• Le témoignage du photographe

    interpellé à Hénin-Beaumont lors du premier tour

    Jacob Khrist avait été interpellé pour une raison indéterminée au moment de l'action de Femen dans le fief de Marine Le Pen.

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  • Vincent Jarousseau
    Photographe documentaire
     
    Depuis 2014,
    je mène ou j'ai mené
    un travail documentaire
    dans plusieurs communes
    où Marine Le Pen a obtenu hier,
    des résultats supérieurs à 55 %.
     
    Ces villes sont emblématiques
    de territoires touchés de plein fouet
    par la désindustrialisation.
     

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  • Jérémie Moualek :

    “Les votes blancs et nuls

    sont des votes comme les autres”

    Philosophie magazine >>>>>

    Twitter >>>>> Jérémie Moualek

     

    Jérémie Moualek : “Les votes blancs et nuls sont des votes comme les autres”


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  • Elsa Lefort, Salah Hamouri au cœur

    La jeune femme se bat au quotidien pour obtenir la libération de son époux, avocat franco-palestinien emprisonné en Israël, que leurs deux enfants n’ont pas vu depuis le mois de mai 2021.

    Publié le
    Dimanche 24 Avril 2022
    Photo L'Humanité
    L'épouse de l’avocat refuse de baisser les bras.
    © Julien Jaulin/HansLucas
    Julien jaulin
     
    Elsa Lefort, Salah Hamouri au cœur
     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce 25 avril est une journée particulière pour Elsa Lefort.

    Son époux, Salah Hamouri, fête ses 37 ans. Une journée particulière, certes, mais bien triste aussi. Elle est seule avec leurs deux enfants.

    Salah, lui, est emprisonné en Israël depuis le 4 mars.

    Il a été condamné, le 10, à quatre mois de détention administrative, ce qui signifie que ni lui, ni ses avocats et encore moins sa famille ne peuvent connaître les faits qui lui sont reprochés. Pis, cette détention administrative est renouvelable.

    « La campagne pour la libération de Salah et la non-révocation de sa carte de résident à Jérusalem m’occupent tous les jours », explique Elsa, qui travaille à temps plein dans une collectivité territoriale.

    « En France, l’enjeu est d’élargir la campagne et le soutien »

    La jeune femme a elle-même subi le harcèlement des autorités israéliennes.

    Il y a quelques années, enceinte, elle avait été placée en détention à l’aéroport de Tel-Aviv, avant d’être refoulée.

    Mais elle n’entend surtout pas baisser les bras. « En France, l’enjeu est d’élargir la campagne et le soutien à des personnes, qui ne sont habituellement pas impliquées, pour Salah. On peut compter sur des soutiens fidèles qui, au fil des années, ont suivi les précédentes campagnes et qui s’engagent spontanément, je pense à des élus et collectivités qui, par le passé, ont déjà écrit au ministère des Affaires étrangères ou fait Salah citoyen d’honneur, aux partis politiques, essentiellement à gauche dont le PCF, aux organisations syndicales ou associations, dont les associations de défense du peuple palestinien comme l’Association France Palestine Solidarité ou l’Union juive française pour la paix et d’autres encore. »

     

    Figure emblématique des prisonniers politiques palestiniens

    Elle se félicite ainsi que des ONG comme Amnesty International, la Fédération internationale des droits humains ou ­l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture se soient emparées du cas de Salah Hamouri, figure emblématique des prisonniers politiques palestiniens, surveillé par le logiciel espion Pegasus, développé par la société israélienne NSO, maintenant sous le coup d’une plainte.

    « Plus nous serons nombreux, citoyens, élus, associations, partis, ONG, à soutenir Salah, plus la diplomatie française devra intensifier son action. Concernant les élus, la plupart sont de gauche, mais je travaille aussi à ouvrir le soutien à toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la défense d’un Français arbitrairement incarcéré et harcelé depuis une vingtaine d’années. »

     

    « La diplomatie française se fait humilier par Tel-Aviv »

    Il y a un mois, le Quai d’Orsay affirmait avoir demandé des explications à Tel-Aviv.

    Interrogé vendredi par l’Humanité, le ministère des Affaires étrangères assure rester « pleinement mobilisé pour obtenir des explications sur les raisons de sa détention » et réitère le souhait « qu’il soit libéré et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem ».

