• [Affaire Macron Benalla - 8 juillet 2019]

     

    « La crainte d’une justice aux ordres paraît devenir réalité »

    Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste et professeur de droit public, conteste, dans une tribune au « Monde », la décision du procureur de la République de Paris de classer sans suite les poursuites contre trois collaborateurs d’Emmanuel Macron.

    Le Monde >>>>>


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  • Les gauches se sont enfin parlé, en vue de s’entendre

    7 juillet 2019 Par Pauline Graulle Médiapart
     

    Socialistes, anciens « frondeurs », écolos, Insoumis, hamonistes, communistes, mais aussi gilets jaunes, associatifs … Le temps d’un week-end dans la Nièvre, la gauche a recommencé à se parler lors du « Festival des idées ». Un moment fondateur ?

     

    Cet horizon « qui toujours finit et recommence ». Sans doute Christian Paul connaissait-il cette ode de François Mitterrand à ses terres de la Nièvre lorsqu’il a décidé d’organiser le « Festival des idées », à une heure en voiture de Château-Chinon. Quand on ambitionne de reconstruire la gauche, autant se mettre sous les auspices de celui qui avait porté le « programme commun » il y a presque quarante ans.

     

    La Charité-sur-Loire, et son splendide prieuré. C’est le décor que l’ancien député socialiste frondeur, élu du coin, avait donc choisi pour s’atteler à la tâche, le week-end des 5, 6 et 7 juillet. Au programme : des conférences entre des politiques, des intellectuels (la sociologue Dominique Méda, l’essayiste François Bégaudeau ou l’universitaire Thomas Branthôme…), et des citoyens (Mediapart était invité, au même titre que Libération, L’Obs, Politis ou le site Le Vent se lève pour animer une conférence « carte blanche »), sur des sujets tels que la fiscalité, Internet, les gilets jaunes, la survie des partis politiques, la transition énergétique, le peuple ou la ruralité.

    L’idée était surtout de « faire tomber les murs » entre des gauches morcelées, voire concurrentes. De les forcer à « déposer les armes au vestiaire », dixit les organisateurs, pour renouer le dialogue. Visiblement, les forces de l’esprit ont œuvré en faveur de l’unité. Dans les jardins du cloître et l’indolence de ce début d’été, un petit miracle est arrivé : les gauches se sont reparlé.

    Socialistes, écologistes, hamonistes, communistes, Insoumis, populistes… On a pu voir ce melting-pot débattre sous les hauts plafonds boisés, ou bavarder, autour d’un verre, dans le déambulatoire du monastère. Assister à la reconstitution de la petite bande des « frondeurs » du quinquennat Hollande, dont aucun n’a été réélu en 2017 : Barbara Romagnan, Fanélie Carrey-Conte et Pouria Amirshahi. Aux retrouvailles chaleureuses, aussi, entre anciens et actuels socialistes. L’eurodéputé, ex-tenant de l’aile gauche du PS rallié à La France insoumise, Emmanuel Maurel, était aux anges quand il a croisé ses camarades aubrystes, François Lamy et Jean-Marc Germain : « On ne s’est jamais quitté ! » a-t-il lancé en riant.

    Si Cécile Duflot a soigneusement évité Yannick Jadot toute la journée du samedi, on l’a aperçue bras dessus bras dessous avec les Insoumises Clémentine Autain et Manon Aubry, venue planter sa petite tente sur les bords de la Loire. Quant à Yannick Jadot, il s’est montré plein d’emphase et de bienveillance devant les journalistes : « Les gens disent qu’on ne s’aime pas, mais on s’adore !, a-t-il assuré, à propos de Guillaume Balas, le bras droit de son meilleur ennemi, Benoît Hamon. On se parle avec Raphaël [Glucksmann] avec Aurore [Lalucq], et je parle même avec Manon Aubry ».

    Guillaume Balas, de Génération·s, en a d’ailleurs profité pour remplir son agenda : rendez-vous pris avec la nouvelle « star » écolo la semaine prochaine, mais aussi avec l’Insoumise Raquel Garrido un peu plus tard.

    Au chapitre des rencontres insolites, l’ancienne chroniqueuse insoumise d’Ardisson a d’ailleurs longuement devisé avec Christian Paul, enchanté d’« avoir appris à connaître » cette fervente défenseure du populisme de gauche, en tout point son opposée.

