On ne sait rien de ce qui a conduit cet homme à ce geste, mais avant même de le savoir, on parle de terrorisme.

Il faut dire que l'auteur de ce crime est "franco-tunisien".

Des premières investigations il semble qu'il n'ait rien d'un "islamiste radical".

Personne ne lui connait de pratique religieuse particulière.

On dit qu'il n'avait pas suivi le mois dernier le jeune du ramadan.

Il ne fréquentait pas de mosquée, ne pratiquait pas la prière.

Il avait par contre une vie compliquée.

Il était connu à ce titre des services de police, entre autres pour des infractions au Code de la route, mais aussi pour des violences conjugales, il était séparé de son épouse.

Les "spécialistes" du terrorisme se succèdent à la radio, parlant de la stratégie de Daech, de son appel à commettre de tels actes.

Le Président de la république réagit immédiatement en annonçant qu'il demanderait la prolongation d'un état d'urgence qui a fait les preuves de son inefficacité - en tous cas quant à son objectif affiché de protéger les populations contre le terrorisme.

On doit s'interroger sur ce qui conduit un homme à une telle équipée.

On sait que son acte a été prémédité, de quelques jours au moins :

il a loué, sans doute à dessein, le semi-remorque qui lui a servi d'arme pour commettre son crime ;

il s'est muni d'une arme de petit calibre et de diverses armes factices.

Mais avant d'en parler comme d'un acte politique, s'en prenant à "la France", en l'absence de toute revendication, la simple décence, le respect même dû aux victimes, devrait conduire à attendre que quoi que ce soit permette de fonder, ou non, cette interprétation.

Les réactions du monde politico-médiatique tournent le dos à cette simple décence.

On instrumentalise dans une nouvelle campagne politique un geste abominable dont on ne sait rien de plus, mais l'occasion semble trop belle, que ce soit du côté du gouvernement ou du côté des politiciens de droite et d'extrême droite.

Il faut déjà pleurer.

Faut-il en outre, déjà, vomir ?

LL !