[Législatives partielles]

dans le Val-d'Oise et à Belfort

 

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5 février 2018

Législatives partielles.

La droite dure emporte deux sièges de députés

Belfort (1ère Circ) et Val d'Oise

sur fond d'abstention massive...

71% à Belfort

80% dans le Val d'Oise

Ouest-France >>>>>

HuffingtonPost >>>>>

Le Monde >>>>>

 

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Deux élections législatives ont eu lieu ce dimanche:

l’une dans la Val d’Oise 95-01

et l’autre dans le territoire de Belfort 90-.

La participation a été plus que faible, 20,33% dans le premier cas et 29,50% dans le second.

L’année 2017 a été celle du chamboulement du paysage politique avec la disparition des deux partis de gouvernement qui structuraient la vie politique française jusque là, et l’émergence de forces nouvelles lors de l’élection présidentielle et des législatives.

Ce paysage nouveau, ce nouveau monde même, ne semble pas plus attractif aux électeurs que ne l’était l’ancien monde, comme nous avions pu le constater lors des élections législatives, déjà boudées par une partie importante des électeurs.

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Les forces émergentes, LREM, FI, même si elles participent au « dégagisme » ambiant ne parviennent pas à rompre le cycle infernal de l’abstention.

La politique anti-sociale de la présidence Macron ne suscite pas non plus - pas encore, de volonté punitive dans les urnes.

En tout cas, aucune alternative ne se dessine ou ne s’esquisse lors de ces élections partielles.

Ce qui apparaît dans ces partielles ce sont les outils politiques à disposition.

A gauche un seul semble opérationnel.

Les gauches, en tout les organisations qui s’en réclament pour le moins, sont à un étiage bas.

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Certes, dans le val d’Oise, c’est une circonscription bien ancrée à droite, mais en 2012 Tatiana Gründler (PS) faisait néanmoins 48,16 %.

Non seulement cette fois la gauche ne parvient pas à dépasser le premier tour, mais le meilleur résultat est celui par la FI, qui se maintient avec un résultat à 11,47%. arrivée 4ème en juin 2017, elle passe cette fois devant le FN qui avec 10,11 affrontait la concurrence de deux autres candidatures de droite-extrême.

Avec 6,88%, le PS gagne un point par rapport à juin 2017 et EELV (6,20%) recueille le pourcentage de l’addition des candidatures se réclamant de l’écologie en juin 2017.

A gauche, cela confirme ce que Juin 2017 montrait, l’émergence de la FI comme première force à gauche, un effondrement du PS qui se confirme et des scores EELV qui confirment l’étiage du parti.

Le changement est dans le réajustement du résultat de la candidate LREM qui perd six point et finit 29,28% des suffrages face à son rival LR Antoine Savignat, allié à l'UDI, qui a recueilli 23,67% des voix, et en gagne 5%.

La droite ne se porte pas si mal, mais juin 2017 l’avait déjà montré et le leadership de Wauquiez ne semble pas se traduire négativement. 

Le second tour semble ouvert. une défaite LREM ne semble pas exclue.

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A Belfort, le PS est en voie de disparition à 2,6 % (9,10% en juin 2017).

Le candidat LR Ian Boucard, dont l'élection a été invalidée en décembre, est arrivé en tête du premier tour devant Christophe Grudler (MoDem-LREM), qui s'est également qualifié pour le second tour.

Ian Boucard a obtenu 39% (23,7% en juin 2017) des voix, contre 26,70 % pour le conseiller départemental Christophe Grudler (31,8%). 

Le FN voit son pourcentage divisé par deux (17,5% en juin 2017) et finit à 7,50%, loin devant la candidate des Patriotes (2%).

Ce qui permet à la candidate de la FI se finir 3ème à 11,60% (12,2% en juin 2017).

EELV finit à moins de 5%.

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Les sortants arrivent dans les deux cas en tête avec des ajustements, une droite qui s’en tire bien, LREM qui s’effrite significativement mais son score en juin 2017 était très haut.

A gauche, la FI confirme son statut de première première force d’opposition, le PS confirme son naufrage, et EELV survit.

