• Une coordination finistérienne pour exiger un référendum sur la privatisation d'Aéroport de Paris s'est constituée dans le Finistère

    Une coordination finistérienne pour exiger un référendum

    sur la privatisation d'Aéroport de Paris

    s'est constituée dans le Finistère

    3 juillet 2019

     

    Constitution d'une coordination du Finistère

    pour un référendum sur la privatisation d'ADP.

    L'essentiel des partis et mouvements de gauche avaient été invités par le PCF à une réunion d'échanges le mercredi 3 juillet à Brest, local du PCF, rue Berger, 18h30 – 20h, ainsi que des syndicats et des associations susceptibles de s'engager dans la bataille pour que puisse se tenir un référendum contre la privatisation d'ADP.

    Étaient présents des représentants du PCF Finistère, du PS Finistère, de FI Brest, du NPA, de Ensemble! Finistère, de Attac, de Solidaires, des Citoyens pour le climat et des Jeunes pour le Climat. L'UDB était excusée. Génération.s nous a fait savoir depuis qu'ils s'associaient à l'appel.  

    Création d'une coordination 29 pour un référendum sur la privatisation d'ADP

    Coordination ouverte aux citoyens et soutenue actuellement par Attac, Citoyens et Jeunes pour le climat, Ensemble !, FI Brest, PCF, PS, Solidaires, Génération.s… avec un appel qui peut être signé par les organisations qui le souhaitent.

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    Coordination 29 pour un référendum d'initiative citoyenne
    sur la privatisation d'ADP
     
    Coordination créée le 3 juillet 2019

    Coordination ouverte aux citoyens et soutenue actuellement par Attac, Citoyens et Jeunes pour le climat, Ensemble !, France Insoumise Brest, Génération.s, Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Solidaires.

    Le Président de la République et le Gouvernement veulent privatiser complètement les Aéroports de Paris (ADP) – qui gèrent Roissy Charles de Gaule, Orly, Le Bourget – un groupe dont l’État est actuellement actionnaire à 50,6 %.
    La privatisation d'ADP a été votée par la loi Pacte au printemps 2019. Outre ADP, elle prévoit aussi la vente de ENGIE et de la Française des Jeux, des barrages hydro-électriques.
    Ils rapportent à eux tous presque un milliard d'euros par an à l’État : 173 millions de dividendes pour l’État l'an passé pour ADP!
    ADP est la deuxième valeur boursière détenue par l’État après EDF.

    Ce projet soulève une très forte opposition dans tout le pays.  
     
    En effet, la maîtrise publique de nos plus grands aéroports nationaux est un enjeu d'intérêt national avec une forte dimension stratégique, économique et sécuritaire. 86 % des aéroports dans le monde sont sous contrôle public, dont 100 % aux États-Unis.  
     
     
    Si ADP est privatisé, quel impact sur l'aménagement du grand Paris ?
     
    ADP gère actuellement une réserve foncière immense qui pourrait être utilisée surtout comme machine à cash immédiat pour être vendue ou louée en grande partie selon des critères de rentabilité, sans considération de l'écologie, des impératifs de l'avenir.
     
    Quelles conséquences sur une augmentation des coûts des prestations pour les compagnies aériennes et les usagers, sur leur adaptation aux nouveaux impératifs de lutte contre le dérèglement climatique ?
     
    Nous ne pouvons pas laisser les actionnaires décider d'un domaine si vital pour notre avenir.  
     
    Pour privatiser, l’État devra payer les actuels actionnaires minoritaires d'ADP à hauteur de 1 milliard.
    Parmi eux, le groupe Vinci, qui est candidat au rachat !
     
    ADP est le principal hub d’Air France, le privatiser c’est faire courir des risques à la compagnie nationale.
    La privatisation d'ADP fait peser de lourdes menaces sur les conditions de travail des salariés de l'entreprise.

    Les compagnies aériennes se sont déclarées défavorables à la privatisation car elles craignent une augmentation des coûts pour elles et donc une répercussion sur les prix des billets.
     
    L'association internationale du transport aérien a en effet mené une étude sur près de 90 aéroports internationaux qui confirme que les aéroports privatisés sont plus chers que ceux restés dans le giron public.


    Deux exemples devraient inciter le président de la République à plus de prudence :

    - les autoroutes françaises bradées aux multinationales pour un prix de 14,5 milliards d'euros inférieur de 40% probablement à la valeur réelle, concession qui a déjà permis à ces sociétés d'empocher 28 milliards d'euros depuis 14 ans et d'engranger des profits astronomiques sur le dos des citoyens qui paient deux fois les infrastructures : comme usagers avec les péages, et comme contribuables avec les investissements de départ. C'est un véritable racket organisé. Veut-on la même chose pour les aéroports ?

    - le précédent de la vente de l'aéroport de Toulouse organisée sous le quinquennat de F.Hollande par Emmanuel Macron, ministre de l'économie et des Finances. Vendu pour 308 millions d'euros à un groupe privé sans aucune expérience en matière aéroportuaire et composé à 51% d''une entreprise publique chinoise et à 49% d'un fonds d'investissement de Hong Kong domicilié dans un paradis fiscal - les îles vierges britanniques - il a été revendu 200 millions d'euros plus cher après que les actionnaires en aient vidé les caisses. Cette privatisation a été épinglée par la Cour des comptes.
     

    Suite à la démarche des groupes parlementaires PCF, FI, PS, et de parlementaires LR, la représentation nationale a réussi à imposer un Référendum d’Initiative Partagée (RIP) sur la reconnaissance du caractère de « service public national » des aérodromes parisiens, proposition d'un RIP validé le 9 mai dernier par le Conseil Constitutionnel.
     
    Il faudra réunir avant le 12 mars 2020 4,7 millions de soutiens à la loi cosignée par 248 parlementaires de gauche et de droite qui consacre ADP comme un service public national, donc non cessible au privé.


    Si ces 4,7 millions de signatures sont recueillies, le gouvernement se trouvera l'obligation de consulter les Français sur ce projet. Il va être possible de s'opposer à une nouvelle privatisation et au bradage du patrimoine public au profit exclusif des intérêts privés.


    Comment le président et son gouvernement peuvent-ils ainsi privatiser complètement des groupes stratégiques rentables gérant des infrastructures stratégiques sans même consulter les Français, alors qu'ils n'ont reçu aucun mandat pour cela ?
     
    Ce serait un déni de démocratie.

    A l'inverse, l'obtention du référendum par une très forte mobilisation des Français pourrait constituer une victoire politique majeure contre les logiques néo-libérales et capitalistes de privatisation des services publics.


    C'est un enjeu de maîtrise publique d'un secteur essentiel pour notre pays, un enjeu de démocratie, et aussi un enjeu financier pour l’État car ADP est rentable et permet d'investir des millions chaque année dans le service public.


    Citoyens, mobilisons-nous tous ensemble pour que partout dans le Finistère comme dans le reste du Pays une dynamique populaire se mette en place en faveur du référendum sur la privatisation d'ADP !
     
    www.referendum.interieur.gouv.fr

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