• Anarchisme à Brest. Un « increvable esprit de révolte »

    Anarchisme à Brest.
    Un « increvable esprit de révolte »
     
    Professeur d’histoire-géographie en lycée, le Brestois Jean-Yves Guengant a terminé sa carrière professionnelle comme proviseur du lycée de l’Iroise.
     
    Auteur de nombreux ouvrages, il vient de publier
    « Nous ferons la grève générale »

     

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    Nous ferons la grève générale

    Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne

    De Jean-Yves Guengant

    Editions Goater

    18 euros

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    Dans la Bretagne de la première moitié du XXe siècle, les Anarchistes ont pu créer à Brest et Lorient de véritables enclaves libertaires.

    Jules Le Gall (1881 – 1944), militant ouvrier à l’arsenal de Brest, puis libraire, en devient la figure la plus connue.

    Il s’attire de violentes attaques de ses adversaires, qui le surnomment le « camelot » de l’Anarchie.

    Fondant le groupe libertaire brestois, il veut créer une Maison du Peuple, qui saura allier la force de la revendication à la beauté de la culture.

    Le théâtre devient un moyen de divertir et d’éduquer le peuple.


    Après la guerre, pacifiste convaincu et militant internationaliste, il se bat pour le droit d’asile pour les anarchistes espagnols et italiens.

    Son grand combat sera la création d’un comité de défense des anarchistes américains, Sacco et Vanzetti.

    Il accueille également Nestor Makhno à Brest en 1927.


    La guerre d’Espagne sera son dernier combat, le prélude à un conflit généralisé, qu’une seconde fois, les militants révolutionnaires n’auront pas pu empêcher.


    Dénoncé en 1941 auprès des Allemands comme anarchiste et franc-maçon, il sera arrêté, et décède au camp de Buchenwald en juin 1944.

    « Oublié » dans l’euphorie de la victoire et effacé de la mémoire ouvrière.


    Son histoire est une histoire de solidarité et d’amitié.

    Autour de lui, un cercle d’amis prend vie : Victor Pengam, le syndicaliste, promoteur du cinéma militant et des « pupilles » de la CGT, René Lochu, et ses amis de la Maison du Peuple.


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