L’article du Monde sur la partielle dans la Val d’Oise est significatif de ce point de vue: la journaliste a interrogé des électeurs de droite, très contents de la politique de Macron, qui entendent en fait utiliser leur bulletin comme moyen de pression…

Le FN semble à la fois être capable de gagner la partie face aux Patriotes de Philippot mais incapable de mettre un terme à son effritement.

Dès lors, le paysage s’articule autour de trois forces dynamiques.

Avec une lutte de leadership à droite, et un bloc de gauche d’où la FI émerge seule.

 

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Le paysage politique semble pour l'heure dominé par une force centrale sociale-libérale , machine à aspirer les barons de l’ancien monde vers des cieux où règnerait la raison face aux populismes.

Cette situation est périlleuse.

La politique appliquée est violente, elle démantèle chaque jour des acquis, fragilise les protections dont dispose le salariat, fruits des mobilisations sociales, sabre dans la puissance publique sans qu’une perspective politique et institutionnelle ne soit à portée de main.

Il faut ouvrir des perspectives de victoire faute de découragements.

Nous devons travailler à ce que les différentes luttes qui éclatent sous le « macronisme » trouvent des débouchés politiques.

C’est à cette médiation qu’il nous faut travailler, à cette articulation qui permette la construction d’un projet d’émancipation, celui des communs, de l’entraide , de la gratuité , d’une société inclusive et cosmopolite et d’une force qui le porte.

Cordialement
SC E!

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Regard Militant local sur la partielle du Val d'Oise.

 

1/ l'abstention :

 

Le niveau de l'abstention est signalé (sommairement) partout, sans que cela ne paralyse le nécessaire bruit médiatique à des verbiages médiatiques. Et pourtant, puisque phénomène numériquement essentiel (80% en Val d'Oise, 70% en Territoire de Belfort) il mérite qu'on s'y arrête.

 

J'ai opté d'utiliser non pas « les votants » mais les « suffrages exprimés ». Je constate une part importante de votes blancs ou nuls, par exemple à Persan où la participation très basse, 14,3%, se trouve amplifiée par 4% de blancs et nuls. Nous arrivons à 10,3% de suffrages exprimés !

Je ne parviens pas à donner un sens pour ce choix de blancs et nuls au 1e tour, mais ce geste me semble relever du même dédain de cette élection que l'abstention.

 

 

Nous aboutissons donc à un taux de suffrages exprimés pour l'ensemble de la circonscription de 19,8 %. Qui dédaigne ce vote, qui choisit d'y participer ?

 

Le phénomène est géographiquement général, mais tout de même l'écart relevé passe de 10,3% (Persan)  à 34,1% (Montgeroult, 320 électeurs). Si la moyenne est à 19,8%, je relève que l'essentiel des plus grandes villes sont en dessous de cette moyenne : Pontoise (17 000 électeurs) 19,1 ; Beaumont (5500 électeurs) 17,6 ; Champagne (3700 électeurs) 17,4 ; Magny (3800 électeurs) 15,8. Seul Auvers se situe au-dessus : 22,1%. L'électorat de France Insoumise étant prioritairement urbain, cela inflige une minoration du résultat obtenu.

 

A cela s'ajoute une autre hypothèse : un tel niveau bas de « votes exprimés » donne un poids très important aux réseaux de proximité. Les réseaux de militants sont en perte de vitesse mais avec une faible participation ils reprennent du poids; le réseau des élus locaux (plus denses dans les petites villes, dont la participation est « meilleur », le réseau paroissial, le réseau Rotary Club...

Seconde hypothèse : les électeurs les plus âgés ont accentué leur proportion parmi les électeurs par défection des autres catégories. Ceci est favorable aux partis anciennement existants (LR, PS, PC, FN).

 

 

2/ Les résultats :

 

Admis à faible bruit (médiatique) ce résultat n'est vraiment pas bon pour En Marche !. Malgré toute l'exposition médiatique de Macron, les honneurs à Davos, les sondages souriants... EM! Ne mobilise pas et l'espérance d'absorber l'électorat de droite ne se confirme pas malgré la mise en avant du 1e Ministre (on l'aurait cru suppléant !). S’annoncerait-il le temps de passer de la résistance à l'offensive ?

