•  
    «  Refuser la défaite,
    la Résistance
    n’a pas d’autre raison d’être
    que la lutte quotidienne
    sans cesse intensifiée  »
     

    Odette Nilès,

    symbole de la jeunesse résistante,

    est morte

     

    Née le 27 décembre 1922 à Paris et décédée le 27 mai 2023

     

    Figure de la Résistance communiste,

    fiancée de Guy Môquet,

    Odette Nilès s’est éteinte ce samedi 27 mai,

    jour anniversaire de la création

    du Conseil National de la Résistance.

    La présidente d’honneur de l’Amicale de Châteaubriant avait eu 100 ans en décembre dernier.

    L'Humanité >>>>>

     

    "Elle a été militante toute sa vie":

    Odette Nilès,

    résistante et fiancée de Guy Môquet

    est décédée à l'âge de 100 ans

    France Info >>>>> France 3 >>>>>

     

    La résistante communiste Odette Nilès est morte

    Dernière survivante du camp de Choisel, et « fiancée » de Guy Môquet, la Française est morte dans la nuit de vendredi à samedi, à l’âge de 100 ans.

    Le Monde >>>>>

     

    Fil ouvert le samedi 27 mai 2023


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  • Les « écoutes » de Matignon :

    la justice enquête

    sur des soupçons d’irrégularités massives

    Après le signalement d’une gendarme, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la DGSI, à propos d’une dérive au sein de Matignon. Pas moins de 300 techniques de renseignement ont été pratiquées sans validation du premier ministre, comme l’impose pourtant la loi. 

     

    Médiapart >>>>> Abonnés


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  • Un « pognon de dingue » :

    comment l’État redistribue nos impôts aux entreprises ?

     

    Les Français l’ignorent mais, chaque année, ils dépensent six fois plus pour les entreprises que pour les minima sociaux, ce soi-disant « pognon de dingue ».

    La collectivité finance les sociétés qui, elles, contribuent très faiblement au budget de l’État, donc à l’intérêt général. Une véritable gabegie d’argent public.

    Enquête.

     


    Le 15 mai, à Versailles, tout sourire,
    Macron préside Choose France, la grande braderie fiscale.
     

     

    Il est toujours périlleux de jouer au prophète quand vous êtes célèbre : tôt ou tard, l’histoire peut s’amuser à vous renvoyer vos prévisions en boomerang.

    Lors de sa première campagne présidentielle, le futur président Valéry Giscard d’Estaing aurait formulé cette sombre prophétie :

    « Quand nous dépasserons 40 % de prélèvements obligatoires, nous basculerons dans le socialisme. » C’était en 1974.

    Cinq décennies plus tard, le taux de prélèvement français dépasse allègrement les 45 % du PIB, mais le basculement dans le socialisme tant redouté ne s’est pas (encore) produit.

     

    Le pays compte désormais 43 milliardaires

    Au contraire : le magazine « Forbes » nous apprend que le pays compte désormais 43 milliardaires (Bernard Arnault est même l’homme le plus riche de la planète, avec 200 milliards d’euros de fortune personnelle) ;

    les bénéfices cumulés des entreprises du CAC 40 dépassent les 140 milliards d’euros pour l’année 2022, et la pauvreté augmente.

     

    Il serait cependant absurde d’affirmer que l’État rechigne à mettre la main à la poche, puisque les dépenses publiques atteignent la coquette somme de 1 500 milliards d’euros par an (soit 58 % du PIB en 2022).

    Alors, que se passe-t-il ?

    À quoi sert cette débauche d’argent public ?

    Comment résoudre cette apparente contradiction d’un État à la fois résolument libéral et excessivement dépensier ?

     

    Commençons par ce lieu commun : en France, que l’on soit riche ou démuni, on a toujours l’impression de payer trop d’impôts.

    Ainsi, le gouvernement d’Élisabeth Borne ne prend pas trop de risques lorsqu’il lance une consultation en ligne sur la fiscalité, contenant cette question purement rhétorique :

    « De façon générale, en prenant en compte les différents impôts (locaux, sur le revenu, TVA, etc.), diriez-vous que vous payez actuellement : trop d’impôts / le niveau juste / pas assez d’impôts ? »

    On imagine que les Français désireux d’être taxés davantage ne courent pas les rues…

     

    L'Impôt sur les sociétés passée de 50 % à 25 % en 40 ans

    Ce ras-le-bol est-il fondé ?

    Dans son ouvrage « L’État droit dans le mur », la chercheuse Anne-Laure Delatte a enquêté sur l’utilisation de l’argent public en essayant de comprendre quels étaient les acteurs économiques (ménages ou entreprises) les plus mis à contribution et comment se répartissait ensuite la manne financière injectée par l’État.

     

    En 2021, les impôts des ménages représentent une contribution équivalente à 23,8 % du PIB, tandis que les impôts payés par les entreprises en représentent 5,9 %.» 

    Anne-Laure Delatte, chercheuse en économie

     

    Premier constat : ce sont les contribuables qui payent le plus lourd tribut, et ce depuis plus de soixante-dix ans.

    « Une vue d’ensemble indique que les ménages supportent la majorité des impôts en France depuis 1949, écrit-elle. En 2021, les impôts des ménages représentent une contribution équivalente à 23,8 % du PIB, tandis que les impôts payés par les entreprises en représentent 5,9 %.

    Les impôts sont restés stables par rapport aux revenus de 1949 à 1975, puis ils ont augmenté de façon modérée entre 1976 et 1993 et ça s’est accéléré ensuite pour les deux catégories.

    L’augmentation est plus nette pour les ménages dans les années 1990 et les années 2010, ce qui implique que l’écart entre les deux secteurs s’est creusé. »

    Il ne faudrait pas en conclure pour autant que tous les ménages sont logés à la même enseigne.

     

    Les patrons accusent volontiers l’État de faire peser sur leurs épaules un fardeau insupportable : cette complainte ne résiste pas aux chiffres.

    La chercheuse rappelle que, depuis 1949, le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) a été divisé par deux, passant de 50 % jusque dans les années 1980 à 25 % en 2022 !

    Le patronat peut remercier, en partie, Emmanuel Macron : dans sa campagne présidentielle de 2017, l’ancien banquier s’engageait à réduire drastiquement le taux de l’IS à 25 %, contre 33 % à l’époque…

    Promesse tenue.

    Mais ce cadeau fiscal n’est que la face émergée de l’iceberg.

     

    Tous les ans, la collectivité dépense 190 milliards d’euros pour les entreprises françaises

    Combien nous « coûtent » les entreprises, au total ?

    190 milliards d’euros.

    La plupart des contribuables n’ont aucune idée de ce chiffre astronomique tiré des travaux d’Anne-Laure Delatte et qui gagne pourtant à être connu : c’est ce que la collectivité dépense, tous les ans en moyenne depuis 2010, pour les entreprises françaises… soit trois fois plus, environ, que pour le budget de l’éducation nationale.

     

    Ou mieux, 6,3 fois plus que pour les minima sociaux, dont Emmanuel Macron nous expliquait naguère qu’ils coûtaient un « pognon de dingue ».

    Une pluie d’aides publiques comprenant subventions directes ; exonérations de cotisations ; crédits d’impôts de type CIR (crédit d’impôt recherche) ou Cice (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, converti en baisse de cotisations sociales durable en 2019) ; niches fiscales, etc.

     

    L’un des apports les plus intéressants de l’enquête d’Anne-Laure Delatte est de mettre en relation ce flot d’argent public avec ce qui a été accordé aux ménages.

    Conclusion : les aides publiques versées aux entreprises sont passées de 3,5 % à 6,7 % du PIB entre 1979 et 2021, tandis que les montants versés aux ménages demeuraient stables, autour de 5 % du PIB.

    Dit autrement, le rapport s’est clairement inversé en faveur des entreprises.

