La Grande Déprime Popul'ère à Gauche Le pari totalement raté...
"La Grande Déprime Popul'ère à Gauche"
Le pari totalement raté...
Une candidature de plus pour la "Gôche Sociale-Libérale"
Si l'objectif était l'unité de la Gauche,
le résultat, c'est l'accentuation des divisions...
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Sans appel...
Tribune Primaire Populaire
La Primaire populaire, du rassemblement à la division ?
David Flacher économiste,
Pierre Khalfa économiste,
Michelle Riot-Sarcey historienne
et Claude Touchefeu ancienne adjointe au maire de Toulouse,
ont participé à toutes les initiatives unitaires,
y compris celle de la Primaire populaire.
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Presse - Média
L'Humanité
Présidentielle
En voulant rassembler via la primaire populaire, la candidate qui a gagné le scrutin dimanche fractionne un peu plus la gauche.
Elle ne présentera son programme que dans quinze jours.
Les candidats de gauche soumis au vote de la primaire populaire ont dû avoir l’impression de repasser le bac, dimanche soir, lors de l’annonce des résultats.
Imaginez : Christiane Taubira obtient la « mention bien plus », devant l’écologiste Yannick Jadot, qui termine avec la « mention assez bien plus» et l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui doit se contenter d’une «mention assez bien moins ».
C’est donc Christiane Taubira qui s’impose lors de ce processus de désignation « pour construire le rassemblement en vue de la victoire de l’écologie et de la justice sociale ».
Sauf qu’en l’état, ce résultat ajoute une candidature de plus à gauche dans la course à l’Élysée, les représentants d’EELV, de la FI et du PS ayant annoncé bien avant le scrutin qu’ils ne souhaitaient pas participer à cette initiative.
Ils avaient d’ailleurs été inscrits contre leur volonté.
Le pari de Christiane Taubira a par contre fonctionné : l’ancienne ministre de la Justice de François Hollande cherchait un moyen de légitimer sa candidature.
Sa victoire, dimanche, lui apporte également le soutien de 5 000 bénévoles engagés dans la primaire populaire, qui feront désormais sa campagne, ainsi que la somme de 1,3 million d’euros pour la financer.
Sitôt victorieuse, Christiane Taubira a prononcé un discours, en forme d’ode à la gauche, invitant les candidats de cette famille politique à se rassembler derrière elle.
« Nous voulons une gauche unie, une gauche debout. Nous avons une belle route devant nous », assure-t-elle.
« Nos idéaux sont à la fois socialistes, écologistes, communistes, radicaux de gauche. Nos chemins sont différents mais très souvent ils se sont croisés », ajoute-t-elle, estimant que la « fraternité » et le rassemblement constituent un « impératif ».
Elle a en outre indiqué qu’elle allait appeler personnellement les autres candidats, afin de s’entendre, et de « trouver une clé, un chemin, un langage de façon à rassembler les gauches ».
Alors que la gauche est donnée absente du second tour de l’élection présidentielle de sondage en sondage, elle a aussi salué ces « citoyennes et citoyens qui ont décidé de faire irruption dans cette campagne avec un message ».
« Vous avez indiqué que vous vouliez être entendus et vous avez agi pour cela. Vous avez montré que vous étiez capables de troubler les choses », a-t-elle souligné.
De fait, 466 895 personnes se sont inscrites pour cette primaire.
Et 392 738 d’entre elles, soit 84,1 %, ont voté.
Une participation plus de trois fois supérieure à celles enregistrées pour les désignations de Valérie Pécresse (LR) et Yannick Jadot (EELV), qui montre qu’il existe un décalage entre une partie des sympathisants de gauche et les multiples candidatures présentées par les partis.
« La primaire populaire n’est ni une primaire, ni populaire.
À moins de soixante-dix jours de l’élection, tout cela n’est pas sérieux.
C’est assez étonnant de voir une initiative faite pour éviter la dispersion aboutir à une candidature de plus »,
remarquait cependant le coordinateur national de la FI, Adrien Quatennens, peu avant le scrutin.
« Cette primaire était taillée sur pièce pour Christiane Taubira.
Vient maintenant le temps de la confrontation des programmes.
Fabien Roussel en a un. C’est déjà un avantage.
Il continuera à tracer le sillon d’une gauche populaire, qui défend les intérêts du monde du travail », a réagi Ian Brossat, directeur de campagne du candidat communiste (qui n’avait pas été retenu pour le vote final de la primaire populaire).
La socialiste Anne Hidalgo arrivée en cinquième position
De fait, les candidats EELV, FI, PS et PCF ont déjà présenté un programme.
