• Congrès de fondation

    VIDEO. Anasse Kazib, Frédéric Lordon, Assa Traoré... :

    revivez le meeting d’ouverture du Congrès de RP

    Revivez en vidéo la séance d’ouverture du congrès de fondation de Révolution Permanente.

    De nombreuses délégations internationales, d’Argentine, du Brésil ou d’Europe, et figures militantes et intellectuelles, parmi lesquelles Assa Taoré, Jean-Marc Rouillan, Frédéric Lordon, Youcef Brakni, Alexis Antonioli (Total) ou Sandra Lucbert, étaient présentes en soutien.

     

    Révolution Permanente >>>>>


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  • « Pas en notre nom » :

    le « profond malaise » de députées LFI

    face au retour d’Adrien Quatennens

    Les parlementaires insoumises Manon Aubry, Sarah Legrain et Alma Dufour ont critiqué ce vendredi l’interview donnée par leur collègue Adrien Quatennens sur BFMTV. Il y annonçait son retour à l’Assemblée nationale dès janvier après avoir été condamné pour violences conjugales.

    Le Télégramme >>>>>

     


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  • Révolution permanente >>>>>

    France Insoumise

    Réorganisation de LFI :

    le coup de force de Mélenchon

    ouvre une profonde crise interne

     

    Ce week-end, la France Insoumise réunissait une « Assemblée représentative » qui a abouti à une réorganisation de LFI écartant des figures du mouvement.

    Piloté par la direction de LFI, ce nouveau coup de force a ravivé la crise qui couve depuis plusieurs années autour de la démocratie en interne.

     

    En organisant la convocation du nouvel organe de direction du parti la semaine dernière, Jean-Luc Mélenchon ne s’attendait surement pas à provoquer une telle crise.

    Pourtant, depuis vendredi dernier, le lancement de « l’Assemblée représentative » a fait exploser les critiques contre le leader insoumis et son bras droit Manuel Bompard.

    Celles-ci viennent y compris de son premier cercle, dont Mélenchon semble avoir entrepris d’écarter un secteur.

     

    Si la pratique est habituelle chez ce dernier, qui a régulièrement fait monter puis exclu certains de ses proches ces dernières années (la dernière « purge » de 2019 ayant abouti à l’exclusion de François Coq et Charlotte Girard), la crise qui s’est ouverte pourrait prendre une ampleur nouvelle.

    Alors que l’organisation est fragilisée par, l’affaire Quatennens, la crise en cours rouvre le sujet autour de la démocratie interne au mouvement.

     

    « Assemblée représentative » :

    une réorganisation bureaucratique du mouvement

     

    Samedi 10 décembre, LFI organisait la première réunion de son « Assemblée représentative ».

    Cet organe de direction, qui devrait se réunir au moins deux fois par an, succède aux « Conventions » qui existaient jusqu’alors.

    Il rassemble « les membres de la Coordination des espaces, le binôme paritaire en charge de l’animation de chaque pôle du mouvement, ainsi qu’un·e insoumis·e par département tiré·e au sort parmi les animateur·rices de groupes d’action certifiés ».

     

    Pour sa première convocation ce week-end, les délégués devaient notamment discuter et approuver « la nouvelle organisation du mouvement ».

    Face à ce coup de force, des députés du mouvement ont dénoncé l’opacité de cette Assemblée lancée à l’issue de réunions de membres de la Coordination des espaces, accusés d’avoir mené leurs réflexions en « vase-clos », avant d’en dévoiler les conclusions à la presse le 10 novembre dernier.

     

    Comme le rapporte Mediapart : « les figures du mouvement contactées par Mediapart affirment n’avoir pas été tenues informées de l’avancée des débats, alors que la composition d’une nouvelle direction est en jeu. (…) »

    Une opacité de la prise de décision à laquelle s’ajoute une méthode de sélection par tirage au sort qui a suscité des interrogations au sein du mouvement.

    Le Monde souligne ainsi : « une centaine de militants expérimentés ont donc été tirés au sort pour participer à l’assemblée de samedi, un par département. Le choix des émissaires fait jaser en interne : un tel est proche de tel député parmi les plus loyalistes, un autre suppléant d’une députée elle aussi très « lignarde ». »

     

    Enfin, c’est la réorganisation présentée à cette Assemblée en elle-même qui a suscité des critiques.