    Au chapitre des conversations franches, l’échange a parfois été un peu rugueux : quand des participants au festival ont pointé du doigt l’esprit boutiquier des partis de gauche. Ou lors de ce débat avec une vingtaine de gilets jaunes qui avaient fait le déplacement dans le sillage de Priscillia Ludosky, l’une des figures des gilets jaunes invitée à La Charité. Les responsables politiques ont été pris à partie sur le train de vie des élus, ont dégonflé les rumeurs et répondu aux interrogations.

    Dialogue amical quoi qu’un rien tendu également, celui entre Pouria Amirshahi et Manon Aubry sur les vertus – ou non – du rassemblement de la gauche. La toute jeune eurodéputée estimant que la priorité était de s’atteler à convaincre les abstentionnistes éloignés de la politique, l’ancien député frondeur devenu président de Politis convenant que si l’unité de la gauche n’était pas suffisante, elle était toutefois nécessaire.

    Certes, il y avait des absents à La Charité-sur-Loire. Les chefs de partis n’étaient d’ailleurs pas conviés. Les « éléphants » du PS, non plus : aucun hollandais à l'horizon. Et il faut bien admettre que, comme lors du « big bang » organisé la semaine dernière par les députées Clémentine Autain et Elsa Faucillon, un parfum « d’entre-soi » flottait dans l’air. « Quand j’ai passé la porte du prieuré, je me suis aperçue que 90 % des gens se connaissaient déjà », a ironisé Manon Aubry.

    Raquel Garrido voyait aussi l’événement avec une certaine distance : « Si je suis venue, c’est vraiment par amitié pour Le Vent se lève [le média de la gauche populiste, ndlr], car c’était un peu trop PS pour moi. Mais j’aime débattre, et dans ce moment de dépression et d’angoisse généralisé, c’est normal que les gens se regroupent pour chercher des issues. C’est totalement de l’entre-soi, mais on ne peut pas leur reprocher, c’est humain. »

    « On est à des années-lumière de 2022 »

    Reste que cela faisait un bail que tout ce petit monde ne s’était pas retrouvé au même endroit. Pour cause : le quinquennat traumatique de François Hollande a eu pour effet d’éparpiller la gauche façon puzzle. Les uns tentant d’ouvrir de nouvelles voies dans un monde politique déboussolé ; les autres préférant se ressourcer dans le monde du travail « ordinaire »…

     

    Deux ans après l’élection d’Emmanuel Macron, le rendez-vous de La Charité a comme sonné la fin de la convalescence. L’idée a germé dans les esprits, fin 2017. « On voulait remonter à cheval très vite après la défaite au lieu d’entrer dans une longue dépression », raconte Christian Paul. Pendant un an, les rencontres se multiplient, les dîners s’enchaînent avec des figures de la sphère socialiste, hamoniste et écolo...

    Tout le monde tombe d’accord pour tenter quelque chose. « Avec Guillaume Duval [éditorialiste d’Alternatives économiques, co-organisateur, ndlr], on s’est dit que le temps des partis était fini, ajoute Christian Paul. Que la réflexion politique devait se faire au-dehors, que de nouveaux horizons devraient apparaître. »

    Pas question donc, de refaire le congrès d’Épinay à la Charité-sur-Loire ou quelque « union de la gauche à l’ancienne ». L’ancien député jure qu’il veut simplement « recréer un “nous” politique ». Or, une fois l’illusion macroniste définitivement dissipée, et au fur et à mesure que l’hypothèse « Mélenchon 2022 » s’éloigne, force est de constater qu’un nouvel espace politique s’ouvre.

    D’autant que les élections européennes ont acté l’impossible hégémonie d’un camp sur un autre. « L’avantage, c’est notre faiblesse à chacun : on est condamnés à s’entendre si on veut créer une dynamique et s’opposer à la droite et à l’extrême droite », résume Raphaël Glucksmann, créateur du parti Place publique qui vient d’être élu au Parlement européen sur une liste d’alliance avec le PS.

    Même topo de Ian Brossat, qui juge que « personne depuis le 26 mai ne peut faire le fier-à-bras ». Ou de Guillaume Balas : « En réalité, nous sommes complémentaires ; La France insoumise apporte une plus-value sur les classes populaires, Europe Écologie-Les Verts sur l’écologie, Génération·s sur la transition numérique, quant au Parti socialiste, il a un héritage ambigu mais important. » Puis d’ajouter qu’« à part peut-être sur la question internationale », comme la sortie de l’Otan, réclamée par les Insoumis, « on n’a jamais été si proches ».

    Un constat qui n’a pourtant jamais fait la preuve de son efficacité à gauche. Malgré l’évidence partagée que l’avenir sera écologique, social et démocratique – ou ne sera pas –, et en dépit des batailles communes à venir – comme le référendum sur Aéroport de Paris ou la mobilisation autour des retraites –, le chemin du rassemblement reste semé d’embûches.

     

    Les Verts ont beau prendre garde à ne trop pavoiser avec leurs 13,5 % aux européennes (deux fois plus de voix que les socialistes et les Insoumis), ils sont néanmoins bien décidés à capitaliser sur leur score pour créer un nouveau pôle « écolo » se démarquant de la gauche partisane, avec la prochaine présidentielle en ligne de mire. Christian Paul temporise : « Pour l’instant, il faut réfléchir au fond, car on est à des années-lumière de 2022. »

     

    Il n’en demeure pas moins que, outre les habituelles questions stratégiques ou politiques – sur la nation, la République, l’Europe, les institutions… – qui ont irrigué les débats du week-end –, la délicate question de l’incarnation ne manquera pas de rattraper rapidement cette gauche désireuse de revenir au pouvoir.

    Il y a enfin les prochaines échéances électorales : les municipales de 2020 qui ne seront pas partout rassembleuses. Sur le fond, les écolos espèrent continuer à s’implanter en lieu et place d’un PS qui, bien souvent, mène au niveau local, une politique de grands projets parfois délétères pour l’environnement. Par ailleurs, la bataille promet d’être âpre dans certains endroits, comme en Seine-Saint-Denis, où le PCF, le PS et La France insoumise se disputent les voix des quartiers populaires.

    Dimanche, un manifeste a été publié pour tenter de graver dans le marbre tendre les contours de cet hypothétique avenir en commun qui lentement, se dessine. Le texte appelle à « un soulèvement des forces et à la réunion des forces de l'alternative », tance le « double langage [...] mortifère » de ceux qui signent d'une main les traités de libre-échange et dénoncent les excès du capitalisme de l'autre, affirme que l'écologie est « un impératif central » et consacre une place de choix à la « révolte sociale » des gilets jaunes. En 2022, prévient-il, « il n'y aura pas de salut solitaire »

    Une deuxième édition du festival est déjà prévue, en juillet prochain. Histoire de continuer ce combat pour l’union qui toujours finit et recommence.


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  • Le procès France Télécom

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  • Appel au refus du «Service national universel»

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    Objection de conscience!

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  • Gauche : après les papouilles, la (re)construction ?

    La gauche est toujours très amochée. Mais à la Charité-sur-Loire ce week-end, quelque chose a changé : l'attitude des uns et des autres.

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    A la Charité-sur-Loire, la gauche s'idéalise en vert

    Ce samedi, avait lieu dans la Nièvre, le festival des idées. Objectif: rassembler une gauche divisée et menacée d'élimination dès le premier tour en 2022. Arrivé en tête aux Européennes, Yannick Jadot l'eurodéputé EE-LV veut imposer la primauté écologique à des partis qui peinent à rénover leur logiciel.

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    Pour relancer la gauche, un festival de festivals

    Les grandes chapelles de gauche s’efforcent de penser l’avenir via divers forums et appels au rassemblement, mais se heurtent une fois de plus aux rivalités intestines.

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  • Une enquête ouverte après le vol d'oeuvres d'art à l'Elysée

    Au delà du Palais présidentiel, des ministères mais aussi des ambassades ou l'Assemblée et le Sénat ont été victimes de vols d'objets d'art.

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  • Au Brésil,

    Sergio Moro,

    superstar de la lutte contre la corruption,

    fait à son tour l’objet d’un scandale

    Que faire quand la figure de proue d’une gigantesque opération anticorruption est elle-même loin d’être irréprochable ?

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  • Paysages. La difficile renaissance du bocage breton

    Arrachées à partir des années 60 et désormais vantées pour leurs multiples bienfaits écologiques, les haies bocagères font l'objet d'actions très volontaristes de replantation. Mais elles peinent toujours à reprendre racine dans les campagnes bretonnes.

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  • [Dimanche 7 Juillet 2019

    Actualités Politiques]

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  • Rappelons qu'un chômeur indemnisé est un salarié

    qui a cotisé avant son licenciement ou sa perte d'emploi....

     

    Assurance chômage : pourquoi 1,2 million de personnes pourraient perdre des droits

    DOCUMENT RTL - Un document de travail de l’Unedic que RTL s’est procuré, liste les trois effets négatifs de la réforme pour les demandeurs d’emploi impactés : des droits plus longs à obtenir, un temps d’indemnisation plus court et un montant d’allocation plus faible. La moitié au moins des futurs chômeurs indemnisés pourraient y perdre.

    RTL >>>>>


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