• Nous attirons votre attention sur ce sondage

    qui mérite qu'on prenne le temps de l'analyser.

     

    Il est ainsi présenté par ses auteurs :

    « Depuis 10 ans, l'enquête annuelle d’Ipsos et Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le CEVIPOF permet de comparer le climat d'opinion sur de très nombreux indicateurs.

    Quel est l'état de la société française et du paysage politique après une année 2022 marquée par des élections législatives qui ont redistribué les cartes du pouvoir de manière inédite ? »

    Cette enquête semble curieusement passée inaperçue.

    Elle met pourtant en évidence l'impact de la manière dont s'exprime l’opposition (FI vs RN) au gouvernement.

    Elle montre que notre camp est loin d'avoir regagné la sympathie des catégories populaires !

     

    Sa conclusion est très inquiétante :

    « Des LR et des PS difficilement audibles dans leur rôle d’opposants, un combat laissé au RN et à la FI et qui tourne clairement à l’avantage du premier, tel est l’un des enseignements majeurs de la 10ème édition des Fractures françaises.»

     

    Deux liens :


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  • Carte interactive.

    Voilà où vivent les Français

     

    Regard de cartographe #15.

    Pour cette nouvelle saison de  "regard de cartographe", Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique, nous montre comment on peut représenter la population d'un territoire, en l’occurrence la France, sur une carte afin d'en saisir la logique spatiale.

    32 millions de personnes d'un côté ;

    32 millions de personnes de l'autre.

    Vert d'un côté ; rose de l'autre.

    Une répartition binaire.

    Mais pas si simpliste qu'il n'y paraît. ...

     


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  • La loi du 6 Août 1942 par Denis Quinqueton

     

    Loi du 6 août 1942 :

    c’est l’histoire d’une loi homophobe 

    qui n’a été votée par aucun parlement,

    qui a été appliquée pendant 40 ans

    et a entraîné l’arrestation et la condamnation

    de 10 000 homosexuel·le·s en France

    jusqu’en 1982.

     

    Fil à dérouler >>>>>Twitter

     

    Loi du 6 août 1942 :

    après son café au lait et sa tartine,

    Pétain réprima l’homosexualité

    Fondation Jean Jaurès >>>>> Denis Quinqueton


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  • Relations internationales

    Bertrand Badie.

    Les « alliances de bloc » sont mortes

    et l’Occident ne le comprend pas

    Le professeur et chercheur Bertrand Badie livre pour Orient XXI une réflexion stimulante sur l’évolution des alliances au temps de la mondialisation. Sur les accords dits d’Abraham, les jeux complexes de la Turquie, de la Russie ou des États du Golfe en Syrie ou en Libye, il éclaire ces nouvelles « connivences fluctuantes ». Entretien avec Sophie Pommier.

    Orient XXI >>>>>


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  • L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière

     

    Chant de la révolte 

    Écrite par Eugène Pottier dans les affres de la sanglante répression de la Commune de Paris, en 1871, la chanson attendra près de trente ans avant de rencontrer le succès et de devenir une référence mondiale.

     

    Les canons tonnent, les versaillais sont entrés dans Paris.

    Nous sommes en mai 1871, les communards sont massacrés, arrêtés, déportés par milliers.

    Dans l’effroi de cette « semaine sanglante », l’un d’eux, poète ouvrier, en plus de participer aux combats, résiste à sa façon, plume en main et regard tourné vers l’avenir.

    Un avenir socialiste (au sens de l’époque, bien sûr) et plein d’espoir, où l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

     

     

    Il ne le sait pas encore, et ne le saura jamais, mais Eugène Pottier s’apprête à coucher sur le papier les paroles du plus célèbre des chants révolutionnaires.

    « Debout ! l’âme du prolétaire, écrit-il /

    Travailleurs, groupons-nous enfin./

    Debout ! les damnés de la terre ! /

    Debout ! les forçats de la faim !/

    Pour vaincre la misère et l’ombre/

    Foule esclave, debout ! debout ! /

    C’est nous le droit, c’est nous le nombre/

    Nous qui n’étions rien, soyons tout. »

    Vous y êtes ?

     

    Même si la première version diffère de celle portée aujourd’hui encore dans les luttes, il s’agit bien de l’Internationale.

    Le refrain, lui, est semblable, c’est déjà « la lutte finale ».

