• Analyses, réflexions et perspectives...

    Analyses, réflexions et perspectives...

     

    Nous devons nous assurer que nous marchons avec les mêmes buts au sujet de la guerre faite par Poutine à l’Ukraine.

     

    Il est possible à cette fin, à faire lire cet article.

     

    Vous verrez que, tout comme Gilbert Achcar, il pose fermement la question du « campisme », que nous devons sans doute tout·es rencontrer en discutant.

     

    Un simple extrait :

    "Quelle que soit sa logique dans le passé, c'est une aberration aujourd'hui alors que la Russie est clairement un pays capitaliste dont le chef Poutine est un anticommuniste explicite qui fulmine sur la façon dont il déteste Lénine et les bolcheviks pour avoir détruit le précieux Empire russe.

    Pourtant, d'une manière ou d'une autre, les descendants des campistes croient que les années 70 sont toujours là, ce qui nous amène à cette triste situation où une partie de la gauche mondiale soutient quiconque est anti-américain, surtout s'il s'agit de la Russie, qui est en quelque sorte toujours associée à l'Union soviétique et au Communisme...

                                                                                                                  

     Je pense que c'est un bon moment pour tout le monde à gauche dans le monde de repenser son analyse.

    Un bon point de départ serait de refuser les préjugés géopolitiques dans l'analyse des événements qui se déroulent en dehors de votre propre pays.

    Trop souvent, dans l'analyse de gauche, seuls l'OTAN ou Poutine se voient accorder une agence, mais les dizaines de millions de personnes habitant l'Ukraine se voient refuser cette agence.

    Nous devons nous rappeler que les Ukrainiens ne sont pas seulement des personnes, ils sont en fait vos camarades de classe.

    Ce sont pour la plupart des hommes et des femmes qui travaillent, qui partagent beaucoup de soucis quotidiens et qui méritent d'être pris en compte dans la formulation de vos positions.   

     

    (…)

    Si nous exigeons de saisir également les actifs des oligarques russes et peut-être ukrainiens pour les utiliser pour reconstruire l'Ukraine,

    nous ouvrons également la question des niches fiscales utilisées partout par la classe capitaliste mondiale pour stocker leurs actifs.

    Si nous exigeons de fermer les approvisionnements en pétrole et en gaz de la Russie, nous devrions également étendre cela à des États comme l'Arabie saoudite avec sa guerre criminelle au Yémen.                                                                                                        

    Ainsi, chaque petit problème fait partie d'une discussion plus large.

    C'est pourquoi il est important d'avoir cette solidarité et d'avoir cet échange entre les peuples de différentes régions, qui sont tous touchés par fondamentalement les mêmes problèmes, même s'ils font face à des dynamiques et des contextes spécifiques."

     

    Une question en ressort, pour nous :

    au lieu des variations électoralistes (pour donner des arguments verbaux en vue de faire voter…) sur « le plan A » et « le plan B » au sujet de l’UE,

    quand avons-nous mis à l’ordre du jour  une perspective d’Europe démocratique et solidaire, altermondialiste et fédérative… ?

    Comment s’opposer au gouvernement des USA et aux tares héritées du régime de Staline de l’autre côté sans avoir rien à proposer qui soit au niveau des questions ?

    C’est Henri Lefebvre qui parlait en  1968, - à propos de la politique du PCF en France et du Pacte de Varsovie  « à l’Est », de ce qu’il nommait « les deux piliers de l’ordre bourgeois ».

     

    Cette guerre faite par la Russie de Poutine met au jour une tâche politique que nous ne devons pas n’oublier ?

    Espérons-le.

    12 mars 2022

     


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