• Trucs et astuces pour discipliner les salariés récalcitrants

    Dans son dernier essai, le philosophe Grégoire Chamayou explore comment les penseurs des classes dominantes ont mis au point dans les années 70 les théories, les concepts et les tactiques à même de discipliner aussi bien les travailleurs dans les entreprises que les Etats.

    Regards >>>>>


    votre commentaire
  • "Pour buzzer, ils ont fait fi des règles" :

    une directrice d'école interrogée dans "Inch'allah"

    s'indigne des conditions d'écriture de l'ouvrage

    Véronique Decker, directrice d'école en Seine-Saint-Denis, apparaît dans l'ouvrage "Inch'allah, l'islamisation à visage découvert", écrit par des étudiants en journalisme sous la direction de deux reporters du "Monde". Mais elle conteste la manière dont ses propos ont été utilisés.

    France TV Info >>>>>


    votre commentaire
  • La haine des médias ou la démocratie ?

    Regards - Par Roger Martelli

    La liberté de la presse est imprescriptible et inaliénable. Si le droit à la critiquer est tout aussi fondamental, rien ne peut justifier ce qui pourrait bien apparaître comme un désir de la museler. Et, a fortiori, rien ne peut justifier que l’on attise la haine contre elle et ses acteurs.

    Voilà trop longtemps que la judiciarisation de la vie publique se substitue à un débat anémié, qui a oublié que la politique a pour fonction première de débattre de la société et des conditions de la vie commune. C’est là que git le problème principal, le vrai problème démocratique, celui qui nous étouffe et qui fait les beaux jours des semeurs de haine et d’exclusion. Faire porter la responsabilité de cette carence sur les acteurs de la presse et de la justice, comme s’ils constituaient un bloc, est une faute. Et agiter le spectre des complots est un facilité, trompeuse donc dangereuse. Au temps de la guerre froide, les uns vitupéraient le "parti américain", les autres le "parti de Moscou". Qui a gagné à ces simplismes ? En tout cas, je peux assurer que ce ne fut pas le Parti communiste français.

    Qu’il y ait désormais une mise en scène publique délétère de la perquisition, de l’arrestation ou de la garde à vue est une chose. Elle est du même registre que l’étalage universel de la force, policiers grimés en Robocop ou vigiles bodybuildés qui arpentent les rues et les couloirs de métro. Mais cet usage spectaculaire, qui entend fonder l’ordre sur l’intimidation, n’est pas toujours étroitement ciblé. Il touche en grande majorité les humbles et épargne les puissants. Il peut aussi toucher des puissants, ou en tout cas des moins faibles, sans qu’il soit besoin d’invoquer le spectre des machinations, d’autant plus vénéneuses qu’elles sont bien entendu masquées. La main de Macron, après celle de Washington, de Moscou, de Tripoli ou de Téhéran ? Ce n’est pas être naïf que de dire que cette orientation du débat risque de présenter, pour ceux-là mêmes qui l’utilisent, plus de déboires que de succès.

    Une presse plurielle

    Il est arrivé, dans la dernière période, que des mots très durs soient employés contre la presse, parfois assortis de propos légitimant la « haine » à l’égard de la « médiacratie ». Stigmatiser en bloc une galaxie qui relève de statuts, d’options et surtout de moyens sans commune mesure entre eux est une facilité que l’on pardonne difficilement à qui veut changer le monde. Et que dire alors, quand les cibles ne sont pas les titres possédés par les puissances d’argent, mais des organes indépendants (Mediapart est un des rares qui soit parvenu à cette indépendance) et des médias du service public ? Comme si la dépendance présumée à l’égard du politique comptait bien davantage que la soumission bien réelle aux ratios financiers, à l’opinion publique calibrée et à l’air du temps. Comme si, parce que toute question sociale est fondamentalement politique, tout relevait dans le détail des organismes et des hommes politiques institués.

    Qu’un responsable politique ou qu’un mouvement politique proteste contre ce qu’il croit être une injustice est un droit que nul ne peut contester. Mieux vaut toutefois se méfier de la façon d’exercer ce droit. Il est évident que, dans la pratique, la justice n’est pas si égale qu’elle doit l’être en théorie. Il n’est donc pas faux, hélas, de dire qu’il y a deux poids et deux mesures. Mais protester contre le fait que, par exemple, tel ou tel à droite a été moins sévèrement traité, quand les accusations portées étaient plus graves, est un exercice à double tranchant. On ne demande pas à la gauche d’être moins pire que la droite : on lui demande d’être autrement que la droite, dans un autre rapport à l’argent et au pouvoir. La gauche doit être irréprochable, ou bien, à un moment ou à un autre, elle se renie. Celui qui s’estime dans son bon droit doit s’attacher à démontrer son irréprochabilité, pas à étaler son agressivité.

    L’indépendance inaliénable de la presse

    On ne peut pas critiquer les magistrats et les policiers pour manque d’indépendance et agir avec eux comme si on leur demandait de se soumettre à une autre autorité. La justice doit être indépendante de tout pouvoir, quel qu’il soit. Elle ne doit pas plus dépendre du parlement que du gouvernement. La loi relève du parlement et des citoyens ; ce ne doit pas être le cas pour la justice. Ou alors, on risque de retomber sur les errements tragiques d’une certaine "justice populaire", aux ordres de ceux qui s’érigent en représentants légitimes et uniques du peuple souverain.

