• Pouvoir d’achat. Une infime hausse du Smic fustigée par les syndicats

    Smic - 1er octobre

    - augmentation de 34,90 euros brut

    à 1 589,47 euros brut par mois (35h)

    - soit 27 euros net par mois.

    Soit environ 1229,70 euros net par mois (35h)

     

    Pouvoir d’achat.

    Une infime hausse du Smic fustigée par les syndicats

     

    Vendredi 17 Septembre 2021
     

    En n’augmentant que de 27 euros net mensuels le salaire minimal,

    le gouvernement confirmerait son mépris

    pour les travailleurs de deuxième ligne.

     

    Nouvelle déception au chapitre du salaire minimal.

    Le gouvernement a annoncé, mercredi, que les travailleurs bénéficiaires du Smic verront dès le 1er octobre une augmentation de 34,90 euros brut sur leur bulletin de salaires, soit 27 euros net par mois.

    Une revalorisation qui n’a rien d’un coup de pouce :

    alors que l’inflation a augmenté de plus de 2 % depuis novembre 2020, le gouvernement a été tenu par le Code du travail d’augmenter le salaire minimal.

    « Conformément aux dispositions législatives, le niveau du Smic augmentera de 2,2 % au 1er  octobre. Il s’établira ainsi à 1 589,47 euros brut », a précisé le ministère du Travail.

    Mais Élisabeth Borne se targue d’avoir acté la plus grande rémunération du Smic depuis 2012.

    « Nous sommes très vigilants depuis le début du quinquennat à ce que le pouvoir d’achat des travailleurs au Smic ou proches du Smic soit protégé », a déclaré la ministre, ce jeudi, dans un communiqué.

     

    « Les entreprises du CAC 40 ont augmenté leurs bénéfices »

    Pourtant, selon les syndicats, cette revalorisation dont se vante le gouvernement ne représente en rien une avancée pour les travailleurs.

    « La CFDT ne peut pas se satisfaire d’une revalorisation qui ne change pas la situation des travailleurs de seconde ligne », a indiqué la centrale syndicale dans un communiqué.

    Force ouvrière a de son côté fustigé le comité d’expert pour le Smic, qui s’est « systématiquement exprimé en défaveur d’une augmentation ».

    La déception est partagée aussi par la CGT, qui regrette que le gouvernement se soit contenté d’appliquer strictement sa formule inscrite dans le Code du travail.

    « Nous aurions souhaité un véritable coup de pouce, sachant que nous sommes toujours en pandémie et en pleine crise économique. Les entreprises du CAC 40 ont toutes augmenté leurs bénéfices alors même que certaines ont enregistré des baisses de chiffre d’affaires, c’est bien la preuve que cela s’est fait sur le dos des travailleurs », estime Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT.

     

    Tandis que de nombreux salariés continuaient de travailler malgré un fort risque sanitaire, Emmanuel Macron avait pourtant appelé à les reconnaître à leur juste valeur et utilité.

    En refusant d’augmenter le Smic, c’est une occasion manquée de lier les actes à la parole, estime l’organisation syndicale.

     

    L’exécutif sort la carte de la reprise économique

    Pour justifier son refus de revaloriser les bas salaires, le gouvernement a sorti la carte de la reprise économique.

    « Donner un coup de pouce au Smic, c’est aussi donner un coup de canif au redressement de l’emploi », a indiqué Bruno Le Maire au début du mois de septembre.

    Mais, pour la CGT, la revalorisation des rémunérations, loin d’être un obstacle, fait partie de la solution.

    « Lorsqu’on élève le pouvoir d’achat des salariés, cela aura un impact positif sur l’emploi, puisqu’on va relancer la consommation et remplir les carnets de commandes », indique Céline Verzeletti.

    Et d’ajouter que les caisses de la Sécurité sociale, alimentées par les cotisations sociales sur les salaires, reprendront de cette manière des couleurs.

    En rejetant une augmentation du salaire minimal, le gouvernement cantonne également à la précarité de nombreux travailleurs qui, bien que payés au Smic, se voient imposer des emplois à temps partiel.

    Selon la Dares, un salarié en temps partiel sur trois a été touché par la revalorisation automatique du Smic opérée en janvier 2020.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter