• Marchés en plein air du Finistère - Lettre au Préfet du Finistère

    Marchés en plein air du Finistère -

    Lettre au Préfet du Finistère

    Agriculteurs Bio de Cornouaille, Association PARESSE, Ozactes, Riec en transition.

    M. le Préfet du Finistère,

    La décision du premier ministre de supprimer de manière unilatérale les marchés de plein vent sur l'ensemble du territoire nous semble inadaptée à la situation et potentiellement dangereuse. Nous ne pouvons pas accepter qu'à cause de quelques marchés trop fréquentés dans lesquels les restrictions sanitaires n'ont pas été appliquées de manière conséquente, l'ensemble de la population soit privée d'un mode d'approvisionnement fondamental et les producteurs de débouchés.

    Les maires ont la possibilité de déroger à cette règle, faites leur confiance pour que les marchés puissent poursuivre leurs activités.

    Les marchés, par leur taille et leur organisation, sont plus hygiéniques qu'un supermarché et les risques de contamination au Covid-19 y sont moindres.

    Nos paysan.e.s-producteur.rices et artisan.e.s se sont déjà organisé.e.s de manière à limiter ces risques :

    -sens de circulation

    -gestes barrières

    -espacement des clients qui a aucun moment ne touchent les aliments (ce qui n'est pas le cas dans un supermarché…)

    -absences de caddies remplacés par des sacs et cabas personnels.

    -séparation des postes entre le serveurs et ceux qui tiennent la caisse.

    -chaîne de distribution nettement plus courte que dans la grande distribution.…

    -limitation de la concentration des consommateurs par le maillage territorial des marchés de proximité

    Ces initiatives vont d'ailleurs bien plus loin que ce qui se pratique dans la Grande Distribution où les produits sont touchés de nombreuses fois par de multiples consommateurs avant d'être achetés.

    Cette décision dérogatoire de maintenir le marché est une responsabilité forte pour les municipalités. Les autorités locales présentes sur le terrain sont à même de décider de l'opportunité de la tenue de ces marchés. Nous soutiendrons ces choix.

    Il est inconcevable que seuls les supermarchés continuent de fonctionner sur nos territoires. Dans nos villages, il n'existe aucune raison hygiénique valable pour les privilégier aux marchés ouverts. Le bon sens permet même de comprendre le contraire.

    Des années de travail ont été nécessaires à l’organisation des circuits courts fortement plébiscités par les citoyens.nes. Elles sont menacées par les mesures gouvernementales. Or nous devons soutenir l’économie locale déjà fortement impactée par cette crise et seule solution aux crises à venir.

    A cette saison, les trésoreries des petites entreprises sont déjà en forte tension. En préservant les circuits courts de distribution et les produits saisonniers, nous empêchons la faillite des producteurs locaux et limitons la circulation des fruits et légumes sur de longues distances à travers l’Europe. Ainsi, en achetant localement, on agit globalement.

    Agriculteurs Bio de Cornouaille, Association PARESSE, Ozactes, Riec en transition.

     

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