• "La crise la plus violente de l'histoire du capitalisme

    en temps de paix"

    Denis Durand analyse - Vidéo 20 minutes

    https://www.youtube.com/watch?v=PpAwfGBkvxA&feature=youtu.be


    votre commentaire
  • Meeting numérique LFi

    L'Insoumission >>>>>

    Coronavirus: Mélenchon dénonce la "clochardisation sanitaire" de la France

    Jean-Luc Mélenchon avait organisé ce vendredi un meeting numérique afin de présenter les solutions de La France Insoumise face à la crise du coronavirus.

    Huff Post >>>>>


    votre commentaire
  • Lettre ouverte de Julien Bayou EELV

     

    Accusé par Jean-Luc Mélenchon de soutenir la mise en place d'un "gouvernement d'union nationale", le secrétaire national d'Europe Ecologie - Les Verts, Julien Bayou, lui répond dans une lettre ouverte que publie le JDD.

    Dans le JDD le 5 avril, Yannick Jadot émettait l'idée d'un "Grenelle du monde d'après", réunissant partis (à l'exception du Rassemblement national), syndicats et ONG. Une idée présentée par Europe Ecologie - Les Verts quelques jours plus tard. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a accusé le secrétaire national des Verts, Julien Bayou, de vouloir "un gouvernement d'union nationale". Dans une lettre ouverte que nous publions, ce dernier lui répond longuement. S'il rejette le terme, l'écologiste affirme ne pas vouloir se poser "comme seule opposition valable aujourd'hui, en espérant profiter demain du discrédit" qui touche le gouvernement, mais "chercher à créer les conditions d'un basculement politique de grande ampleur". Julien Bayou s'interroge aussi sur la stratégie de La France insoumise et appelle ses militants à "rompre les rangs".

     

     

     

    La lettre ouverte de Julien Bayou

     

    "Cher Jean Luc.

    Dans un billet de blog du 10 avril, tu m'accuses, il n'y a pas d'autres termes puisque tu campes en procureur, de vouloir construire 'un gouvernement d'union nationale'. Je laisse de côté le fait que si tu avais des doutes sur l'orientation politique qui est la mienne, nous aurions pu en discuter.  C'est accessoire, mais éloquent sur ta volonté de nous disqualifier. Ton affirmation est d'une mauvaise foi qui confine au baroque. Je prends donc la plume pour, en te répondant, exposer ma pensée politique. Tu pourras la juger frustre. Elle sera claire. 

     

    Pour dire les choses brièvement : je ne défends pas l'idée d'un gouvernement d'union nationale. Ce n'est pas ma volonté, ni celle de la direction politique issue de notre dernier congrès, ni celle de nos mandant-es, celles et ceux qui dans notre mouvement ont le dernier mot. Voilà la vérité simple et drue. Toutes les fictions du monde n'y changeront rien, malgré tes talents de narrateur.

    Un gouvernement d'union nationale dont le macronisme serait le centre aggraverait les problèmes du pays

    Les écologistes que nous sommes ne défendent pas l'idée d'alliances bâties de bric et de broc et basées sur la supposée bonne foi des contractants. Les lois de la physique politiques sont immuables : la question du centre de gravité de toute alliance est la question fondamentale. Un gouvernement d'union nationale dont le macronisme serait le centre aggraverait les problèmes du pays, nous en avons la conviction profonde. Nous proposons non pas une coalition politique, mais un dialogue social de grande envergure sur l'avenir du pays. Un Grenelle du monde d'après. Ce n'est pas la même chose. Nous proposons de réunir dans une négociation large l'ensemble des acteurs politiques et sociaux du pays. Pourquoi en exclure le Rassemblement national? Parce que mon idée est que le Rassemblement National n'est pas un parti républicain. Comme je ne pense pas un instant que toi qui militait pour son interdiction dans les années 90 tu souhaites les convier à discuter de l'avenir du pays, tu comprendras que je les exclue du champ des participants au Grenelle du monde d'après.

    Quelle est notre démarche? Nous avons choisi, dans le moment de crise que nous traversons de ne pas ajouter à l'effarement qui a saisi notre pays, en déclenchant un bras de fer avec le pouvoir en place. Les sujets de désaccords ne manquent pas entre nous et le gouvernement actuel. Mais notre pari n'est pas de nous poser comme seule opposition valable aujourd'hui, en espérant profiter demain du discrédit qui touche un pouvoir dont la politique apparaît chaque jour davantage comme un accélérateur de nos maux.

