• Le rapport de forces susceptible d'ouvrir un processus révolutionnaire Par Louis Aminot

    Le rapport de forces susceptible
    d'ouvrir un processus révolutionnaire

    Par Louis Aminot

     

    Membre de l'Association des Communistes Unitaires

    et d'Ensemble.

    23 février 2016

     

    Boursouflée de profits, la finance internationale tente d'imposer dans le dos des peuples le Tafta ou TTIP.

    Ce partenariat de commerce et d'investissement entre les ÉtatsUnis et l'Europe ambitionne d'anéantir les velléités de souveraineté, d'émancipation et d'indépendance des peuples.

     

    Aux prises avec leurs contradictions, les Occidentaux otanisés poussent leur agressivité jusqu'à l'horreur.

    Ils bombardent ou laissent bombarder à tous vents.

    Au nom de la protection de « nos intérêts vitaux », ils se partagent les espaces pour l'exclusive jouissance des super milliardaires, néocolonialistes, nationalistes et autres dictateurs.

     

    Le non rejette le traité établissant une Constitution pour l'Europe au référendum du 29 mai 2005?

    Le traité est signé.

    Familier des reniements et remaniements, François Hollande entérine les desiderata de la finance internationale prédatrice.

    Libéraux et prédicateurs assènent « libérons l'entreprise, l'époque a changé ».

    Grassement appointés, experts, idéologues et médias veulent achever le droit au travail, le Code du travail, la Sécurité sociale, la démocratie, la paix.

    Les super multinationales entretiennent le chômage de masse et la dette.

    À leurs bottes, leurs valets exacerbent le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie.

    « Ils » inventent l'islamophobie dans le but de dresser leurs victimes les unes contre les autres.

     

    Macronisés, leurs commis d'État rabaissent les services publics au rang de marchandises.

    Au diable les besoins et aspirations des classes populaires, la loi du profit et du marché est leur seule boussole.

    Vive le commerce des armes.

    Les guerres d'assaut deviennent un marché en rafales.

    « Ils » nourrissent leur domination de l'instrumentalisation des peurs, violences et terrorismes.

    Politique canonnière, état d'urgence, surveillance et destruction sociale confortent l'exploitation et l'oppression de l'immense majorité par une infime minorité.

     

    Mondialisation capitaliste, désenchantement européen, technologie et automatisation engendrent l'accroissement des inégalités et génèrent une anxiété massive et de dangereux replis.

    « Il n'y a pas de modèle pour qui cherche ce qu'il n'a jamais vu », écrit le poète.

    Juste mais nous ne partons pas du néant.

    Dans un tel contexte, les diagnostics, thèses et hypothèses des penseurs d'essence marxiste sont plus que jamais à « exploiter ».

    Les solutions se nichent dans un va-et-vient avec le salariat.

    Elles se nichent dans une transformation radicale des pratiques politiques conduites d'en haut.

     

    Les primaires à gauche ?

    Expédient démocratique ?

    Accentuation de l'exclusion des catégories populaires ?

    Les deux ?

    Avons-nous essayé l'essentiel ces dernières décennies ?

    Pour moi, c'est non.

    C'est pourquoi vit l'espoir.

    Fussent-elles perfectibles, les analyses des avancées et échecs, les expériences sociales et démocratiques, les connaissances scientifiques des évolutions du monde demeurent disponibles.

    La difficulté à surmonter réside dans leur mise en cohérence politique.

    La reconnaissance de sa complexité ne signifie pas l'acceptation du réel tel qu'il est.

    La politique invite à dénouer ses fils enchevêtrés.

    La dialectique contre le binaire et ses platitudes.

    La Grèce le confirme, bien plus d'épines que de roses bordent la route du changement.

    Cependant, au sein de la société se développe de l'espérance.

    Le capitalisme étant in-amendable, il s'agit de créer, y compris au sein de la gauche, le rapport de forces susceptible d'ouvrir un processus révolutionnaire.

    Valorisons l'émancipation.

    Expérimentons l'appropriation sociale, démocratique et autogestionnaire des leviers économiques.

    Faisons vivre l'égalité, la citoyenneté, la coopération, la solidarité et la démocratie à tous les niveaux.

    Changeons d'échelle, de visée et de méthodologie.

    Les immondes réalités sociales et périls, encourus par l'humanité et la planète, nous pressent de dessiner un autre chemin, un autre futur.

     

    23 février 2016

     

    Source L'Humanité Tribune >>>>>


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