• Médiacritiques ...

    Le rassemblement de gauche Nupes (LFI-PS-EELV-PCF) pour les élections législatives a déclenché, dès ses débuts, une vaste séquence médiatique de dénigrement.

    « Mépriser, délégitimer » fut le premier acte des chefferies éditoriales, auquel s’est ajoutée une campagne de stigmatisation, les commentateurs les plus en vue n’ayant eu de cesse d’affubler la Nupes de l’estampille saugrenue d’« islamo-gauchiste ».

    Troisième acte : la traque et les procès en « reniement » contre les « déviants » de la social-démocratie, lancés par les grands médias, étincelants dans leur rôle… d’acteurs politiques.

     

    (Re)lire notre article « Anatomie d’une campagne médiatique contre la gauche », en trois parties :

    1/3 : « Mépriser, moquer, délégitimer : les chiens de garde sont lâchés »

    2/3 : « Stigmatiser : haro sur les "islamogauchistes" et les "wokes" »

    3/3 : « Traquer : sus aux "déviants" de la social-démocratie ! »


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  • Présidentielle 2022 :

    comment les Français jugent

    la couverture médiatique de la campagne,

    selon le baromètre Viavoice

    sur l'utilité du journalisme

    Le baromètre Viavoice, paru samedi dans le cadre des Assises du journalisme de Tours, dont France Télévisions est partenaire, confirme l'intérêt des Français pour l'actualité politique, tout en notant quelques réserves concernant la neutralité des journalistes.

    France Info >>>>>


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  • Tout simplement risible...

     

    Depuis juillet 2021,

    nous réalisons une série documentaire

    sur la campagne de @JLMelenchon.

    Nous en sommes à l’épisode 12

    (https://youtu.be/41r5XQmq0HM).

    PAS UN MOT DANS LA PRESSE.

    Macron sort 1 épisode de 4 minutes et toute la presse s’évanouit.

    C’est presque risible.

    Antoine Léaument>>>>> Twitter


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  • "Zone interdite" : on vous résume la polémique après la diffusion d'un reportage à Roubaix sur la montée de l'islam radical

    Ophélie Meunier, la présentatrice de l'émission de M6, et un témoin ont été visés par des menaces de mort. Ils ont été placés sous protection policière.

    France Info >>>>>


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  • Médias.

    Cyril Hanouna,

    le bouffon au service de l'extrême droite

    Publié le Mardi 1 Février 2022
    Cyprien Caddeo - L'Humanité >>>>>

     

     

    Qu’on le veuille ou non, la présidentielle passe aussi par les plateaux de l’animateur star de C8. Claire Sécail étudie les contenus politiques de Touche pas à mon poste depuis la rentrée. Verdict : l’extrême droite y est comme à la maison.

     

    De son propre aveu, il s’est « fait manœuvrer ».
     
    Jean-Luc Mélenchon et ses équipes ont en travers de la gorge le passage du candidat FI chez Cyril Hanouna dans Face à Baba, le 27 janvier.
    Ils crient au traquenard, à cause entre autres d’un face-à-face avec Éric Zemmour taillé pour le polémiste, qui a duré une heure dix au lieu des vingt minutes prévues.

     

    Surprenant, sur la chaîne de Vincent Bolloré ?

    Pas vraiment, répond Claire Sécail.

    La chercheuse au CNRS scrute et répertorie les contenus des émissions de Cyril Hanouna depuis le mois d’août, et notamment le temps d’antenne consacré aux questions politiques (17 % en moyenne).

    Avec environ 1,5 million de téléspectateurs quotidiens, Touche pas à mon poste (TPMP) a bien grandi depuis sa création en 2010, où il occupait une obscure case horaire sur France 4.

    Douze ans plus tard, TPMP est devenu un espace fréquenté de la bataille culturelle, qui se décline avec les autres shows de Cyril Hanouna : l’hebdo Balance ton post et le plus événementiel Face à Baba.

    Or, selon l’universitaire, ces émissions, sous couvert d’un esprit cool, pluraliste et détendu revendiqué par l’animateur, déroulent le tapis rouge aux idées nationalistes et identitaires.

     

     
    Claire Sécail
    Chercheuse au CNRS, spécialiste des médias
     

    D’après vos résultats, est-ce qu’on peut conclure que l’extrême droite joue « à domicile » chez Hanouna, comme semble s’en rendre compte, un peu tard, la France insoumise ?