    Nous ne prétendons pas imposer seul-es ce changement. Nous croyons à la société mobilisée. A la délibération collective

    Nous faisons au contraire le pari d'une sortie de crise collective pour enclencher le sursaut dont la France et notre planète ont besoin. Deux visions s'affrontent ici. Soit on pense que tout se réduit à la question des desiderata du locataire de l'Élysée, et dans ce cas, on ne prône qu'une seule chose, le remplacement de l'actuel président de la république par un autre Jupiter en 2022. Dans cette vision le changement d'homme est tout : il suffit de remporter la présidentielle pour que les planètes s'alignent et que le monde change.  Soit on pense que le changement de modèle dont nous avons besoin ne pourra provenir que d'un effort collectif pour sortir notre système de l'orthodoxie libérale dans laquelle il s'est engoncé au fur et à mesure des années, y compris sous des gouvernements qui se réclamaient de la gauche.

    Notre proposition d'un Grenelle du monde d'après ne vaut absolument pas quitus pour le macronisme. Elle représente même l'inverse. Nous voulons contraindre l'actuel gouvernement à changer de cap pour se mettre au diapason de la demande sociale du pays et de l'urgence environnementale. Mais nous ne prétendons pas imposer seul-es ce changement. Nous croyons à la société mobilisée. A la délibération collective. Au jeu des acteurs sociaux. Au choc des intelligences. Voilà pourquoi nous demandons des discussions publiques, transparentes, ou chaque organisation, politique, syndicale, associative défendrait ses positions. Nous pensons, par exemple, que les propositions portées par la convention citoyenne sur le climat, pour parcellaires qu'elles soient, ne doivent pas rester lettres mortes. Elles représentent même une bonne base de discussion pour engager la transition écologique sans plus attendre.

    Il en va de même des propositions portées par le pacte du pouvoir de vivre ou la coalition “plus jamais ça' qui ont en commun de refuser la fracture entre les enjeux environnementaux et les questions sociales. La société fourmille d'initiatives.  Il ne s'agit pas de remplacer un Jupiter par un autre, pas plus que de marcher sur les corps intermédiaires et syndicats en prétendant les récupérer, les organiser ou en prendre la tête : il faut se mettre à leur service pour construire ensemble le débouché dont le pays a besoin. 

    Nous ne voulons pas attendre la prochaine élection présidentielle pour que la politique menée change

    Je peux entendre que le mot 'Grenelle' soit galvaudé, discrédité par les trompe-l'œil environnementaux de Sarkozy ou plus récemment la piteuse tentative de ce gouvernement de gagner du temps au lieu d'agir face au fléau des violences faites aux femmes. Mais qui peut dire que les Accords de Grenelle de 1968 n'ont pas apporté aux travailleur-ses la satisfaction de revendications de longue date, quand bien même ces négociations expresses se sont tenues à l'initiative d'un gouvernement de droite? Si Matignon n'est pas le bon endroit pour accueillir ces discussions, pourquoi ne pas imaginer que le Conseil Economique Social et Environnemental puisse accueillir ces négociations s'il offre un terrain plus favorable, comme le suggère entre autres France nature environnement?

    Les idées neuves doivent trouver leur place dans le moment que nous traversons. Cela ne se fera pas sans une mise en mouvement de l'ensemble de la société. Chacun sait par exemple que je me bats depuis longtemps pour un revenu universel. Je voudrais que dans la situation de fragilité sociale du pays révélé et exacerbée par la pandémie qui nous frappe, les uns et les autres soient mis au pied du mur et soient sommés de dire les yeux dans les yeux aux Françaises et aux Français pourquoi une telle mesure leur est refusée. Dans le cadre d'un Grenelle du monde d'après, je gage que ce serait possible, tout comme la mise en place d'une garantie sur les loyers ou la mise en place de conditionnalités sociales et environnementale aux aides aux entreprises. 

    Malgré tes quolibets, je persiste et je signe donc. Nous ne voulons pas attendre la prochaine élection présidentielle pour que la politique menée change.  Nous ne faisons l'impasse sur aucune occasion de transformer la société. Nous voulons réorienter maintenant le cours des choses. Sans attendre une élection que tu as déjà perdue à deux reprises mais qui t'obsède au point d'obstruer ta lucidité.

    Nous devons proposer un imaginaire post-crise qui ouvre d'autres solutions que le dogme de la croissance

    Une bonne partie de ce qui va structurer l'état de la planète de l'Europe et de la France se joue dans les prochains mois. Nous devons proposer un imaginaire post-crise qui ouvre d'autres solutions que le dogme de la croissance, que la priorité donnée au court terme sur le long terme, que l'obsession pour la rentabilité. Investissements dans les services publics, dans la transition écologique, lutte contre la pauvreté et création de nouveaux droits, indépendance des médias… Nous devons proposer un sursaut.

    Je pourrais conclure ici, mais je veux vider la querelle définitivement que tu engages, pour permettre demain un dialogue plus constructif.

    A l'appui de ce qui te tient lieu de démonstration, concernant ma soi-disant adhésion à l'idée d'union nationale, tu cites la 'groko'.  L'insinuation remplace ici toute forme de raisonnement : si d'aventure outre-Rhin, les écologistes soutiennent une grande coalition alors c'est que les Verts français y sont aussi favorables. Ce quasi-syllogisme est vieux comme l'injustice : si ce n'est toi, c'est donc ton frère… Si la germanophilie qu'on te connait te conduit à penser que les verts allemands constituent un modèle, libre à toi. Mais nous savons pour notre part que l'organisation politique de l'Allemagne permet et favorise des configurations politiques qui ne correspondent ni à notre culture démocratique ni à nos inclinaisons. C'est un objet de discussion permanente avec nos partenaires verts allemands. Nous leur souhaitons le meilleur et serions ravis qu'ils arrivent au pouvoir en Allemagne dans le même temps où nous-mêmes le ferions en France.  Mais notre solidarité n'exclut ni la vigilance ni la lucidité. Nous n'envisageons aucune combinaison de ce type.

    Il faut aller chercher celles et ceux que nous n'avions pas encore convaincu mais qui aujourd'hui ont le cœur disponible et l'esprit disposé

    Notre projet, et c'est, je le pressens, la raison pour laquelle tu nous poursuis de ta mauvaise foi, est plus ambitieux. Tu nous vois, à raison, comme des concurrents sérieux. Nous voulons construire l'écologie politique comme force motrice du changement qu'il nous faut conduire. Nous n'avons vocation à être les supplétifs de quiconque. Ni ceux du macronisme qui aggrave la crise qu'il faudrait endiguer, ni ceux du dégagisme que tu prônes. 

    Nulle arrogance ni volonté d'hégémonie de notre part, mais devoir d'entraînement : nous cherchons à créer les conditions d'un basculement politique de grande ampleur.  Pour y parvenir, il faut et nous l'assumons, aller chercher celles et ceux que nous n'avions pas encore convaincu mais qui aujourd'hui ont le cœur disponible et l'esprit disposé. L'intelligence collective chemine à dos de catastrophe : la volonté d'échapper au désastre décille les yeux des plus récalcitrants. Nous assumons donc de nous dégager du clivage droite gauche défini par des siècles de lutte politique et sociale. Il demeure, mais ne peut être le clivage unique. De la même manière le clivage entre le peuple et la caste, qui recèle sa part de vérité inexorable, ne nous semble pas être susceptible de créer les conditions du sursaut car il n'indique aucune direction. Pour nous c'est la conscience écologique grandissante qui peut arracher des millions de personnes au confort de leurs certitudes anciennes, les amenant ainsi à choisir une alternative politique au système destructeur en place.  En clair, l'écologie n'abolit aucun clivage. Elle appelle cependant à les redéfinir.  

    Si je réponds longuement et publiquement à tes calomnies, et non dans le secret d'un sms, c'est parce que tu as choisi d'inoculer le poison du doute dans les esprits. Or, la période réclame de la clarté. Puisque tu prétends édifier sur mes supposées intentions le public qui te lit, qu'il me soit permis d'apprécier et qualifier en retour la stratégie que tu poursuis.

    Plutôt que de gloser sur les tristes intentions dont tu nous affubles, peut-être pourrais-tu faire le bilan politique de la perspective que tu proposes?

    Tu fais de la division permanente le moteur de ton renforcement politique. Ce faisant tu creuses à belle pioche le tombeau de l'alternative que tu dis appeler de tes vœux.  Après l'élection présidentielle de 2017, au lieu de chercher à rassembler les forces qui pouvaient s'opposer au nouveau pouvoir, tu as préféré renforcer ton seul mouvement, avec les conséquences que chacun connait. Plutôt que de gloser sur les tristes intentions dont tu nous affubles, peut-être pourrais-tu faire le bilan politique de la perspective que tu proposes? Pardon d'user d'une métaphore guerrière dont je ne suis guère familier, mais si personne ne peut mettre en doute la vaillance des troupes militantes de la France Insoumise, on peut s'interroger sur la stratégie du général. 

    Dans un monde confiné par le coronavirus, tu t'avances en majesté, tenant en tes mains un programme qui n'est pas le fruit du travail d'un seul, mais la somme du labeur de toutes celles et ceux qui ont fait don de leur contribution intellectuelle à l'avenir en commun. Tu dis 'voilà ma contribution', mais chacun comprend que c'est pour toi bien davantage. Rappeler à chaque occasion ton score de la dernière élection présidentielle ne fait pas sens. Beaucoup pensent, certes, que tu as ramené au vote humaniste et de transformation sociale des personnes qui, ne se sentant pas représentées, auraient pu s'abstenir, ou voter RN. Nous t'en faisons crédit. Mais on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Nous respectons les millions d'électrices et d'électeurs qui ont porté leurs suffrages sur ta candidature en 2017. Mais ces voix ne te confèrent aucun magistère moral, aucune sorte d'autorité naturelle, aucun passe-droit. Ni césar ni tribun ne nous seront d'aucune utilité pour le fardeau joyeux qui nous incombe. Nous devons reconstruire l'ordre du monde.

