• Vénézuela : Après la victoire du PSUV.

    Communiqué de Ensemble!

    Vénézuela : Après la victoire du PSUV.

     
     

    Depuis plusieurs mois, le Venezuela a vécu sous la menace d'une droite putschiste qui a mis a feu et à sang les rues du pays.

    Cette stratégie d'insurrection populaire a fait plusieurs dizaines de morts, sous les balles de la police ou de celles des milices de droite et a entrainé un durcissement autoritaire du pouvoir en place.

     


    Au cœur de l'été, pour sortir de cette situation, le gouvernement a convoqué une Assemblée Nationale Constituante.

    L’introduction d’un vote par corporation en plus du suffrage universel et les conditions de sa convocation ont entaché cette élection du rejet d’une partie de la gauche regroupée autour de la défense de la constitution de 1999 ainsi que de la droite.

     


    Dans un contexte économique difficile, se sont conjugués les prix bas des matières premières, les mauvais choix économiques du gouvernement, l'offensive des États-Unis et de toutes les droites continentales, et la politique alignée sur l'impérialisme des principaux médias de communication massive.

     


    Quelques soient les irrégularités qui pourraient avoir eu lieu de part et d'autre dans le cadre de la consultation électorale de ce week-end pour l'élection des gouverneurs des États fédérés – Maduro a lui-même demandé le recomptage de l'ensemble des suffrages, c’est une victoire du PSUV (parti chaviste) qui bat en brèche l'idée que le peuple vénézuélien aurait tourné le dos aux années Chavez.

     


    Le bloc gouvernant perd 5 États, dont ceux situés sur la frontière avec la Colombie, frontière sensible par laquelle proviennent les éléments les plus radicalisés de la droite, ainsi que les armes dont ils font usage.

    Mais il gagne l'État de Miranda, qui était aux mains de la droite la plus liée aux grandes fortunes du pays.

    Pourtant la crise politique est loin d’être finie.

    En septembre 2017, Nicolas Maduro affirmait que les gouverneurs élus devraient « se subordonner au pouvoir constituant sinon ils seraient destitués immédiatement ».

    D’autant plus que certains secteurs de l’opposition peuvent être prêts à jouer le jeu d’une radicalisation violente à travers un nouveau cycle de manifestations.

     


    Dans cette situation, la tentative, juste, de la gauche radicale et révolutionnaire de dépasser la polarisation droite-madurisme, n'a pas pu obtenir de soutien significatif dans le camp majoritaire.

    Cela n'en reste pas moins une option nécessaire au processus révolutionnaire entamé en 1999, notamment en retrouvant la vitalité des débats autour des moyens d'inventer un socialisme du XXI° siècle, tirant les enseignements de l'échec du stalinisme et de la social-démocratie.

     


    Le 18 octobre 2017.


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