    53 % du temps d’antenne politique de TPMP est consacré à l’extrême droite.

    Je dis ça, mais il faut noter que sur C8, comme sur CNews, on ne présente jamais les invités comme d’extrême droite, ce qui contribue à banaliser leurs idées.

    Éric Zemmour a la meilleure part.

    C’est autour de lui que se construisent les contenus, les débats, comme a pu l’apprendre à ses dépens Jean-Luc Mélenchon dans Face à Baba.

    Cela démontre d’ailleurs qu’il y a une stratégie idéologique au sein du groupe Bolloré dans son ensemble, et non pas seulement sur CNews.

    Non pas que Cyril Hanouna soit d’accord avec Éric Zemmour.

    Mais il est le loyal entrepreneur des idées de Vincent Bolloré, qui lui a signé un contrat à 250 millions d’euros sur cinq ans.

    Hanouna a par ailleurs de bonnes relations avec les insoumis, mais ils ne lui servent qu’à être des contradicteurs idéaux face à la parole d’extrême droite qui, elle, cadre le débat, dans la logique du clash.

    Cela permet ainsi de faire croire à un pseudo-pluralisme interne.

     

    Et les chroniqueurs, non plus, n’assurent pas la contradiction…

    Le 27 octobre, Juliette Briens, influenceuse identitaire, pro-Zemmour, invitée régulière de TPMP, peut tranquillement dire que « grâce à la France libre de Pétain, grâce à Vichy, il y a des juifs qui ont pu s’échapper de France » sans que personne ne la reprenne sur cette énormité historique.

    Cela tient à la constitution du plateau : les chroniqueurs n’ont pas les savoirs historiques pour lui répondre, ils sont pour la plupart issus du divertissement ou de la téléréalité.

    Il ne faut pas perdre de vue auprès de qui ce discours est diffusé.

    L’Audimat de TPMP est constitué d’un public jeune, issu des milieux populaires, avec un niveau d’éducation moindre qu’ailleurs.

    C’est redoutable. TPMP, en ce sens, acculture son public, en plus de dévoyer tous les principes traditionnels de production de l’information.

    Je pense par exemple aux consultations Twitter présentées à l’antenne comme des sondages fiables, qui rythment l’émission.

    Je ne comprends pas comment des ex-journalistes comme Gilles Verdez ou Isabelle Morini-Bosc peuvent participer à ce dévoiement, tout en se permettant d’accuser en plateau des confrères, comme Élise Lucet, de faire du journalisme à charge…

     

    Quand est-ce que Touche pas à mon poste a muté en émission «politique » ?

    TPMP s’est politisée par étapes.

    En 2013, le premier homme politique d’envergure nationale à s’y rendre a été Jean-Luc Mélenchon, alors que l’émission ne s’intéressait pas du tout à la politique.

    Puis, en 2017, Nicolas Dupont-Aignan était venu se plaindre chez Hanouna qu’il n’était pas invité à un débat sur TF1.

    Le basculement, c’est la crise des gilets jaunes, qui conduit à la création de Balance ton post (BTP), plus orienté sur les sujets de société.

    Cyril Hanouna se targue alors d’être le seul à inviter des figures gilets jaunes, ce qui n’est pas vrai, puisque BFM propose des dispositifs similaires.

     

    Comment résumer la ligne éditoriale de Cyril Hanouna ?

    Le récit qu’entretient Hanouna sur ses émissions, c’est l’idée que lui donne la parole à tout le monde, sous-entendu à ceux qui ne l’ont pas ailleurs.

    Mais TPMP est surtout la pierre philosophale du populisme.

    Sous couvert de pluralisme, toutes les questions objectivables y sont présentées comme des opinions, sans vérification des faits.

    C’est un café du commerce permanent, à l’heure de l’apéro, où on construit une vérité alternative, avec un esprit de communauté – Hanouna et ses « fanzouzes », qui lui sont tout dévoués.

     

    TPMP peut-elle être vue comme l’héritière de ce que Tout le monde en parle était dans les années 2000 ?

    Thierry Ardisson aussi a eu des invités peu recommandables, comme Alain Soral ou le conspirationniste Thierry Meyssan.

