De ce 1er tour de la primaire de la Droite,

3 enseignements à chaud :

1er enseignement

Le principe de la primaire dans un camp politique défini est bel et bien populaire et mobilisateur, c’est une évidence. C’est bien sûr un spectacle au sens situationniste du terme, mais c’est aussi, qu’on le veuille ou non, un indicateur politique très significatif et un mode de décision perçu fortement comme démocratique, par les intéressés en tout cas.

Plus de 4 millions soit 10% du corps électoral français, environ 15% des exprimés à un scrutin Présidentiel, pour un camp qui représente entre 20-25% au 1er tour de ce type de scrutin, c’est énorme ! En comparaison, nos camarades de la gauche du PS qui voulaient absolument nous entraîner dans leur primaire vérolée, espèrent 2 millions de votants...

2ème enseignement corolaire au 1er

Avec une vague aussi forte que surprenante en faveur de Fillon, qui a reçu aussitôt les soutiens de Sarkozy et Lemaire, c’est bien à un vote massif « à droite toute » que nous assistons, complètement assumé et revendiqué par son électorat ! Avec cette donne, le mix «centre-droit » cher aux JC Lagarde, Bayrou s’éloigne...

D’un certain point de vue c’est une clarification s’il en est besoin pour la Gauche. Alors qu’Emmanuel Micron nous annonce l’obsolescence du « débat archaïque » gauche/droite, le vote de cette primaire nous ramène à une réalité géopolitique bien française : malgré un courant fort pour l’extrême droite dans le pays, il y a permanence d’un électorat de droite conservateur et réactionnaire bien distinct de celui-là, même si une porosité existe entre les deux au gré des circonstances électorales et des thématiques.

3ème enseignement

Avec l’humiliation de Sarko on a décidément la confirmation que la versatilité « de la base » (électorale ou militante), avec ses paramètres les plus parlants, défiance des « dirigeants », des consignes et autres « storytelling », mais aussi rejet face au bling bling, aux affaires et magouilles d’appareils, cette versatilité donc, mélangée à la notion « d’acte autonome sans entrave» dans l’isoloir évoqué par Michael Moore pour les USA, traverse tout le champ politique : Duflot sortie du 1er tour EELV, Laurent désavoué par les délégués du CN PCF, et maintenant Sarkozy poussé à prendre sa retraite à 62 ans.

On ne cesse d’évoquer ce phénomène dans tous les médias et les organisations politiques depuis l’élection récente de Trump aux Etats Unis.

On ferait bien, à l’analyse de ces résultats, de ne pas oublier qu’il y a eu déjà en France un certain 21 avril 2002 et un 29 mai 2005... Tous les ingrédients sont devant nous pour annoncer un grand coup de tabac général force 10 ou 11 au printemps 2017.

Notre responsabilité est de tout faire pour que cette tempête prenne forme dans le camp de la Gauche, « en partenariat » avec JLM et aussi le plus grand nombre, avec la visée bien claire et le matraquage permanent qu’un autre Monde est possible !

Haut les coeurs, comme on dit à Brest !

FC