     

    Au détriment de la collectivité

    Cette gabegie d’argent public pose l’épineux problème de son efficacité.

    Depuis vingt ans, les évaluations s’empilent, mais aucune étude n’a été jugée suffisamment robuste pour faire consensus.

    Une chose est sûre : le rapport coût-efficacité des dernières exonérations est très défavorable.

    Le Cice n’aurait ainsi permis de créer que 100 000 emplois entre 2013 et 2017, pour une facture de 18 milliards d’euros en 2016.

    Autre problème : l’État se montre infiniment plus tatillon vis-à-vis des ménages que des entreprises.

     

    On ne demande jamais aucune contrepartie aux entreprises, lorsqu’on leur accorde des exonérations de cotisations. » 

    Anne-Laure Delatte, chercheuse en économie

     

    « Il faut insister sur ce deux poids, deux mesures, nous explique Anne-Laure Delatte.

    L’État fait preuve d’une grande exigence lorsqu’il s’agit des services publics et de la protection sociale : vous avez des indicateurs d’efficacité en matière de gestion des hôpitaux ou pour l’enseignement, par exemple.

    En revanche, on ne demande jamais aucune contrepartie aux entreprises, lorsqu’on leur accorde des exonérations de cotisations. »

    Impitoyable lorsqu’il s’agit de traquer les « profiteurs » des minima sociaux, le gouvernement se montre bien moins regardant en ce qui concerne les aides aux entreprises.

     

    Au fond, les travaux d’Anne-Laure Delatte (comme ceux d’autres chercheurs) permettent de lever une ambiguïté : lorsque les élites françaises au pouvoir actent leur conversion au néolibéralisme, au milieu des années 1980, certains y voient une mise en retrait de l’État de la sphère publique.

    Il n’en est rien : « L’État néolibéral n’est pas moins présent, il s’est tout simplement mis au service des entreprises », résume la chercheuse.

     

    Il suffit de relire le discours de politique générale du premier ministre Laurent Fabius, prononcé en juillet 1984, en plein tournant de la rigueur:

    « C’est sur les entreprises que repose, pour l’essentiel, la responsabilité de la modernisation, décrète-t-il. Elles doivent donc bénéficier du soutien de l’ensemble du pays. »

    Le problème, c’est que ce soutien s’est opéré au détriment de la collectivité, puisque les exonérations de cotisations lancées dans les années 1990 ont contribué à assécher les finances de l’État et à creuser le déficit public.

    Le virage néolibéral correspond bien au « réarmement par l’État du marché » et au « désarmement de l’État par lui-même », selon la belle formule de l’économiste Frédéric Farah (1).

     

    Mais ce « réarmement » provoque des dégâts considérables, et pas seulement sur le plan social ou économique.

    Anne-Laure Delatte montre que les aides publiques arrosent surtout les entreprises les plus polluantes (industrie manufacturière, secteur énergétique, etc.).

    En 2020, ces secteurs recevaient deux fois plus de subventions qu’en 1978 (soit 1,6 % du PIB), au détriment d’entreprises plus vertueuses.

     

    Rien de tel qu’une illustration pour le comprendre.

    « Bernard travaille pour une grande marque de luxe et Dorina travaille pour une société d’entretien, imagine la chercheuse dans son livre.

    Il y a quarante-cinq ans, l’entreprise de Bernard recevait déjà deux fois plus d’argent public que celle de Dorina et, aujourd’hui, elle en reçoit cinq fois plus.

    Rappelons qu’entre-temps, le travail de Bernard a émis soixante fois plus de pollution atmosphérique que celui de Dorina. »

    Tant que l’État continuera d’abreuver les industriels sans contreparties, bifurcation écologique et progrès social ne seront que vaines promesses…

     

    (1) « Fake State », Frédéric Farah, H&O, 2020.

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  • Révélations.

