Communiqué de la Fédération PCF du Finistère:
Halte à l'impunité pour Breiz Atao et ses menaces contre les militants communistes et de la solidarité.
Le PCF s'enorgueillit de militer activement pour une France et une Europe plus solidaires des réfugiés et des migrants, acceptant de prendre leur part pour leur offrir un avenir à l'abri des guerres et de la misère. Car personne ne fuit son pays, ses racines, de gaieté de cœur.
Actuellement, des militants communistes du département cherchent à monter avec de nombreux autres citoyens des actions de solidarité avec les migrants des camps de Calais qui manquent à peu près de tout, alors qu'ils ont déjà subi énormément d'épreuves sur le parcours du combattant de l'exil. Nous soutenons pleinement cet investissement à la fois humanitaire, social et politique qui témoigne que l'humanité n'est pas morte dans notre société, même si ces réfugiés paraissent abandonnés des pouvoirs publics.
Si la France et les pays d'Europe occidentale donnaient des visas pour les demandeurs d'asile fuyant les guerres ou les dictatures (syriens, irakiens, kurdes, afghans, érythréens, soudanais), il n'y aurait pas des millions de réfugiés à vivre dans le dénouement le plus total en Europe et à prendre des risques énormes pour gagner l'Europe occidentale en se mettant au passage à la merci des réseaux mafieux de passeurs.
Aujourd'hui, l'extrême-droite cherche à imposer la vieille thématique xénophobe de « l'immigration invasion » menaçant prétendument notre identité et à décourager toute réaction humaine de solidarité vis-à-vis des réfugiés.
De nombreux militants du Finistère sont pris pour cible depuis des mois par les propos infâmes du site internet Breiz Atao dirigé par Boris Le Lay, sévissant lâchement depuis l'étranger, plusieurs fois condamné par la justice pour ses propos racistes et d'inspiration nazie s'attaquant à la dignité des personnes, défendant l'inégalité des races et la violence contre ceux qui ne partagent pas ses idées nauséabondes.
Cette semaine encore, un militant communiste, candidat du Front de Gauche aux dernières européennes en 2014, a été désigné comme traître à abattre pour les fous furieux de la start-up nazie qui n'a strictement rien de bretonne Breiz Atao et leur petite coopérative de la haine disséminée partout en France, parce que simplement il mobilisait l'opinion et organisait la solidarité pour les migrants et réfugiés de Calais.
Avant cela, d'autres militants du PCF, du NPA, du PS, de la LDH, de l'AFPS, de syndicats, avaient été semblablement désignés comme des "traîtres" par ces curieux "patriotes" qui revendiquent l'héritage de la collaboration pendant la seconde guerre mondiale.
Trop c'est trop !
Nous ne pouvons plus accepter que nos militants reçoivent des menaces de mort sur internet ou directement par téléphone. Nous ne pouvons plus accepter que ces groupuscules qui diffusent des idées démentes et ultra-violentes continuent à exercer leur emprise sectaire sur des esprits peu équilibrés. Le PCF va engager des poursuites contre Breiz Atao, Boris Le Lay et ses complices.
Il réclame de l’État et de la justice l'interdiction du site internet Breiz Atao, la poursuite et la condamnation de ces militants de l'extrême-droite radicale qui appellent à la dénonciation et au meurtre contre quiconque défend des idéaux de solidarité.
En période de crise sociale et de désespérance, quand les peurs et les angoisses identitaires grandissent dangereusement, les républicains ne peuvent laisser prospérer ce genre de discours public anti-démocratique d'une violence inouïe qui, on le sait, dans certaines conditions, ouvriraient la voie à toutes les barbaries.