• Rouge ViF ! Je vous accuse, madame, de porter le fumet du racisme...

    Rouge ViF !
    Je vous accuse, madame,
    de porter le fumet du racisme...

     

     
     
    Serge Grossvak
    à
    Madame Jacqueline Eustache-Brinio 
    Sénatrice du Val d'Oise,
     
     
    Je vous accuse, madame, de porter le fumet du racisme, de l'islamophobie, de la haine active contre une part de nos concitoyens.
     
     
    Sur l'écran de ma télévision ce mercredi, en direct et intouchable, de votre dodu banc sénatorial, j'ai reçu vos mots ignobles en pleine face, en plein coeur.
     
    Madame, vos vociférations d'inhumanité sont enracinées dans les pires épisodes de l'histoire de notre pays.
     
    Ils me blessent, ils m'insultent parce que je suis homme d'égalité et de fraternité.
     
    Je suis citoyen de France.
     
     
     
    Madame, vous offensez mes amis musulmans,
    vous offensez les idéaux républicains,
    vous offensez la laïcité,
    vous offensez mon pays La France,
    vous m'offensez.
     
    Vous êtes le relais présent de Pétain et de Salan.
     
     
    Madame,
    vous hurlez à la haine du simple fait de convictions religieuses d'un Maire du Val d'Oise nouvellement élu, d'un second ayant manqué de peu son élection.
     
    Il fût un temps où c'était aux Juifs qu'était reproché, puis interdit, d'occuper des fonctions.
     
    Cette haine qui vous habite vous l'exsudez partout, en continu, à l'affût.
     
    C'est vous, c'était déjà vous, alors que vous exerciez votre fonction de Maire de Saint Gratien, qui aviez fait chasser une femme d'une brocante municipale au motif qu'elle portait un foulard.
     
    Vous aviez usé de la Police, de « votre » police municipale pour chasser comme une malpropre cette femme devant les yeux de tous.
     
    Une humble mère, une femme du peuple qui simplement n'avait pas l'heur de vous plaire.
     
    Honte à vous !
     
     
    Je vais vous dire, madame,
    même si j'ai conscience que cette haine qui vous habite vous rend insensible à tout ce qui fait humanité.
     
    Devant l'histoire de cette femme j'ai pensé à mes parents.
     
    Ce que vous infligez de vexations et d'insultes à mes amis musulmans fait miroir à ce dont témoignent encore mes parents de ce qui a précédé l'arrivée d'Hitler.
     
    Les regards suspicieux, les mots blessants, les rejets de la bonne société, la dénonciation de l'envahissement...
     
    Je pense à ma mère, elle était enfant lorsqu'elle a porté l'étoile jaune.
     
    Elle n'en comprenait pas encore les raisons lorsqu'une femme magnifique l'a croisée dans la rue, l'a prise dans ses bras.
     
    Cette femme a pleuré, l'a soutenue.
     
    Sans la connaître.
     
     
    Vous êtes tout l'opposé de cette femme.
     
     
    Madame l'insultante,
    madame la Sénatrice de l'infamie,
    voilà ce que je voulais vous dire que vos paroles et vos actes ne demeurent pas dans le silence et l'absolution. 
     
     
    Serge Grossvak
     
     
    Et à mes amis qui lieront cette lettre,
     
    C'est mon héritage qui me fait aujourd'hui devoir de fraternité.
     
    Chacun part de son histoire.
     
    Amis sans Dieu, amis qui croyez au Ciel,
    amis touchés par les mots de Jean Paul II rejetant la mise en haine,
    nous devons nous retrouver au delà de nos divergences pour interdire le désastre qui monte dans les troubles de l'angoissante crise.
     
    Ensemble, faisons de notre humanité un barrage.
     
    Tout cela est trop grave et menace de pire encore.

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