    La crise que nous traversons révèle que nous avons besoin de collectif et d'humilité. Elle nous appelle à respecter l'humus et à nous méfier de l'hubris. Hier, dans un emportement évident, tu disais 'la République c'est moi'. Désormais, dans un entêtement solitaire, tu prétends incarner l'alternative à toi tout seul. Cette pente égotiste est mortifère. 

    Pour que les choses soient claires, je dis donc la chose suivante : 'insoumises et insoumis, rompez les rangs'

    Les prétendants à la magistrature suprême ont tendance à penser qu'ils doivent affirmer une identité politique distincte de celle de tous les autres candidats pour délimiter le champ de leur légitimité. Cette pensée relève du marketing. Pas de la construction d'un bloc politique et social porteur d'une alternative majoritaire.  Pour qui veut réellement la victoire de nos idées, la question essentielle est celle de la construction lente mais déterminée d'une convergence démocratique inédite. Je gage qu'il n'y a pas d'autre chemin.

    Pour que les choses soient claires, je dis donc la chose suivante : “insoumises et insoumis, rompez les rangs'. Cessez de répéter les arguments bilieux que nous devons subir ad nauseam. Finissez-en avec l'acharnement de meute en ligne qui vire au pilonnage des journalistes ou militant-es qui ont le malheur de vous déplaire. Votre révolte vaut mieux que ça. Ce que nous avons à accomplir ensemble est grand. 

    N'attendons pas les consignes : affrontons les sujets qui fâchent, car il y en a. Et travaillons les points de convergence, car ils sont encore plus nombreux. Cultivons le commun davantage que le séparatisme de chapelle. Réfléchissons sans œillères. Discutons sans détours. Rassemblons sans relâche."


    votre commentaire
  • Ludivine Bantigny  (Historienne)

    « Le thème des “communs”

    apparaît central

    dans les réflexions sur le monde d’après »

     

     

     « Le changement, c’est maintenant », mais pour de vrai, sans fausses promesses ?

    Ce temps en suspens met en crise les certitudes les plus établies, les préceptes les plus chevillés.

     

    Printemps 2020 : un tournant du temps.

     

    Qu’en ferons-nous collectivement ?

    D’ores et déjà les luttes ne cessent pas : on l’a vu dès les premiers exercices du droit de retrait.

    Le confinement n’est pas un écrasement et les injonctions à l’union sacrée ne dupent pas.

    Le « Circulez, y a rien à voir » ne sera jamais de saison pas plus que les assignations : à approuver, à se taire, à s’aligner.

     

    Deux pôles se forgent dans cette ébullition.

     

    D’abord il y a les plans d’urgence sur ce dont nous avons besoin, ici et maintenant : pour les services publics de la santé et du soin, contre les attaques faites au droit du travail, en solidarité active avec les personnes les plus touchées.

    Et puis il y a les élaborations sur ce que pourrait être « le monde d’après ».

    Face à un capitalisme destructeur et mortifère, aux inégalités vertigineuses que la crise sanitaire révèle à plein degré, comment ne pas aspirer à une société qui en serait débarrassée ?

    Ce n’est ni « lunaire » ni « extrême » d’imaginer que ce monde-là a fait son temps.

     

    Mensonges d’Etat

     

    Ce qui est extrême, ce sont les mensonges d’Etat,

    le cynisme morbide d’un préfet Lallement,

    la privation d’eau pour les migrants contraints de boire l’eau d’un canal, dans notre capitale,

    des personnes laissées sans soin parce qu’elles ont plus de 70 ans,

    des stocks d’armes à foison,

    par contraste avec les stocks de masques

    – les 46 milliards du Rafale représentent quarante ans de salaire pour 46 000 infirmières –,

    ces trains de banlieue bondés en pleine épidémie,

    parce que des milliers et des milliers de personnes sont contraintes d’aller travailler, sans protection,

    pour des productions sans rapport avec les exigences vitales,

    ces dividendes par milliards distribués aux grands actionnaires quand nous manquons de l’élémentaire,

    ces gens mourant à petit feu dans des camps,

    femmes, hommes et enfants,

    pour cause de frontières ou bien encore noyés dans nos mers.

     

    Ce qui est lunaire, c’est de penser qu’une telle organisation des rapports sociaux, de la production, de la consommation, des atteintes mortelles faites à la terre et au vivant pourrait n’avoir pas de fin, de croire que tout cela serait inéluctable, aussi évident que l’air respiré – de plus en plus infecté.

     

    Il faut repenser le travail de manière radicale.