    Clin d’œil amusant, au regard de la suite de son histoire, le texte est dédié à Gustave Lefrançais, un « collectiviste », partisan de Bakounine, autrement dit un anarchiste.

    « Ni dieu, ni césar, ni tribun »… tout s’explique.

     

    Mais pour l’heure, le poème reste dans les cartons.

    Au fil des ans, paraissent plusieurs recueils de chansons de Pottier :

    pas de trace de l’Internationale.

    Il faut dire que l’auteur n’en est pas totalement satisfait.

    « Il ne s’est décidé à le publier qu’après l’avoir largement corrigé et remanié », explique l’historien Robert Brécy, soit en 1887.

    Des six couplets – oui, six alors que d’ordinaire désormais seuls trois sont fredonnés –, certains sont revus, d’autres totalement réécrits.

    Apparaissent alors des passages parmi les plus connus, dont le fameux

    « Du passé faisons table rase ».

    Mais le succès mondial n’est pas encore au rendez-vous lorsque Pottier meurt en novembre 1887.

    Pour cela, il faudra le concours d’un autre artiste ouvrier.

     

    La consécration vient de Moscou

    À l’époque, les chorales populaires font florès dans le Nord, et c’est pour celle de la Lyre des travailleurs que le dirigeant socialiste lillois Gustave Delory demande, en 1888, à Degeyter, de mettre en musique le poème pioché dans le répertoire des Chants révolutionnaires édité l’année précédente.

    Là naît un mystère.

    Car des Degeyter, on en compte deux : Adolphe, né en 1859, et son aîné de onze ans, Pierre.

    Chacun des deux frères revendique la paternité de la musique qui a largement contribué à la célébrité de l’Internationale.

    Un procès se tient en 1908.

    «  Adolphe Degeyter, défendu par Jules Uhry, fut ainsi reconnu par un jugement officiel comme le vrai père de l’Internationale », rappelle le Maitron.

    Mais la postérité se rangera du côté de Pierre.

    De son vivant, présumé auteur, il subit d’ailleurs les foudres du patronat lillois, qui le boycotte.

     


     

     

    Mais, revenons à la chanson.

    Paroles et musique vont désormais de pair, et le retentissement du nouvel hymne de la classe ouvrière est presque immédiat.

    Il s’impose d’abord dans le Nord et, avant la fin du siècle, il est le chant de ralliement de tous les socialistes français.

    « C’est celui que peuvent chanter tous ceux qui se réclament du mouvement ouvrier, qu’ils soient socialistes, anarchistes, syndicalistes ou politiques », résume l’historien Roger Martelli.

     

    La consécration viendra de la Russie révolutionnaire, quand l’URSS décide de le faire sien, avant d’inviter Pierre Degeyter à Moscou pour célébrer son 40 e anniversaire.

    Mais son tour du globe débute en réalité quelques années auparavant, lorsqu’en septembre 1900 le congrès de la IIe Internationale l’adopte.

    « Alors qu’en 1891, rappelle Brécy, les congressistes avaient chanté la Marseillaise, considérée comme “hymne révolutionnaire international”. »

     

    D’ailleurs, on dit parfois que Pottier a composé sa chanson avec en tête l’air de Rouget de Lisle.

    Si cela reste une hypothèse (mais vous pouvez faire le test, ça fonctionne), un lien étroit demeure dans les décennies qui suivent.

    « La force du Parti communiste, à partir du Front populaire, est de se rappeler que la Commune a en héritage la Grande Révolution, de mêler “les plis du drapeau rouge et ceux du drapeau tricolore”, de marier l’Internationale et la Marseillaise  », assure Roger Martelli.

    Encore aujourd’hui, les deux chants résonnent l’un après l’autre dans ses meetings.

    Comme un écho à un autre poème, celui d’Aragon :

    « Une autre chanson française/

    À ses lèvres est montée/

    Finissant la Marseillaise /

    Pour toute l’humanité. »


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  • Le Chant des partisans,

    une « arme pour la France » sur les ondes

    Depuis Londres, Joseph Kessel et Maurice Druon écrivent, en 1943, la version française de cet hymne de la Résistance, sorti de l’esprit militant d’Anna Marly.


     
     

    Un souffle d’inquiétude et d’espoir. Entendre le Chant des partisans, quatre-vingts ans après son écriture, crée encore des frissons et ce même paradoxe. Une forme d’angoisse qui monte en ressentant les corbeaux aux cris sourds, avant l’espérance, quand résonnent d’autres cris, de ralliement, des « ohé, partisans » !  Cet appel à résister galvanisa des milliers de cœurs de maquisards français entre 1943 et 1945. C’était bien l’objectif.

