23 Oct

Législative partielle : Pourquoi Lucie Castets a renoncé à se présenter en Isère

Publié par Ensemble29

Législative partielle :

Pourquoi Lucie Castets a renoncé à se présenter en Isère

La prétendante de la gauche à Matignon ne sera pas candidate pour être députée de la 1^re circonscription du département. Au cœur de l’imbroglio, des différends entre insoumis et socialistes.

Publié le 21 octobre 2024 - Emilio Meslet - L'Humanité >>>>>

Les élections législatives partielles sont (presque) toujours une épreuve de taille pour tester la robustesse d’une alliance.

D’ici trois mois, le Nouveau Front populaire (NFP) vérifiera sa solidité dans l’Isère, où la 1^re circonscription est remise en jeu après la démission du député FI Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles.

Et les turbulences ne se sont pas fait attendre.

Beaucoup voyaient Lucie Castets, prétendante de la gauche à Matignon, être investie pour essayer de conserver ce siège, qui fut occupé par l’ex-ministre macroniste Olivier Véran entre 2017 et 2024.

« Cela fait partie des options », avait confié Manuel Bompard, coordinateur de la FI. Désireuse d’asseoir sa légitimité par le suffrage universel et d’entrer au Palais Bourbon, la haute fonctionnaire y était prête et l’avait fait savoir aux chefs de parti de la coalition, malgré son absence de lien avec le territoire.

L’hypothèse a même été discutée lors de la traditionnelle réunion hebdomadaire des dirigeants des formations politiques.

Mais Lucie Castets a finalement renoncé à être candidate dans cette circonscription englobant Grenoble et sa banlieue nord.

« Ce qui m’a été proposé ne permettait pas, selon moi, de continuer à agir comme trait d’union de la gauche », a-t-elle justifié, vendredi 18 octobre, auprès de l’AFP.

« Méthodes de bourrins »

D’après la Tribune Dimanche, si elle était élue, Lucie Castets voulait siéger, de façon tournante, dans les quatre groupes du NFP.

Là où la FI, à qui la circonscription est attribuée en vertu de l’accord signé en juin par les partis de gauche, souhaite qu’elle intègre exclusivement ses rangs.

« Elle refuse. “Si tu y vas quand même, on mettra quelqu’un contre toi”, lui fait-on savoir côté insoumis. Elle renonce, fin de l’histoire », rapporte l’hebdomadaire.

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes et fervente défenseuse de la candidature de Lucie Castets dans l’Isère, dénonce alors des « méthodes de bourrins » sur France 3 :

« Elle aurait été députée insoumise. C’est l’étiquette (que la FI) voulait lui coller. Ce n’est pas ça le NFP. »