     

    En partie, à ceci près que cette émission était hebdomadaire et que ce genre d’invités ne constituait pas une ligne éditoriale, mais des coups médiatiques et provocateurs que se permettait, de temps en temps, Thierry Ardisson.

    Chez Hanouna, cela fait système, au service d’un projet politique qui est clair quand on regarde l’ensemble des chaînes de Bolloré.

     

    En dehors de la FI, la gauche a-t-elle voix au chapitre sur TPMP et consorts ?

    La gauche représente environ 12 % du temps d’antenne, insoumis compris.

    La gauche hors FI est soit invisibilisée – c’est le cas du PCF, qui n’existe tout simplement pas, ou des Verts (1,8 % du temps d’antenne) –, soit évoquée de manière systématiquement négative.

    Anne Hidalgo est victime d’un bashing permanent, en tant que maire de Paris.

    Cela tranche avec la bienveillance d’Hanouna envers ses invités d’extrême droite, comme Stanislas Rigault, de Génération Z, qu’il contribue à rendre sympathique.

    Les propositions de gauche ne font par ailleurs jamais l’objet de débat en plateau, là où le moindre fait politique ou parapolitique autour de Zemmour est commenté.

    Le 6 décembre, l’émission s’est même mise au service de sa propagande électorale, alors qu’il se lamentait d’avoir du mal à réunir ses signatures.

    Sa vidéo d’appel aux élus, produite exprès pour l’émission, a été relayée telle quelle.

     

    La majorité, aussi, est un bon client…

    Oui, il y a une sorte de bénéfice mutuel entre les macronistes et Hanouna.

    À partir du « happening » de Macron sur TPMP, pendant l’entre-deux-tours de 2017, va s’enclencher une logique de renvoi d’ascenseur entre Hanouna et le gouvernement.

    Marlène Schiappa a largement contribué à transformer l’animateur des nouilles dans le slip en un incontournable du débat politique, en allant régulièrement sur son plateau, et en déclarant qu’il devrait animer le débat du second tour en 2022.

    Il devient une courroie de transmission de la communication gouvernementale.

    Prenez Jean-Michel Blanquer.

    Il ne voulait pas aller sur TPMP par peur de la grossièreté ou d’être trop bousculé.

    Résultat, son passage s’est tellement bien passé, les questions étaient si inoffensives, que ses équipes n’ont qu’une envie, c’est d’y retourner.

     

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  • Problème à trois corps

    Publié le
    Mardi 1 Février 2022
     

    On savait qu’affirmer « je ne suis ni de droite ni de gauche » signifiait « je suis de droite ».

    On sait maintenant, grâce à Cyril Hanouna, que prétendre « parler des grands sujets politiques à des Français qui sont en marge du cadre démocratique » veut dire faire la campagne d’Éric Zemmour.

    L’étude de Claire Sécail, que nous interviewons dans nos colonnes, le démontre d’une manière éclatante.

    Depuis le mois de septembre 2021, elle analyse le traitement de la campagne présidentielle par celui qui se prétend l’apôtre du pluralisme et de l’anti-langue de bois sur son plateau.

    Son constat est sans appel : « Il y a un traitement de faveur accordé à Éric Zemmour » qui s’apparente à de la « publicité ».

     

     

    Deux critères chers à Cyril Hanouna :

    faire plaisir au patron er réaliser l'audience.

     

    Cette « propagande » pro-Zemmour croise deux critères chers à Cyril Hanouna : faire plaisir au patron et réaliser de l’audience.

    On le sait, Bolloré a fait d’Éric Zemmour son champion.

    Les chaînes télé du milliardaire lui sont largement ouvertes.

    En plus, Zemmour est un adepte du mensonge façon punchline.

    Autant dire le client parfait pour les émissions basées sur la culture du clash.

    Dans ce système à trois corps – Bolloré, Zemmour, Hanouna –, la vérité et la rigueur sont accessoires.

    Le milliardaire, le bonimenteur et le bateleur font la démonstration de la fragilité du débat démocratique, quand il devient spectacle.

     

    Comment lutter face à cette entreprise de glorification de la post-vérité, des fake news, du complotisme et face à ceux qui les font circuler ?

    Il n’existe, hélas, pas de raccourci.