    Cette mélodie en murmures a d’abord été composée en pensant au front de l’Est, en 1941. C’est à Anna Marly, née en Russie en 1917, un an avant que sa famille ne la quitte, que nous la devons. Fuyant la France en guerre pour Londres avec son mari le baron Van Doorn, l’ancienne élève de Sergueï Prokofiev s’engage comme cantinière dans les Forces françaises libres (FFL). « Mais elle a déjà en tête d’offrir sa musique à la cause, retrace l’historien Lionel Dardenne, commissaire en 2019 de l’exposition « le Chant des partisans », au musée de l’Ordre de la Libération. Rapidement, elle va se produire au Théâtre aux armées, pour les soldats britanniques, tchèques, polonais. » Et composer pour eux plusieurs airs, dont un inspiré des nouvelles du front russe.

    « Le bruit des pas des soldats »

    Elle racontera, près de soixante ans plus tard : « Je venais de lire un article de journal racontant avec quel héroïsme les maquisards russes, souvent sans armes, tentaient de reprendre Smolensk aux divisions allemandes. Des partisans. » En tournée pour le Théâtre aux armées sur une base navale anglaise, elle saisit aussitôt sa guitare dans les coulisses, gardant les yeux rivés sur le journal. « J’ai gratté quelques notes de musique et improvisé des paroles où déjà je parlais du vol des corbeaux, détaillera-t-elle en 2000, à l’occasion des soixante ans de l’Appel du 18 juin 1940. Je suis revenue sur scène et me suis risquée à le fredonner en tapant sur ma guitare pour marteler le bruit des pas des soldats. La salle, enfumée, était bourrée de matelots. Quand mon chant improvisé fut fini, tous les marins anglais restèrent d’abord silencieux, presque recueillis. Un silence hypnotique. Puis ils se mirent à applaudir à tout rompre, à taper des pieds frénétiquement. »

    La chanson s’appelle alors Marche des partisans et ses paroles sont russes. Anna Marly en fait son air phare, le joue à plusieurs reprises à la BBC, le plus souvent sifflé pour mieux traverser les brouillages de fréquences des Allemands. « C’est ainsi que, sifflées, les premières mesures du Chant des partisans devinrent, dans le maquis, un signal de ralliement, de reconnaissance », dira fièrement Anna Marly. Elle rencontre en 1942 l’écrivain et journaliste Emmanuel d’Astier de La Vigerie, qui veut donner une autre dimension à son hymne. «  Emmanuel d’Astier de La Vigerie disait qu’on ne gagnait une guerre qu’avec des chansons, relate Lionel Dardenne . Il connaissait bien les réseaux de résistance et savait que beaucoup de gens combattaient pour le même idéal de libération, sans se connaître pour autant. »

    La Marche des partisans devient l’indicatif de l’émission d’André Gillois, Honneur et Patrie, sur la BBC, sans paroles, avant une rencontre décisive en 1943 dans une soirée du réseau Combat. « J’ai chanté la Marche, u n grand gaillard chevelu et qui comprenait parfaitement le russe s’est levé, enthousiaste, en s’écriant : “Mais voilà ce qu’il nous faut pour la France !” » Ce grand zig se nomme Joseph Kessel. L’auteur de Belle de jour, qui vient de rédiger l’Armée des ombres, convainc son neveu Maurice Druon de s’atteler à l’écriture, en français, des paroles de la chanson de Marly. « C’est d’Astier de La Vigerie qui coordonne le travail et leur précise qu’il veut donner l’impression que le chant vienne du maquis », précise Lionel Dardenne.

    Sous le Blitz, le Chant des partisans, tel que connu aujourd’hui, est enregistré la première fois, le 30 mai 1943, par Germaine Sablon, compagne de Joseph Kessel. Anna Marly, dont le talent est « une arme pour la France », dira le général de Gaulle, l’entonnera aussi devant un micro, la même année. Suivront Joséphine Baker, Yves Montand, les chœurs de l’Armée rouge, Johnny Hallyday, etc.