    En effet, celle-ci acte la reconduction d’une structure bicéphale reposant, d’un côté, sur un organe opérationnel, la « Coordination des espaces », véritable direction du mouvement dont sont écartées de nombreuses figures, et, de l’autre, sur un « Conseil politique » à vocation consultative.

    Si des députés du mouvement et des représentants de structures politiques satellites de LFI, du REV au POI en passant par Picardie Debout pourront y siéger, une partie d’entre eux y voient un cadre artificiel, qui les écarte de facto du véritable lieu de décision qu’est la Coordination des espaces.

    D’autres pointent le fait que ce Conseil n’était pas initialement prévu, et qu’il n’aurait été créé que pour donner le change aux figures écartées de l’instance centrale…

    Une crise d’une ampleur inédite ?

    Les premières critiques publiques de ces éléments ont été portées par quelques figures du mouvement.

    Clémentine Autain a notamment été une des principales voix de la dénonciation de cet état de fait.

    La députée, figure du mouvement mais membre d’une organisation en son sein, la Gauche écosocialiste (ex-Ensemble), a tancé dès vendredi la réorganisation.

    Dans une interview à Libération ce week-end elle détaille ses critiques :

    « Nous avions une responsabilité : ouvrir les portes et les fenêtres de LFI pour transformer le mouvement et passer un cap de massification.

    Après trois mois de travail à huis clos, et malgré des avancées, je constate que le repli et le verrouillage ont été assumés de façon brutale.

    Les militants n’ont pas eu voix au chapitre alors qu’ils devraient être les acteurs principaux du mouvement.

    La direction a été choisie par cooptation, ce qui favorise les courtisans et contribue à faire taire la critique.

    Aucun effort de pluralisme n’a été fait dans sa composition. »

     

    Des éléments qui prolongent un billet publié au mois de juillet sur la nécessité de « Consolider la NUPES » en assurant le pluralisme en son sein.

    Une contribution à l’époque reçue en interne comme une attaque contre la direction et Mélenchon.

    Dans le détail, Libération rapporte cependant que Clémentine Autain avait choisi dans un premier temps de jouer le jeu de la réorganisation : « Jusqu’à mercredi, elle était presque sûre d’être intégrée à la direction. Manuel Bompard lui-même le lui avait dit.

    « J’ai postulé pour être dans le pôle communication, on m’a dit que Sophia Chikirou était déjà dessus donc j’ai dit que j’étais disponible pour d’autres tâches et je n’ai aucune nouvelle à ce jour » ».

     

    A ces sorties se sont ajoutées celles de François Ruffin.

    Le député, lui aussi historiquement un « franc-tireur » dans l’orbite de Jean-Luc Mélenchon, qui ne cache sa volonté de préparer une candidature à la présidentielle pour 2027 a critiqué dans les médias samedi le fait d’avoir été écarté.

    « « Au départ, je pensais que j’allais être seul sur le banc de touche, et puis finalement, je vois que la moitié de l’équipe reste au vestiaire » a-t-il expliqué samedi sur LCI, avant d’expliquer :

    « je vais discuter avec mes camarades pour voir quelle attitude on peut avoir sur le sujet » et de dénoncer un « rétrécissement ».

    De son côté, la député européenne LFI Leïla Chaibi, a également dénoncé une quasi « purge ».

     

    Or, la dénonciation de la réorganisation s’est également étendue cette fois à des proches historiques de Jean-Luc Mélenchon.

    Alors que Eric Coquerel, Alexis Corbière ou Raquel Garrido sont écartés du nouvel organigramme, cette dernière a par exemple tancé sur Twitter :

    « Donner voix au chapitre aux insoumis dans leur parti-mouvement, c’était la demande générale et la raison d’être d’une restructuration. Cette demande n’a pas été considérée pour le moment. Qui a peur des militants ? »

    Dans Le Figaro elle complète en critiquant ouvertement Jean-Luc Mélenchon :

    « Jean-Luc Mélenchon nous a invités au printemps à faire mieux.

    Il nous a dit qu’il allait devoir être remplacé !

    Tout le monde doit être loyal à notre histoire commune. Lui compris.