    Il en est de même pour la presse. Il faut la libérer de la tutelle de l’argent, en premier lieu, mais aussi de celle de tout pouvoir. Je me méfie, de ce fait, de toutes les instances de contrôle qui, sous couvert de déontologie, sont le plus souvent des instances de mise au pas ou d’assujettissement à l’ordre, plutôt que des lieux de régulation et d’arbitrage sereins. La liberté de la presse se construit par le débat libre, pas par la mise sous tutelle, quand bien même elle serait morale et non administrative. Appeler le « peuple » à se soulever contre les médias, à les châtier ou à les « pourrir » évoque des souvenirs pas très glorieux…

    Pour une presse libre, pas soumise à de nouveaux maîtres

    Ne nous trompons pas de période. La question n’est pas de savoir qui sera le premier au sein d’une gauche exsangue, en 2019, 2020 ou 2022. Le problème est que nous sommes dans un moment d’incertitude extrême, où les digues démocratiques s’érodent, où les fantômes sinistres ressurgissent. Dans ce moment dangereux, il ne suffit pas de dénoncer les complots et surtout pas d’attiser les haines : il faut à la fois critiquer fermement et retisser l’espérance, celle sans laquelle le mouvement ouvrier et la gauche n’auraient pas su redonner aux catégories populaires le sentiment de leur force et de leur bon droit.

    Qui pourrait ne pas comprendre la colère de celle ou de celui qui se sent injustement traité ? Mais quand on a l’ambition d’aider le peuple à installer sa dignité et sa souveraineté, tout écart de comportement dessert l’oeuvre collective que l’on souhaite impulser. La combativité est une qualité, la hargne n’en est que l’envers. Le courage est une vertu, l’invective révèle la faiblesse davantage qu’elle n’exprime la force.

     

    Des millions d’individus sont en attente de projet, de sens partagé, de nouvelle espérance, individuelle et collective, qui les stimule et donne vie aux seuls idéaux valables, ceux de l’égalité, de la citoyenneté déployée et de la solidarité. C’est une force tranquille qui leur redonnera confiance.

    À la différence du passé, elle ne reposera ni sur une organisation unique ni sur un seul homme, mais sur le sentiment clairement exprimé de ce dont on ne veut plus et de ce que l’on veut construire.

    Et, dans ce cadre, plus que jamais nous aurons besoin d’une presse libre, pas d’une presse soumise à de nouveaux maîtres.


    votre commentaire
  • Rouge ViF !

    C'est du lard ou du Cochon...

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • [Le Quotidien de la Politique - Dimanche 21 Octobre 2018]

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Ensemble pour les droits humains,

    sociaux et écologiques !

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • [Le Quotidien de la Politique - Samedi 20 Octobre 2018]

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Le contrôle avant tout :

    les curieuses priorités de Macron avec les médias

    Le déménagement de la salle de presse de l'Elysée, une loi contre les "fake news" et un "conseil de déontologie de la presse" plutôt que la lutte contre la concentration ou l'emprise des géants du web : voilà l'agenda d'Emmanuel Macron en matière de médias.

    Marianne >>>>>


    votre commentaire
  • Agriculture industrialisée, alimentation dénaturée…

    environnement saccagé !

     Amis de la Conf'

    Madame, Monsieur,

    Le 13 septembre à Amiens cinq militants et une militante de la Confédération paysanne poursuivis au civil pour leur action syndicale de démontage de la ferme-usine des 1000 vaches étaient condamnés à verser 120.000 € de «dédommagements» aux propriétaires. Ils avaient pourtant été reconnus par la cour d’Appel comme participant à «une action collective de lanceurs d’alerte». Ces six militant.e.s avaient été pris au hasard parmi l’ensemble des acteurs présents le jour de l’action !

    Dominique Henry, condamnée pour cette action, a souhaité partager ses émotions et sa révolte contre l’industrialisation de l’élevage. Voici son texte :

    « Souvent je pense à mes vaches.

    Je pense à Amazone qui allait toujours faire son petit tour avant d’entrer dans l’écurie.

    Je pense à la brave Luxieuse, on se collait contre elle pour qu’elle nous réchauffe en hiver.

    Je pense aux enfants qui allaient raconter leurs histoires à Ortie.

    Je pense à Norvège la solitaire.

    Je pense à Jugeotte qui voulait adopter tous les veaux.

    Je pense à Liégeois, le jeune taureau qui avait peur des vieilles vaches, et qui venait se cacher derrière nous.

    Je pense à Irma la douce.

    Je pense au jour où j’étais perdue dans le brouillard et que je les ai suivies pour rentrer à la maison.

    Je pense à mon chien Igor, fier, qui nous aidait et nous prévenait.

    Je pense au jour où la chatte a fait ses petits dans le couloir d’alimentation, comme les vaches étaient délicates avec les chatons.