    Elsa est en contact régulier avec les diplomates français sur place, mais ces derniers n’ont toujours pas obtenu un droit de visite pour l’épouse de Salah et ses enfants.

    Elle ne décolère pas : « Ils me disent être mobilisés et agir, mais je ne vois pas de résultats de cette mobilisation : Salah est toujours en prison, il est toujours menacé d’expulsion définitive de Palestine, et nous n’avons pas pu lui parler. La diplomatie française se fait humilier par les autorités israéliennes, et c’est assez inquiétant. »

     

    « Depuis qu’il est né, le grand vit loin de son père »

    Pour Elsa, il faut aussi gérer cette situation avec leur garçon de 6 ans et leur fille de 1 an.

    « Depuis qu’il est né, le grand vit loin de son père. Je lui ai expliqué les choses. Il comprend que Salah est en prison parce qu’il se bat pour la liberté des Palestiniens. Il en est fier », confie-t-elle.

    Ce n’est évidemment pas facile.

    « Dans ses jeux, il imagine Harry Potter qui vient délivrer son papa et ses codétenus. »

    Mais l’enfant est aussi confronté à la réalité pénitentiaire.

    Il avait réalisé un dessin et l’avait envoyé à Salah.

    Celui-ci ne l’a jamais reçu, la direction de la prison estimant que le sujet dessiné était trop politique !

    « La petite, je lui montre des vidéos où elle peut voir Salah. Elle ne le connaît quasiment qu’ainsi. La dernière fois qu’elle l’a vu, elle n’avait que dix jours, explique Elsa, qui gère tout ça avec patience.  

    Mais ne pas pouvoir se projeter dans l’avenir, c’est vraiment le plus dur. Je ne peux pas dire aux enfants : “Courage, dans cinq ou dix jours vous serez dans les bras de votre père.”

    Parce qu’on ne sait pas s’ils vont prolonger sa détention.

    Leur but est de briser des êtres humains.

    Il faut donc puiser dans ses propres forces pour que leur but ne soit jamais atteint. »


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  • Fraude électorale

     

    Qu’on s’entende :

    il ne s’agit pas de dire

    qu’il y a eu fraude dans l’élection.

     

     

    Il s’agit de dire

    que l’élection est une fraude.

     


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  • Des associations de consommateurs

    s'opposent à la fin programmée des tickets de caisse

    A partir de 2023, il faudra demander explicitement l'impression de son ticket de caisse. Des associations réclament qu'il soit "systématiquement proposé".

    France Info >>>>>


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  • Les forces de gauche échangent

    en vue d'un accord pour les législatives

     

    Forte des 22 % de Jean-Luc Mélenchon, la FI a proposé au PCF, à EELV et au NPA la construction d’une « majorité politique à l’Assemblée nationale ».

    Exclu des discussions par les insoumis, le PS pourrait se retrouver isolé en juin prochain.

    Publié le Dimanche 17 Avril 2022
     
     

    Les forces de gauche réussiront-elles à s’unir pour les législatives ?

    Une chose est sûre, les échanges s’accélèrent depuis la fin de semaine.

    Vendredi, la France insoumise a fait parvenir des courriers aux états-majors du PCF, d’EELV et du NPA.

    Des partenaires avec lesquels la formation entend « stabiliser et enraciner davantage le pôle populaire pour le rendre disponible et majoritaire aussitôt que possible, notamment pour les prochaines élections législatives ».

    Une stratégie contraire à celle de 2017 pour la formation de Jean-Luc Mélenchon, qui avait rompu rapidement toutes discussions à gauche, y compris avec les communistes, conditionnant l’investiture de personnalités à la signature d’une charte visant à affilier les élus à la FI.

     

    Pour autant, Adrien Quatennens, Mathilde Panot, Aurélie Trouvé et Manuel Bompard, les signataires des courriers, conditionnent cette union à la création d’un « nouveau parlement, à l’image du Parlement de l’Union populaire », lancé durant la présidentielle.

    « Cette coalition de partis et mouvements », aurait pour base un «programme commun partagé », établi « à partir de celui qui a recueilli le plus de votes à l’élection présidentielle », à savoir L’Avenir en commun.

    Une démarche « sans volonté hégémonique ni exigence de ralliement », écrivent les cadres insoumis, qui assurent aux formations la possibilité de « conserver » leurs programmes respectifs.