    Par des comités d’action et de décision dans les services publics et dans les entreprises, par celles et ceux qui travaillent et produisent, en lien avec les usagers.

     

    Tout événement historique métamorphose les consciences, par un effet d’accélération fascinant.

    Si nous sommes d’accord pour dire que « rien ne sera plus comme avant », alors nous non plus, nous ne pourrons plus être comme avant :

    partis et formations politiques attendant les prochaines échéances électorales pour se présenter à l’identique ;

    collectifs menant un travail de terrain formidable, mais chacun dans son couloir, certains ne voyant que « par le bas », d’autres ne jurant que dans l’Etat.

     

    Il nous faut faire front commun et s’entendre sur ce qui pourrait, justement, faire commun.

    Osera-t-on ceci : il faut moins d’autos et bien plus d’auto : l’auto-organisation comme manière de s’habituer à prendre ses affaires en main.

     

    Nous l’entendons plus que jamais, il faut repenser le travail de manière radicale – à la racine – quant à ses formes, son sens et son utilité sociale.

    Comment ?

    Par des comités d’action et de décision dans les services publics et dans les entreprises, par celles et ceux qui travaillent et produisent, en lien avec les usagers.

    A l’hôpital, c’est le personnel soignant qui doit pouvoir décider, et non des directeurs d’hôpitaux recrutés pour leur profil de managers.

     

    Renouer avec la démocratie vraie

     

    Et c’est valable dans chaque secteur.

    L’autogestion n’est pas réservée au passé.

    Il est bien des étapes intermédiaires qui peuvent familiariser avec le droit de regard et le droit de décider.

    Imaginer un droit de veto sur les cadences et les licenciements, c’est concevoir un pouvoir embryonnaire face au commandement jusque-là inaltéré des employeurs.

     

    Expérimenter les comités d’action et de base, les collectifs de quartiers et de localités, les assemblées populaires, c’est renouer avec la démocratie vraie.

    En bien des moments historiques, l’enjeu d’un contre-pouvoir s’est posé, la fédération des forces organisées localement, une manière de sortir ces expériences de leur isolement et de poser concrètement la question de l’émancipation.

     

    Le thème des « communs » apparaît central dans ces réflexions.

    Les communs sont des ressources et des biens, mais aussi des actions collectives et des formes de vie fondées sur la coproduction.

    Ils se fondent sur la solidarité et la coopération.

    Ces espoirs aspirent à une vie bonne et juste : humaine.

    Ils changent les critères de référence : non plus le marché mais le partage, non plus la concurrence mais la solidarité, non plus la compétition mais le commun.

     

    Nous avons pleine légitimité à défendre ce « monde d’après ».

    Nous ne savons pas dans quelle mesure cela « prendra ».

    Mais le temps présent requiert absolument que nous le mettions au débat.

     

    Ludivine Bantigny(Historienne)

     


    votre commentaire
  • Déclaration de la CGT

    15 avril 2020

     


    votre commentaire
  • DES MASQUES, PAS DES BAILLONS !

    Un Entretien de Daniel Mermet

    avec Olivier Besancenot [PODCAST : 40’16]

    BESANCENOT :

    On n’a plus le choix,

    c’est nos vies ou c’est leurs profits

    Là-bas si j'y suis >>>>>


    votre commentaire
  • LFI Adrien Quatennens 14 avril 2020

    réaction aux déclarations de Macron (13 avril 2020)

    On attendait un discours important dont la date a été décalée pour le préparer. Finalement, à part apprendre que le Président envisage le déconfinement à partir du 11 mai sans que l’on ne comprenne ni pourquoi ni comment, nous n’avons pas appris grand chose.

    Macron donne l’impression d’engager le déconfinement à partir du 11 mai avec le même niveau d’improvisation que lors de l’entrée dans le confinement. Combien de masques et de tests ? Quelles réquisitions ? Quelle planification ? On ne le sait pas.

     En refusant d’établir la liste des secteurs d’activité indispensables pour permettre le confinement à tous les autres et en annonçant un déconfinement sans planification à partir du 11 mai, Emmanuel Macron se range derrière la stratégie de l’immunité collective.
     
    Le problème du choix d’Emmanuel Macron pour l’immunité collective, c’est que les responsables de l’OMS indiquent que les personnes guéries ne développent pas forcément les anticorps pour lutter contre une seconde infection. C’est une stratégie hasardeuse.
     
    L’appel du MEDEF à la reprise du travail a été entendu par Emmanuel Macron et ses choix en découlent : l’économie d’abord. Le président et son gouvernement sont incapables de penser un après en rupture avec le modèle d’avant.
     
    Cette mise à l’arrêt de l’économie devrait nous permettre d’engager une bifurcation pour nous préparer à affronter les prochaines crises dont celles qui découleront du changement climatique. Mais pour Emmanuel Macron tout doit reprendre comme avant.
     
