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Éradiquer le chômage et la précarité, le virus de nos sociétés!
Éradiquer le chômage et la précarité,
le virus de nos sociétés!
Le covid 19 joue comme un révélateur photographique :
ils fait apparaître nettement les dégâts sur les populations
les plus fragilisées et l’importance de ces populations.
Le confinement fait découvrir à beaucoup l’urgence sociale :
l’absence de cantines a des conséquences lourdes sur des enfants,
la fracture numérique est béante,
10 % (en moyenne1) des habitants sont dans des logement surpeuplés...
Les inégalités dans le travail sont manifestes :
emplois précaires et/ou sous-payés en première ligne,
télétravail réservé à certains postes reléguant les autres
dans le non emploi ou l’exposition aux risques sanitaires.
Des mesures sociales ...
Si le covid frappe plus les hommes
la crise sociale frappe très majoritairement les femmes.
Conscient des risques pour l'hégémonie néolibérales
de ces « révélations », le macronisme adopte un discours moins brutal,
moins jupitérien, dans la forme, voir même en affichant
une certaine compassion.
Le discours se double de mesures sociales
dont le coût s’il reste à la traîne par rapport aux aides au Capital
n’en est pas moins conséquent.
Aujourd’hui ce sont des millions de salarié.es qui bénéficient
d’une sécurisation de leur emploi :
ce n’est pas rien surtout quand ils entendent qu’aux USA
des millions de personnes se retrouve au chômage en quelques jours.
Depuis des années les principaux syndicats défendent un nouveau statut
du salarié ou la sécurité sociale professionnelle ;
pourquoi ne pas saisir l’occasion pour dire que ces dispositifs
ne doivent pas être limité à une période de crise aiguë ?
… qui aggravent la précarité
Le gouvernement a suspendu une partie seulement
(200000 exclu.es par les mesures de septembre)
de sa réforme de l’assurance chômage face à la menace de voir
les dispositifs d’aide sociale submergés.
Il reconnaît – de facto- la nocivité de sa réforme.
Il faut que la gauche se mobilise sur l’abolition de la loi Pénicaud
et ses décrets, qui aggrave la précarisation :
il y a des groupes de laissé.es pour compte les intermittents ,
les saisonniers de l’hôtellerie-restauration ...
tous ces emplois en discontinu que le régime actuel ne reconnaît pas
vraiment et qui n’ont pas de solutions durables.
Mais il y a toutes celles et tous ceux qui ne rentrent pas
dans les dispositifs « d’urgence sanitaire » :
les 1,9 millions de foyers bénéficiaires du RSA
les précaires, les ubérisés et les micro entrepreneurs,
les jeunes de 18 à 25 ans, les étudiant.es, les bas salaires2...
et beaucoup sont des femmes,
sont loin d’avoir un statut et un revenu,
leur permettant de vivre décemment.
L’indécence de leur situation explose aujourd’hui
ce qui conduit le gouvernement à proposer une prime de 150 €,
chiffre ridicule mais contesté par une pétition de bas salaires
qui rencontre un succès.
On voit bien que les conditions d’une solidarité de classe
n’ont pas réunies par une bataille politique
pour des exigences communes.
L.a segmentation organisée depuis des années par le Capital
ne disparaît pas de façon magique :
il importe donc de proposer un objectif unifiant qui puisse rassembler.
Faire face à la crise sociale par un plan d’urgence
et préparer la libération du travail
Avec le confinement les actions de solidarité, alimentaire par exemple,
fonctionnent moins bien :
du coup il devient évident que les minima sociaux
ne permettent plus de vivre 3
Le RSA4 se situe à la moitié du seuil de pauvreté,
il apparaît comme un dispositif d’aide sociale
quand il est de fait un régime d’indemnisation du chômage
de très longue durée
ou pour les précaires qui ne sont pas indemnisables par l’ARE5.
En même temps cette pauvreté entretenue sert à peser
sur les salaires et à faire accepter n’importe quel emploi même précaire,
à temps très partiel et à très bas salaire.
Tout le monde découvre aujourd’hui
que des emplois utiles ou indispensables,
étaient dans cette zone grise de l’emploi.
Des décisions immédiates devraient s’imposer dès maintenant.
Construire l’unité des classes exploitées passe par une mesure
d’urgence, un revenu garanti pour toutes et tous
qui ne peut être inférieur au seuil de pauvreté ;
cela passe par exemple par le doublement du RSA ou de l’ASS6,
d’un minimum inconditionnel et personnel
(même si à côté on peut envisager des majorations pour enfants).
Personne ne doit être en dessous de ce revenu
ce qui veut dire qu’un temps partiel toucherait la différence
entre son salaire partiel et ce revenu minimum.
Vis à vis de celles et ceux qui sont à peine au dessus
la revalorisation du SMIC s’impose
ainsi que la fin des minima de branche en dessous du SMIC.
Nous visons à créer un outil contre le fonctionnement actuel capitaliste
du marché du travail.
La mise en place d’un tel dispositif est la préfiguration,
la première étape, d’un système qui assure la sécurisation des parcours7
et réduit le lien de subordination des salariés.
Dans l’immédiat le Cice , la flat tax sur les profits ou l’emprunt forcé
sur les dividendes peuvent financer.
Libérer le travail de la sujétion du Capital exige de mettre fin
immédiatement aux conséquences du chômage
et de la précarisation sur le rapport de forces des classes.
1 Mais avec des inégalités territoriales considérables entre 2 et 13 % selon les régions
2 Il faut ajouter à cette longue liste les réfugiés, les sans papiers qui ont fait l’objet du N° précédent
3 Voir par exemple https://www.mediapart.fr/journal/france/210420/le-confinement-affame-les-enfants-de-familles-pauvres
4 Le revenu de solidarité active (RSA) assure aux personnes sans ressources un niveau minimum pour une personne seule son montant est de 564,78€
5 ARE= allocation de retour à l’emploi allocation chômage versée par l’assurance chômage
6 L'allocation de solidarité spécifique (ASS) peut vous être accordée si vous avez épuisé vos droits au chômage. vos ressources mensuelles ne doivent pas dépasser un plafond : 1 171,80 € si vous êtes seul ou 1 841,40 € si vous vivez en couple 502,20 € pour 1 mois de 30 jours). Pour une personne seule
7 Il faudra bien évidemment mettre en cause l’UNEDIC organisme paritaire où le MEDEF fait la loi avec les syndicats libéraux . L’assurance chômage devra être gérée par les usagers salarié,es et chômeur,euses, le retour aux principes initiaux de la sécu
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