• Macron doit céder aux exigences des gilets jaunes et du mouvement social

    Macron doit céder aux exigences

    des gilets jaunes et du mouvement social

    • 3 févr. 2019
    Les gilets jaunes ont décidé de se joindre à une grève annoncée par les syndicats le 5 février 2019.
     
    « Nous voyons dans cette convergence une possibilité de victoire sociale majeure, en permettant un mouvement d’ensemble durable et reconductible incluant l’ensemble des salarié-es, la population des quartiers populaires et la jeunesse », estiment syndicats et partis signataires de cet appel aux côtés de l'écrivaine Annie Ernaux, du réalisateur Robert Guédiguian, de l'économiste Thomas Coutrot...

     

    La France est bouleversée depuis 11 semaines par une révolte citoyenne et sociale sans précédent depuis Mai 68. 

    Depuis 11 semaines, malgré les caricatures et le mépris, les gilets jaunes exigent des mesures simples et immédiates et plus que légitimes de démocratie et de justice fiscale, sociale et environnementale.

    Simples et immédiates, parce que l’annulation de la hausse des taxes sur le carburant aurait pu être compensée quasi immédiatement par le rétablissement de l’ISF.

    Parce que la remise en cause du CICE pourrait financer une augmentation immédiate du SMIC.

    Plus que légitimes, parce que dans un pays devenu un paradis pour les millionnaires, la répartition des richesses est une urgence absolue pour en finir avec l’indécence de cette situation. 

    Le dimanche 27 janvier à Commercy, une assemblée de groupes gilets jaunes venant de toute la France a lancé un appel contenant des revendications sociales et écologiques fortes

    (augmentation immédiate des salaires, minimas sociaux, allocations et pensions, droit au logement, à la santé, à l’éducation, services publics gratuits et pour tous, éradication de la misère sous toutes ses formes, égalité et prise en compte de toutes et tous quelle que soit sa nationalité, transition écologique…)

    ainsi que de grandes exigences démocratiques.

     

    Pour la première fois depuis le début de la mobilisation, les gilets jaunes ont décidé de se joindre à une grève annoncée par les syndicats le 5 février 2019.

    Nous voyons dans cette convergence une possibilité de victoire sociale majeure, en permettant un mouvement d’ensemble durable et reconductible incluant l’ensemble des salarié-es, la population des quartiers populaires et la jeunesse.

    Nous souhaitons que la grève et les manifestations soient les plus massives possible afin de faire aboutir ces revendications légitimes.

    C’est pourquoi nous apportons tout notre soutien à cette date.

    Nous condamnons les tentatives de l’extrême droite de s’approprier ce mouvement et de l’utiliser pour promouvoir la haine des immigré-es, l’antisémitisme, le racisme, le sexisme et l’homophobie.

     

    Au lieu d’écouter, le pouvoir se recroqueville sur son appareil répressif et sur un simulacre de débat.

    Il prépare même une loi qui restreint la liberté de manifestation.

    Nous nous y opposerons !

    Nous exigeons du gouvernement qu’il abandonne la logique de criminalisation du mouvement social et populaire.

    Un président qui ordonne ou couvre de telles violences sur ses compatriotes perd sa légitimité de représentation du peuple.

    Nous ne nous habituerons jamais à ces visages cassés, aux centaines de blessures et mutilations et à ces dizaines de décès que le gouvernement s’échine à minimiser ou nier. 

     

    Ce n’est pas dans la dérive autoritaire que se trouve la sortie de crise.

    Ce n’est pas en menottant ou en éborgnant les gilets jaunes et ses porte-voix qu’il étouffera la contestation.

     

    Le vrai débat populaire s’exprime dans les quartiers, les rond-points, les assemblées communes, les entreprises. 

    Emmanuel Macron a perdu la bataille des idées.

    Il doit faire droit aux revendications sociales et populaires !

     

    Associations, organisations syndicales et partis politiques

    Attac
    Collectif national pour les droits des Femmes (CNDF)
    Collectif  La vérité pour ADAMA
    Fondation Copernic
    Union Départementale CGT 75
    Sud PTT
    Solidaires
    Alternative Libertaire
    Ensemble !
    Gauche Démocratique et Sociale (GDS)
    Génération.s
    Groupe parlementaire FI
    Mouvement Ecolo
    Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
    Parti de Gauche (PG)
    Parti Ouvrier Indépendant (POI)

    Personnalités :

    Paul Ariés, politiste, directeur de l'Observatoire international de la Gratuité
    Judith Bernard, metteure en scène, enseignante, directrice de publication de Hors-Série.
    Thomas Coutrot, économiste
    Christine Delphy, sociologue, militante féministe
    Laurence De Cock, historienne
    Annie Ernaux, écrivaine
    Bernard Friot, économiste
    Robert Guédiguian, réalisateur
    Aude Lancelin, journaliste
    Mathilde Larrère, historienne
    Gérard Noiriel, historien
    Willy Pelletier, sociologue
    Michèle Riot Sarcey, historienne
    Raphaël Schneider, réalisateur, co-fondateur de Hors-Série.
    Julien Théry, historien


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