• Charité puis aumône - Dr Christophe Prudhomme

    Billet d'humeur du jour

    Charité puis aumône



    Après la charité lors du pic de l’épidémie, le gouvernement nous propose l’aumône dans le cadre du son Ségur de la santé.

    Après nous avoir forcé à faire tapisserie devant Nicole Notat pendant plus d’un mois, le ministre Olivier Véran entre en piste, mais c’est un flop.

    Mercredi les syndicats catégoriels de médecins claquent la porte en publiant un communiqué très virulent, ce qui n’est pas leur habitude, expliquant avec un langage plus châtié que le mien qu’on se fout de leur gueule.

    Jeudi, c’est au tour des syndicats du personnel de voir enfin le ministre dont ils ont exigé la présence pour qu’il mette sur la table une enveloppe financière afin de répondre aux revendications portées depuis de long mois.

    Nouveau flop du ministre avec un montant qui ne permet même pas de répondre à la demande d’augmentation des salaires et qui oublie les embauches qui sont, je le rappelle, la première revendication des salariés.


    Certains pourront considérer que 6 milliards ce n’est pas rien.

    Mais monsieur le ministre, il faut sortir calculette :

    300 euros nets pour les presque 2 millions de salariés du secteur cela représente le double !

    Les 200 000 emplois nécessaires dans les EHPAD, ce sont au minimum 8 milliards,

    auxquels s’ajoutent 4 milliards pour les 100 000 emplois pour l’hôpital,

    sans compter les 30 milliards de la dette dont nous demandons la reprise intégrale par l’État dans une structure de défaisance au même titre que ce qui a été fait pour la SNCF.

     


    Vous allez me dire, mais vous n’êtes pas raisonnable.

    Où trouver de telles sommes ?  

    Je renvoie la question à Emmanuel Macron qui a sorti de sa poche près de 150 milliards en un tour de main pour aider différents secteurs économiques en difficulté.

    Le secteur de la santé au sens large, ce ne sont pas que des dépenses mais ce sont aussi 13 % de la richesse créée avec des enjeux industriels majeurs pour produire les médicaments, les produits et les dispositifs médicaux dont la technicité augmente chaque jour.

    Il s’agit donc d’un enjeu majeur pour notre pays qui nécessite un investissement de l’État à la hauteur de ce dernier.  



    Dr Christophe Prudhomme


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter