qu’il y ait des convergences, mais pour remobiliser l’électorat de gauche.

    C’est, d’un côté, un gain possible de remobilisation de l’électorat macroniste, mais aussi un risque de voir des oppositions se coaguler, ce qui n’est jamais bon à sept mois d’une présidentielle ».

    La colère qui a défilé cet été laissera-t-elle la place à la question sociale?

     

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    Frédéric Dabi : « Ces manifestations anti-passe se heurtent à la très forte adhésion  des Français aux vaccins»

    Frédéric Dabi Directeur général de l’Ifop

     

    Pour Frédéric Dabi, les mobilisations actuelles, bien que comparables à celles des gilets jaunes, restent minoritaires dans le pays.

    Entretien.

     

    Comment définiriez-vous le mouvement anti-passe ?

    Frédéric Dabi

    À l’époque, j’avais qualifié les gilets jaunes d’Osni (objet social non identifié).

    Je suis tenté de faire la même analogie avec ce mouvement.

    Quand on regarde la sociologie du soutien aux anti-passe, il est frappant de voir la parfaite homologie avec celle du soutien aux gilets jaunes : les 25-34 ans qui peinent à s’insérer sur le marché de l’emploi, les 50-64 ans doucement mis en dehors des entreprises, les catégories populaires, les personnes faiblement diplômées, des gens plutôt proche de la gauche de la gauche (FI) ou du RN.

    Le soutien apporté à ce mouvement est également presque deux fois supérieur à la moyenne auprès des Français qui se définissent gilets jaunes.

     

    Le mouvement anti-passe bénéficie-t-il du même élan de soutien que les gilets jaunes ?

    Frédéric Dabi

    Même au moment des violences, les gilets jaunes ont été soutenus par les Français qui distinguaient les revendications.

    Or, la sympathie pour le mouvement anti-passe est faible (34 %).

    C’est l’une des plus faibles jamais mesurées par l’Ifop depuis les années 1990.

    La position d’hostilité est majoritaire (54 %).

    En comparaison, il y a deux fois moins de soutien pour le mouvement anti-passe que pour les gilets jaunes après le IVe acte.

    Ces mobilisations intriguent, car elles sont rares en période estivale et elles surfent sur l’anti- macronisme, mais elles se heurtent à la très forte adhésion de près des trois quarts des Français aux vaccins, et de celle, croissante, au passe sanitaire.

     

    Selon vous, l’extrême droite, très mobilisée dans les cortèges, peut-elle en tirer profit ?

    Frédéric Dabi

    Je ne le crois pas.

    On voit bien que Marine Le Pen n’est pas dans un soutien échevelé à ce mouvement : ça peut donner une image brouillonne du RN, en décalage avec une attente d’une partie de son électorat de la voir incarner une alternative à Emmanuel Macron.

    Maintenant, on ne sait pas si cela va continuer.

    Deux éléments pourraient inciter le mouvement à se poursuivre, s’effilocher sans pour autant disparaître : l’antimacronisme et de nouvelles restrictions.

    Pour l’instant, le soutien au mouvement est bloqué par une équation faite par les Français : la vaccination est le meilleur moyen d’éviter un reconfinement.

    Avec de nouvelles restrictions, cette équation peut être mise à mal, mais je ne crois pas à un mouvement de bascule massif.

     

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    Impasse

    Jeudi 26 Août 2021 - >>>>> L'Humanité
    Maud Vergnol
     

    Pomme de discorde du moment, le mouvement « anti-passe sanitaire » soulève autant d’interrogations que de condamnations, d’empathie ou d’inquiétude, tant il agit comme un révélateur de l’abîme politique qui guette le pays.

    Composite dans ses motivations et ses expressions, cet ovni échappe au modèle des mobilisations traditionnelles.

     

    Pour mieux comprendre, l’Humanité est allée rencontrer celles et ceux qui battent le pavé tous les samedis, déversant une colère cumulative contre un président qui n’a cessé de semer la division et la défiance.

    Le fond de l’air y est trouble, entre inquiétudes légitimes sur les inégalités créées par le passe sanitaire, mais aussi, et surtout, un complotisme acharné, une défiance irrationnelle à l’égard des vaccins, terreau fertile pour l’extrême droite, qui compte y faire son miel.