    Le monde d’après ne doit pas être reporté à plus tard. C’est maintenant qu’il faut acter la fin d’un monde et bâtir un modèle basé sur la solidarité et l’entraide. Pas question que les salariés payent la facture de la crise. Après ne doit pas être comme avant.
     
    Alors que l’OMS alerte sur le fait que toutes les personnes guéries du Covid_19 ne développent pas les anticorps pour combattre une seconde infection, où est passé le Conseil Scientifique sur lequel s’appuie Macron ? Il n’en a pas parlé hier. Quel est son avis sur le 11mai ?

     

    votre commentaire
  • PCF

    Intervention d'Emmanuel Macron :

    l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace

    de réponse à la crise sanitaire et économique !

    Pour les communistes, l'intervention d'Emmanuel Macron du 13 avril n'est pas à la hauteur d'une crise historique. 

    Au delà de l'annonce d'un déconfinement le 11 mai, où sont les mesures fortes tant attendues ? Où est la rupture avec les politiques conduites ces dernières décennies ?

    La poursuite nécessaire du confinement pour quatre semaines supplémentaires ne s'accompagne pas de mesures permettant de répondre efficacement à la crise et aux difficultés de nos concitoyens alors que la précarité et la pauvreté s'aggravent chaque jour dans notre pays. Derrière les paroles, notre pays, parmi les premières puissances mondiales, ne dispose toujours pas d'une stratégie pour fournir toutes les protections nécessaires à la population et aux salariés.

    La priorité devrait porter sur la production et la mise à disposition de matériels de protection et de tests en grand nombre, permettant d'engager un processus de déconfinement maîtrisé ainsi qu'une grande politique de prévention. Les malades devraient être isolés dès maintenant. Cela ne peut pas s'envisager sans un renforcement de la démocratie sanitaire, permettant aux salarié.es et aux élu.es de faire valoir leurs propositions et d'exercer si besoin leur droit de veto.

    Les activités non essentielles devraient être totalement arrêtées. Il n'est pas possible d'affirmer que l'on veut protéger les populations et laisser, en même temps, le patronat faire repartir la production dans des secteurs qui ne sont pas immédiatement vitaux pour le pays.

    Alors que notre système de santé est durement éprouvé, les moyens prévus pour le renforcer sont très insuffisants. Quant à l'aide financière annoncée pour les plus précaires, aucun montant précis n'est avancé alors même que les difficultés financières de nos concitoyens s'aggravent chaque jour. Pourtant, des collectivités comme le Département du Val-de-Marne ont su concrètement renforcer les aides sociales. En outre, le recours à une application numérique pour tracer les malades n'est pas une priorité sanitaire et comporte des risques importants pour les libertés.

    Rien ne justifie par ailleurs la poursuite des mesures dérogatoires au droit du travail : elles doivent être abrogées. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage définitivement abandonnées. Il faut en finir définitivement avec l'austérité budgétaire en France et en Europe et mettre un terme aux cadeaux sans limites aux actionnaires et aux grandes fortunes.

    Ce soir, le Président de la République a tenu à exalter les valeurs de la Révolution française. Ce ne sont que des mots dès lors que l'on n'engage pas les ruptures indispensables pour répondre à la crise et s'attaquer enfin à ses causes, en commençant par la mise en débat d'une nouvelle loi de santé publique construite avec les personnels et un véritable plan de relance industrielle et de recherche ainsi que de nouvelles coopérations en France, en Europe et dans le monde, libérées de la domination des marchés financiers.

     


    votre commentaire
  • NPA

    Macron ne pourra pas confiner nos colères

    bien longtemps...

    Alors que la pandémie du Covid-19 a déjà emporté près de 15 000 personnes, Macron a donc - une nouvelle fois - parlé, et parlé, et parlé… D’abord du blabla pour rendre hommage aux personnels soignants qui, malgré les moyens dont les gouvernements successifs les ont privés, font face au quotidien. Bien des mots de la part du président... mais toujours aucun moyen !

    Attendu sur cette question, Macron a annoncé une prolongation du confinement jusqu’à au moins le lundi 11 mai. Dans la suite de l’improvisation et de l’irresponsabilité de ce pouvoir depuis le début de cette crise sanitaire d’ampleur, Macron et le gouvernement, sans aucune anticipation, n’ont donc d’autre politique que de prolonger ce confinement « par défaut ».

    Sans surprise, si Macron n’a aucun moyen supplémentaire à donner aux personnels de santé, il promet par contre de nouvelles aides aux entreprises et à une série de secteurs professionnels, avec en particulier des « annulations de charges ». De nouveaux cadeaux, toujours aux mêmes…

    Macron promet la reprise progressive des établissements scolaires du 1er et 2nd degré à partir du 11 mai, mais sous quelles conditions ? Et pourquoi alors laisser les universités fermées jusqu’à l’été ? En réalité, cette réouverture des écoles pour les plus jeunes est tout simplement la condition indispensable pour renvoyer leurs parents au boulot, quelle que soit la situation sanitaire. Le Medef l’a ordonné… et Macron exécute.
    Sans plus de détails, Macron promet aussi des tests de dépistage… mais aussi le pistage avec la mise en place d’une application de contrôle.