    Ils proposent « l’attribution d’un label commun pour les candidatures », dont « la base des répartitions pourrait être celle établie par les électeurs », dimanche 10 avril.

     

    « Nous sommes prêts à discuter de vos propositions », assurent, en retour, les dirigeants du PCF.

    Dans une lettre adressée samedi aux insoumis, le Comité exécutif national de la formation souligne « la responsabilité historique » des forces de gauche, à « agir ensemble », pour obtenir « une majorité à l’Assemblée nationale ».

    Les communistes ont fait savoir qu’ils soumettront à la France insoumise leurs propres impératifs dans la construction d’ « une base d’accord partagé » qui ouvrirait « un espoir nouveau pour la gauche et pour la France ».

    « Cela suppose deux choses. Bien sûr, la reconnaissance du poids de la FI, mais aussi celle de notre diversité à gauche », mesure Ian Brossat, le porte-parole du PCF.

    Par ailleurs, les communistes notent dans la proposition insoumise « une réponse positive » à l’appel de leur secrétaire national.

    Jeudi, Fabien Roussel avait invité la gauche à « additionner (ses) voix, (ses) programmes et (ses) idées », assurant que « Jean-Luc Mélenchon est celui qui peut envoyer ce signal ».

     

    Plus mesuré, Julien Bayou se déclare prêt « à discuter de tout », mais pas à « supporter des injonctions ».

    Dans leurs missives aux communistes et aux écologistes, les insoumis déplorent des relations « lourdement dégradées » durant la campagne présidentielle, et leur demandent de « s’expliquer devant les électeurs », des accusations « souvent blessantes et des appréciations selon lesquelles existaient entre nous des difficultés insurmontables ».

    « Nous ne retirons pas grand-chose de ce que nous avons dit », estime le secrétaire national d'EELV, rappelant « des désaccords très importants avec Jean-Luc Mélenchon sur la politique étrangère du pays, en particulier sur le rapport à la Russie ou aux régimes autoritaires ».

    Et d’ajouter que « l’écologie ne s’effacera pas.

    Elle sera de toute manière présente dans ce 3e tour ».

    Sa formation a également fait parvenir des courriers aux autres forces de gauche, proposant « a minima un pacte de non-concurrence » et « éventuellement de travailler à un socle commun de propositions », avec «une proportionnelle pondérée qui prend en compte les scrutins intermédiaires », comme mode de départage.

     

    Reste la question du Parti socialiste.

    Dans la foulée du premier tour, Olivier Faure a lancé un appel à bâtir un « pacte pour la justice sociale et écologique ».

    Pour la formation jadis centrale à gauche, l’enjeu est de taille.

    Balayé le 10 avril avec seulement 1,7 % des suffrages pour sa candidate Anne Hidalgo, le risque est grand pour le PS de perdre son groupe en juin prochain.

    Dans un entretien accordé samedi à Libération, son Premier secrétaire demande aux insoumis « le rassemblement le plus large », assurant être « un partisan d’un dialogue respectueux des identités et des projets de chacun ».

    « Le PS a été très clair. Anne Hidalgo ne voulait rien construire avec nous. Nous avons pris acte de ses attaques et de son refus à tirer un bilan lucide du quinquennat de François Hollande », tance Mathilde Panot (FI) dans un entretien au JDD.

    Un refus qui pourrait conduire d’autres partenaires à couper court aux négociations avec les socialistes, isolant un peu plus le PS.


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  • Abstentionnistes, un « bloc » de 13 millions d’invisibles

     

    Sociologie Un quart des électeurs ont boudé les urnes le 10 avril. Quel est leur profil ? Pour quelles raisons ont-ils fait ce (non-)choix ? À quels candidats aurait profité une plus forte participation ?

    Publié le Vendredi 15 Avril 2022
     

    Ils constituent en général les vedettes des lendemains d’élection, une sorte d’espèce incomprise sur laquelle se penchent les «entomologistes», sondeurs ou responsables politiques.

    Cette année, bien qu’au nombre de 12 824 149, les abstentionnistes sont restés invisibles, sous les radars.

    26,3 % : le fait que ce taux ne batte pas le record de 2002 (28 %) a sans doute eu pour effet de le banaliser alors qu’il monte sur la deuxième marche du podium des désaffections civiques depuis la première élection du président de la République en 1965.