    Comparaisons obscènes avec le régime de Vichy ou la Shoah, pancartes antisémites abjectes, ces passions tristes s’y déploient avec d’autant moins de complexes qu’elles sont minoritaires.

     

    Un libéralisme qui fait reposer une politique sanitaire sur des choix individuels, au risque de creuser les inégalités et fracturer toujours plus la société française.

    Avec de tels épouvantails comme adversaires, Emmanuel Macron peut dormir tranquille en jouant la carte d’un pouvoir éclairé et raisonnable qui protégerait sa population face à des hordes d’ignorants haineux.

    L’histoire est pourtant tout autre.

    Celle d’un président dont tout le quinquennat a écrit le prologue de cette impasse démocratique, seule à même de le maintenir au pouvoir.

    Le pseudo-« dépassement » du clivage gauche-droite, des partis politiques et organisations syndicales, ou encore le mépris des corps intermédiaires, signature politique du macronisme, ont créé les conditions de ce confusionnisme qui renvoie les individus à eux-mêmes, nourrit la défiance à l’égard de toute institution ou parole publique.

    Le choix du passe sanitaire, plutôt que la vaccination obligatoire, est lui aussi symptomatique d’un libéralisme qui fait reposer une politique sanitaire sur des choix individuels, au risque de creuser les inégalités et fracturer toujours plus la société française.

    Face à ce piège, la colère, si elle ne se teinte pas d’espérance sociale, mènera à une impasse.

     

     

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    Anti-passe. La tentative d’OPA de l’ultradroite

    Jeudi 26 Août 2021 - L'Humanité >>>>>
    Lola Ruscio
     

    Jusqu’ici marginalisées, les droites extrêmes utilisent le mouvement pour gagner en visibilité et diffuser des idées antisémites.

    Une manœuvre qui ne trompe pas certains manifestants.

     

    « Oui, même s’ils reconfinent en septembre ou après, on fera des manifestations. On ne rentrera pas à la niche. C’est fini tout ça ! On assumera et on verra bien ! »

    Sur Twitter, lundi 23 août, Florian Philippot appelle, sur un ton un brin insurrectionnel, les protestataires à ne pas désarmer face à la politique sanitaire du gouvernement.

    Depuis plusieurs semaines, l’énarque, chef de file des Patriotes, se pose en leader du mouvement anti-passe. Singulier retournement de situation pour l’ancien lieutenant de Marine Le Pen, parti fâché en 2017 du Front national, qui échouait, il y a seulement quelques mois, à se qualifier pour le second tour des élections régionales dans le Grand-Est.

    Désormais, il tente de faire son miel du mouvement qui bouscule la classe politique depuis mi-juillet.

     

    La faute à Macron, Véran et… Bill Gates

    Si Florian Philippot est à la pointe, il est suivi de près par le reste des droites extrêmes. Les partis de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) et François Asselineau (l’Union populaire républicaine) se sont vite engouffrés dans la fronde anti-passe.

    Dès le début des mobilisations, ces candidats à la présidentielle dénoncent le passe sanitaire, l’obligation vaccinale des travailleurs, remettent en cause l’efficacité des vaccins, s’autoproclament «défenseurs des libertés », tout en adoptant un ton de plus en plus conspirationniste depuis plusieurs mois.

    Dès juin, François Asselineau suggérait que les vaccins à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna pouvaient « peut-être (…) accélérer la propagation du Covid-19 », quand Florian Philippot relayait des fausses informations sur le passe sanitaire, qu’il assimile à un « apartheid », en affirmant que le Pakistan était le seul pays à avoir mis en place un « passe sanitaire comme le nôtre ».

     

    En revanche, ils se montrent beaucoup plus timides quand il s’agit de condamner les pancartes antisémites et les références négationnistes à la Shoah.

    « Il n’y avait aucun propos antisémite, minimisait Nicolas Dupont-Aignan sur BFMTV. Les étoiles jaunes étaient de l’exagération ridicule, scandaleuse, sur une mesure discriminatoire du gouvernement qui classait les Français. »

    Et, si le parti de Florian Philippot n’a pas revendiqué de thèses ouvertement antisémites, l’Humanité a pu observer, samedi 21 août, à Paris, dans un cortège emmené par ses troupes, cette pancarte antisémite : «  Mais qu’est ce QUI se pass par Toutatis !!! ».