    Une « aide exceptionnelle » pour les familles les plus modestes avec enfants (dont on ne connaît ni le montant ni les conditions) et des masques pour tout le monde à partir du 11 mai, voilà tout ce que nous aurons obtenu ce soir...

    Mais derrière les mots ronflants et les grandes phrases sur « l’après », ce pouvoir est totalement démasqué. Sa politique - étaler le « pic de l’épidémie » afin d’éviter au système sanitaire de ne pas être totalement débordé - atteint aujourd’hui toutes ses limites et n’a pas d’issue. Face à ces atermoiements sans perspective, le risque s’accroît d’un « déconfinement » sans horizon à cette heure, mais sans nul doute sauvage et chaotique sous la double pression d’une situation de plus en plus insupportable pour une partie de la population (les plus pauvres et les plus précaires en particulier) et de la volonté du patronat aidé par ce gouvernement de remettre en route au plus vite la machine à profits…

    A l’opposé, nous devons continuer à nous battre pour que notre santé, nos vies, passent avant la fuite en avant capitaliste, pour créer pour la suite les conditions d’un déconfinement qui ne tourne pas à la catastrophe sanitaire. Cela suppose des mesures d’urgence :

    - La réquisition des moyens de production permettant la fabrication des tests, des masques et de tous les matériels indispensables à la lutte contre la pandémie.

    - Le blocage de toutes les tentatives de redémarrage des activités non indispensable, tout en garantissant au personnels contribuant aux activités nécessaires un travail en sécurité.

    - Un collectif budgétaire immédiat pour permettre à l’hôpital, aux EHPAD, aux services sociaux de faire face : création de 120 000 postes de personnel soignant, ouverture des dizaines de milliers de lits fermés depuis une quinzaine d’année...

    Confiner une partie de la population tout en poussant l’autre à retourner au boulot au mépris de toute garantie de santé publique, voilà la feuille de route que nous a promis Macron ce soir. Mais nous ferons tout ces prochaines semaines pour que ce pouvoir ne connaisse pas « les jours heureux » que Macron a fait semblant de nous promettre tout en préparant l’inverse...

    Montreuil le lundi 13 avril 2020


    votre commentaire
  • Lundi, 13 Avril, 2020

    La crise va-t-elle métamorphoser Emmanuel Macron

    en chantre de la souveraineté industrielle ?

    L'Humanité >>>>>

    Cyprien Caddeo
    Marion d'Allard

    La crise rappelle la nécessité de réarmer l’industrie française, laminée depuis trente ans. Monter au capital d’entreprises en difficulté, comme veut le faire l’exécutif, ne suffira pas.

     

    En 2008, la crise des subprimes avait transformé Nicolas Sarkozy en « ennemi » acharné de la finance mondialisée. En paroles, tout au moins. La crise actuelle va-t-elle métamorphoser Emmanuel Macron en chantre de la souveraineté industrielle ? Lors d’une visite à l’usine de production de masques d’Angers, le chef de l’État a tenu, fin mars, un discours qui tranche par ses accents interventionnistes : « Le jour d’après ne ressemblera pas au jour d’avant, a-t-il promis. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. C’est ce que nous commençons à faire avec force courage sur les produits de première nécessité pour cette crise, c’est ce que nous continuerons à faire le jour d’après. »

    La souveraineté sanitaire sacrifiée sur l’autel de l’austérité

    Mais se payer de mots n’a jamais suffi à rebâtir une stratégie industrielle. D’autant que, durant la première partie de son quinquennat, Emmanuel Macron s’est inscrit dans le droit fil de ses prédécesseurs : simple stratégie d’accompagnement, sa politique consiste à inonder les grandes entreprises de ristournes fiscales (sacralisation du Cice en baisse de cotisations, réduction de l’impôt sur les sociétés), tout en les encourageant à conquérir de nouvelles parts de marché à l’international.

    « Aucun moyen n’a été mis sur la table pour favoriser la relocalisation de notre outil industriel, rappelle Fabien Roussel, dirigeant du PCF. Au contraire, Emmanuel Macron a même fait le choix de se désengager du capital d’industries stratégiques dans lesquelles l’État était présent : je pense par exemple à Alstom (dont la branche énergie a été vendue à l’américain General Electric – NDLR) ou à Aéroports de Paris. » Cette stratégie, menée depuis plusieurs décennies, a contribué à laminer l’industrie française, dont la part dans l’économie du pays a fondu de moitié depuis 1970. Près de 1,5 million d’emplois ont été détruits au cours des 25 dernières années.