    Le pire serait qu’on se retrouve sans candidat en 2027, après avoir déçu et dégoûté beaucoup de militants par nos méthodes… »

    De son côté, Eric Coquerel demande à ce que « soit représentée dans la direction toute la nuance du mouvement ».

     

    Des critiques acerbes et inhabituelles de la part de membres (ou ex-membres ?) du noyau autour de Mélenchon, qui rappelle fortement les « purges » passées.

    Or, rarement celles-ci n’avaient pris d’emblée une telle ampleur.

    En 2019, l’exclusion de fait de François Coq s’était d’abord faite à bas bruit avant d’être « officialisée » par le dirigeant insoumis dans un tweet rageur le qualifiant de « nationaliste ».

    De son côté, Charlotte Girard, co-rédatrice de L’avenir en commun, était partie d’elle-même en dénonçant le manque de démocratie interne. Un départ qui n’avait pas suscité beaucoup de réaction des frondeurs actuels.

     

    A la différence de cette dernière, ceux-ci expriment cependant clairement leur volonté de porter une perspective différente de la direction autour de Jean-Luc Mélenchon.

    Dans ce cadre, l’opposition naissante qui mêle les critiques de secteurs historiquement à l’écart du cercle central de LFI et des proches « purgés » pourrait ouvrir une crise d’une ampleur nouvelle dans le mouvement.

    Si les références à une « implosion » grossissent le niveau actuel de crise, celle-ci pourrait aller en s’amplifiant et ébranler le leadership mélenchonien, autour duquel s’est structurée l’organisation « gazeuse ».

     

    Fragilisée par l’affaire Quatennens, LFI face à la crise de son fonctionnement anti-démocratique

    Ce dernier est déjà fragilisé ces derniers mois par l’affaire Adrien Quatennens, qui a été condamné ce mardi à 4 mois de prison avec sursis pour des faits de harcèlement et de violence envers son ex-compagne, qui dénonce par ailleurs des « violences physiques » « depuis plusieurs années. »

    Tout au long de celle-ci, l’attitude de Jean-Luc Mélenchon a été une défense unilatérale de son ancien dauphin, allant jusqu’à organiser son retour discrètement.

    Si cette tentative a été battue en brèche par les déclarations de Céline Quatennens, elle a également suscité de fortes tensions en interne entre une aile favorable au retour autour de Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard et des secteurs plus gênés par cette perspective.

     

    Alors que le débat autour de Adrien Quatennens devrait se rouvrir dans les jours et semaines à venir, il pourrait se superposer et approfondir la crise autour du fonctionnement interne.

    L’affaire avait déjà mis en lumière les méthodes de clique qui règnent au sein de LFI, Mélenchon se permettant le jour des « aveux » de Quatennens de lui réitérer publiquement toute sa confiance malgré l’absence d’enquête interne.

     

    La fragilité actuelle est inscrite dans la structuration historique du mouvement, dont la réorganisation récente constitue in fine une continuation directe.

    La France Insoumise a en effet toujours cherché à garantir au maximum la mainmise pleine et entière du cercle de dirigeants adoubés par Jean-Luc Mélenchon.

     

    Comme le note Manuel Cervera-Marzal dans Le populisme de gauche que nous citerons longuement :

    « Pour échapper au contrôle que l’appareil pourrait exercer sur son créateur.

    Mélenchon a souvent expliqué avoir créé la France insoumise afin de se débarrasser des « baronnies » militantes qui entravaient son action au sein du Parti de gauche. (…)

    La « charte des groupes d’action de la France insoumise a été conçue à cette fin : les groupes locaux sont sommés de se diviser dès qu’ils atteignent plus de quinze membres ; ils ont l’interdiction de créer des structures intermédiaires permanentes ; ils doivent se soumettre à une procédure de « certification » dont les modalités ne sont pas indiquées, pas plus que l’organe qui délivre ladite certification ; ils disposent d’une aide financière en fonction des initiatives qu’ils mettent en œuvre et à condition d’obtenir l’accord du mouvement, autrement dit ils n’ont aucun fonds propre. (…)

    Au niveau national, la direction insoumise entrave la formation de fractions dissidentes.

    Deux modalités de prise de décision empêchent l’apparition de contestations.

