• Enjeux électoraux à la Gauche de Gauche, de quoi parle - t- on ?

    Enjeux électoraux à la Gauche de Gauche,

    de quoi parle-t-on ?


    Bonjour,


    Voilà une réflexion très partielle et personnelle.


    Je ne suis pas sur d’avoir raison et incapable comme tout le monde d’imaginer les rapports de forces dans les mois qui vont venir, l’impact des luttes qui semblent prendre un nouveau souffle, et tout ce qui peut se passer.

    Mais au moins je propose ce petit texte pour préciser ma réflexion actuelle avant la réunion régionale.

    amicalement
    Phil

     

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    Les prochaines élections présidentielles seront suivies d’élections législatives qui ont deux caractéristiques :

    • Fortement impactées par le résultat des présidentielles,
    • Servent à déterminer le financement des partis politiques pendant les 5 ans à venir.

    Que ce soit pour EELV ou le PCF , cela représente autour de 3 000 000 d’euros par an pendant 5 ans sur la base des dernières législatives , rien pour le PG, Ensemble !, NPA etc. (voir tableau annexe).

     

    Renoncer à cette manne pour le PCF et EELV qui la reçoivent (sans parler de ceux qui ne la reçoivent pas et lorgnent dessus) correspondrait à les mettre au niveau d’un petit mouvement comme le notre(budget global d'environ 500 000E). 

    Et compte tenu de leur fonctionnement à les faire cesser d’exister quasiment. Quoiqu’on puisse en penser, je doute qu’ils y consentent spontanément.

     

    Comment croire que les pourparlers et déclarations sur les primaires ou autres modes de désignation de candidats aux présidentielles ne sont pas déterminés par cet enjeu, non dit et non mis sur la table ?

     

    En réalité, les déclarations et les stratégies qui se dévoilent sont déterminées par la volonté de se mettre en position de force pour chercher à récupérer cette manne par tous les moyens et quelque soit le scenario des présidentielles.

    La chasse aux subsides est commencée.

     

    Tant que la gauche de gauche n’aura pas été en capacité de mettre cette question des législatives sur la table, et de négocier des modalités de redistributions équitables, elle ne pourra pas traiter sereinement la question des présidentielles et encore moins parler de candidature unitaire ou "hors partis".

     

    Les débats sur le mode de désignation des candidats ne seront au pire que des tentatives d’influences pour imposer une position hégémonique de tel ou tel camp, au mieux un exercice de styles à visée purement esthétique.

    Ils ne peuvent que donner l'illusion d' une cohérence de fond, alors que cette élection basée sur la personnalisation et la médiatisation est par essence complètement anti démocratique.

     

    Les options tirages au sort, que je pense pertinentes à développer, ne sont qu’un aspect des nombreuses mesures qu’il faudrait prendre pour remettre la démocratie à l’endroit (suppression du pouvoir personnel du président, démocratie de mandats, contre pouvoirs, moyens d’interventions des citoyens).

    Dans le mode d’élection actuel, tout candidat, quelque soit son mode de désignation (même tiré au sort) sera pris en charge par le système politico-médiatique actuel et aura quasiment un pouvoir absolu sur ses annonces et interventions durant la campagne.

    Ce mode de désignation n’affranchit en rien de la personnalisation et n’empêchera personne ni aucun parti d'y aller quand même.

     

    La seule petite chance de sortir de ce piège fatal que sont ces élections présidentielles et de mettre en mouvement toutes les forces de gauche (en les prenant telles qu’elles sont et pas telles qu'on voudrait qu'elles soient ), c'est de  poser d’abord la question de l’alliance aux législatives et de ses conséquences.

     

    La question d’une plate forme commune (appelons ca comme on veut) du style répétition de l’humain d’abord ne me parait pas avoir de sens dans ce  contexte.

    Je me souviens de discussion pour savoir si on écrivait SMIG à 1700 E net ou brut!

    On avait juste oublié de dire quand et comment…

    Ce qu’attendent les citoyens ce sont des mesures d’urgence qui rompent avec le système et une représentation claire et crédible de comment les mettre en œuvre.

     

    Ce n’est pas tant de programme que nous avons besoin mais d’une liste de mesures d’urgences à prendre tout de suite après l’élection, à 1 mois, à 3mois, à 6 mois, 1 an ETC.

     

    En tant que citoyen, mon soutien éventuel à tel ou tel candidat aux présidentielles ne se fera pas en fonction de son mode de désignation (que je ne trouve pas important) mais de la confiance que je pourrai (encore) accorder, des chances que sa candidature donnera aux forces de gauches aux législatives et au mouvement populaire, à la crédibilité que je porterai aux mesures d’urgences qu’il annoncera (j’espère qu’on pourra travailler dessus) et bien évidemment de la clarté de son engagement en rupture avec le PS (qui n’est plus de gauche).

     

    On verra mais pour être clair, ce choix n’exclut pas a priori JL Melenchon et n’implique pas forcément tous les candidats possibles éventuellement soutenus par ensemble.

     

    On verra le moment venu.

    En attendant réglons d'abord la question des législatives cela parait incontournable.

     

    Partis et groupements politiques bénéficiaires de la première fraction de l’aide publique pour 2015
     (voix dans plus de 50 circonscriptions)

    Partis et groupement

    Nombre de voix prises en compte

    Nombre de candidats homme

    Nombre de candidats femme

    Aide publique

    Parti socialiste

    7 952 895

    305

    226

    10 024 046 , 06 €

    Union pour un mouvement populaire

    6 788 077

    377

    129

    6 090 411 ,53 €

    Front national

    3 524 268

    293

    281

    4 921 595 ,30 €

    Europe Écologie Les Verts

    1 470 444

    239

    233

    2 086 166 ,21 €

    Parti communiste français

    1 359 530

    212

    206

    1 928 808 ,95 €

    Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates

    728 878

    85

    67

    942 239 ,80 €

    Parti radical de gauche

    441 757

    48

    28

    503 037 ,20 €

    Nouveau Centre

    457 442

    62

    36

    519 852 ,38 €

     

    Partis et groupements politiques bénéficiaires de la seconde fraction de l’aide publique pour 2015
    (nombre de députés et sénateurs)

    Partis et groupement

    Députés

    Sénateurs

    Total

    Aide publique

    Parti socialiste

    286

    110

    396

    14 859 882 ,69 €

    Union pour un mouvement populaire

    195

    136

    331

    12 420 760 ,53 €

    Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates

    17

    30

    47

    1 763 672 ,95 €

    Europe Écologie Les Verts

    18

    10

    28

    1 050 698 ,78 €

    Parti radical de gauche

    13

    13

    26

    975 648 ,86 €

    Parti communiste français

    8

    17

    25

    938 123 ,91 €

    Nouveau Centre

    9

    8

    17

    637 924 ,26 €

    Debout la France

    5

    2

    7

    262 674 ,69 €

     


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