    En 1997, le groupe Zebda, avec le collectif Motivés, lui donnera un autre souffle, festif, mais tout aussi politique. « Immonde ! » tance Anna Marly en 2000. Maurice Druon envisage de le faire interdire, puis se ravise. « Il a finalement compris notre démarche. Qu’avec la montée du FN, il fallait faire vivre cette chanson pour éclairer les générations nouvelles sur la résistance à tous les obscurantismes », explique Mouss Amokrane, du groupe Zebda. La Marseillaise des résistants s’est ainsi faite un petit frère, un joyeux hymne de révolte, incontournable des manifestations.


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  • Pêche, abattage d'arbres, chasse...

    Des experts internationaux de la biodiversité

    alertent sur l'exploitation non durable des espèces sauvages

    Dans un rapport publié vendredi, la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) se penche sur l'utilisation par l'homme de la faune et la flore sauvage, à l'heure où de nombreuses espèces disparaissent.

    France Info >>>>>


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  • Qui est républicain ?


     
     

    Le mot précieux, hérité de la Révolution française, se trouve galvaudé ces jours-ci, et détourné de son sens.

    La présence de 89 députés du Rassemblement national (RN), sortis du front de la haine, lui-même venu de toute une culture issue du colonialisme violent et putschiste, revendiquant parfois un pétainisme rance, ne peut qu’interroger sur l’avenir de nos institutions.

    Sont-ils républicains, ceux-là que l’extrême centre, à force de jouer avec le feu, a fini par propulser, dans une logique qui semble inéluctable de conquête légale de la République ?

     

    Posons le problème autrement, au risque de voir l’impuissance des mots se traduire de façon dramatique dans un réel national et mondial qui semble passer sous la coupe d’une extrême droite globalisée.

    « Sont-ils républicains ? » : est-ce une bonne question ?

    Ne comporte-t-elle pas un piège que la Révolution elle-même a mis en lumière, lorsque, après l’urgence du gouvernement révolutionnaire, vitale pour sauver la République, les « honnêtes gens » n’ont eu de cesse, dans un premier temps, d’exclure le peuple des sans-culottes de la vie politique, puis, dans un second temps, de se chercher une épée pour consolider leurs propriétés et leurs intérêts de classe ?

    Oui, ils sont républicains au sens où la République peut être une dictature, Bonaparte l’a démontré, toute comme une démocratie peut devenir le socle d’un empire autoritaire, comme le règne de Napoléon le Petit l’a aussi démontré.

     

    République ne va donc pas sans démocratie et démocratie ne peut tenir sans République.

    Là est le nœud.

    C’est la dissociation des deux termes et l’oubli du social, donc de la «chose publique », qui ronge nos sociétés corrompues par l’ordre néolibéral.

    Le problème du RN est bien en amont.

    La République, c’est l’école.

    Dès sa fondation en 1792, les conventionnels s’occupent de suite, de façon obsédante malgré la guerre, malgré la crise économique, de mettre l’école en avant, l’école de la patrie, l’école de la raison.

    Dès sa refondation en 1875, on peut critiquer son programme social, évidemment, mais les pères fondateurs de la IIIe République savent que, sans paysannerie scolarisée et sans construction d’une classe moyenne éduquée, le régime ne tiendra pas.

     

    Aujourd’hui, que penser quand le ministre de l’Éducation nationale dit «en même temps » que l’extrême droite est antirépublicaine et que toutes les classes auront un professeur à la rentrée ?

    Par quelle prouesse autre que celle de l’emploi de contractuel·le·s mal formé·e·s, mal rémunéré·e·s, peut-il tenir sa parole ?

    Toujours plus d’élèves et d’étudiants, toujours moins de professeurs.

    L’école n’est plus au centre de la construction permanente d’une République qui doit toujours se régénérer dans la priorité qu’elle donne à son école.

    Tous nos biens communs sont menacés, la santé, la justice, la retraite.

     

    Ainsi,

    l’État macronien est antirépublicain par le saccage organisé des services publics,

    le Rassemblent national est contre-républicain, dans son refus de placer la démocratie sociale au cœur de son programme.

    Les deux sont liés de façon complexe mais réelle.

    La République est mise en jeu.

    Pour les républicains, elle est l’enjeu de l’humanité à venir.


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  • Petite histoire du droit à l'IVG en France
     
    Par Mathilde Larrere, Historienne
     
     

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  • Enquête sur l'« espace graphique de l'élection » (2) 
     
    2e billet
    sous forme de compte-rendu d'observations photographiques
     
    sur la façon dont les affiches électorales
     
    sont l’objet de multiples réappropriations et investissements
     
    ("profanes", militants).
     
     

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