     

    « Ce n’est pas un si mauvais chiffre compte tenu du fait que de nombreux électeurs estiment que la campagne n’a pas été bonne, qu’elle a eu une place relativement limitée dans l’espace public », relativise dans 20 Minutes le sociologue Vincent Tiberj.

    La guerre en Ukraine a phagocyté l’attention dans un contexte de grande lassitude post-Covid tandis que la déclaration tardive d’Emmanuel Macron et l’absence d’un vrai débat ont contribué à désincarner l’importance de ce scrutin.

    Si la tripartition de la vie politique est bel et bien la réalité exprimée par les urnes, la « vérité des prix » de la France électorale ressemble plutôt à un quatre-quarts : 26,31 % pour le bloc abstentionniste, donc, 23,51 % pour le bloc « central », 23,28 % pour le bloc d’extrême droite et 23,03 % pour le bloc des gauches.

     

    jeunes et catégories populaires

    Quel est le profil des abstentionnistes du 10 avril ?

    La réponse à cette question, dans le temps comme dans l’espace (les autres démocraties « occidentales »), est toujours la même : les jeunes et les catégories populaires.

    Commençons par la première catégorie.

    Selon Ipsos-Sopra Steria, 42 % des 18-24 ans et 46 % des 25-34 ans n’ont glissé aucun bulletin dans l’urne, ce qui n’est le cas que de 12 % des 60-69 ans.

    Les travaux de Vincent Tiberj ont, depuis plusieurs années, mis en lumière le rapport différent qu’entretiennent les nouvelles générations au vote, qu’elles ne considèrent pas, contrairement à leurs aînés, comme un « devoir ».

    Dans une tribune publiée ce jeudi dans l’Humanité, Anne Muxel, directrice de recherches au Cevipof, soulignait d’ailleurs que « le vote est perçu de plus en plus comme un droit et de moins en moins comme un devoir, le droit de ne pas voter caractérise aussi le rapport des jeunes au vote ».

    Ce sont en quelque sorte des « intermittents ».

     

    une fracture sociale

    Le 10 avril, le différentiel (entre 15 et 20 %) entre le niveau de participation des jeunes et la moyenne nationale s’est avéré plus important encore qu’en 2017 (plutôt autour de 10 %).

    Lors de scrutins considérés de moindre importance (régionales, européennes), on trouve plus d’abstentionnistes que d’électeurs parmi ces catégories d’âge.

    Pour celles-ci, la politique ne passe plus forcément par les urnes.

    Anne Muxel, encore : « La sensibilité écologique présente dans la jeunesse ne s’articule pas directement au choix d’un candidat, alors qu’elle se traduit par d’autres formes d’action. »

    Une jeune militante de Youth for Climate peut ne pas trouver d’utilité à l’utilisation d’un bulletin de vote.

     

    À cette fracture générationnelle s’ajoute donc une fracture sociale.

    Toujours selon Ipsos,

    67 % des ouvriers ont voté, contre 74 % des cadres ou 81 % des retraités,

    66 % de ceux qui gagnent moins de 1 250 euros par mois, contre 77 % de ceux qui gagnent plus de 3 000 euros.

    Lorsque l’on croise les données d’âges et de revenus, on constate que l’abstention favorise le candidat dont le socle est constitué par les plus installés dans la vie, également les plus présents dans les urnes : hier, celui de la droite traditionnelle ; en 2022, Emmanuel Macron.

    Parmi les principales raisons évoquées par les abstentionnistes figurent dans l’ordre, selon l’enquête de l’Ifop :

    « Parce qu’aucun candidat ne défend ou représente vos idées »,

    « Parce que ces élections ne changeront rien à votre situation personnelle »,

    « Parce que ces élections ne changeront rien à la situation du pays ».

    Ces deux derniers items renvoient à une frange d’abstentionnistes irréductibles.

     

    À qui aurait profité une abstention moindre ?

    C’est une question en forme de bouteille à la mer… qui ne trouvera jamais preneur.

    On peut juste partir de constats.

    Un : Jean-Luc Mélenchon est largement en tête parmi les jeunes (entre 30 et 34 %).

    Deux : Marine Le Pen domine parmi les catégories populaires (36 %) devant le candidat de l’Union populaire (24 %).

