• Compte rendu de la conférence téléphonique du vendredi 15 avril sur les Nuit Debout

    Compte rendu de la conférence téléphonique du vendredi 15 avril sur les Nuit Debout

     

     

    Participation limitée, mais enrichissante pour tout le monde : Lyon, Toulouse, Clermont-Ferrand, Rennes et Ile de France. Nous avons commencé par un tour des expériences et ensuite abordé des propositions à réfléchir.

    1-      Tour des villes

    Théo, Jean-François, Jean-Claude pour Paris République et IDF : beaucoup de monde (des milliers chaque soir ou presque) depuis le 31 mars, avec une diversité des attentes : attentes de débats et échanges politiques (« libérer la parole »), attente d’action, mise en commun d’expériences de collectifs d’action très divers, aspect festif aussi. Manifestations quotidiennes, souvent improvisées (genre apéro chez Valls). Nécessité d’assurer une logistique de campement, pour pérenniser une vraie occupation et éviter les évacuations. Les commissions sont nombreuses mais peinent à s’organiser, mais on note un progrès important. A noter que les Nuit Debout se sont maintenant décentralisées dans les villes de banlieue : Montreuil, Saint-Denis, Ivry sur seine, Mantes la Jolie, Noisy le grand- Marne la vallée, Créteil… : là c’est quelques centaines, avec un aspect parfois plus visible de certaines orga pour démarrer (exemple : le PC à Ivry, mais plutôt bon comportement).

    Raphael, Armand et Danièle à Lyon : occupation quotidienne (des milliers tous les soirs) depuis le 9 avril d’une place à côté de la Bourse du travail. Rôle important des intermittents et chômeurs, plus le Collectif 3A, dans le démarrage, et donc de « nous » aussi par la même occasion. Double préoccupation : éducation populaire, action. Les commissions fonctionnent bien : exemple : féminisme avec présence du Planning Présence de noyaux « autonomes » activistes. Mais la police laisse faire l’occupation. Par contre, répression, comme partout, des manifs jeunes. Mais des jeunes de Vaux-en-Velin réprimés sont venus sur la place raconter cette expérience. Forces politiques présentes : NPA-Etincelle, EELV, un peu PC, PG mais faiblement, EELV, Coordination générale anarchiste (CGA).

    Damien pour Rennes : 200 à 1000 personnes selon les jours. Très solide pour le moment. OK sur libération de la parole. Actions réalisées sur Mac Do, sans papiers. Débat sur le « travail » dimanche 17. Ambiance plutôt « sage », contrastant avec celle de la fac de rennes 2, très tendue. Là aussi, police dans les manifs, mais pas dans la Nuit Debout. Forces politiques présentes : EELV, Ensemble, absence du PG.

    Fred pour Toulouse : 250 à 1300 selon les jours depuis le 31 mars. Ambiance sérieuse, éducation populaire, très jeune évidemment, mais aussi jeunes travailleurs, précaires. Les villes de la banlieue de Toulouse commencent aussi à s’organiser. DAL et intermittents ont joué un rôle d’impulsion. Présence politique : un peu tout le monde (NPA, EELV, PG, Ensemble), des « ex-LCR» jouent un rôle animateur. Les cadres syndicaux de la ville viennent peu. Des actions de manifes sont proposées, mais sans vrai succès. Appréciation générale : bouffé d’air, politisation, « trop petit pour être sûr que cela va durer, mais trop gros pour que cela s’arrête », donc un entre-deux. Peut-on envisager une sorte de « coordination nationale » ?

    Clermont-Ferrand : depuis 9 avril, suite à une initiative (600 personnes) sur le film Merci patron, donc co-organisée entre Ruffin et Ensemble. AG tous les jours de 100 personnes. Forces présentes : Ensemble, EELV, PG absent.

    2-      Thèmes et échanges politiques à approfondir, notamment sur propositions :

    1. Les participants à la conférence sont unanimes sur : « énergie formidable » des Nuit debout. Mais à noter que sur deux villes, des camarades dans Ensemble doutent un peu de la nécessité d’y intervenir. Inversement, nous jouons un rôle réel dans quelques-unes. A Paris, difficulté de coordination de ce que nous pouvons faire, vu la dimension. Peut-on améliorer ? Pérenniser un campement peut sembler « ambitieux ».
    2. Activisme « toto » ou Mili dans plusieurs villes, mais pas général.
    3. Partout, grosse répression des manifs jeunes et lycées, mais à part Paris, pas des Nuit Debout. Que faire ? Nous n’avons pas répondu à cette question. Corollaire : quel jeu joue le pouvoir (en région : respect des occupations, mais partout violences contre les manifs jeunes, en lien aussi plus ou moins avec le pôle Mili) ? A rediscuter. Peut-on envisager auto-protection par exemple ? (idée perso : JC)
    4. Thèmes de débats souvent : travail, constitution à élaborer (question nouvelle intéressante), féminisme.
    5. Pas d’hostilité à priori au syndicalisme présent dans le mouvement général.
    6. Propositions à mettre en réflexion :

    -          Coordination nationale des Nuit Debout : à tenter, mais sans doute pas sous une forme « physique » (car quel mode de délégation ?!!!), mais par voie informatique ou Wiki.

    -          Ne pas perdre de vue la nécessité de gagner sur retrait de la loi. L’affrontement va se durcir avec le pouvoir. D’où deux idées :

    -          possibilité de manif nationale à Paris ou plutôt de 6 ou 7 grandes manifs régionales ultra-massives début mai, étape après le 28 avril (au début du débat parlementaire)

    -          Débattre de « votations citoyennes » militantes sur le thème : « Nous sommes majoritaires, les députés ne doivent pas voter la loi ». La pétition du « million » a recommencé depuis hier en s’adressant aux députés, mais la forme « clic » n’est sans doute plus adaptée.

    -          Paris le 20 avril à la Bourse du travail : débat sur la suite à l’initiative de Fakir. Important !

    1. Accord général pour poursuivre vendredi prochain, mais avec nombre limité.

     


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