    La crise actuelle montre les limites de cet affaiblissement, qui s’est traduit par une perte de souveraineté dans des secteurs aussi décisifs que la santé : lorsque les réactifs nécessaires aux tests du coronavirus sont fabriqués en Chine ou aux États-Unis, que 80 % des principes actifs des médicaments sont produits en Asie, et que l’industrie de production de masques a été réduite à la portion congrue, il est difficile de réagir rapidement. « Nous avons sacrifié notre souveraineté sanitaire sur l’autel de l’austérité et du libre-échange doctrinaire, résume Frédéric Pierru, sociologue spécialiste de la santé. Notre système pâtit de faiblesses logistiques (masques, médicaments, etc.) et d’un manque criant d’investissement en recherche et développement. Aujourd’hui, nous sommes dépendants de l’extérieur. »

    Remettre l’État au centre du jeu 

    La France tente néanmoins de parer au plus pressé, avec les moyens du bord. La mobilisation du secteur industriel pour produire, dans l’urgence, le matériel médical et sanitaire nécessaire pour affronter la pandémie est réelle. La démarche, initiée mi-mars par le groupe LVMH qui a fait tourner quatre de ses usines de parfum pour produire du gel hydroalcoolique à destination des hôpitaux a fait des émules. Dans la foulée, la filière textile a réorienté ses productions vers la fabrication de masques de protection. Des Tricots Saint-James aux usines Michelin, des dizaines d’entreprises se sont lancé le défi d’en fournir par milliers. Point d’orgue, le 31 mars, un consortium inédit de quatre géants industriels (Air Liquide, Groupe PSA, Schneider Electric et Valeo) était mis sur pied pour fabriquer, d’ici mi-mai, 10 000 respirateurs. « Nous sommes en train de monter en puissance d’une manière extraordinaire », se réjouit Roland Lescure, député LaREM et président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. L’élu, pour qui une réquisition par l’État de l’outil productif aurait été « inefficace, divisant et socialement néfaste », préfère croire en l’union nationale et en la bonne volonté des entreprises. Pourtant, « nos capacités industrielles sont très insuffisamment sollicitées », rétorque le PCF, qui estime que « des nationalisations ou des prises de participation peuvent s’avérer nécessaires » dans un contexte qui exige que « toutes les filières industrielles du pays pouvant contribuer à la production de masques et de tout matériel médical indispensable » soient mises à contribution.

    Marie-Claire Cailletaud, membre du Comité national de l’industrie (CNI) et coanimatrice du pôle industrie à la CGT, ne se fait guère d’illusion. « Ce gouvernement ne résonne qu’en termes de parts de marché et, aujourd’hui, sa stratégie est de faire abstraction des erreurs du passé », explique la syndicaliste. Pourtant, insiste Marie-Claire Cailletaud, « alors qu’avant cette crise, notre industrie était déjà vassalisée, il est indispensable de regagner en indépendance, et cette souveraineté nouvelle passe par la nationalisation des entreprises stratégiques ». Loin d’une étatisation des moyens de production, la CGT plaide pour le placement des secteurs stratégiques (santé, énergie, transports, médicament…), sous contrôle démocratique.

    Ne pas reproduire  « le scandale du Cice »

    Et, à plus long terme ? « Il faut se saisir de cette opportunité pour revenir à de la planification industrielle, et c’est le sens de la préconisation de la CGT en faveur d’une programmation pluriannuelle de l’industrie », reprend Marie-Claire Cailletaud. En d’autres termes, remettre l’État au centre du jeu afin de prévoir où produire, à quelle échéance et pour répondre à quels besoins. Ce qui implique l’identification préalable des filières stratégiques et des secteurs sur lesquels l’investissement public doit porter.

    Dans son plan de relance, Bercy a provisionné une enveloppe de 100 milliards d’euros, permettant aux entreprises de faire face à la crise, sous forme de reports de cotisations sociales et fiscales, de prise en charge du chômage partiel et de garantie de prêts bancaires. Indispensable, cette injection de deniers publics doit être, selon le PCF, l’occasion de changer de cap et de stratégie publique. « Il est impératif de renouer avec un État stratège », explique Aymeric Seassau. Car « si le rapport Gallois s’était proposé de définir les filières stratégiques, les réponses qu’il préconisait ont aggravé les choses », poursuit le responsable des questions industrielles au PCF, citant pour exemple, « le scandale du Cice » et les 20 milliards d’euros d’exonérations de cotisations, accordés chaque année aux entreprises. Et si syndicats, partis de gauche et associations exigent que ces aides soient conditionnées à des créations nettes d’emplois, le gouvernement refuse obstinément de faire le bilan de la mesure.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique