• Boycott Présidentielle : 5 précisions

    Boycott Présidentielle : 5 précisions

     

    1. Nous libérer de toute attente d'être sauvés d’en haut.
    2. l’espace de l’extrême-droite ce ne sont pas les abstentions mais les désillusions dues aux politiques menées sous des étiquettes différentes et que l’on la laisse apparaître seule hors système.
    3. Le boycott n’est pas l’abstention.
    4. Il aurait pour effet de dégager les législatives de la présidentielle
    5. Cela implique une vraie campagne.
     
     

    Cinq brèves remarques

    après les commentaires de mon dernier blog

    daté du lundi 25.

    • Certain/es font remarquer à juste titre qu’aucun acquis positif et structurel arraché n’a résulté d’une élection. Seuls des mouvements populaires puissants l’ont permis comme ce fut le cas avec la sécu ou les services publics Il s’agit donc de libérer notre imaginaire collectif de toute attente d’un résultat venu « d’en haut ». A celles et ceux qui attendent d’un/e bon/ne président/e que cesse le pouvoir personnel présidentiel, je serais tenté de faire remarquer que tout le XXème siècle nous a appris que le pouvoir se rétrocédait encore plus difficilement que l’argent. Cela fait 40 ans que nous votons pour éviter le pire et cela fait 40 ans que chaque Président poursuit et aggrave la politique de son prédécesseur et ce, quels que soient les changements d’étiquettes. Il ne s’agit pas de « punir » ces politiques mais de commencer à ouvrir des perspectives d’actions qui prolongent dans l’espace politique les acquis des Nuits Debout, des Gilets Jaunes, des mouvements sociaux, sociétaux et écologiques.
    • J’insiste sur le fait que ce qui contribue à ouvrir l’espace à l’extrême-droite ce ne sont pas les abstentions mais à la fois les désillusions provoquées par les politiques successives menées à chaque fois sous des étiquettes différentes et qu’au moment où ces désillusions concernent l’ensemble de la vie politique on laisse à l’extrême-droite le monopole d’apparaître (je dis bien apparaître et de manière nauséabonde) hors système.
    • Se pose alors la question de ne pas confondre le boycott avec l’abstention. Les mots ont un sens. Dans abstention on s’abstient de choisir, c’est un acte individuel qui peut être assimilé à de la passivité. En tout cas il ne dit rien sur le système ou sur une autre conception de la politique. Boycotter est un acte collectif donc politique. Il est chargé de sens : il dit explicitement vouloir se libérer de la réduction formidable de la démocratie qui consiste à avoir le droit de choisir son maître. Dans notre « démocratie «  toute action collective politique en dehors de l’élection, est considérée comme un dysfonctionnement. Quand on dit d’une grève qu’elle est politique c’est un moyen de la déconsidérer.
    • Le boycott aurait aussi pour effet de dégager les législatives de l’enserrement qui en fait la suite de la présidentielle et d’y remettre au centre les enjeux de société et les possibles constructions citoyennes.
    • Comme certain/es le font remarquer : pour que le boycott prenne le sens de s’émanciper de cette soumission, cela implique de ne pas s’en tenir à ce texte mais d’ouvrir une vraie campagne. Très juste. Je n’en n’étais pas encore là. Mais nous pouvons chercher comment appeler à des actes qui expriment publiquement cette possibilité d’action, afin d’en faire un sujet davantage partagé.

     

     

    Pour le boycott de l’élection présidentielle.

    A Lire ici : 

    http://ensemble-finistere.eklablog.com/pour-le-boycott-de-l-election-presidentielle-a210773278


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