• Législatives. Un accord à quelles conditions ?

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    Législatives. Un accord à quelles conditions ?

     
    Vendredi 17 Septembre 2021
     

    À gauche, chacun fixe des préalables pour le scrutin d’après la présidentielle.

     

    Un accord aux législatives serait-il possible à gauche, malgré des candidatures en ordre dispersé à la présidentielle ?

    Le scrutin est présent dans les têtes et, de temps à autre, des invitations émergent.

    Lors de la Fête de l’Humanité, le secrétaire national du PCF a ainsi proposé aux autres responsables politiques de la gauche de « travailler à un pacte d’engagement commun aux élections législatives ».

    Le même week-end, le candidat des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, lançait lui aussi un appel, mais à destination des communistes en premier lieu :

    « Je renouvelle ma proposition d’un programme partagé et d’un accord législatif avant la présidentielle, a-t-il déclaré dans le JDD. On peut le faire tout de suite, avec des bases simples : la reconduction de tous les sortants et la répartition du reste. »

    Mercredi matin sur LCI, le député insoumis Alexis Corbière s’est également adressé au secrétaire national du PCF pour « discuter au moins d’un accord législatif ensemble ».

     

    Des accords sous conditions

    « Le PCF a toujours été disposé à travailler en vue d’un accord, répond son porte-parole, Ian Brossat, à deux conditions.

    D’abord, qu’il n’exclue pas a priori telle ou telle composante de la gauche.

    Ensuite, qu’il soit basé sur un programme, un contrat de mandature. »

     

    Le communiste évoque le partage des richesses, la rémunération du travail, le Smic, mais aussi l’Europe.

    « Personne ne peut faire croire qu’il pourra mener une politique de gauche si on ne change pas fondamentalement les traités européens », avertit Ian Brossat.

    Ce dernier point est partagé chez les insoumis, mais pas chez les socialistes ou les Verts.

    Ces deux partis font par ailleurs un préalable de la question de la présidentielle.

    « Il faudrait pour un accord que les candidats aux législatives défendent le même programme que nous, mais aussi notre candidat », affirme ainsi Jérémie Iordanoff, secrétaire national adjoint d’EELV.

    Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, pose aussi, dans Ouest France, ses conditions.

    « Les perdants voient leur électorat se démobiliser quand celui du vainqueur se mobilise pour donner une majorité au nouveau président », prévient-il.

     

    « À ce stade, on ne dissocie pas la présidentielle et les législatives », répond également l’insoumis Éric Coquerel, nuançant la position d’Alexis Corbière.

    Or, aucune des formations politiques de gauche n’envisage la possibilité d’une candidature commune.

    « Autant il est envisageable de travailler sur un accord dans 577 circonscriptions, autant je ne vois pas comment la gauche pourrait s’accorder sur un candidat commun à la présidentielle », résume Ian Brossat.


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