    Le ministère du Travail forme des employeurs…

    à déjouer ses contrôles

     

    • La CGT, Sud et la FSU révèlent que des cadres de l’administration animent des formations payantes dispensées par un organisme privé.
    • Le but de ses formations : indiquer aux employeurs les façons de parer aux actions de l’inspection du travail...
    • La réaction des syndicalistes qui ont découvert l'affaire.

     

    C’est ce qu’on appelle jouer contre son camp,

    voire contre ses propres collègues ou subordonnés.

    Les syndicats CGT, Sud et FSU du ministère du Travail ont révélé ce jeudi que des cadres de l’administration participaient à des formations payantes (845 euros l’inscription) dispensées par un organisme privé… à destination des employeurs.

    Des formations ayant notamment pour objectif, selon la description du stage, de « se défendre en cas de contentieux ou de procès-verbal dressé par l’inspection du travail ».

    « Le Ministère du Travail forme les employeurs contre l’action de ses agent·es et les réclamations des salarié·es. (…) », dénoncent les organisations syndicales dans leur communiqué commun.

    Celles-ci demandent : « Ce scandale doit cesser immédiatement ! »

     

    L’administration, de mèche avec les employeurs ?

    « Nous sommes tombés sur cette annonce de formation par hasard, en lisant une publication de la société Lamy-Liaisons qui les organise », raconte Simon Picou, de la CGT SNTEFP.

    « En creusant, on s’est aperçu que cette formation qu’animait une responsable d’Unité de contrôle pour le compte de la DRIEETS Île-de-France, n’était pas la seule.

    D’autres de la sorte avaient été dispensées par d’autres agents.

    Ce qui nous effraie, c’est que le directeur régional, que nous avons interpellé, nous réponde qu’il ne voyait pas de problème.

    Le seul souci, selon lui, est l’intitulé de la formation, qu’il a demandé à la société organisatrice de modifier. »

     

    Les attendus de cette formation ne vont effectivement pas par quatre chemins :
     
    « Contrôler les temps de travail et de repos des collaborateurs, pour éviter les sanctions et prouver le nombre d’heures effectuées… voilà un véritable casse-tête ! (…)
    Dès lors quels dispositifs mettre en place ?
    Quelles précautions prendre ?
    Comment se défendre en cas de contentieux ou de procès-verbal dressé par l’inspection du travail ».

     

    Imagine-t-on des policiers expliquer les recours ou les astuces pour faire sauter des contraventions à des chauffards ?»

    Simon Picou, de la CGT SNTEFP

     

    « Que des avocats dispensent à leurs clients employeurs une telle formation pour éviter les contrôles de l’inspection du travail, c’est logique, reprend Simon Picou.

    Mais là, il s’agit d’un agent du ministère du travail.

    L’image renvoyée est celle d’une administration qui se range au côté des employeurs.

    Il y a un vrai problème d’impartialité. 

    Imagine-t-on des policiers expliquer les recours ou les astuces pour faire sauter des contraventions à des chauffards ?

    Ou des agents de l’administration fiscale expliquer à des employeurs comment éviter les contrôles ? »

     

    Sollicité, le ministère du Travail n’a pas donné suite à nos questions.

     

    Révélations. Le ministère du Travail forme des employeurs… à déjouer ses contrôles


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  • Le 27 mai 1943, la réunion, prélude à la Libération

     

    Il y a quatre-vingts ans, le 27 mai 1943, se réunissait pour la première fois le Conseil national de la Résistance, unifiant l’ensemble des forces combattantes, politiques et syndicales sous l’égide de Jean Moulin.

     


     
     

    Ancien préfet de la République à Chartres,

    proche de Pierre Cot, Jean Moulin avait refusé, le 17 juin 1940, de signer une déclaration exigée par les troupes allemandes mettant en cause les troupes coloniales françaises. C’est le premier acte du refus, qui n’a pas partout été suivi en France, loin s’en faut.

     

    Relevé de ses fonctions le 2 novembre 1940 par le gouvernement de Vichy, il rejoint le général de Gaulle en 1941. Ce dernier lui confie la mission d’unir ou d’unifier la résistance intérieure.