    On peut juste supposer, sans l’affirmer, qu’un recul de l’abstention aurait permis à ces candidats d’améliorer leur score.

    Désormais, c’est vers le 24 avril que sont tournées les attentions.

    Selon le dernier sondage Ipsos, la participation s’inscrirait encore à la baisse (autour de 73 %), tout comme en 2017, alors que depuis 1965, le second tour mobilise plus que le premier.


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  • Macron mise sur l’illusion d’un vote d’adhésion

    Directement interpellé à Strasbourg, mardi, le candidat ne concède rien à la gauche, tout en tentant d’entretenir le mirage d’un soutien à son programme.

     

    Publié leJeudi 14 Avril 2022

     
     
     

    Strasbourg (Bas-Rhin), envoyée spéciale.

    En campagne, rien ne se passe jamais comme prévu. Emmanuel Macron l’a expérimenté à ses dépens, mardi 12 avril, à Strasbourg (Bas-Rhin). Le déplacement était pourtant calibré au mieux sur le papier : après une rencontre avec des soignants à Mulhouse, suivie d’une déambulation dans la commune de Châtenois, le président-candidat devait tenir un grand rassemblement place du Château, au pied de la cathédrale, pour vanter son projet européen.

    Strasbourg, 250 000 habitants, capitale européenne, et 30 % des voix pour Emmanuel Macron, arrivé deuxième du premier tour de la présidentielle, juste derrière Jean-Luc Mélenchon (35 %)… Une ville idéale pour la campagne du président sortant, qui tente de convaincre un électorat de gauche hésitant à refaire « barrage » à Marine Le Pen. Mais, à peine quelques minutes après avoir entamé son discours, il est interpellé par des militants de la France insoumise avec le slogan : « Macron, rends l’ISF ! ». « L’ISF n’est pas dans ma poche ! » rétorque- t-il du tac au tac. Il saisit la balle au bond, arguant contre toutes les données disponibles que sa suppression de l’impôt sur la fortune aurait « permis de créer un million d’emplois net » .

    Bon nombre de citoyens pourraient se réfugier dans l’abstention

    Une fin de non-recevoir qui fait écho à l’opération de légitimation de son programme lancée dès l’issue du premier tour par le président sortant. « À tous ceux qui se sont tournés vers l’abstention et le vote extrême, je veux les convaincre dans les jours à venir que notre projet répond plus solidement que celui de l’extrême droite à leurs peurs et aux défis du temps », a déclaré, au soir du premier tour, Emmanuel Macron. Son ancien premier ministre, Édouard Philippe, a pris le relais, mercredi, sur France Inter. Tout en expliquant redouter une victoire de l’extrême droite, le 24 avril, le maire du Havre s’est attaché à souligner la « capacité » du président sortant « à susciter une adhésion » des Français à son programme. En clair, la stratégie de la Macronie consiste à donner l’illusion que son champion parvient à « convaincre » les électeurs de gauche de « se rassembler » autour de lui, plutôt que contre l’extrême droite. Une façon de tenter de désamorcer par anticipation les contestations qui ne manqueraient pas de suivre sa réélection.

    En refusant d’amender son programme et en martelant que toute voix en sa faveur validera son projet, Emmanuel Macron fait un pari risqué, puisque bon nombre de citoyens pourraient se réfugier dans l’abstention. Loin de s’en préoccuper, le président sortant joue même une carte dont Marine Le Pen espère elle-même profiter. Sur l’Europe, notamment. « Cette élection est aussi un référendum sur l’Europe. La candidate d’extrême droite propose un projet nationaliste, qui n’est pas le ­patriotisme », a-t-il insisté, reprenant à son compte la phrase de François Mitterrand prononcée au Parlement européen : « Le nationalisme, c’est la guerre. » Dans la foule, beaucoup de personnes ont quitté la place du Château avant la fin du discours. Comme si les incantations du président sortant ne produisaient plus leur effet.


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  • Affaire McKinsey : quatre questions sur l'enquête du Parquet national financier sur les pratiques fiscales du cabinet de conseil

    Le parquet national financier a entamé des investigations pour "blanchiment aggravé de fraude fiscale" après la publication du rapport de la commission d'enquête du Sénat.

    France Info >>>>>


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