    La première est le vote en ligne sur un texte unique préétabli par la direction. Le résultat, qui dépasse systématiquement les 80 % d’approbation, traduit un mécanisme à vocation plébiscitaire. (…)

    La seconde modalité de décision est exposée dans le quatrième des onze principes de la France insoumise : « Les prises de décisions par consentement sont privilégiées afin d’éviter les écueils liés aux clivages et aux mises en minorité »

    De facto, les insoumis décident beaucoup plus au consensus qu’au vote.

    Ils justifient ce choix par un souci de « bienveillance » et d’« inclusion ».

    Mais, dans la pratique, le recours au consensus, ou à son apparence, se révèle surtout un moyen efficace de préserver le pouvoir du leader. »

     

    Un fonctionnement dont la réorganisation n’est qu’un énième avatar [2], qui a historiquement été justifiée par des impératifs « d’efficacité » et a impliqué la dépolitisation de la majeure partie des cadres politiques.

    Ainsi des « Conventions », ersatz de Congrès où le poids des délégués des différentes franges du mouvement a été consciemment dilué en s’appuyant sur le tirage au sort.

    Une absence de possibilité d’expression interne pointée du doigt en 2019 par plusieurs dizaines de militants dont Charlotte Girard :

    « Aucune véritable instance de décision collective ayant une base démocratique n’a été mise en place.

    Ceci ne signifie pas que les membres de la France Insoumise ne soient pas consultés, ne puissent pas donner leur avis (consultations en ligne sur les programmes ou sur les campagnes, conventions) ou ne puissent pas s’impliquer dans le travail national au travers notamment les équipes thématiques.

    Mais les décisions stratégiques fondamentales sont finalement prises par un petit groupe de personnes, dont on ne connaît même pas précisément la démarcation - prérogatives, champ d’action, identité, statut ­ sans qu’ils aient pour autant reçu de véritable délégation de la part du mouvement pour le faire. »

     

    Mélenchon persiste et signe

    Un cadre qui fait de la coordination opérationnelle de la ligne imposée par Jean-Luc Mélenchon le seul mode de participation envisageable pour les cadres que le leader insoumis a réaffirmé ce lundi,

    dans un billet de réponse à la polémique ouverte sur son blog, il explique :

    « la « coordination des espaces » de la France Insoumise est une structure opérationnelle.

    Son objet est de fédérer l’activité de secteurs d’action.

    Ceux-ci ont par ailleurs un fonctionnement autonome.

    Son rôle est de coordonner, comme son nom l’indique.

    Rien à voir donc avec un « bureau politique » ou un salon de rencontres aigres entre courants et sous-courants. »

    Et de s’en prendre à ceux dont « la veille et le lendemain de notre évènement », l’« intérêt est seulement pour le dénigrement » et qui seraient animés par la seule « angoisse de perdre de la lumière médiatique à leur profit. »

     

    De son côté, Manuel Bompard répondait ce lundi sur France Inter :

    « la volonté de La France insoumise, c’est de construire un mouvement qui n’est pas un parti politique traditionnel, et nous avons des formes de désignation de nos équipes de direction qui ne sont pas les mêmes que les autres, ça ne veut pas dire qu’elles sont moins collectives ou moins démocratiques. »

    Une manière de botter en touche qui masque mal la profondeur de la crise qui s’est ouverte.

    Si celle-ci est d’abord le fait de cadres écartés par le fonctionnement actuel, qu’ils avaient jusqu’alors largement accepté, dans un contexte d’affaiblissement de la figure de Mélenchon et de luttes de succession elle pourrait avoir de profondes conséquences.

    Des conséquences d’autant plus lourdes que ce qui se joue d’une manière aussi anti-démocratique au sommet est essentiellement une lutte des places, qui ne se traduit par aucun désaccord de ligne très visible à la base militante.

     

    Dans le logiciel mélenchonien, les militants sont des petites mains de l’organisation et sont tenus au secret des débats stratégiques et politiques.

    A propos de la France Insoumise, Manuel Cervera-Marzal toujours décrivait une « pyramide renversée en équilibre sur sa pointe » dont « les grandes décisions stratégiques procèdent toutes de la volonté du leader ».

    Celle-ci est aujourd’hui moins stable que jamais.

     

    Notes

     :

    [1] Les membres sont : Gabriel Amard, Manon Aubry, Manuel Bompard, Hadrien Clouet, Manon Coléou, Helen Gilda-Duclos, Clémence Guetté, Philippe Juraver, Sarah Legrain, William Martinet, Alexandra Mortet, Danièle Obono, Mathilde Panot, Francis Parny, Paul Vannier.

    [2] Quand bien même elle prévoit une extension relative des attributions des groupes locaux.


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  • Cerises le journal de l'ACU

    Association des Communistes Uitaires

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    N° 42 - Décembre 2022 >>>>>

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    https://ceriseslacooperative.info/

     

     

     


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  • Le Parti communiste donne le top départ de son congrès

     

    La direction du PCF a adopté ce week-end un texte d’orientation qui traite de son bilan, de son projet face aux crises, comme de sa stratégie pour « bâtir une majorité ».

     


     
     

    Le dernier congrès du Parti communiste fin 2018 avait réservé son lot de surprises avec, pour la première fois de son histoire, l’adoption d’un texte d’orientation qui n’était pas celui de la direction sortante. Quatre ans plus tard, une première étape a été franchie ce week-end dans la préparation du 39e congrès, qui doit se tenir du 7 au 10 avril prochain à Marseille. Le conseil national du PCF a adopté dimanche matin avec 84 voix pour, 55 contre, 5 abstentions, un projet de « base commune » – le fameux texte d’orientation – intitulé « L’ambition communiste pour de nouveaux “Jours heureux” ».

     

    «  Les trois enjeux de notre 39e Congrès (sont de) tirer le bilan de l’action du parti au cours des quatre années écoulées ; permettre aux communistes de porter une visée répondant aux défis aujourd’hui posés à l’humanité, et travailler à la construction d’un mouvement populaire majoritaire dans notre pays ; débattre du fonctionnement et du renforcement du parti », résume Christian Picquet, à la tête, avec Marie-Jeanne Gobert, de la commission en charge de la rédaction du texte. Le tout y est décliné en « sept grandes questions » qui vont de l’analyse de la crise systémique du capitalisme aux « défis de civilisation » – dont celui du réchauffement climatique –, à la définition du projet communiste, articulé à des priorités comme la question du travail, en passant par la stratégie pour « bâtir une majorité ». Douze objectifs sont également avancés pour « poursuivre le redéploiement du PCF », comme celui de 10 000 adhérents supplémentaires en trois ans.

    Le débat qui a animé les communistes ce week-end porte d’abord, comme dans le texte, sur le bilan de la dernière période. Quatre années « hors norme » – entre pandémie, mouvements sociaux inédits, six élections, guerre en Ukraine et crise énergétique –, rappelle le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. « S i nous avons pu, sur le plan électoral, enregistrer des gains importants (…), nous aurons également, dans le contexte difficile que traversent le pays et la gauche, essuyé des échecs.(…) Il n’en reste pas moins que ces années nous auront permis de retrouver de la visibilité, de mettre dans le débat public des questions fondamentales », assure également Christian Picquet. Concernant la présidentielle, « sans doute, estime-t-il , l’hyperprésidentialisation, dans un contexte propre à entretenir de très grandes confusions, avec notamment la guerre en Ukraine, nous aura privés du résultat que nous étions en droit d’espérer ». Une analyse partagée par de nombreux soutiens, mais qui soulève aussi des objections. Des critiques sur « un exercice d’autocongratulation » se sont exprimées quand d’autres reprochent – à l’instar de Frank Mouly, signataire d’un texte alternatif au dernier congrès – une visibilité acquise au prix d’une trop grande « personnalisation » et de « propos cherchant l’équivoque pour crever l’écran ».

     

    Cette question en amène rapidement une autre, celle de la stratégie de rassemblement au sein de la Nupes. «  À l’inverse de (la) nouvelle percée de l’extrême droite, c’est désormais la gauche qui se heurte à un “plafond de verre’’ », estime le texte, qui note que la coalition ne doit pas «  devenir un carcan, ni servir de prétexte à geler le rapport de forces à gauche, d’autant que d’importants débats demeurent, tant sur les orientations que sur la stratégie ». «  Les désaccords à gauche sont rappelés, comme la volonté hégémonique de la FI, mais il n’y a pas de réflexion pour dépasser cette situation et ouvrir une perspective à court terme, pour poser la question d’un après -acron qui ne soit pas synonyme de l’arrivée du RN mais de l’ouverture pour notre peuple d’une nouvelle perspective de transformation et d’émancipation », juge la secrétaire fédérale de Seine-Saint-Denis, Nathalie Simonnet. À l’inverse, pour le coordinateur de l’exécutif national du PCF, Igor Zamichiei, « ce texte propose une orientation et une stratégie claire, celle de s’adresser à toutes celles et ceux que la gauche n’arrive pas aujourd’hui à rassembler. Pour éviter la menace très pressante de l’extrême droite, il ne suffira pas d’une victoire électorale ou de faire l’unité avec des forces politiques, on a besoin de victoires politiques et sociales maintenant ».

    « Le monde du travail, force motrice pour changer la vie »

    Dans cette perspective, le document d’orientation s’attache à « clairement identifier le sujet de la révolution ». « Nous pensons que le monde du travail a vocation à devenir l’aile marchante, la force motrice réunissant l’ensemble des classes et couches disponibles à un combat pour changer la vie », est-il écrit. Là encore, la stratégie fait débat. Non pas tant sur la « reconquête des classes populaires » jugée « fondamentale » que sur le maniement de «  concepts, entrés dans le débat politique, sur l’opposition spatiale des classes populaires qui sont très discutables », pointe notamment le président du conseil national, Pierre Laurent. De son côté, Fabien Roussel assure qu’il s’agit, bel et bien, de «  travailler à unir habitantes et habitants des quartiers populaires urbains et populations vivant dans les territoires périurbains ou ruraux ».

    Le projet de « base commune » lance également un « appel à toutes les forces de gauche et écologistes » : «  Nous ne pouvons nous satisfaire d’une volonté d’être le premier opposant au pouvoir. Nous devons travailler à rassembler une majorité populaire autour d’une alternative de transformation sociale et écologique. » Quid d’une liste commune lors de la prochaine échéance électorale, les européennes de 2024 ? «  Nous participerons à cette élection et y défendrons notre vision de la construction européenne, en rupture avec les traités existants », est-il indiqué. Une « c onférence d’ici l’été 2023 » est également prévue à ce sujet. Des positions que plusieurs membres du conseil national jugent insuffisamment précises, certains regrettant en outre que ni les municipales de 2026 ni la présidentielle et les législatives de 2027 ne soient abordées.

     

    En 2018, plusieurs textes dits « alternatifs » avaient été présentés dont « Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle », qui l’avait emporté (avec 42 %) face à celui de la direction sortante (38 %). Un autre texte, « Pour un printemps du communisme », soutenu notamment par les députés Elsa Faucillon et Stéphane Peu, et un dernier intitulé « Reconstruire un parti de classe », emmené par Emmanuel Dang Tran, avaient respectivement recueilli 12 % et 8 %. Les uns et les autres ne se sont pas encore prononcés mais ils ont jusqu’au 8 janvier pour déposer une proposition de « base commune » alternative. Ils pourraient prendre les devants et faire part de leurs intentions avant la mi-décembre, glisse-t-on parmi ceux qui envisagent cette option. Si plusieurs textes étaient en lice, le choix reviendrait aux communistes avec un vote prévu fin janvier.

     

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    L'intervention à ce Conseil National de Franck Mouly,

    à laquelle l'article fait brièvement référence :

     


     


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  • Nouvelle "marche contre la vie chère" :

    échec des négociations de LFI

    avec le reste de la gauche et les syndicats

    Les différentes organisations politiques, associatives et syndicales n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une autre date de mobilisation. Une nouvelle réunion est prévue le 1er décembre.

    France Info >>>>> 17/11/2022 23h00


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  • La France insoumise revoit son fonctionnement

     

    Le mouvement s’est doté d’une feuille de route, présentée à la presse ce jeudi, dont l’objectif est notamment de développer son ancrage territorial, la formation de ses membres et de doter ses groupes d’action locaux de moyens financiers. Elle sera au cœur de « l’Assemblée représentative » du 10 décembre prochain à Paris.

     

     

     

    « L’objectif n’est pas de renouer avec une forme d’organisation politique traditionnelle » mais de conserver « l’état d’esprit d’un mouvement évolutif », a insisté l’insoumis Manuel Bompard, ce jeudi lors d’une conférence de presse. Aux côtés de différents cadres de la formation, le député y a présenté les transformations que la France insoumise souhaite engager autour de « quatre axes » jugés prioritaires pour son développement – « mener la bataille culturelle », « fédérer le peuple et ses combats », « se déployer sur tout le territoire », « s’organiser pour gagner ». Élaborée depuis l’été dernier, dans un contexte où le manque de démocratie interne fait l’objet de critiques régulières, cette « feuille de route » sera au cœur de sa prochaine « Assemblée représentative », le 10 décembre à Paris. Et par certains aspects, il s’agit bien pour le mouvement de se doter de quelques-uns des outils qui ont fait la force des partis politiques. Le tout avec un objectif, répété à l’envi : « faire gagner une majorité populaire », notamment en cas de dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. « Chiche, a d’ailleurs lancé Manuel Bompard au chef de l’État. Nous n’avons pas peur d’un retour aux urnes, et nous nous préparons à être en capacité de remplir notre objectif. »

    Ouverture d’une école de formation

    En tête des 17 propositions qu’entend mettre en œuvre la France insoumise à cette fin, l’ouverture d’une école de formation, sous l’égide de l’institut La Boétie. Celle-ci proposera un « catalogue de thèmes et d’intervenants » à disposition des groupes d’action locaux du mouvement sur des sujets « théoriques ou pratiques », a précisé Clémence Guetté en charge du programme de FI lors de la dernière présidentielle. Le dispositif sera complété par des « supports en ligne » pour poursuivre « la bataille culturelle sur les réseaux sociaux », mais aussi par « une école de cadres » avec un « appel à candidature ouvert au sein du mouvement » pour une formation d’un an environ, explique la députée. Outre les « ateliers des lois » déjà existants, la FI prévoit également de lancer une émission hebdomadaire en ligne. Ou encore des « cafés populaires », soit des réunions publiques thématiques en lien avec des campagnes menées par la formation et dont la synthèse sera susceptible de faire évoluer ses propositions.

     

    Avec l’ambition de « renforcer (sa) capacité d’être le relais des mobilisations et de les soutenir », le mouvement, qui comptait déjà un « réseau des luttes sociales », va se doter de nouvelles structures détaillées par l’eurodéputée, issue du milieu associatif, Manon Aubry. Parmi elles, un « nouveau réseau de résistance écologique » mais aussi la création d’« un pôle d’agit’prop ». « L’objectif c’est d’attirer l’attention sur des batailles d’intérêt général. L’urgence écologique et sociale justifie parfois des actions spectaculaires, des actions symboliques dont nous assumons aujourd’hui la nécessité », a justifié l’élue. Un contre-pied assumé à « l’écoterrorisme » dénoncé par Gérald Darmanin ou « l’écolo-gauchisme » fustigé par la droite, après les actions coup de poing de jeunes militants ces dernières semaines. Mais pour « fédérer le peuple », FI entend aussi s’appuyer sur la Nupes et proposera de « développer les assemblées populaires dans l’ensemble des circonscriptions », de créer des « intergroupes dans l’ensemble des instances » du niveau local à l’échelon européen, de « transformer le parlement de la Nupes en une Agora pour continuer à pousser les débats et à réunir largement des sphères pas nécessairement politisées ».

    Autre objectif prioritaire pour le mouvement : son implantation locale

    Autre objectif prioritaire pour le mouvement : son implantation locale. «On a réalisé un résultat important à l’élection présidentielle avec près de 22 %, on a progressé aux élections législatives en passant de 17 à 75 députés, mais pour conquérir une majorité il faut se déployer sur l’ensemble du territoire », note Manuel Bompard.

    Pour tenter d’y parvenir, « nous allons acheter des locaux dans tous les départements de France, en commençant par les 65 où nous n’avons pas de députés », a annoncé Francis Parny précisant que ces achats feraient l’objet d’un investissement national complété par une souscription et qu’ils « seront mis à la disposition des groupes d’action pour en faire des lieux de rencontres, de débats et de formations ». 

    Des militants, baptisés « développeurs et développeuses », seront également envoyés dans les territoires où la FI est peu représentée pour y créer des groupes d’action. Ce dispositif sera déployé aux côtés des « caravanes populaires » déjà existantes et des « correspondants d’immeuble » au nombre de 4 000 actuellement, selon le décompte de l’organisation. La structuration locale doit elle aussi être revue avec la création de « boucles départementales » qui réuniront les « groupes d’action » d’un territoire avec des « décisions prises au consensus », un rôle de « point de contact avec les autres organisations » et une « trésorerie » propre.

    Sur la question du financement qui a parfois fait l’objet de débats ces dernières années, certains groupes locaux estimant ne pas disposer réellement des moyens de leur autonomie, cette « caisse départementale » alimentée par les cotisations des différents élus (avec un système de péréquation entre territoires) sera complétée par la création d’une « contribution volontaire ». Une sorte de cotisation, sous forme d’engagement à verser mensuellement une somme au mouvement sur un an, mais qui, à la différence de ce qui se pratique dans les partis, n’ouvre pas de droits spécifiques et ne confère pas la qualité de membre, a précisé Sarah Legrain.

     

    Quant à l’organigramme national, il ne devrait être revu que dans un second temps puisqu’un appel à candidatures a été lancé au sein du mouvement, notamment pour assumer les responsabilités liées aux nouveaux « pôles » qui y sont lancés, a expliqué Manuel Bompard sans détailler le processus de désignation qui prévaudra in fine.


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  • Jean-Luc Mélenchon met ses troupes en ordre de bataille…

    et en profite pour régler ses comptes en interne

    Par Laurence Peuron - Publié le vendredi 11 novembre 2022

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  • NPA - Kemper - Quimper - Finistère

    La température reste élevée en ce début novembre,

    y compris la température sociale.

     

    Macron et son gouvernement ne veulent pas contraindre les patrons ni instaurer l’indexation des salaires sur les prix. (Echelle mobile des salaires et des revenus). Il n’est pas le président des riches pour rien. C’est bien en faveur des grands patrons que Macron administre l’économie en les laissant libres d’engranger toujours plus de dividendes. Et si la « boucle salaires-prix » en cas d’indexation des salaires sur les prix apparaît comme une menace, c’est bien pour leurs profits…

    Alors le bras de fer continue, pour obtenir le plus souvent une augmentation au moins équivalente à l’inflation : c’est le cas à Monique Rannou, à la Clinique Kerlic sur Kemper mais aussi à Bolloré d'Ergué-Gabéric, Tipiac à Fouesnant, et ailleurs dans bien d'autres entreprises comme dans les raffineries, Enedis, dans les services publics, etc...

    Augmenter les salaires et tous les revenus est une question de survie, une question vitale.

    Le Smic net à 1 800 euros, c’est le minimum pour vivre dignement aujourd’hui, pour se loger, se chauffer, se déplacer, se nourrir, se vêtir, se soigner.

    Alors, oui, la lutte pour les salaires continue. Le 10  novembre, on sera plus chaud que le climat… si c’est possible !

    Tous et toutes en grève et à la manifestation appelée par l'intersyndicale à 11 heures place de la résistance à Kemper, soutenue par le NPA Cornouaille.


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  • La grosse ficelle des « extrêmes »

    ou la solution Nupes

    Clémentine Autain

    Vous en mangerez matin, midi et soir : « la Nupes, c’est l’extrême gauche » et « les extrêmes se rejoignent ».

    Cette petite musique de fond, dont le volume ne cesse d’augmenter, signe une opération politique menée à gros sabots par la macronie et une palanquée d’éditorialistes, notamment depuis les législatives de juin dernier.

    Avec la motion de censure déposée par la Nupes et votée par les députés RN soucieux d’isoler LR dans leur soutien de facto au gouvernement, ce refrain est monté en gamme.

     Pour masquer la fragilité du pouvoir en place et son coup de force permanent à base de 49.3, les marcheurs et leurs alliés agitent l’épouvantail d’une « extrême gauche » enfin « démasquée », dessinant les contours d’une « alliance RN/Nupes ». 

    Rien que ça.

    De bien grosses ficelles…

    Soyons sérieux.

     

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