     

    Au 48, rue du Four, l'ensemble des tendances politiques de la Résistance, de la droite jusqu’au Parti communiste

    C’est chose faite ce 27 mai 1943, où l’ensemble des forces de la Résistance française (mouvements de résistance, partis politiques et syndicats) se retrouve dans un appartement au cœur de Paris, 48, rue du Four.

    Cette réunion clandestine réussit à agréger l’ensemble des tendances politiques de la Résistance, de la droite jusqu’au Parti communiste.

    Assistent à cette première réunion les représentants des huit principaux mouvements de résistance français 

    (Coquoin pour « Ceux de la Libération » ;

    Jacques Lecompte-Boinet pour « Ceux de la Résistance » ;

    Claude Bourdet pour « Combat » ;

    Charles Laurent pour « Libération-Nord » ;

    Pascal Copeau pour « Libération-Sud » ;

    Jacques-Henri Simon pour « l’Organisation civile et militaire » ;

    Claudius Petit pour « Franc-Tireur »

    et Pierre Villon pour « le Front national de la Résistance »),

    ainsi que ceux des principaux partis politiques 

    (André Mercier pour le PCF ;

    André Le Troquer pour la SFIO ;

    Marc Rucart pour les radicaux socialistes ;

    Georges Bidault pour les Démocrates populaires ;

    Joseph Laniel pour l’Alliance démocratique,

    et Jacques Debû-Bridel pour la Fédération républicaine)

    et des syndicats

     (Louis Saillant pour la CGT

    et Gaston Tessier pour la CFTC).

    Pierre Meunier, secrétaire du Conseil national de la Résistance (CNR),

    et Robert Chambeiron, secrétaire adjoint,

    sont également présents à cette réunion fondatrice.

     

    Restaurer la démocratie bafouée par l’Occupation...

    Ensemble, ils décident de coordonner l’action de la Résistance et de préparer la libération à venir du territoire national, mais surtout ils mettent en œuvre la refondation de la République : il s’agit de restaurer la démocratie bafouée par l’Occupation et le régime de Vichy, mais aussi de renforcer ou d’élargir le modèle républicain par la démocratie sociale ou l’État providence.

    L’historien Sébastien Albertelli a publié le télégramme envoyé par Jean Moulin (« Rex ») annonçant le succès de cette réunion au Bureau central de renseignement et d’action (BCRA) du général de Gaulle.

    Si le télégramme, daté du 29 mai 1943, mentionne la date du 25 mai pour la réunion, celle-ci a eu lieu seulement deux jours plus tard car l’un des membres en était empêché.

    Le télégramme était déjà codé et rédigé.

     

    Peu importe, ce qui compte, c’est l’importance stratégique de cette réunion : c’est grâce à ce travail que l’autorité du général de Gaulle est reconnue et acceptée par l’ensemble de la Résistance.

    De surcroît, cette réunion a une portée politique considérable qui vise à créer une structure intérieure d’une résistance unifiée, afin de montrer aux alliés américains que celui-ci et le Comité national français sont représentatifs de la volonté du peuple et qu’il est inutile de poursuivre des manœuvres visant à éliminer de Gaulle au profit de Giraud en Algérie…

     

    ... Et reconstruire le pays sur des bases de justice sociale

    Le Conseil National de la Résistance CNR

    S’ensuit alors un immense espoir en France après Stalingrad, et le CNR peut coordonner des actions nouvelles comme les manifestations des fêtes patriotiques du 14 Juillet ou du 11 Novembre.

    Il affirme rapidement ses fonctions comme organe clandestin et, après plusieurs réunions, il adopte, le 15 mars 1944, la « charte du CNR » (ou du « programme du CNR ») qui définit la nécessité de la lutte armée et surtout la préparation de l’insurrection nationale, sans oublier les réformes à prendre pour rebâtir la République, plus connue sous le nom des « Jours heureux » qui inspirent les réalisations gouvernementales de 1944 à 1947.