Pas Christiane Taubira, qui a profité de l’équilibre des impuissances à gauche pour se lancer dans la bataille, affaiblissant au passage la candidature d’Anne Hidalgo.
À la peine dans les sondages, la socialiste est même arrivée en cinquième position de la primaire populaire, derrière Pierre Larrouturou, avec la «mention passable plus ».
De là à ce que davantage de socialistes se mettent désormais à soutenir Christiane Taubira ?
« Anne Hidalgo sera demain sur le terrain », répond Patrick Kanner, membre de l’équipe de campagne de la socialiste,
qui ajoute : « Mi-décembre, Anne Hidalgo avait proposé de faire une primaire de manière sincère parce qu’elle voulait une vraie confrontation d’idées avec Christiane Taubira et Yannick Jadot.
En refusant, ce dernier a une responsabilité dans cette nouvelle candidature qui apporte de la confusion.
S’il avait dit oui, nous aurions fait une primaire qui aurait eu une autre gueule ».
« J’espère que maintenant on va pouvoir faire campagne », souffle pour sa part Yannick Jadot.
En attendant, « Christiane Taubira a failli avoir la mention très bien », notent les organisateurs de la primaire populaire.
Et la gauche compte une candidate de plus.
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Apostrophe. Une candidate de plus
On dit que la politique, comme la nature, a horreur du vide.
Et du trop-plein ?
Ce dimanche, le casting des présidentiables de gauche s’est enrichi d’une nouvelle candidate.
Il est encore trop tôt pour mesurer l’éventuel effet de souffle de la désignation de Christiane Taubira par une « primaire populaire » forte de 390 000 votants, mais, pour l’instant, c’est une candidate de plus.
Si l’équation devait en rester là, cette primaire n’aurait pas seulement manqué son objectif d’unifier la gauche : elle serait un facteur aggravant de division.
Dans l’attente d’y voir plus clair, les participants à la primaire peuvent toujours ruminer ces vers de Brassens en contemplant le tableau des candidatures à gauche :
« Vulgairement parlant il est plein comme un œuf /
Et d’ici que quelqu’un n’en sorte »…
Ses organisateurs plaideront que c’est la faute des perdants qui n’ont jamais accepté de se plier à ses règles.
Mais peut-on blâmer ceux qui n’ont jamais demandé à concourir ?
Lancée en dehors et sans le soutien des formations politiques, la «primaire populaire » a enrôlé plus ou moins contre leur gré des candidats désignés par ces dernières qui n’en reconnaissent pas le résultat.
Reste l’obstacle principal, celui du projet commun à gauche, sur lequel la primaire a échoué parce qu’elle s’est évertuée à le traiter comme une question subsidiaire.
En réalité, la gauche n’est pas morcelée du fait de la guerre des ego, même si ceux-ci pèsent lourd, mais par des divergences programmatiques que l’on ne surmonte pas en les noyant dans l’eau tiède de dix propositions vaguement consensuelles.
Si l’on perçoit peu de différences sur le fond entre les convictions sociales-démocrates d’Anne Hidalgo et celles de Christiane Taubira, il n’en va pas de même entre le projet libéral-écologique de Yannick Jadot, celui éco-socialiste radical de Jean-Luc Mélenchon, et celui d’une gauche anticapitaliste, républicaine et laïque du communiste Fabien Roussel.
Sans renoncer à l’unité dont les législatives peuvent être le point de mire, le débat doit se poursuivre entre ces projets.
L’élection présidentielle sera un moment de cette clarification des idées.
Sebastien Crépel
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Une « icône » au parcours ambigu
En remportant ce « scrutin citoyen », sans grand parti derrière elle, l’ex-garde des Sceaux légitime sa candidature à la présidentielle.
Et ajoute de la division à gauche.
Elle a reçu l’onction d’une partie du peuple de gauche.
À 69 ans, Christiane Taubira est désormais – sauf retournement improbable – certaine de figurer sur la ligne de départ de l’élection présidentielle.
Elle avait officialisé sa candidature le 15 janvier, lors d’un rassemblement à Lyon.
Accusée de rajouter une candidature au sein d’une gauche déjà divisée et affaiblie, elle pourra se prévaloir de ce résultat pour justifier de sa légitimité.
Considérée comme une « icône » progressiste, l’ex-garde des Sceaux s’est forgé une réputation à la faveur de deux combats parlementaires.
En 2001, d’abord, comme rapporteure du texte reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité.
C’est à cette période qu’elle se lie d’amitié avec Christian Paul, alors secrétaire d’État à l’Outre-Mer et aujourd’hui chargé de son projet présidentiel.