    Je pense à nos vieilles vaches qui se rappelaient des champs où l’herbe était meilleure.

    Je pense aux odeurs.

    Je me souviens comme elles étaient toutes folles quand on leur donnait le regain.

    Je me souviens du bonheur.

    Je me souviens comme j’ai eu mal quand je suis rentrée dans cette « ferme »-usine des 1000 vaches, quand j’ai vu ces bêtes amorphes défiler sur un tapis.

    Et puis le silence, le froid, les odeurs de produits de nettoyage.

    Comme j’ai eu mal pour ces bêtes, mais aussi pour ces hommes, attelés à un travail répétitif, coupés de leur sensibilité.

    Et comme j’ai mal pour tous ceux qui sont déconnectés de la vie. »

    Soutenir le combat des militant.e.s de la Confédération paysanne contre l’industrialisation de l’agriculture est un moyen pour nous, les citoyen.ne.s d’affirmer haut et fort le monde que nous voulons pour nos enfants, nos petits enfants... pour demain !

    Si vous partagez nos convictions, un don en ligne est possible en suivant ce lien:

    https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-la-confederation-paysanne/formulaires/5/widget

    ou en faisant parvenir un chèque à l’ordre des Amis de la Confédération paysanne

    104, rue Robespierre

    93170 BAGNOLET

    En inscrivant au dos « don contre l’industrialisation de l’agriculture »

     

    Vous pouvez également en parler autour de vous pour motiver tous les paysan.ne.s désabusés d’aller voter en janvier prochain.
    La Confédération paysanne sera toujours aux côtés des plus faibles pour plus de justice sociale, économique, alimentaire et environnementale.


    votre commentaire
  • Oui, J.M. Blanquer, vos réformes méritent la critique ! Soutien total à Laurence De Cock





    Cher.e.s ami.e.s,
    Ce matin, sur France Inter, le ministre J.M. Blanquer s’en est pris à notre amie et camarade Laurence de Cock, coordinatrice générale de la Fondation Copernic et porte parole du collectif Aggiornamento, coupable de critiquer - pourtant à raison et pour des motifs de fond extrêmement légitimes - la réforme libérale et conservatrice du lycée et des programmes (notamment en histoire géographie) que ce gouvernement veut imposer. Ces méthodes et accusations infondées ne sont pas acceptables et relèvent d’une interdiction a priori de la critique : elles témoignent d’une arrogance qui vaut aussi méthode d’intimidation. Nous ne nous tairons pas. Nous allons porter la critique nécessaire plus fort et plus haut.
    Vous trouverez ci-dessous le communiqué du Collectif Aggiornamento auquel on ne peut que s’associer. En remerciant vivement Laurence de porter cette critique qui manifestement dérange fort en haut lieu ! Car elle vise juste.
     
    Bien amicalement
    La Fondation Copernic


     
    "Infox" ? Communiqué du collectif Aggiornamento
     
    18 OCT. 2018
    Ce matin sur France Inter, le Ministre a mis en cause Laurence De Cock, porte-parole de notre collectif. Nous répondons.
     
    ll est d’usage, dans l’écriture des programmes, que les associations disciplinaires et syndicales discutent à partir de moutures provisoires. Le collectif Aggiornamento a été auditionné en mai dernier par le CSP pour émettre un avis sur les programmes en cours et faire des propositions. En septembre, un courriel informe qu’il sera à nouveau auditionné avec les autres associations mais que personne ne pourra connaître (et discuter en interne) les projets de programme. Du jamais vu : un refus de dialogue dénoncé également par certains membres du CSP qui ont choisi d’en démissionner. Nous avons refusé ce simulacre d’audition. Le SNES a pris la même décision, s’est procuré les projets programmes par d’autres biais, et les a mis en ligne. C’est sur ces projets que se sont basés deux articles de notre collègue et porte-parole Laurence De Cock dans Libération et dans Mediapart. Elle y pointe le risque de disparition de l’histoire de l’immigration (absente des projets), de l’histoire des femmes (présente uniquement sous le prisme de grandes figures) et du traitement de la Révolution Française dans les filières technologiques (lesquelles ont des programmes à l’architecture tout à fait différente des filières générales). Depuis, face à la polémique naissante, elle a fait l’objet de mises en cause professionnelles par le CSP et ce matin par le ministre lui-même. On nous garantit que les projets de programmes mis en ligne sont des « faux » - Auraient-ils été inventés par le SNES ? L’accusation est lourde. D’autant qu’ils ont été présentés tels quels aux éditeurs scolaires. On nous assure également que toutes ces questions figureront dans les programmes définitifs. « Il n’est pas trop tard » écrivait Laurence De Cock dans son article, appelant à peser sur le CSP. Cela lui donne donc raison. A moins qu’il ne s’agisse d’une mesure d’intimidation ? Peut-on encore intervenir sur les projets de programmes en France ou doit-on se taire en attendant la formulation finale ? La question est posée. Elle est grave.  
    Nous avons choisi d’y répondre : nous continuerons à exercer notre droit à la critique.

    Collectif Aggiornamento histoire-géographie



    votre commentaire