    Cette synthèse devient la référence de toutes les forces politiques des débuts de la IVe République, affirmant avec vigueur le retour au régime républicain, le rétablis­sement des libertés et des partis politiques…

    Il s’agissait de créer « une véritable démocratie économique et sociale », de participer à l’ « éviction des grandes féodalités », et de promouvoir la « participation des travailleurs à la direction de l’économie », « un plan complet de sécurité sociale », « la sécurité de l’emploi », et des « nationalisations ».

     

    Un tel projet prenait racine dans le référentiel né du Front populaire

    Un tel projet prenait racine dans le référentiel né du Front populaire afin de ­reconstruire le pays et la société sur des bases de justice sociale. Une fois la Libération passée, le retour à la République est ­marqué par un fort désir de rénovation ou ­refondation.

     

    Le 21 juin 1943, moins d’un mois après cet événement fondateur, Jean Moulin est arrêté avec les responsables ­militaires des Mouvements unis de Résistance (MUR), à Caluire près de Lyon, par Klaus Barbie, chef de la section lyonnaise du Sipo-SD. Identifié avec retard, torturé par Barbie, il meurt dans le train qui le transfert en Allemagne.

    Pour ­autant, malgré cette tragique arrestation, qui ­invite à comprendre comment la Résistance devait faire face au quotidien à la répression, aux traques allemandes ou à la police de Vichy, le CNR poursuit sa route et permet de préparer au mieux la Libération après les débarquements de juin et août 1944, et de construire une nouvelle République. 


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  • "On est assis sur une bombe sanitaire".

    Les terres d'une paysanne bio

    polluées par des pesticides

    épandus il y a des décennies

    Une agricultrice bio du Morbihan a vu une partie de sa production détruite et a arrêté son activité quasi du jour au lendemain. En cause : des pesticides extrêmement résistants, interdits en France depuis 50 ans, qu’elle a retrouvés dans ses sols. Une histoire qui peut arriver à tous les paysans de France selon elle. Elle a décidé de témoigner.

    France 3 Bretagne >>>>>


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  • Témoignage du franco-palestinien

    Salah Hamouri à Toulouse :


    Israël m’a déporté de Jérusalem,

    où je suis né, où j’ai grandi

     

    Altermidi >>>>>


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  • Infirmière tuée au CHU de Reims :

    un drame qui révèle la crise de l’hôpital

     

    Une infirmière rémoise est décédée, ce mardi 23 mai, des suites d’une attaque au couteau. Une agression symptomatique du délabrement des services publics.

     


     
     

    Les professionnels de santé sont en deuil.

    Une infirmière et une secrétaire médicale ont été agressées au couteau, lundi 22 mai, à l’hôpital de Reims (Marne). La première victime, âgée de 38 ans, a succombé à ses blessures, le lendemain, alors que la seconde, 59 ans, a son pronostic vital engagé. Les faits se sont déroulés dans un vestiaire du service « médecine et santé au travail ».

    L'homme « semble avoir agi sans mobile apparent »

    D’après les premiers éléments de l’enquête, l’agresseur souffre d’antécédents psychiatriques et avait déjà bénéficié, en juin 2022, d’un non-lieu en raison « d’irresponsabilité pénale », pour des faits de « violence aggravée ». Ce quinquagénaire rémois faisait l’objet d’une mesure de curatelle renforcée.

    Dans un communiqué, le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, indique que l’homme « semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service ». Après être passé à l’acte, le mis en cause a pris la fuite, avant d’être interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour « tentative d’assassinat ». Une minute de silence sera observée dans le CHU de Reims, ce mercredi 24 mai, à 13 h 30.

    Le drame a suscité un fort émoi au sein de la classe politique et des professionnels de santé. «  Mes pensées vont à ses proches, à ses collègues, ainsi qu’à toutes les équipes de l’hôpital endeuillées ce matin », a tweeté, mardi matin, le ministre de la Santé, François Braun. Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et maire de Reims, a quant à lui fait part de «  son immense tristesse ».

    Les actes de violence en augmentation de 20% 

    Hasard de calendrier, un rapport publié mardi 23 mai par l’Observatoire de sécurité des médecins, réalisé par l’ordre des médecins, fait tristement écho à ce tragique événement : il pointe une augmentation des actes de violence à l’égard des personnels de santé, en hausse de 20 % par rapport à l’année 2021.

    Le nombre d’agressions déclarées atteint aujourd’hui 1 244, contre 1 009 en 2021.

    Le nombre d’agressions déclarées atteint aujourd’hui 1 244, contre 1 009 en 2021 ; 71 % des professionnels de santé concernés seraient des médecins généralistes, contre 29 % de spécialistes. 

    On y apprend aussi que 56 % des agressions recensées ont eu lieu en centre-ville, en 2022, contre 21 % en milieu rural. Du côté des banlieues, les incidents ont diminué, passant de 22 % en 2021 à 19 % en 2022. À noter que les professionnels de santé concernés par ces agressions portent très peu plainte. Seuls 31 % de ces derniers l’ont fait en 2022.

    La polémique enfle

    Sans surprise, beaucoup prétextent ce drame pour exiger un renforcement de la sécurité des infrastructures hospitalières. Aux yeux de Jean-Jacques Avrane, délégué à l’Observatoire de la sécurité des médecins, il serait nécessaire « de mieux protéger ces bâtiments, notamment par la mise en place de caméras ».

    Face à cet argument, Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Amuf (Association des médecins urgentistes de France) et délégué national CGT, répond que « cela revient à occulter le fond du problème ». Le meurtre de cette infirmière est en effet symptomatique du délabrement des services publics et de l’hôpital. Et la psychiatrie est particulièrement touchée par le manque d’investissements.

     

     La réponse sécuritaire est une grave erreur :

    tout l’argent que l’on consacre aux mesures de sécurité

    ne concerne pas l’embauche de personnels et l’achat de lits »

    Christophe Prudhomme, porte-parole de l'AMUF

     

    Pour Christophe Prudhomme, « la réponse sécuritaire est une grave erreur : tout l’argent que l’on consacre aux mesures de sécurité ne concerne pas l’embauche de personnels et l’achat de lits », poursuit l’urgentiste. De son côté, Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé et action sociale, « commence à percevoir l’instrumentalisation de ce drame, mais il est nécessaire de prendre du recul et de se pencher sur les maux de notre société ».

     

    « Près de la moitié des postes de médecin psychiatre restent vacants et les formations de psychiatrie sont de plus en plus dévalorisées. Conclusion, le secteur peine à recruter », souffle Christophe Prudhomme. La responsable syndicale ajoute, quant à elle, que « dans certains établissements de santé, il manque 20 à 30 % du personnel et certains délais d’attente pour obtenir un rendez-vous sont indignes de notre pays. Si nous étions plus nombreux face aux patients, la prise en charge serait bien meilleure et cela contribuerait à réduire les violences ».

     

    À cause de ce manque de bras, « les patients atteints de pathologies psychiatriques se retrouvent à la rue ou en prison, très peu bénéficient d’un traitement et d’une prise en charge adaptés. Il faut un plan massif de remise à niveau de ce secteur », plaide Christophe Prudhomme .

    Comme le conclut Mireille Stivala, «  personne ne devrait perdre sa vie en voulant sauver celle des autres »


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  • En cas de SNU obligatoire,

    des familles se préparent à désobéir

    « même s’il y a des risques »

    Le Service national universel (SNU) deviendra-t-il obligatoire ?

    Emmanuel Macron doit trancher d’ici l’été.

    Mais l’idée d’une forme « d’embrigadement » des jeunes sur le temps scolaire fait bondir de nombreux parents, prêts à la désobéissance.

    Basta >>>>>


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  • Communiqué CGT - Sophie Binet -

    17 mai 2023

    Suite au rendez vous avec Borne


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