• Demain pour sortir d’aujourd’hui.

    AG d'Ensemble! 2 et 3 Décembre 2017

    Demain pour sortir d’aujourd’hui.

     

    La manière dont s’y prend Macron aiguise la nécessité de travailler sur l’articulation urgences/ contours d’une vision alternative cohérente de la société. En fait, il met en route quelque chose quasiment tous les jours faisant courir éperdument syndicats et partis après chaque voie d’eau. Et le temps qu’ils mesurent qu’ils ont un train de retard Macron est déjà passé à la suite. Si l’avalanche des mauvais coups provoque de la colère, son rythme favorise l’éparpillement des ripostes. Résultat : nous sommes les uns et les autres comme ces hamsters qui en courant tout aussi éperdument font tourner leur cage mais n’avancent pas d’un pas.

    On parle alors de convergence des luttes. Mais dans ce qui ressemble bien à de l’affolement général, chacun est replié sur ce qu’il pense être SON problème. Convergence des luttes ne vaut pas définition d’un dénominateur commun. Or qu’y a-t-il de commun entre un ouvrier de PSA et un chercheur ? Rien dans la revendication. Tout dans le système qui les broie l’un comme l’autre ; tout dans l’aspiration à une société qui reconnaisse la place de chacun ; tout dans l’aspiration à avoir le pouvoir de maitriser son sort, je veux dire tout dans, non pas des mesures de ruptures éparses mais dans le fait que ces mesures apparaissent dessiner un dessin (et un dessein) cohérent d’une autre conception de la société à laquelle l’un et l’autre participent.

    Sans polémique aucune, je note que cette question est absente des propos et des actes des syndicats, des partis qui plaident en faveur d’une alternative…et de nous.

    Etre concrets n’est pas être au coup par coup. Etre concrets c’est rendre concrète la capacité à ce que les dominés se sentent habilités par leur rôle social et à partir de l’expression de leurs droits à définir ce que doit devenir la société. C’est aussi le moyen de dépasser la sempiternelle dissociation du social et du politique sans attendre que, je ne sais quelle négociation entre forces débouche sur un euréka qu’on ne voit toujours pas poindre.

    Par contre, quel que soit notre nombre, dans la mesure, où le problème correspond à des espoirs non formulés mais en quête d’autre chose et d’une vraie démarche citoyenne (avant que ce mot ne soit totalement dévalué) il me semble que notre AG pourrait lancer un tel chantier. Il me paraît urgent.

    Bien à vous.

    Pierre ZARKA


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