    Une référence à peine voilée à la question « Qui ? » imputant aux juifs la responsabilité de la catastrophe sanitaire.

     

    Mais les Patriotes comme Debout la France sont concurrencés à droite par toute une mouvance complotiste et antisémite mobilisée dans la rue comme sur les réseaux sociaux.

    Le président du groupe catholique intégriste Civitas, Alain Escada, appelle ses adhérents à descendre dans les rues, comme ce fut le cas les semaines précédentes dans les villes de Caen, Nantes, Vichy ou Bergerac, où l’on a vu des pancartes dénonçant la « dictature sanitaire », la « tyrannie démocratique » , et montrant les visages de plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron ou le ministre de la Santé, Olivier Véran, et, à l’arrière-plan, le milliardaire américain Bill Gates.

    «  Qui pourra interdire au peuple français de se demander à qui bénéficient des ventes mondiales des vaccins expérimentaux ? Qui a conçu le Great Reset? Qui parmi les dirigeants politiques a trahi le peuple français ? Ce sont des questions légitimes », a grogné Alain Escada dans une vidéo.

    En soutien à l’ex-militante du Front national Cassandre Fristot, l’organisation, qui n’avait pas connu pareil enthousiasme depuis les mobilisations contre le mariage pour tous, a lancé le mot d’ordre «Qui?», tout en feignant d’ignorer son caractère antisémite : « Si un gouvernement interdit l’usage d’un simple pronom interrogatif, c’est que nous sommes vraiment en tyrannie », lisait-on sur son compte Twitter.

     

    Bien sûr, tous les protestataires ne tiennent pas ce type de discours et beaucoup s’en désolidarisent.

    Mais le débat sur la politique sanitaire permet à l’extrême droite d’instrumentaliser le sujet sous un angle complotiste et antisémite.

    Une infusion des idées d’autant plus opérante que beaucoup de participants manifestent pour la première fois et s’informent sur les réseaux sociaux, où la fachosphère propage ses idées nauséabondes.

    En tirant le fil, on observe d’ailleurs qu’Égalité et réconciliation, le site de l’antisémite, condamné à plusieurs reprises, Alain Soral, consacre des articles à la contestation.

    En témoigne ce post intitulé : « Manifestations du 21 août 2021, en plein cœur des vacances, la résistance tient bon », qui recense de nombreuses vidéos de mobilisations un peu partout en France et publie un texte de soutien à ce mouvement aux accents insurrectionnels.

    Sur le site, les multiples références au « Qui ? » sont incontestablement l’occasion de clins d’œil antisémites appuyés.

    Et Alain Soral n’a pas résisté à l’envie de participer avec son avocat, Damien Viguier, déjà condamné par la justice pour complicité dans une affaire de négationnisme, à une émission baptisée Je suis Cassandre !.

    Si un nouveau palier a été franchi par ces nébuleuses d’extrême droite, des associations antiracistes s’organisent et comptent bien porter certains cas devant la justice. 

     

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    Des centres de vaccination et des pharmacies
    ciblés par des actes de vandalisme

    Au fil des semaines, les actes de violence se multiplient contre les centres de vaccination.

    Dans la nuit de dimanche 15 à lundi 16 août, le vaccinodrome de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne) a été dégradé, entraînant la destruction de 3 500 doses de vaccins, alors que les hôpitaux sont sous tensions en raison du variant Delta.

    Aussi, un centre de vaccination de Lans-en-Vercors (Isère) a été vandalisé, tandis qu’un incendie criminel a réduit en cendres un chapiteau accueillant un centre de vaccination dans les Pyrénées-Atlantiques.

    Au total, vingt-deux dégradations dans les centres de dépistage, de vaccination et dans les pharmacies ont été relevées depuis le 12 juillet par le ministère de l’Intérieur.

    Loin de calmer les esprits, Florian Philippot (ex-FN) préfère souffler sur les braises, en appelant des opposants à manifester devant les hôpitaux.


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