    Il s’agit d’expliquer méthodiquement la manipulation médiatique, comme le fait Claire Sécail.

    De démonter les mensonges, à l’image de ce collectif d’historiens qui publie Zemmour contre l’Histoire.

    Sur aucune question il ne faut laisser libre le terrain idéologique.

    Cela signifie que le raccourci, le procès d’intention, la caricature ne peuvent avoir droit de cité.

    C’est le pari de l’intelligence que doivent relever les candidats et les médias qui refusent la logique erratique et dangereuse du système à trois corps.


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  • Pris en flag, Cyril Hanouna nie en bloc.

    Publié le
    Jeudi 3 Février 2022
     
     

    Pour Cyril Hanouna et sa bande, ce n’est pas un sujet. Tellement pas un sujet qu’ils lui ont consacré une longue séquence, dans Touche pas à mon poste, pour y répondre.

    Le 1er février, l’Humanité a publié un entretien de la chercheuse au CNRS Claire Sécail, qui établit, sur la base d’études quantitatives, que le temps d’antenne politique de TPMP est consacré à 53 % à l’extrême droite et, pour près de 45 %, rien qu’à Éric Zemmour.

     

    L’égotique animateur n’a pas apprécié, qualifiant en plateau Claire Sécail de « militante politisée » qui entacherait la réputation de l’honorable CNRS pour « faire du buzz ».

    Rien que ça…

    Et même plus, car les médias qui ont relayé ces recherches – basées sur des faits quantifiables et objectivables, rappelons-le, contrairement aux débats bistrotiers de TPMP – ont eux aussi été accusés de vouloir booster leurs ventes sur le dos du pauvre protégé de Vincent Bolloré.

     

    À propos de l’Humanité, Cyril Hanouna conclut la séquence, tout en classe et en finesse :

    « Ils ont besoin de faire de l’audience. C’est compliqué, la presse et la télé. Surtout pour l’Humanité : 38 000 exemplaires, dans les bons jours. »

    « Je pense que l’Humanité ne s’est jamais aussi bien vendu qu’aujourd’hui», renchérit le communicant Florian Silnicki.

    Ironie du sort, c’est au nom du saint Audimat que Cyril Hanouna justifie la surprésence d’Éric Zemmour à l’antenne : « Zemmour, on ne va pas se mentir, c’est toujours un carton d’audience. »

     

    Bref, le CNRS et les médias qui s’en sont fait l’écho ont vexé Cyril Hanouna.

    Heureusement, l’homme a ses flagorneurs en plateau pour panser ses plaies.

    « Zemmour, c’est pas vous qui l’avez créé, le rassure le chroniqueur Philippe Moreau-Chevrolet. 

    Par contre, vous avez été branché dessus avant les autres, parce que vous allez chercher sur les réseaux sociaux ce que les autres ne trouvent pas. »

    Oui, Hanouna est extralucide, et le fait de croiser quotidiennement le polémiste dans les couloirs du groupe Bolloré n’y est pour rien.

    « C’est gratifiant qu’une chercheuse du CNRS s’intéresse à vous comme objet télévisuel », le cajole aussi la chroniqueuse et romancière Géraldine Maillet.

    « Le problème, c’est qu’elle aille tout de suite du côté de la bien-pensance, sur France Inter… »

    L’absence de pensée, elle, a de beaux jours à vivre sur TPMP.


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  • Pourquoi les médias indépendants
    sont ils absolument nécessaire ?
     
    Un exemple.
     
    L'équipe de Quotidien, du groupe TF1 (propriété de la multinationale Bouygues), a débarqué à Nantes pour parler de la procédure de dissolution qui nous vise.
     
    Notre équipe a accepté de leur répondre
     
     

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  • Acidement votre !

    On était à la soirée de lancement de Franc-Tireur

    Et c’était vachement bien !

    Regards >>>>>


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  • Présidentielle 2022. Et si… le vote était obligatoire ?

    Vote blanc pas comptabilisé, scrutin à deux tours, besoins de parrainages pour se présenter…

    Depuis des années, les règles de la présidentielle ont peu changé. Dans cette série

    Et si on changeait les règles, Ouest France imagine et décrypte ce que donnerait un changement dans la manière de voter.

    Épisode 2 : et si voter devenait obligatoire ?

    Ouest-France >>>>>


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