Sous le quinquennat de François Hollande ensuite, en gravant dans le marbre de la loi l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe, face aux vociférations réactionnaires de la rue et de la droite.
Mais, derrière l’icône, le parcours politique de Christiane Taubira est ambigu.
Élue députée de Guyane en 1993, elle vote la confiance au gouvernement d’Édouard Balladur.
Un an plus tard, en quatrième position sur la liste « Énergie radicale » de Bernard Tapie, elle cumule avec un mandat européen.
Les socialistes la tiennent en partie responsable du désastre du 21 avril 2002.
Candidate du PRG, elle obtient les 2,32 % qui manqueront à Lionel Jospin pour franchir la porte du second tour.
Christiane Taubira aura de nouveau le soutien du PRG et son réseau de 300 élus pour la parrainer.
« Elle est une femme libre mais pas sans aspérité. Je pars du principe que quelqu’un qui a défendu un temps l’indépendance guyanaise et qui finit ministre de la Justice fait un parcours républicain », clarifie à son sujet, dans Marianne, le patron des radicaux de gauche, Guillaume Lacroix.
Pour atteindre les 500 parrainages nécessaires, l’ex-ministre pourrait recevoir le soutien des maires divers gauche du « serment de Romainville », qui conditionnaient leurs signatures à une dynamique de rassemblement.
Ralliement d’élus PS
« Les citoyens cherchent l’équation gagnante, pas une somme d’individualités », nuance son porte-parole, Daniel Goldberg, ancien frondeur du Parti socialiste, comme Christian Paul.
L’ex-député de la Seine-Saint-Denis veut maintenant croire à un ralliement de personnalités de gauche autour de Christiane Taubira.
D’ailleurs, l’absence de dynamique chez Anne Hidalgo a déjà convaincu des élus PS de franchir le pas, tels que la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, et du président du conseil départemental de la Nièvre, Fabien Bazin.
D’autres pourraient suivre, comme les maires PS de Saint-Denis et de Marseille.
Ce dernier, Benoît Payan, affirmait mi-janvier soutenir « celle ou celui qui sortira vainqueur d’une primaire ».
De quoi mettre un peu plus en mauvaise posture la candidature de la maire de Paris.
Naïm Sakhi
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Presse - Média
Christiane Taubira remporte la Primaire populaire :
« Nous allons à la bataille »
Avec 84 % de participation sur près d’un demi-million d'inscrits, l’initiative a réussi son pari démocratique mais rajoute de la confusion à gauche. Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo ont tous rejeté l’hypothèse d’une union autour de l’ancienne ministre en vue de la présidentielle.
30 janvier 2022 Médiapart >>>>>
Mention « bien + » pour Christiane Taubira, en haut du tableau. Une victoire « nette » selon Chloé Ridel de l’association Mieux voter, qui s’exprimait depuis la scène parisienne du Trabendo où se tenait la soirée électorale de la Primaire populaire, dimanche 30 janvier, après trois jours de vote en ligne.
Deuxième de cette investiture citoyenne à la présidentielle, le candidat écologiste Yannick Jadot, suivi de Jean-Luc Mélenchon pour les Insoumis.
a maire de Paris Anne Hidalgo doit se contenter d’une mention « passable », derrière l’eurodéputé Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne) mais devant la candidate 100 % citoyenne Charlotte Marchandise et la jeune Anna Agueb-Porterie.
La gagnante est arrivée sur la scène du Trabendo, précédée par les vivats de son équipe : « Taubira, présidente ! Taubira présidente ! » Dans la salle, un autre lui a répondu : « Une équipe ! » Un troisième a crié : « L’union ! » Toute la difficulté de l’exercice est ici résumé : il s’agit de passer d’un dispositif de vote déclaré neutre à une machine électorale, en l’espace d’une soirée.
« Bienvenue madame ! », a lancé l’un des animateurs sur la scène, avant d’inviter Christiane Taubira à signer le pacte de la Primaire populaire déroulé sur une table. L’ancienne ministre de la justice de François Hollande a pris ensuite la parole afin de dire sa « gratitude » pour cette initiative qui « permet à gauche de mobiliser largement et de ne pas renoncer à la victoire en 2022 »
La Guyanaise y a vu une belle « impulsion » et s’est engagée à « respecter les dispositions du contrat » : « Je prendrai l’initiative de contacter les autres candidats et cette union nous allons la réaliser sur le terrain, rien ne nous divise de façon insurmontable, rien de rédhibitoire pour gouverner ensemble. » Christiane Taubira a promis de le faire « dans le souci d’aboutir », « respectueusement », en « toute clarté ». Avant de conclure par une bravade : « Je vais tout faire pour que nous allions ensemble à la bataille mais en tout état de cause, nous allons à la bataille. »
Dans la salle du Point éphémère, à quelques kilomètres de là, où Christiane Taubira réunissait ses soutiens, Isaac et Jules, 22 ans tous les deux, ont vibré à l’annonce des résultats. « On ne peut pas ignorer les votes qui se sont exprimés ce soir. En toute logique, dans une démocratie, ça devrait avoir un effet », estime Isaac, qui ajoute : « Compte tenu des enjeux d’aujourd’hui, on jugera durement celles et ceux qui s’opposeront à la volonté de rassembler. Si aucun effort n’est fait, ce sera non seulement dommage, mais grave. »
Une candidature de plus à gauche
Le soutien de la Primaire populaire à la candidature de Christiane Taubira n’a rien d’anecdotique : près de 400 000 personnes ont voté en ligne selon les modalités du vote au jugement majoritaire, qui consiste à attribuer des mentions aux candidatures potentielles, soit 84 % des inscrits.
« Quelle joie ! », a déclaré Samuel Grzybowski, l’un des deux porte-paroles de l’organisation citoyenne : « Ce vote a eu lieu et il s’est bien passé. Les électeurs de gauche veulent que les six personnes arrivées en tête puissent rejoindre et faire équipe avec Christiane Taubira. »
La soirée électorale flottait cependant un peu, car ceux et celles qui attendaient une clarification en sont aussi pour leurs frais. Un soutien historique de la Primaire populaire avouait ne pas savoir quoi faire et songe à aller se coucher : « On fait quoi maintenant ? C’est un échec ! Il faut absolument que Christiane Taubira sorte quelque chose de son chapeau, on ne peut pas avoir une candidature de plus ! »
À la tribune, la documentariste Marie-Monique Robin, partisane de l’opération depuis le début, s’est dite ravie mais « regrette » que la démarche n’ait pas réussi à embarquer les autres candidat·es. « J’attends une surprise », a-t-elle ajouté.
Christiane Taubira avait fait savoir depuis le début son intérêt pour l’onction « citoyenne » offerte par la Primaire. Mais ce faisant, l’ancienne garde des Sceaux sait qu’elle formalise à moins de cent jours de la présidentielle une nouvelle candidature à gauche et fait grossir le spectre de la division et de l’éparpillement des voix.
Mathilde Imer, l’autre porte-parole de la Primaire, anticipe les critiques : « Les autres candidats ne sont pas nos adversaires, ce sont nos alliés. Y compris ceux qui auront des paroles dures contre la primaire populaire ce soir ou demain. » Samuel Grzybowski enfonce le clou : « Jadot et Mélenchon ne sont pas nos adversaires, l’écologie politique et l’“Avenir en commun” sont deux grands projets et ils devront trouver leur place auprès de Christiane Taubira. »
Anna Agueb-Porterie se rallie à Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle, a effectivement réagi dimanche soir à l’annonce de la victoire de Christiane Taubira.« Elle a enfilé la chaussure qui avait été préparée pour elle », a-t-il déclaré sur le plateau de France 5, avant de lâcher : « J’en ai un peu marre des appels téléphoniques où on me prend pour une bille, ça finit par m’indisposer. » Pour conclure : « Vivez votre vie, tâchez de convaincre, amenez des gens aux urnes, expliquons-nous, comparons : une démocratie, c’est fait de ça. »
Le leader insoumis peut se féliciter d’une recrue de dernière minute : arrivée en dernière position de la Primaire populaire, Anna Agueb-Porterie a annoncé dimanche soir se rallier à celui qui porte, selon elle, « le seul programme de rupture capable de gagner ».
Yannick Jadot n’a guère été plus tendre avec sa nouvelle adversaire : « C’était une Primaire populaire pour Christiane Taubira, elle en sort vainqueure, c’est une candidature de plus, c’est exactement l’inverse de ce que souhaitait la Primaire populaire. J’espère que maintenant que nous allons pouvoir faire campagne. »
Le candidat d’Europe Écologie-Les Verts peut se situer au dessus de la mêlée mais le vote de la Primaire populaire lui pose sans doute davantage de problèmes qu’aux Insoumis. Son électorat potentiel, celui de la jeune génération climat qu’il souhaite incarner, pourrait vouloir tenter l’aventure aux côtés de Christiane Taubira.
Mais c’est le Parti socialiste qui pourrait le plus tanguer après l’annonce de ces résultats. Le mauvais score d’Anne Hidalgo à la Primaire populaire va fragiliser une candidature qui prend déjà l’eau de toutes parts et confronter deux sociales-démocrates dans le même espace réduit.
