• Les effectifs de la police et de l’armée augmentent-ils

    alors qu'ils baissent à l'Ecologie et à l'Education ?

    Libération >>>>>


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  •  

    Collectif de Défense des Manifestant.e.s de la Somme

    defensemanif80@gmail.com

    FB: CDM 80 - Collectif de Défense des Manifestant.e.s de la Somme

     

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    Communiqué commun : Samedi 25 mai à Amiens :

    Nassé-e-s, gazé-e-s, provoqué-e-s, empêché-e-s de manifester, brutalement réprimé-e-s.... 130 manifestant-e-s interpellé-e-s par la police !

    A quoi joue le gouvernement ?

     

    Le bilan des pouvoirs publics sur cette journée de manifestation est lourd : un cortège laminé sciemment par l’intervention des CRS, avec de petits groupes de manifestant-e-s désorienté-e-s, qui tentent avec difficulté de fuir par les rues adjacentes. 130 interpellations. Des tirs de LBD. Des blessé-e-s. Une pluie d’amendes de 135 euros pour manifestation illicite. Des convocations au poste de police. Des comparutions immédiates, où des jeunes sont condamné-e-s après une parodie de procès.

    Dès le matin, alors qu’un petit groupe de gilets jaunes, de militant-e-s, montent à la Hotoie les tonnelles d’un village associatif et militant déclaré en Préfecture, où se dérouleront les débats, dans le calme, la présence policière est totalement disproportionnée. Les stands sont fouillés, la responsable de la LDH est intimidée par un agent qui la vise de son LBD pour l’empêcher de filmer. Des personnes sont interpellé-e-s alors qu’elles rejoignent la Hotoie et sont placé-e-s en GAV. La police est omniprésente, en confrontation directe avec des manifestant-e-s, dès le matin. Le ton est donné.

    L’après-midi, 2000 manifestant-e-s sont pourtant présent-e-s à l’appel des gilets jaunes et d’une série d’organisations syndicales ou politiques. Il-elle-s seront gazé-e-s rapidement. Le parcours discuté en amont avec les autorités est rendu impossible par des barrages de police. Place de la gare, alors que toutes les banques sur le centre-ville sont protégées, la Caisse d’Épargne ne l’est pas ! Le cordon de CRS qui la « protège » habituellement est en retrait, la livrant à la colère populaire après plusieurs gazages des manifestant-e-s. "Aux fenêtres autour de cette banque, caméras et appareils photos sont prêts à enregistrer."

    Le cortège sera à nouveau nassé, rue Jules Barni, et saucissonné. Les tirs de LBD vont pleuvoir. Plusieurs manifestant-e-s, totalement pacifiques, sont visé-e-s, touché-e-s par des tirs sans aucune raison. Des rafles auront lieu dans les groupes de manifestant-e-s désorienté-e-s, qui tentent de rejoindre la Hotoie, point d’arrivée de la manif. Place René Goblet 80 manifestant-e-s se retrouvent face a une charge de CRS qui les gazent, les nassent, les humilient en forçant une partie d’entre elles-eux à rester allongé-e-s, face contre terre avant d’être emmené-es par petits groupes au commissariat pour être verbalisé-es. Les grenades lacrymogènes ont été lancées en plein milieu d’un parc pourtant largement fréquenté à cette heure par des familles et des enfants.

    Plus loin, place de l’Hôtel de Ville, nouveaux jets de grenades lacrymogènes, sur un manège pour enfant, qui continue de tourner dans un nuage de gaz.

    "Lundi, au commissariat de police, on explique à des jeunes, interpellés alors qu'il-elles se rendaient seul-e-s ou à deux au village associatif, et convoqués en audition libre, qu’il leur faut accepter « un stage de citoyenneté » pour éviter le procès, ou ça va « barder pour eux ». Sans l'avoir compris, il-elle-s viennent de signer une reconnaissance de culpabilité, sans possibilité de recours ! D’autres passent en comparution immédiate, menacé-es d'être placé-e-s en détention provisoire s'ils-elles demandent un report de l'audience pour préparer leur défense."

    Brigitte Fouré, maire d’Amiens, s’est vantée dans la presse d’avoir suivi de près la gestion de l’ordre conjointement avec la préfecture, elle-même en lien régulier avec le ministère de l’Intérieur... C’est donc très clair : cette répression brutale, sans aucun autre but que de terroriser et diaboliser les manifestant-e-s, faite de provocations et de violences est de la responsabilité non seulement de la préfecture mais aussi du gouvernement.

    Nous n’acceptons pas cette remise en cause brutale du droit de manifester. Réunies ce mardi, nos organisations ont décidé de mesures pour organiser la défense des victimes de cette répression, auxquelles elles assurent tout leur soutien.

    Nous demandons à être reçu-e-s sans délai par la préfecture de la Somme.

     

    Organisations signataires : Alternative Libertaire, UD CGT Somme, FSU 80, Solidaires 80, CNT-STE 80, LFI 80, POI 80, E! 80, Collectif Alexandre Marius Jacob, Groupe Georges Morel de la Fédération Anarchiste.


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  • Bâtisseurs de pyramides,

    les pharaons d'Egypte étaient-ils des tyrans?

    Les chercheurs connaissent peu de choses sur les personnalités de Khéops, Snéfrou ou Mykérinos. L'historien Christian-Georges Schwentzel s'interroge dans The Conversation "sur la manière dont la postérité a perçu, dès l’Antiquité, les pharaons bâtisseurs des grandes pyramides".

    France Info >>>>>


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  • Lyon : un mystérieux dédale souterrain en forme d'arêtes de poisson reste une énigme

    A Lyon (Rhône), un dédale souterrain de quelque deux kilomètres de long, en forme d’arêtes de poison, interroge depuis soixante ans les archéologues.

    France Info >>>>>


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  • Guillaume Balas - Génération's

    Ancien député européen, membre fondateur de Génération.s

    Il était l'invité de La Midinale de Regards,

    Ce vendredi 31 mai 2019

     

    « La gauche ne pourra pas être au 2e tour de la présidentielle

    si elle ne va pas de Mélenchon à EELV »

     

    Sur le mouvement Génération.s

    « Il faut aborder la période avec humilité. On ne peut pas donner des leçons à qui que ce soit sans prendre le temps de se poser et de regarder l’ensemble de la séquence, et notre propre résultat. »

    « Est-ce qu’on peut se relever ? On a les moyens financiers et c’est très important de faire quelque chose. La question est : est-ce que l’on peut être utile ? La réponse est oui. »

    « Avec la tripolisation de la vie politique, il y a un énorme risque en 2022 de se retrouver dans un affrontement entre RN et LaREM. Si c’est le cas pour la deuxième fois, on peut considérer qu’il y a un risque de disparition, à l’italienne, de la gauche. »

    « On nous avait annoncé morts et enterrés donc ça veut dire qu’on peut jouer un rôle mais il faut le faire avec humilité. »

    « Nous avons un poids petit mais réel, et nous voulons qu’il soit utile. »

     

    Sur la stratégie politique

    « Si nous avions pu opérer un rassemblement préalable dans ces élections européennes, dont le mode de scrutin n’y incite pas beaucoup, ça aurait été mieux. »

    « On pourrait dire que la stratégie de Jadot lui a réussi mais je n’en suis pas sûr à long terme : il va falloir qu’il en fasse quelque chose à long terme en terme de rassemblement. »

    « On aurait voulu qu’il y ait quelque chose qui dépasse les appareils par notamment une dynamique citoyenne et c’est ce qu’on avait proposé avec la votation citoyenne. »

     

    Sur la gauche

    « Nous allons avoir de grands débats sur ce que veut dire la gauche, si ça veut dire encore quelque chose. »

    « Il y a deux angoisses fondamentales : l’angoisse identitaire et l’angoisse écologique. »

    « Sur ces sujets sémantiques, je suis toujours prudent parce qu’il y a toujours une histoire. Qualitativement, ça pourrait plutôt pousser à garder le mot gauche mais si ça devient simplement un totem indéfini, il est certain que ça n’a plus aucune utilité sociale et politique. »

    « Si on arrive à faire de la gauche un élément de mobilisation autour de la démocratie, de la justice sociale et de l’écologie alors ça définit quelque chose. C’est important parce que ces trois mots peuvent être séparés. »

    « Si on veut donner au terme “gauche” une utilité politique, il faut le redéfinir. Ça va être le grand débat de la période. »

     

    Sur l’alternative à la stratégie populiste et celle de l’union de la gauche

    « Avant que chacun parte dans des stratégies nominalistes, il faudrait qu’on réfléchisse un peu. »

    « Les stratégies populistes de gauche peuvent faire un socle électoral assez important mais comme il bride par nature un rassemblement plus large au deuxième tour, ils interdisent le passage à la majorité. Et c’est toute la contradiction du populisme de gauche. »

    « Il n’y a pas une seule option où la gauche puisse être au deuxième tour de l’élection présidentielle si ça ne va pas de Mélenchon jusqu’à EELV. Il y a aura des pourcentages qui manqueront face à Macron et Le Pen. »

     

    Sur la fédération populaire

    « C’est une proposition qui a le mérite d’exister même si on ne connait pas bien le contenu. »

    « C’était une proposition qui avait une vocation politique pendant l’élection européenne. »

    « Il faut reconstruire l’alliance entre le mouvement réel de la société et le politique. On en est loin. »

    « Nous serons pour toutes les initiatives qui sont prises aujourd’hui pour qu’il y ait un processus unitaire. »

     

    Sur les municipales

    « Le problème des élections municipales, c’est qu’aucun appareil politique n’a l’autorité suffisante au niveau local pour ordonner un périmètre stricte d’alliances. »

    « Aucune alliance avec la République En Marche ne peux exister de notre point de vue. Et nous ne pourrons pas aller avec des mouvements qui s’allieront avec la République En Marche. »

    « Olivier Faure a dit qu’il était hostile à une alliance avec la République En Marche et, de ce point de vue, c’est plutôt une bonne nouvelle. »

     

    Sur la mobilisation face à la politique d’Emmanuel Macron

    « Un des points d’entrée de ce rassemblement potentiel [de la gauche], c’est que, au moins la question de la défense des intérêts concrets de ceux qu’on pense être la majorité du peuple français, nous puissions nous mettre d’accord pour agir ensemble. »


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  • Je ne connais pas François Parny
    par GH militant d'Ensemble !
     
     
    Bonjour,
     
    Je ne connais pas François Parny.
     
    Je crois savoir que c'est "un nom", qui sait écrire des "contributions décisives" comme disait quelqu'un sur cette liste, non sans un humour que j'ai apprécié.
     
    Cela étant, je me permets, en tant que petit militant sans grade de province, de lui répondre sur quelques points, non moins décisifs.
     
     
    "Est-il possible que toutes ces personnes qui « savent » puissent considérer que c’est au peuple lui-même aujourd’hui de forger les réponses qu’il entend apporter au problème auquel il est confronté"
     
     
    Évidemment, c'est une grande question, que nous nous posons tous et toutes, que personne n'en doute.
    Le problème n'est pas là : à cette question, nous répondons tous et toutes : oui.
    Le vrai problème c'est : comment y parvenir.
     
    Et là, M. Parny est un peu comme tout le monde : il ne propose rien.
     
     
    Oh si, il propose de faire partout des assemblées citoyennes, qui vont élire des délégués, etc... C'est bien.
    Mais outre le fait que ça a déjà été tenté 25 fois, en particulier pendant la période du Front de Gauche, c'est oublier que JAMAIS dans l'Histoire, il n'a été possible que les masses (je préfère ce mot qui fleure bon la vieille tambouille, que celui de "peuple" pour des raisons que l'on sait) s'auto-organisent EN DEHORS d'un MOUVEMENT de masse, justement, d'une vague de fond de luttes victorieuses.
     
    Nous en sommes loin.
     
    Ce qui explique que toutes nos tentatives de créer de telles assemblées aient été vouées à l'échec, une fois que nous avons vu qu'il y avait 20 personnes, dans les beaux jours.
     
     
     
    Par ailleurs, son analyse du mouvement des Gilets Jaunes date un peu.
     
    Aujourd'hui, pour quiconque s'est investi un peu dans le mouvement, il est clair qu'il n'y a plus UN mouvement des Gilets Jaunes, mais DES mouvements dispersés, des groupes éclatés qui, et il y a évidemment une raison de fond, ont peu ou prou reproduit le clivage gauche/droite.
     
    Selon le vécu des un-e-s et des autres, de leur niveau de conscience, acquis pendant le mouvement ou avant, selon les influences etc... 
     
    Les scores électoraux se retrouvent bon an mal an partout dans la classe ouvrière et donc aussi chez les Gilets Jaunes.
     
     
     
    Alors, M.Parny croit-il lui-même, un seul instant, que des assemblées citoyennes, des soviets, vont éclore partout, ex-nihilo ?
    Si oui, c'est un doux rêveur.
    Si non, il faudra bien les susciter.
     
    Qui alors ?
     
    N'est ce pas notre rôle, à nous, militant-e-s ?
     
    A une époque nous disions avant-garde éclairée de la classe ouvrière.
    Ce langage a disparu, mais notre rôle est bien celui-là.
    Dans un contexte de recul des droits, de luttes défensives, rarement victorieuses, c'est à nous de maintenir un tant soit peu d'organisation de la classe, afin qu'elle ne recule pas en rase campagne.
     
     
    Mais si notre rôle est bien celui-là, c'est bien en se rassemblant, en arrêtant de considérer que les autres ont toujours tort et que "c'est nous les meilleur-e-s".
     
     
    La phrase "Mais les déclarations et les initiatives politiciennes qui commencent à se multiplier me mettent en colère tant elles sont le reflet de tout ce qui a été rejeté par le « dégagisme » des élections présidentielles ou la très grande conscience du mouvement des gilets jaunes posant les questions notamment de la représentativité politique et même de leur représentativité à elle et à eux." est à hurler tant elle fait montre d'un aveuglement, de quelqu'un qui n'a sans doute pas mis les pieds sur le terrain depuis longtemps.
     
    Le "dégagisme" est la partie émergée de l'iceberg du populisme de Laclau et Mouffe, et la partie la plus sale.
     
    Aujourd'hui, et déjà aux présidentielles, n'en déplaise, le parti du dégagisme, c'était plus le FN que la France Insoumise.
     
    Et c'est hélas ce premier parti qui l'incarne encore le plus.
     
    Quant à Laclau et Mouffe, il serait temps de les mettre dans la poubelle de l'histoire si on veut enfin repartir sur des bonnes bases.
     
     
    Enfin, la "très grande conscience du mouvement des gilets jaunes", c'est une blague ?
     
    Je ne nie pas les questions posées par les gilets jaunes, leur degré de mobilisation, au moins au début, leur volonté de s'auto-organiser, et bien sûr, notre devoir de les soutenir.
     
    Mais de là à parler de très grande conscience, il y a un pas.
     
    N'oublions pas non plus que ce mouvement, qui nous est apparu imposant parce qu'il nous a surpris, qu'il a mis en jeu des couches de population que nous n'avions pas l'habitude de cotoyer et qu'il est né dans une période socialement atone, n'est rien - en ampleur - comparé aux grèves et mouvements contre la loi travail, et encore moins comparé aux grèves et manifs de 2003 contre les lois Fillon d'une part, allié au mouvement des enseignant-e-s, en grève pendant un mois et demi.
     
     
    Alors oui, nous avons encore un rôle à jouer, et non, le salut de la classe ouvrière ne viendra pas de rien, sans que nous y intervenions.
     
    Si j'essaye de résumer le propos de François Parny, "L’heure est à la lutte, aux luttes et à leur développement et à la réaffirmation que le mouvement des gilets jaunes est une chance pour notre pays." .
     
    C'est bien peu, et surtout, les luttes ne se développent pas parce qu'on a décidé qu'il fallait qu'elles se développent.
     
     
    Que propose François Parny dans une période généralisée de reculs ?
     
     
    Le Big-Bang aurait eu lieu, d'après lui, aux élections présidentielles de 2017 ?
     
    Ce serait donc la création de FI et les 20% de Mélenchon ?
     
     
    En terme de big-bang, c'est plutôt un pet dans l'eau.
     
    Il ne faut pas oublier que les 20% de Mélenchon sont un peu un "malentendu", car il n'était pas que le candidat de FI, mais aussi celui du PCF, et le nôtre, en grande partie (Même moi à cette époque ait fait la campagne avec enthousiasme).
     
    C'est aussi pour cette unité que les gens ont voté.
     
    Le premier vrai score du "little-bang" FI, c'est celui des législatives.
     
    Et le reproche principal que je fais à FI c'est d'avoir accaparé ce 20%, un peu comme Chirac s'était accaparé les 80% du deuxième tour de 2002.
     
     
    Enfin : "Mais le peuple sait bien aujourd’hui que dans l’esprit de ceux qui le propose la plupart du temps, ce rassemblement n’est fait que pour essayer d’obtenir un peu plus d’élus, un peu plus de places dans des assemblées qu’ils espèrent dominer… ou pas.".
     
    Vous parlez peut-être pour vous, M. Parny, mais moi j'ai encore confiance dans une grande partie des hommes et femmes politiques, en particulier ceux et celles avec qui je me bats tous les jours, ceux d'Ensemble ! , les militant-e-s de base de FI, qui se sentent un peu perdu-e-s aujourd'hui, certain-e-s du PCF (mais avec un peu plus de circonspection, il faut bien le dire).
     
    Et je sais que la majorité d'entre eux/elles ne rêvent pas que d'être élu-e-s, ou de dominer quoi que ce soit.
    C'est un peu nous insulter.
     
    GH

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  • Réaction de  Francis Parny communiste insoumis (Européennes)

     

    Les résultats des élections européennes suscitent depuis quelques jours de multiples  interventions

    Voici la réaction de  Francis Parny communiste insoumis au texte diffusé depuis le 29 mai sous la signature de Clémentine Autain (députée FI) et Elsa Faucillon (députée PCF) (appel pour un big bang politique à gauche)

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    Texte de Francis Parny

    Communiste Insoumis

     

    Voici ma réaction ... spontanée

     STOP

    Est-il possible de prendre le temps de la réflexion ?

    Est-il possible de poser les problèmes pour un débat collectif ouvert à tous avant que chacun assène les réponses qu’il présente comme la solution à tous nos maux ?

    Pouvons-nous espérer que la meute des politiciens qui s’agitent, entendent que le peuple ne les croit plus et assiste à leurs échanges comme à un spectacle entre des comédiens aux jeux surfaits ?

    Est-il possible que toutes ces personnes qui « savent » puissent considérer que c’est au peuple lui-même aujourd’hui de forger les réponses qu’il entend apporter au problème auquel il est confronté ?

    Car que se passe-t-il aujourd’hui et que va-t-il se passer demain ? Les intentions destructrices socialement et écologiquement de ce pouvoir vont-elles continuer oui ou non ?

    Salaires, prestations publiques, emplois vont continuer d’être la préoccupation essentielle de millions de personnes. La crise climatique va s’aggraver. La parole populaire va continuer d’être ignorée. La répression va s’abattre sur tout ceux qui vont protester.

    L’heure est à la lutte, aux luttes et à leur développement et à la réaffirmation que le mouvement des gilets jaunes est une chance pour notre pays.

    Et que nous propose-t-on ? De nouvelles combinaisons d’alliance, l’union et le rassemblement sans préciser sur quelle base et avec qui. Certains appellent à un big-bang mais celui-ci n’a-t-il pas eu lieu aux élections présidentielles de 2017 et les mêmes qui souhaiteraient un chaos constructif refusent toujours de tirer les enseignements de ce qui s’est passé.

    Bien sûr on nous dit qu’il faut rassembler tout le monde « à gauche » et que la FI y a toute sa place. Mais la première raison que l’on donne à la déroute politique c’est qu’il manquerait un véritable projet émancipateur. Et bien non, pas pour moi, « l’avenir en commun » est un projet émancipateur c’est en tout cas ma conviction personnelle et il se trouve qu’elle a été partagée par beaucoup.

    Mais cette élection européenne n’a pas permis de débattre de cela parce que toutes les formations politiques, oui toutes hélas, on fait de cette élection un référendum pour ou contre Macron. Comment voulez-vous dans ces conditions que des électeurs disent et bien non moi je vais voter pour le projet de société auquel je crois pour la France et pour l’Europe. C’est regrettable mais c’est comme ça.

    Et celles et ceux qui nous proposent l’union la plus large « à gauche » ont passé beaucoup de leur temps à attaquer la France insoumise donnant ainsi des gages à leur « ennemi de classe ». La France insoumise a commis des erreurs ? Sans doute, et alors vous proposer sa dissolution ?

    Les enseignements de la présidentielle de 2017 sont-ils invalidés par les élections européennes ?

    Le parti socialiste et la droite traditionnelle sont toujours en débâcle. Le PCF recueille 2,5 % des suffrages et Génération-s un peu plus de 3 %. Que disent les dirigeants du PCF sur leur responsabilité d’avoir ramené ce courant d’opinion pourtant formidable par bien des aspects au plus bas ? Quant à Benoît Hamon il semblerait qu’il veuille arrêter de faire de la politique. Sans doute pense-t-il comme Lionel Jospin candidat battu dans une élection présidentielle que le peuple ne l’a pas compris ?

    Union, rassemblement… mais celle-ci s’est-elle réalisée autour des gilets jaunes sur les revendications que ce mouvement a mises en avant, revendications dont il faut bien préciser qu’elles ne sont en aucun cas le reflet de pensée de droite extrême mais bien de nature à peser pour le moins sur le rapport entre le capital et le travail s’il faut utiliser ces mots.

    Alors essayons de poser justement un certain nombre des questions qui doivent être débattues.

    Certains disent qu’il faudrait une posture moins clivante et plus rassembleuse.

    La formulation même de cette question tend à opposer les deux termes employés dans une tradition du compromis dont on sait qu’elle ne débouche que sur le renforcement de l’ordre existant. Mais la question a du sens.

    Oui il faut être clivant je crois car ce que nous voulons c’est changer la société et cela est impossible sans remettre en cause les dogmes libéraux sur lesquels elle fonctionne. Il faut un projet en rupture avec le capitalisme. Rupture et radicalité font partie de notre vocabulaire.

    Mais il faut être rassembleur aussi ! Et « en même temps » comme dirait Macron. Il faut croire que le rassemblement est possible sur un projet radical, clivant, en rupture avec notre société actuelle. Sinon à quoi bon le rassemblement ? Mais le peuple sait bien aujourd’hui que dans l’esprit de ceux qui le propose la plupart du temps, ce rassemblement n’est fait que pour essayer d’obtenir un peu plus d’élus, un peu plus de places dans des assemblées qu’ils espèrent dominer… ou pas.

    La réaction de Monsieur Jadot dimanche soir est symptomatique : il ne crie pas l’écologie a triomphé et le climat à un bel avenir devant lui non, non il déclare immédiatement : « nous sommes la troisième force dans ce pays ».

    Et alors ? Monsieur Jadot comprenez-vous que l’on s’en fout de votre place dans l’échiquier politique et que ce sentiment est valable pour toutes les formations politiques. À quoi sert-il d’être second si l’on n’est pas premier, troisième si l’on n’est pas second, quatrième si l’on n’est pas troisième etc. etc. et quand on est premier à quoi cela sert-il pour notre peuple si ce n’est pas pour faire une autre politique ? Qui nous dit que demain Monsieur Jadot, vous ne serez pas choisis pour être le prochain Macron par l’oligarchie pour défendre ses intérêts puisque vous prétendez que l’écologie est compatible avec le système dans lequel nous sommes. Au moins Monsieur Hulot a-t-il eu le courage de dire que l’écologie était incompatible avec le modèle économique actuel. Mais sans doute que s’il avait été candidat sur la base de ce discours il n’aurait pas recueilli les voix de gauche et de droite que vous espériez comme notre président actuel.

    Sommes-nous dans un enfermement sans issue ?

    Si l’on en reste à tout cartel même « élargi à la société civile » mais sous le contrôle des partis puisqu’ils en sont toujours à l’initiative, alors oui l’issue n’est pas pour demain. C’est pour cela qu’il faut donner non seulement la parole mais le pouvoir au peuple et adopter les formes de représentation qu’il décidera de se donner.

    Et d’abord lui permettre de refonder les règles du jeu c’est-à-dire d’engager un vaste processus d’assemblée constituante redéfinissant les conditions d’accomplissement de la liberté de l’égalité et de la fraternité pour tous et entre tous dans notre société d’aujourd’hui. Et ensuite lui permettre que jamais il ne soit dessaisi de sa possibilité de contrôle sur les élus quels qu’ils soient grâce à des assemblées citoyennes, à des référendums d’initiative citoyenne et des formes de contrôles réguliers des actes commis par ceux qui dirigent pour contrôler toujours la conformité de leurs actes à l’intérêt général.

    Le président macron n’est pas prêt à démissionner c’est une évidence. Cela trace l’horizon 2022 comme celui d’un choix différent pour notre pays. Mais qu’allons-nous faire des années qui nous séparent de cet horizon ?

    Les élections territoriales qui sont devant nous avec des scrutins de liste à la proportionnelle pour deux d’entre elles nous donnent l’occasion d’une expérimentation territoriale d’une initiative citoyenne différente non téléguidée par les partis politiques. Beaucoup parmi les gilets jaunes réfléchissent à la mise en place d’assemblées citoyennes locales qui sans se substituer à la démocratie par les élections et sans se substituer aux élus qui seront choisis, peuvent être des lieux de contrôle populaire des engagements pris et de l’intérêt des politiques menées. Pensez par exemple à cette forfaiture installée depuis maintenant des années d’agglomérations rassemblant de plus en plus de villes ou de villages et dont les élus décident d’orientation importante pour les gens sans jamais leur demander leur avis ou leur rendre de comptes. Cette tendance a conduit à réduire à presque rien le pouvoir de milliers de maires dans des milliers de communes qui étaient pourtant le terreau privilégié de notre démocratie.

    Mettons en place des assemblées citoyennes participatives dans toutes les communes en tout cas partout où c’est possible ou les bonnes volontés existent, construisons ensemble les revendications que nous allons porter et de nouvelles formes de contrôle populaire des décisions prises. Et pour ceux qui le veulent - mais tous ne le voudront pas – ils ou elles participeront à des listes pour les élections municipales à condition toutefois que des places le plus souvent non éligibles ne leur soient pas assigné par des partis qui prédétermineront qui doit conduire ces listes.

    Peut-être alors les gens retrouveront-ils l’espoir que la politique est quelque chose qui les concerne et qui peut les aider à construire une nouvelle vie pour toutes et pour tous.

    Je disais qu’il fallait prendre le temps de la réflexion ce que je ne fais pas vraiment en écrivant quatre jours après les élections européennes. Mais les déclarations et les initiatives politiciennes qui commencent à se multiplier me mettent en colère tant elles sont le reflet de tout ce qui a été rejeté par le « dégagisme » des élections présidentielles ou la très grande conscience du mouvement des gilets jaunes posant les questions notamment de la représentativité politique et même de leur représentativité à elle et à eux.

     

    ----------------------------------------------------------------------------

     

    Bonjour,

    Au lendemain des élections européennes, nous recevons de Clémentine Autain et Elsa Faucillon, députées respectivement insoumise et communiste, un appel à un « big bang » politique à gauche, avec la proposition d’une initiative fin juin à Paris (à une date qui sera fixée dans les jours qui viennent).

    Il est déjà signé par plusieurs d’entre nous, qui avions en 2017 appelé à un Front commun, ainsi que par plusieurs dizaines de militant.e.s politiques syndicalistes, associatifs, d’intellectuels et de créateurs dont tu trouveras les noms au bas de l’appel.

    Nous avons pensé qu’il pouvait t’intéresser. Si tu souhaites t’y associer, tu peux le faire en répondant à ce mail. Il sera rendu public lundi prochain.

    Fraternellement

     ----------------------------------------------------------------------------

    Chèr.e.s ami.e.s,

    La situation politique que révèlent les résultats des élections européennes est catastrophique. Faute d’avoir été capable de se rassembler autour d’un projet politique mobilisateur, l’issue émancipatrice apparaît disqualifiée. Nos rues bouillonnent d’exigences écologistes, sociales et démocratiques, tandis que les urnes, désertées à gauche par les classes populaires, laissent le champ libre au face-à-face entre néolibéralisme et néofascisme. Cette déconnexion entre pays réel et institutionnel est désormais hautement dangereuse.

    Sortir de cette impasse historique est d’une urgente nécessité et ne se fera pas avec les réponses d’hier. Il faut débattre, se parler et s’écouter, s’ouvrir sur le monde associatif, syndical, culturel. C’est le premier pas pour fédérer et construire une voie de transformation sociale et écologiste. C’est le sens de l’appel que nous vous proposons, si vous en êtes d’accord, de signer et faire signer autour de vous.

    Bien amicalement,

    Clémentine Autain et Elsa Faucillon


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  • [Vendredi 31 Mai 2019

    Actualités Politiques]

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  • Impôts :

    21 ministres épinglés pour une mauvaise déclaration de revenus

    60% des membres du gouvernement ont mal déclaré leurs revenus entre 2017 et le premier semestre 2018. Sur 35 ministres et secrétaires d'État, 21 ont eu le droit à des rectifications fiscales.

    France Info >>>>>


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  • « Facebook fonctionne comme une dictature » :

    le grand pouvoir de Mark Zuckerberg

    contesté à l’AG du réseau social

    Quatre résolutions vont être défendues, jeudi, par des actionnaires, qui proposent de réduire la mainmise du fondateur du réseau social sur le groupe ou d’instaurer des contre-pouvoirs dans sa gouvernance.

    le Monde >>>>>


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