 

Pour LR, apparaît certes une progression mais non décisive. Pontoise demeure menacé, et Beaumont, ville de la suppléante, carrément mal partie. Les petites et moyennes villes montrent un fort recul de l'influence par rapport à la situation pré Présidentielles. L'avenir n'est pas serein.

 

Pour le PS, le progrès d'1% dans cette situation d'abstention n'est pas probant. La photo « canon » de leur candidate n'a pas été déterminante. Des résistances locales apparaissent, mais pas à Pontoise (!). Dans de modestes villes : Santeuil (500 électeurs) : 19,1% ; Théméricourt (240 électeurs) : 16,1% ; Mongeroult (320 électeurs) : 14,5% ; US (1000 électeurs) : 13,9% ; Auvers : 12%. Pas de quoi construire un bastion.

 

Le Pcf... Quelle idée de se présenter dans ces conditions ? Nouveau recul en %, les vieux habitués lâchent prise. Pour se consoler (?) : Aincourt (1000 électeurs) 4,2%, Fréminville (380 électeurs) 8% !!! ; Mongeroult (320 électeurs) 4,5%... Ben voilà

 

Le FN... Ce parti était annoncé en crise, voir en effondrement, alors naturellement le recul a été commenté comme il se devait : le FN est en baisse et n'est plus ce qu'il a été. Je crois qu'il faut modérer sérieusement ces cris de joie (malheureusement). 10,1% demeure un score solide. Un recul de 5%. Mais si nous regardons les 3 candidats de l'extrême droite (les « Patriotes » (Philippo a du mauvais sang à se faire; et le 3e que j'évoquerai) comparés aux 3 autres 6 mois avant, alors la chute n'est plus que de 3% (à 14%). L'extrême droite raciste n'est pas, à ce jour, une affaire classée. Concernant ce 3e candidat à l'intitulé provocateur et anti immigré, ce n'est pas la première fois que ce genre de manœuvre a lieu (à l'époque du père). Sans doute est-ce LR à l'initiative en sous-main.

 

Les Verts. Ils ont réalisé un très bon score, récupérant sans doute une partie de l'électorat PS. Pas assez pour porter le mouvement mais suffisamment pour avoir du poids et des postes. Le hasard a fait que c'est en ma présence que la candidate Verte a fait ses offres de services (municipales) à la représentante EM! (au nom de « l'incapacité de ceux qui dirigent Pontoise actuellement). Les Verts laissent liberté de vote, mais leur candidate a donc dit voter au second tour EM!... Un comportement commercial qui me révulse. Les électeurs Verts suivront-ils ?

 

Pour terminer, France Insoumise : le coin « Persan - Beaumont » (22,9 et 17%) s'affirme comme une implantation exceptionnelle. Pontoise est très intéressant (13,8). Quelques autres belles performances : Bernes (1600 électeurs) 16,7 ; Frémainville (380 électeurs) 19% ; Mours (1000 électeurs) 18,5. Ici comme ailleurs manque une activité plus en proximité. Il faut continuer à construire, demeure que le dynamisme et l'originalité de cette campagne a fait chaud au cœur. 

 

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Législatives partielles dans le Val-d'Oise et à Belfort

Dans le Val-d'Oise, la candidate La République en marche devance son rival.

A gauche, la candidate de la France insoumise a recueilli 11,47% des voix

Résultats provisoire >>>>>

Le Parisien >>>>>

 

Dans le Territoire de Belfort, c'est le candidat LR qui arrive devant son concurrent MoDem-LREM.

La candidate de La France insoumise, Anaïs Beltran (11,60 %), se positionne à la troisième place

Résultats provisoires >>>>>

Est Républicain >>>>>

 

Les deux scrutins sont marqués par un fort taux d'abstention. 

France TV Info >>>>>

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Le Monde >>>>>

Le Figaro >>>>>

 

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Législatives partielles : les leçons à retenir du premier tour

Le Figaro >>>>>

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