Déjà, quelques jours avant le vote, certains déclarations montraient les signes du dissensus. Corinne Narassiguin, numéro 2 du parti, a décrit sur Twitter la Primaire populaire comme « une volonté citoyenne de réconcilier la gauche avec elle-même, de dialoguer plutôt que s’opposer, de refuser l’émiettement ».
Interrogée en fin de soirée sur la victoire de Christiane Taubira, Anne Hidalgo n’a cependant pas flanché, déclarant y voir une « une candidate et une candidature de plus ». « Je continuerai cette campagne comme je l’ai dit avant », a affirmé la maire de Paris.
Sur la scène du Trabendo, Charlotte Marchandise, également parmi les plus mal classé·es du scrutin, a pris elle aussi la parole : « C’est un succès incroyable, pour les mouvements citoyens. Rien ne s’est jamais passé comme ça avant ! C’est une révolution démocratique. » Une perdante avec un tel enthousiasme, ce n’est pas la moindre des bizarreries de cette drôle de soirée électorale.
Mathilde Goanec - Médiapart >>>>>
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Presse - Média
ça rame..., ça rame...
Au lendemain de sa victoire à la Primaire populaire, l'ancienne garde des Sceaux s'est exprimée sur franceinfo.
Le résultat de la Primaire populaire donne à Christiane Taubira "une force, certainement. Mais en aucun cas elle ne peut se substituer à celles et ceux qui ont déjà présenté leur programme", estime le président du groupe socialiste au Sénat.
Favorite de cette primaire qu'elle était la seule à soutenir, l'ex-ministre de la Justice va désormais tenter de rassembler les autres candidats de gauche. Malgré la joie suscitée dimanche soir, l'ambiance était studieuse au QG de la candidate.
Le scrutin, rejeté par les principaux candidats à gauche, a donné l’investiture à l’ancienne ministre de la justice pour l’élection présidentielle 2022, sans parvenir à rassembler son camp comme il avait l’ambition de le faire.
Dans la primaire populaire, elle a devancé Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Et maintenant? Quel est le plan à moins de 70 jours de la présidentielle?
Au lendemain de sa victoire à la Primaire populaire, l'ancienne garde des Sceaux s'est défendue d'être une candidate de plus et a maintenu son appel à l'union.
L'ancienne ministre de la Justice et candidate à la présidentielle est arrivée en tête de l'initiative citoyenne, ce dimanche, devant Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon.
La candidate du Parti socialiste est arrivée dernière de la consultation citoyenne pour la présidentielle 2022. De quoi plomber encore un peu plus une campagne qui ne démarre pas et susciter des doutes au sein du PS.
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Communiqué
Secrétariat de Ensemble Insoumis.e, le 30 janvier 2022 à 21 heures.
Sans surprise, Christiane Taubira a réussi son OPA sur la « primaire populaire ».
Cette candidature supplémentaire ne résout rien. Elle accroît sans aucun doute les difficultés d’Hidalgo et du PS mais elle ne peut prétendre rassembler toute la gauche parce qu’il n’existe pas de bases politiques suffisantes pour cela se produise lors du premier tour de la Présidentielle.
Lors de son discours consécutif à sa désignation, Taubira a beaucoup vanté les vertus de la gauche, exalté son passé glorieux en évoquant le souvenir des Jaurès, Blum ou Olympes de Gouges mais elle a « oublié » de prendre ses distances avec le désastreux quinquennat de Hollande, fossoyeur de la gauche. Et pour cause, elle partage beaucoup de ce bilan.
Lors de ce même discours, elle n’aura énoncé aucune proposition concrète répondant aux urgences sociales, écologiques, démocratiques se contentant de (jolies) formulations générales qui « ne mangent pas de pain ».
Reste qu’avec près de 400 000 votant·es, la « Primaire populaire » a connu un succès de participation qui souligne que les espoirs de regroupement et de victoire à gauche sont vivaces.
Pour répondre à ces légitimes aspirations, il faut regrouper toutes les forces vraiment à gauche et écologistes, qui veulent à la fois faire barrage à Macron, à la droite et à l’extrême droite mais aussi ouvrir une alternative au social-libéralisme dont Taubira et Hidalgo sont les continuatrices. Une gauche digne de ce nom a commencé à se regrouper dans « l’Union populaire » en soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sur la base d’un programme clair et précis, « l’Avenir en commun ».
Avec celui qui est le mieux placé pour représenter cette gauche de combat, ensemble, élargissons et renforçons « L’union populaire ».
Secrétariat de Ensemble Insoumis.e, le 30 janvier 2022 à 21 heures.