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Près d'un salarié sur 2
s'est vu prescrire un arrêt de travail
cette année en France
Selon l'enquête annuelle de Malakoff Médéric Humanis, 37% des salariés français ont même été arrêtés au moins deux fois au cours des douze derniers mois.
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Derrière l’enquête administrative sur Eric Alt,
l’agacement du pouvoir sur Anticor
Vice-président d’Anticor, le magistrat Éric Alt est visé par une enquête de l’Inspection générale de la justice questionnant à la fois la liberté d’expression des magistrats et leur droit à s’engager dans des ONG.
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L’atlas planétaire des colères populaires
Face à l’accroissement des inégalités et l’affaissement des démocraties, des citoyens se mobilisent partout dans le monde depuis un an pour réclamer du changement à leurs dirigeants politiques. Tour d’horizon de contestations qui tendent à s’ancrer dans la durée.
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Ensemble et le système représentatif.
Pierre Zarka
Je voudrais prolonger la contribution de Jean-Paul Leroux. Non seulement je partage sa démarche mais je trouve que nos rapports à « l’institué « ont des conséquences politiques concrètes. C’est à mes yeux, une question-clé pas pour plus tard mais dès maintenant. Trop souvent en voulant être unitaires nous enfermons notre regard et nos efforts dans le cadre dessiné par les forces institutionnelles et leur champ d’action. C’est ignorer à quel point tout l’édifice sur lequel ces forces reposent est déconnecté de l’exigence de démocratie et de participation qui anime des pans entiers de la société et que de ce fait, elles sont devenues incapables de répondre aux aspirations. Ce qui caractérise de plus en plus les mouvements populaires dans le monde et en France est une immense aspiration à maitriser le cours des évènements par eux-mêmes.
Ce qu’il faut bien considérer comme un enfermement dans des logiques obsolètes est à mon avis, le principal obstacle du moment qu’Ensemble devrait affronter. Et ce, du point de vue des pratiques mais aussi de l’analyse et du positionnement.
De borner notre horizon aux forces instituées pèse grandement sur nos outils d’analyse et sur l’appréciation du rapport de forces. Tirer du rapport entre partis et de l’impasse de chacun d’entre eux, ce qu’est le rapport des forces est une impasse. Même si bien sûr, leur réalité en fait partie mais le rapport des forces est bien loin de s’y limiter. Le rapport de forces n’est pas le même selon que l’on s’enferme dans l’espace institué de plus en plus déconnecté du réel ou selon que l’on analyse ce qui fourmille (parfois de manière d’abord souterraine) dans la société. Rappelons qu’à moins d’un mois des Nuits Debout il avait été grandement question au CN de « l’atonie du mouvements social »(sic). On a pu vérifier que le rapport de forces réel ne se limite pas aux expressions électorales et à ce qui en sort, ni à la répétition sans fin des manifs. II est D’ABORD dans ce que pensent les intéressés et leur comportement. C’est d’être sur des schémas de rapports aux organisations traditionnels qu’il y a eu tant d’hésitations avant d’apprécier le mouvement des Gilets Jaunes. Et c’est ce qui nous limite tant à oser évoquer des alternatives d’organisation de la société comme des objectifs à viser immédiatement. Or il n’y a pas trente six manières de mobiliser les chômeurs pour que l’effort demandé mérite de s’engager : une organisation de l’activité humaine qui supprime le chômage. De fait, trop souvent en voulant « faire large et rassembleur » nous sommes en deçà de ce qui aux yeux des intéressés mérite le déplacement.
Cela a des conséquences sur l’approche de l’espace politique. Ce que l’on peut reprocher le plus à Fi et autres Big bang est de vouloir se substituer aux anciennes constructions type PC-PS en demeurant dans le même espace avec le même travers de rassembler des sages pour ENSUITE expliquer aux ignares.
Je pense que le verrou de toute suite possède une double clé : la crise politique n’ouvre pas unilatéralement la voie à l’extrême-droite. C’est plutôt l’impuissance que porte la répétition de ce qui échoue sans cesse qui est un danger. S’il y a une défiance envers les pouvoirs institutionnels, aux vues des 40 dernières années n’y a-t-il pas là une certaine sagesse ? Cette crise institutionnelle témoigne d’une envie de faire par soi-même faisant échos aux mouvements coopérateurs, aux coordinations diverses, aux mouvements pour le climat, à celui des femmes, aux habitats alternatifs et aux 130 et quelques Conseil d’Habitants. Si rien de tout cela ne débouche sur la transformation on peut toujours comme aurait dit Brecht le reprocher au peuple mais on peut aussi d’abord s’interroger sur ce qui dans l’image et l’expérience de la politique fait repoussoir. L’autre volet mais qui, pour moi est indissociable de celui-ci est de mesurer que si les attentes et leur expressions sont floues le niveau des exigences s’accorde mal avec l’eau tiède. Pas plus qu’une femme ne peut être un peu enceinte, une démarche politique ne peut être presqu’autogestionnaire et presque porteuse d’une dynamique transformatrice.
Ce qui manque au rapport de forces c’est que des forces qui ont peu ou prou pignon sur rue démontrent par leur comportement que participer pleinement -pleinement : c’est-à-dire à égalité de légitimité avec n’importe quelle organisation- à faire grandir une alternative est accessible à qui le souhaite.
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